Troisième soir du NJF, côté verdure
En ce troisième soir, mon accueil est ponctué de "Alors, on a boudé la scène du Théatre de Verdure, mardi ?" Preuve que mon article a été lu, c'est une bonne chose. Aussi, ce soir, je ne serais qu'au Théâtre de Verdure.
En ce jeudi soir, tous attendent Lauryn Hill avec impatience.
Le concert à ne pas manquer. Et effectivement, elle vous emporte dans son monde, dans son délire musical.
Elle envahit la scène, partage, donne avec le public. Ce dernier lui rend bien d'ailleurs. Les spectateurs sont nombreux, très. Je ne peux les compter, mais impossible de retrouver un ami qui est dans la foule. Cette foule dense et en osmose avec Lauryn Hill.
Un beau concert envoûtant, le seul que je verrais sur la scène Masséna, puisque pour ce soir, ma mission est d'aller du côté du Théâtre de Verdure.
C'est donc accompagnée de mes potes photographes, Romain et Thomas, et de la formidable Sandrine, chargée de gérer les photographes, que je découvre les artistes du TDV.
Ici, la foule est aussi dense. L'attente au bar est cependant moindre. Les amoureux du théâtre du verdure seraient-ils plus sages ? Je ne le sais, mais par contre ils sont de vrais mélomanes. Car la scène du Théâtre est quand même plus destinée aux amoureux du pur Jazz.
La soirée commence par une prestation de Grégory Priva et Sonny Troupé. L'un pose ses mains sur le piano, l'autre sur le Ka. Quatre mains, deux voix pour un moment hors du temps. Rythmes antillais et jazz forment un beau couple. Tout se mêle, s'entremêle pour un moment magique et "qui fait du bien". C'est un ticket pour un embarquement sans retour.
Le soleil commence à se coucher, l'heure pour Brad Mehldau Trio de prendre place. Brad Mehldau est un pianiste hors pair, qui se fait rare sur scène faut l'avouer. Il maîtrise l'art du jazz et de l'impro, et à un sens affûté de la créativité. On ne peut parler de création, tellement ce mec est tout simplement génial.
Le trio piano, basse et batterie est une réussite.
Il est tard, mais je n'ai vu passer les minutes. Ce théâtre de Verdure est envoûtant. La musique qui en émane vous enveloppe de douceur et vous fait oublier l'espace de quelques notes de musiques le monde, les problèmes du quotidien.
Ce sentiment ne sera que renforcé par l'arrivée du grand crooner Kurt Elling. L'homme est classe, charismatique. Il prend son micro, et des lors que sa voix se fait entendre, le silence se fait dans le public. Toutes et tous sont en admiration, sans voix. Cet homme maîtrise à 300% le scat, le swing et n'en oublie pas le jeu de scène. Je suis sous le charme, j'avoue.
Kurt Elling est l'un de mes coups de cœur au troisième jour de ce merveilleux Nice Jazz Festival.
Il est temps pour moi de rentrer, les étoiles dans les yeux, des rythmes dans la tête et le corps. Belle soirée que ce jeudi.
A demain
Crédit photos : Ville de Nice