L'ouverture du Nice Jazz Festival 2015 côté Masséna
L'édition 2015 du Nice Jazz Festival a ouvert ses portes ce Mardi 07 Juillet, et pour l'occasion je me suis transformée, l'espace d'un soir, en petite fourmi pour vous conter ce premier soir d'ouverture qui a dépassé toutes mes espérances.
Pour la deuxième année consécutive, me voici accréditée "Presse" pour le Nice Jazz Festival. Gardant en mémoire l'édition précédente, j'aborde cette première soirée avec beaucoup moins de stress, d'inquiétude et de questions.
C'est donc vers 19 heures 15, que je franchis le portail noir pour retirer mon accréditation, espérant que tout soit ok, que l'espion virtuel qui s'est glissé depuis quelques mois dans ma boîte mail ne soit pas présent ce soir.
Quel est cet espion ? Personne ne sait, et pourtant il n'a pas facilité la communication virtuelle avec le service presse du Nice Jazz Festival, ne recevant qu'un mail sur douze. Mais fort heureusement, l'équipe presse du NJF est au top, et s'inquiète de savoir si j'ai bien reçu toutes les informations, en me téléphonant directement. De ce premier appel de "vérification", va en découler des pauses téléphoniques hebdomadaires avec Miléna, et des fous rire qui nous font du bien à toutes les deux.
Merci mille fois Miléna pour votre professionnalisme, votre joie de vivre, et vos rires !!!
Bref, l'espion était encore là puisque mon accréditation n'a pas été trouvée immédiatement, car mal rangée, ma première mission de ce NJF est donc de retrouver l'espion. A suivre...
Direction l'espace presse installé comme l'année précédente. Joie de retrouver Audrey, toujours aussi souriante et accueillante. On ne change pas une équipe qui fonctionne. Même configuration, tables hautes, chaises hautes, coin "salon" pour les conférences, tables pour poser notre matériel et rédiger nos articles et/ou travailler les photos, buffet soigné : petits fours, boissons... D'ailleurs, je m'y dirige afin de boire une dizaine de verres d'eau. Si l'année dernière la première soirée avait été inaugurée avec quelques gouttes de pluie, cette année il en est tout autre : il fait chaud, très chaud, pas un brin de vent, on appelle cela la canicule parait-il.
L'heure des premiers concerts a sonné, je m'en vais donc à Masséna pour découvrir Too Many Zooz : un groupe que je ne connais qu'à travers le dossier de presse. La foule n'est pas très dense, on peut circuler sans aucune difficulté, mais cela ne va pas durer.
TMZ entre en scène, et la surprise est de taille par le look complètement déjanté du saxophoniste, Léo P. Les premières notes jouées, je suis embarquée dans un autre monde. Ce mec est un virtuose du sax, il joue de et avec son instrument. Un truc de fou, difficile à décrire, mais ô combien envoûtant et enivrant. Ses acolytes sont aussi des musiciens hors pair : Matt Doe à la trompette, et King Of Sludges Drums aux percussions. Ils invitent la foule à se déhancher, à taper des mains, à se laisser aller, une simple et belle invitation à voyager dans une autre galaxie où l'on est obligé de "lâcher prise". Ils sont les pilotes de leur soucoupe volante où ils nous embarquent sans aucune hésitation. Mon premier gros coup de cœur pour ce NJF 2015, et je repartirais avec leurs trois "albums".
Cette première scène Massena est une révélation et a infiltré en chacun des spectateurs des bonnes ondes et une folle envie de se déhancher et de danser sur le parvis Masséna.
Prise dans cette ambiance, j'en oublie l'espace Presse et le Théâtre de Verdure. Le temps de réaliser cela, d'échanger avec quelques personnes du public qui sont emballées, je m'aperçois que la nuit tombe, que la scène Massena s'apprête à recevoir "Caravan Palace".
D'eux je ne connais rien, quelques amis m'assurent un merveilleux concert pour les avoir déjà vus. Etant un peu comme Saint Thomas, j'attends de voir, ou plutôt d'entendre pour dire. Et puis je suis encore abasourdie par les TMZ.
Dès les premières secondes du concert, je suis hypnotisée, vraiment. Zoé Colotis, la chanteuse est un bout de femme débordante d'énergie, stylée et sexy. Quant à sa voix, elle n'est qu'émotions.
Caravan Palace est un groupe qui sait mêler les genres, entre jazz manouche et musique électro, ils enflamment la scène. Zoé ne fait pas que chanter, elle bouge, maîtrise les chorégraphies, et vous harponne avec douceur.
Le public est hétérogène et il est beau de voir danser deux grands-mères de soixante dix ans à trois mètres d'une bande de jeunes gens de la génération 2.0. C'est là toute la magie de la puissance musicale de Caravan Palace.
Je me prends en pleine figure une deuxième claque, Caravan Palace n'a pas donné un merveilleux concert comme aimaient à me dire mes amis, ils ont simplement pris une autre soucoupe volante dans laquelle je suis montée les yeux fermées, et je n'ai pas envie d'y descendre, je vous assure.
L'heure a sonné, ils doivent céder leur place au grand et décontracté Jamie Cullum qui a eu la gentillesse de donner une conférence à l'espace presse aux alentours de 20 heures, mais de cela je vous en parlerai demain.
Jamie Cullum a qui on ne peut donner d'âge, s'installe à son piano et la foule est en délire. C'est qu'il est attendu, tant par les jeunes filles qui s'extasient devant sa beauté, que par les mélomanes. C'est un artiste complet qui navigue dans différents styles avec une aisance déconcertante. La foule est en délire, ça swingue, ça chante, ça s'embrasse tendrement...Bref, on fait le tour de toutes les émotions en écoutant Jamie Cullum, le grand 8 des émotions.
Ce premier soir est une réussite. Le Nice Jazz Festival a offert au public un voyage dans trois galaxies différentes, un voyage hors du temps qui a fait oublier la chaleur, le manque d'air, car l'air qui nous permet d'être bien et de respirer nous a simplement été donné par ses trois artistes.
Merci à eux , et à toute l'équipe du NJF
Crédit photo : Ville de Nice