Livre
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La mode comme observatoire du monde qui change de Gérald Cohen - L'Editeur
Gérald Cohen est publicitaire, mais pas que. Il est un homme humain, inventif (on lui doit le concours BabyBrand), et d'une loyauté hors pair.
Son premier livre est un document sur la mode, la mode dans tous ses états et la mode comme observatoire du monde qui bouge, et cet axe d'analyse est plus qu'intéressant, il est novateur.
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Château de la Messardière : Prix Roman de l'été 2015
Du 8 au 10 mai 2015, le Château de la Messardière, palace depuis Juin 2012, accueillera pour sa cinquième édition, un parterre de personnalités du monde de la littérature qui décernera le Prix du Roman de l'Eté.
Lancé par Alexandre Durand-Veil en 2011, directeur général du Château de la Messardière, ce prix a ses spécificités propres. Tout d'abord il est décerné à l'aube de l'été, et met en exergue un roman français paru au printemps de la même année. Les finalistes, au nombre de trois, passent un grand oral devant un jury de qualité et un public attentif et passionné. Le tout dans un cadre magnifique où la nature, les arts, le calme cohabitent dans un écrin chic et agréable.
Pour cette année 2015, le jury est présidé par Jean-Marie Rouart de l'Académie Française. Cet homme, écrivain, essayiste, journaliste et chroniqueur m'avait émue avec son dernier roman autobiographique "Ne pars pas avant moi", paru en 2014 chez Gallimard.
A ses côtés, Colombe Schneck, lauréate du prix l'année dernière avec son "Mai 67" (Robert Laffont), et auteur de "Dix sept-ans", poignant témoignage sur l'IVG, paru chez Grasset en ce début d'année.
Mohammed Aissaoui du Figaro Littéraire, Elisabeth Barillé grand reporter et écrivain (Le goût de la Russie - Mercure de France 2015), Jérome Beglé directeur adjoint de la rédaction "Le Point", Olivier Bellamy de Radio Classique, et la belle Emmanuelle de Boysson écrivain, journaliste et présidente du très beau prix de La Closerie des Lilas sont aussi membres de ce prestigieux jury.
Ils sont accompagnés de Didier Van Cauwalaert, lauréat en 2013 du Prix du Roman de l'Eté, et un auteur que l'on ne présente plus, de Catherine Enjolet lauréate du Prix Paris 2014 pour son "Face aux ombres", un thriller psychologique ; de Capucine Motte, romancière, lauréate du prix Roger-Nimier en 2013 pour son roman "Apollinaria : une passion russe" et de Gonzague Saint Bris, auteur bien connu aussi.
Ils auront à écouter trois auteurs talentueux, dont deux que j'affectionne particulièrement, pour ensuite délibérer et remettre le Prix du Roman de l'Eté 2015.
Est-ce Lionel Duroy avec son "Echapper" (Julliard) qui le remportera ?
Lionel Duroy est de ces hommes qui manient la plume avec finesse et émotion. Sa plume est telle qu'elle est empruntée par quelques personnalités pour la publication de leur autobiographie. Il m'avait bouleversée avec "Le Chagrin", un livre paru en 2010 et que l'on se doit d'avoir.
Ou serait-ce la délicieuse Carole Fives pour "C'est dimanche et je n'y suis pour rien" (Gallimard) ?
Carole Fives écrit aussi pour la jeunesse, et l'étude de son album "Est-ce que la maîtresse dort à l'école?" avec mes élèves a été un pur moment de bonheur. Quant à moi, j'ai dévoré "Que nos vies aient l'air d'un film parfait", l'année dernière. Carole a du talent.
Mais "Baronne Blixen" de Dominique de Saint Pern (Stock) peut aussi remporter le prix.
Un livre qui retrace les vies successives de Karen von Blixen. Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais on doit à la Baronne Blixen le magnifique roman "La femme africaine" qui sera adapté au cinéma cinquante après et qui connaîtra un succès mondial, puisqu'il s'agit de "Out of Africa".
En attendant les délibérations, je vous invite à lire ses trois romans, à les embarquer dans vos valises pour les vacances d'été, et l'on se donne rendez-vous le 09 mai pour connaître le lauréat 2015.
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"Je partage ma générosité avec les autres"
Dimanche est le dernier jour du Festival du Livre de Nice. Jour où Jean-Paul Naddéo m'accorde un peu de son temps pour un apéritif sous le soleil niçois, l'occasion pour lui de se raconter, l'occasion pour moi de découvrir un mec passionné, au regard malicieux et au sourire franc.
