Les coulisses du Nice Jazz Festival by Cracotte
Notre pétillante cigale nous conte, sous l'angle des coulisses, ce qu'est un festival avec une pointe d'accent du sud, et beaucoup d'humour. Soyez attentifs à ses mots, dans quelques jours Cracotte vous fera gagner, encore, des entrées pour le NJF.
Chère Miss Paillettes,
Avant tout un grand merci pour cette immersion quotidienne dans les coulisses du Nice Jazz Festival où mon chant n'est plus, laissant place aux notes musicales du jazz, blues, soul, rap... Qu'il est bon de changer de registre et quel bonheur de découvrir cet univers qui m'était jusqu'alors inconnu.
Lundi, je suis vêtue de rouge pour ma première mais c'était sans compter sur la pluie, je dirais même le déluge qui s'est abattu sur ta belle ville qu'est Nice. Evidemment, marseillaise que je suis je n'avais pas pensé à prendre un parapluie, mais par contre j'avais rendez-vous chez Dessange pour une mise en beauté. Donc me voilà, trempée débarquant au salon du Méridien où Julien (le coiffeur) m'attendait mais pour 18 heures et non 17 heures. Bref, Pierre (le coloriste) me propose un peignoir le temps que mes fringues soit séchées par ses soins via le sèche linge, assurément. Je regarde tomber les trombes d'eau et je doute de l'ouverture des portes pour ce soir, mais gardons espoir. Ceci étant je suis à l'abri, on prend soin de moi, on me fait belle, on discipline mes cheveux fous et en plus je me délecte d'un thé savoureux.
18h15, je suis fin prête, la pluie est moindre mais quelques gouttes persistent, Julien me tend un parapluie, et me voilà en route pour récupérer la fameuse accréditation nécessaire et indispensable.
La rumeur court, la soirée va être annulée... Rien de certain, mais rien de certain non plus pour une ouverture des portes. Faut avouer qu'il est tombé en une heure une quantité incroyable d'eau et ce avec violence.
En attendant la décision, je fais connaissance avec Fred, Lolo et Julia, tes chers amis qui sont en charge de la restauration du staff, des techniciens, des artistes. Bref, un boulot de dingue pour eux. C'est pas franchement le jour pour échanger car ils se retrouvent avec une quantité de repas prévus pour la soirée, et l'annulation se confirme. Que faire de tous ses repas ? Je l'apprendrais plus tard par voie de mail, la Ville de Nice et son Centre Communal d'Action Sociale ont décidé d'offrir les repas du personnel non consommés au Centre d'accueil de jour de Nice. Quelle belle initiative ! Bravo !
Evidemment, mes amis photographes Romain et Thomas sont au rendez-vous !! Ils m'admirent et me souhaitent la bienvenue pour cette semaine que nous allons partager.
La soirée s'annonce cependant un peu morose puisque l'annulation est confirmée. Je croise au détour du portique de sécurité le majestueux Grégory Porter, parrain de cette édition. Un homme simple, souriant qui nous fera l'honneur de venir demain sur la scène du TDV pour assurer le show et ne pas laisser ses fans sur leur faim, si je puis dire ainsi. Car oui la déception est grande dans le public qui attend sur la place Masséna, l'ouverture des portes qui n'aura pas lieu.
Je rentre donc chez moi, un peu triste de cette soirée qui n'aura pas eu lieu, mais heureuse de mes rencontres et retrouvailles. Sans compter que j'ai croisé un homme étrange, genre schtroumpf vert. Cet homme là, se déplace sur un truc bizarre à roues, manque de se casser la figure avec le sol mouillé, mais garde le sourire malgré la situation. Cet homme là porte le chapeau de pirate, mais surtout il est l'homme de la signalétique du festival : j'ai nommé Fafa !
Mardi, le soleil est revenu. En même temps, il avait pointé le bout de son nez lundi soir vers 20 heures, comme pour nous narguer. Il fait chaud, très chaud, le ressenti est plus proche des 40 degrés que des 32 annoncés par la météo.
Ce soir les portes ouvrent plus tôt, Grégory Porter est programmé à 22 heures 30 sur la scène du TDV, j'ai un rencard à 21 heures 40 pour interviewer le grand Pierre Bertrand, et je fais connaissance avec quelques journalistes et photographes à l'espace presse. Cet espace est réservé à la presse et aux photographes, c'est là que l'on se retrouve tous. On se regarde, on échange, on épie, on boit du rosé, on mange quelques mets délicieux, on décompresse, on va à la chasse aux informations, bref une petite fourmilière.
Pour ce soir, j'ai bien préparé mes affaires d'assistante journaliste et j'ai embarqué avec moi les incontournables : joncs de Leynat bijoux (j'en parlerai plus tard), batterie portable pour le téléphone, crayon, carnet "les visions de Bérangère", mon accréditation, le vernis rouge Dior pour des ongles parfait, lunettes de soleil, et ma boîte au cas où j'aurais envie de me reposer un peu.
Ce soir je vais échanger avec le grand Daniel Chauvet, l'homme du Jazz. Je vais me noyer dans ses mots, cet homme est tout simplement une encyclopédie vivante du Nice Jazz Festival, et un des auteurs du magnifique livre Nice Jazz paru aux éditions Giletta. Franck, à qui je dois cette rencontre, est en grande forme, trimballant avec lui une infime partie de ses vinyles pour les faire dédicacer. Ce mec est un passionné, il écrit pour la revue trimestrielle Jazzophone.
Les heures défilent, les notes musicales m'envahissent, cette première soirée est une réussite et je suis enchantée de cette nouvelle aventure que tu m'offres.
Merci ma chère Miss Paillettes, et promis dès demain, je t'envoie mon interview avec Pierre Bertrand, en attendant je m'en vais écouter son album Joy qu'il a eu la gentillesse de m'offrir.
A demain pour de nouvelles aventures mais surtout une multitude d'anecdotes.
Ta Cracotte adorée