Rencontre avec Gilles Paris, l'auteur voyageur
21 heures, je retrouve Gilles à Nice, sur la promenade des anglais. Fraîchement arrivé de Paris, le ciel niçois lui a réservé un accueil tout en beauté. La mer est surplombée d'un ciel bleu, rose, mauve, une rareté.
Gilles est de ces auteurs que j'affectionne, et au fil des années il n'a que conforté mon idée qu'il est un auteur à part, et un homme de cœur. Nous avions préparé notre rencontre via les réseaux sociaux, et étions d'accord sur un entretien autour d'un bon repas méditerranéen, à la place d'une interview un peu impersonnelle qui ne laisse pas place à l'improvisation.
C'est donc autour d'une salade avocat-pamplemousse que nous commençons à discuter, à nous entretenir. Gilles est heureux d'être là, il est souriant et en mode "décontracté". Avouons que le cadre de notre chère Côte d'Azur ne peut que détendre.
Gilles Paris n'est pas un nouveau dans le paysage de la littérature française. Il n'a d'ailleurs connu que ça, que ce monde. C'est un milieu qu'il aime et affectionne. Il a été attaché de presse durant de longues et douces années d'auteurs connus et reconnus. Le monde littéraire est sa deuxième famille. Après avoir travaillé dix ans chez Plon, puis sept ans chez Lattès, entre autre, Gilles Paris crée sa propre agence de communication à Paris, dans le très chic quartier de Saint Germain des Près.
A l'âge de dix ans, Gilles écrit déjà. La plume sera son arme, son refuge. Gilles rédigeait des nouvelles, se mettait dans la peau d'un enfant. Il n'a eu de cesse de poursuivre son écriture en ce sens. De nouvelles, il passera alors au roman, mais il me confie alors que son premier roman est au départ une de ses nouvelles écrites à l'adolescence.
Son amour pour les mots, pour la langue française est un amour sans borne. Il joue avec les mots, il joue avec les expressions, et tout cela est d'autant plus réussi qu'il le fait d'un point de vue d'un enfant de 9/10 ans dans tous ses romans.
Tous ses romans, parlons-en justement. La notoriété de Gilles n'est plus à faire, et il faut savoir qu'il fait partie de ces rares auteurs connus et reconnus qui ne "pondent" pas un roman tous les ans, ou tous les deux ans, puisque Gilles a écrit quatre romans en vingt ans.
Gilles rédige vite ses romans, il se qualifie d'obsessionnel de l'écriture, mais par contre il est long à se relire, à se corriger. Il reste aussi très attentif à la musicalité du mot, des mots.
Mais comment écrire de tels romans en ce mettant dans la peau d'un enfant de neuf ans ? Gilles me confie alors qu'il s'inspire d'enfant qu'il connait. Pour son dernier roman "L'été des Lucioles", Gilles s'est aussi longuement entretenu avec deux jumeaux qu'il connait depuis longtemps, deux ados blogueurs qui dévorent en moyenne 80 à 100 livres par an. Il note alors les expressions, les incompréhensions des enfants face à certaines réflexions d'adultes, car oui la langue française est riche, et pleine de fraîcheur pour les enfants. A titre d'illustration, dans l'Eté des Lucioles, Victor se dit ma sœur va se donner à Luigui, j'espère qu'il me la rendra. Effectivement, nous adultes, utilisons souvent des mots, des expressions qui ont tout autre sens dans le cerveau d'un enfant.
Nous en sommes à la fin du repas, commandons un café et une tisane. Notre rencontre dévie sur une conversation plus personnelle, et de cela je ne vous en parlerai pas. Par contre, je vous conterai dans les jours à venir l'intervention de Gilles aux Jeudis Littéraires de la ville de Nice, en compagnie d'Aurélie de Gubernatis dont il a été l'attaché de presse pour son premier roman.
Gilles merci de cette douce soirée, les pieds presque dans l'eau, de ce délicieux repas, et de ces moments partagés.
Gilles Paris sera au Festival du Livre de Nice du 13 au 15 Juin 2014, pour présenter
"L'été des lucioles",paru chez EHO.
- Papa et maman sont morts - Point Seuil
- Autobiographie d'une courgette - Flammarion et J'ai Lu
- Au pays des kangourous - Don Quichotte éditons et J'ai Lu
- L'été des Lucioles - Edition Eloïse d'Hormesson