Nous avions prévu de nous entretenir le samedi, mais les aléas du salon et de la météo nous ont empêchés, aussi nous avons fixé 11 heures 30, juste avant le repas, juste avant les caprices de la météo.
Installés autour d'une petite table ronde, sous un parasol rouge, deux panachés bien blancs pour nous accompagner et un Perrier pour Mélodie, et nous voici donc en grande discussion.
Jean-Paul Naddéo vient de publier aux éditions Gründ, Éternelles routes corses. Un livre écrit à quatre mains avec Marie-Sophie Chabres. Un livre de 230 pages vous relatant les plus belles routes Corses, les bonnes adresses à noter, mais surtout une invitation au voyage. On a qu'une envie, prendre son vélo, sa moto ou sa voiture et partir à la découverte de cette île de Beauté pour y porter un regard autre.
Mais quel est le parcours de Jean-Paul Naddéo pour en arriver à écrire, illustrer un tel livre qui n'est pas le premier, puisqu'on lui doit aussi Éternelle route Maya, Éternelle route des Grandes Alpes, Éternelle Nationale 7 et Éternelle route 66.
Jean-Paul Naddéo a toujours travaillé dans l'édition, tout comme son voisin de stand, Gilles Paris. Il débute chez Robert Laffont comme stagiaire après avoir travaillé quelques temps dans une librairie. Au fil des années il devient responsable, puis enchaîne quasiment tous les postes que peut compter une maison d'édition comme Robert Laffont à l'époque. Epoque où il travaillera avec mon oncle. Le choc de notre entretien, il est l'ami de mon oncle, je suis la nièce de son ami de travail. Le monde est petit, vraiment petit.
Tour à tour stagiaire, responsable, à la direction de Larousse, commercial, attaché de presse, précurseur avec ses barbies, et doté d'un marketing nasal, Jean-Paul est un homme qui ne connait que le monde de l'édition. Passionné de sports, et particulièrement de la montagne (autre point commun avec mon oncle), et moniteur de ski, amoureux de la moto et des voitures anciennes, aimant les voyages, Jean-Paul concilie à l'heure de sa retraite ses passions et l'édition et se lance donc dans l'écriture des éternelles routes.
Il est un grand voyageur et décide donc de nous rendre compte de ses aventures. Ses livres sont donc simplement la compatibilité de son métier et de ses passions. Il n'a donc pas l'impression de travailler, et ne l'a jamais eu. Pour lui, il ne s'agit pas de travail, mais de plaisir. Ses yeux brillent quand il parle, et ses mains s'agitent aussi, renversant ainsi mon panaché sur mes notes, mon jeans, mon sac, la table..Bref, c'est Jean-Paul et je ne peux lui en vouloir car la passion transpire en lui.
Cet homme est un amoureux de la vie. Il aime aller vers les autres, s'enrichir, partager sa générosité, voir les gens heureux.
Ses livres demandent toutefois un fastidieux travail d'enquête. Il se documente, s'attache à l'aspect historique, va à la rencontre des "locaux", partage avec eux. Il vérifie aussi toute sa documentation, un travail approfondi. Il photographie, élabore les cartes. Tout cela avec la complicité de Marie-Sophie Chabres. Tout cela lui parait incontournable et indispensable pour offrir aux lecteurs un livre authentique, à son image.
En parallèle, il collabore au très chouette site lelivrescolaire.fr, une nouvelle génération de manuels scolaires papier et numériques, collaboratifs et personnalisables.
Oui, Jean-Paul est un être authentique, qui ne ment pas, et qui n'a pour nourriture que la joie des autres, la générosité et le partage sans quoi il ne pourrait vivre. Aurélie de Gubernatis, Gilles Paris et Patrick vous le confirmeront, cet homme est extraordinaire.
Un homme touchant, un homme vrai et joyeux.
Merci à toi Jean-Paul et merci aussi pour le repas du midi.
A vite.
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"Avec la mer, on ne ment pas" , rencontre avec Olivier de Kersauson (1)
Dans mon agenda, plusieurs rencontres de notées, et parmi elles, une rencontre, la rencontre. Celle que j'appréhende, celle qui m'intimide vraiment. Rencontrer Olivier de Kersauson est pour moi un événement.
Mariée à un marin, belle-fille d'un marin, mise sur un optimiste à l'âge de presque cinq ans, sur une planche à voile à neuf ans, ayant pour élément l'eau et fidèle auditrice depuis mes dix ans des grosses têtes, Olivier de Kersauson est le symbole de mon enfance, de mon adolescence et de ma vie. Un mec qui m'impressionne, et pour qui j'ai une admiration non feinte.
Un homme comme il y en a peu, un marin dans toute sa splendeur. Ces hommes qui bravent la mer, élément naturel contre lequel on ne peut rien, sont inévitablement des hommes que l'on ne peut qu'admirer.
Errante dans les allées du Festival, je croise Olivier de Kersauson. J'ose l'aborder. Son accueil est chaleureux même si ponctué d'un "Viens on va se mettre un peu plus loin pour discuter tranquillement". La conversation sera d'une vingtaine de minutes, où nous parlerons mer, voile, pêche, bateau, Vincent, Yves, Nice, restaurant, et vie tout simplement.
Olivier de Kersauson est face à moi. Je tourne le dos à la mer, et me le fait remarquer. Il me dit que lui ne peut être que face à la mer. Son regard bleu vous perce et invite au respect. Seuls le maritime et les femmes l'intéressent. Il aime la campagne aussi, mais avec vue sur la mer. La mer, c'est l'essentiel de sa vie. Le monde l'emmerde car le monde n'est pas simple, et lui il prône la simplicité qui est une vraie valeur.
Il est heureux d'être ici à Nice. Il a hâte d'aller déjeuner avec son ami Franz-Olivier Giesbert à "La petite maison", le meilleur restaurant du monde avec ses produits locaux. Ses yeux pétillent. Il n'aime pas spécialement la bouffe, il apprécie les bons produits, les produits du terroir. Il peut se nourrir de riz durant trois jours, ce n'est pas grave, tant qu'il y a la mer.
Pêle-mêle il me dit ne pas aimer signer ses livres, mais je n'ai qu'à passer toute à l'heure, il le fera. Il ne veut plus s'emmerder non plus avec la vie. Il est ici parce qu'il y a son ami Franz-Olivier. Il s'arrête, embrasse Michel Drucker et cause avec lui, attrape Irène Frain qui passait par là.
Il s'excuse, reprend la discussion. Il mène la discussion. Me demande des nouvelles de son ami Yves, patron de mon mari. Me demande de lui parler de mon mari Vincent, allume une clope (vogue violette), et me balance "Tu as épousé un mec bien, c'est le bon. Je ne le connais pas car il est trop jeune, mais il est bien ton mari, il sait ce qu'est la mer, et la mer ça ne ment pas".
J'esquisse un sourire, échange encore avec lui, quand soudain un photographe s'approche et demande à prendre une photo. Olivier de Kersauson le remet en place avec le vocable qu'on lui connait : "Tu vois pas que tu me casses les couilles, là. Je parle avec une amie, alors tu me laisses."
L'heure tourne, le téléphone sonne. Olivier de Kersauson répond. C'est son ami Franz-Olivier qui le rappelle à l'ordre pour aller manger. Il raccroche, et me lance un "A toute à l'heure à la conférence, viens avec ton mari et Yves, et je te signerai tes livres, même si j'aime pas ça".
Je reste plantée là, ne réalisant pas trop que je viens de passer quelques délicieuses minutes avec un homme que j'admire depuis mon plus jeune âge. Tout cela parait surréaliste et pourtant non.
Merci Olivier de Kersauson de ce précieux moment.
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Festival du Livre de Nice - Jour 2
Pour ce samedi, mes amies, Nathalie et Mélodie, m'ont abandonnée lâchement, prises par leur boulot. Mais cela ne m'empêche point d'être là pour la journée, car d'autres amis m'attendent, et puis mon agenda regorge de rendez-vous, m'obligeant à faire des choix, et puis je partage cette folle aventure avec elles, malgré l'absence.
Arrivée vers dix heures, la foule est déjà bien présente. Les allées sont quelque peu encombrées, mais le soleil brille haut dans le ciel. La remise du prix du concours de nouvelles "Lecture pour tous" sur le thème de la citoyenneté est en direct. Les lauréats sont ravis, et souriants et fiers. Mais y a de quoi . Bravo à vous et merci à Jean-Luc Gag. Direction le stand de ma librairie préférée, celle de Patrick : La librairie Jean Jaurès. Je retrouve Sarah, cette jeune fille qui assiste Patrick durant ses trois jours. Un coucou à Marc Magro, et puis le plaisir, la joie de retrouver Gilles Paris. Souriant, il est là, confortablement installé sur sa chaise, derrière la pile de livres dont il est l'auteur. A peine le temps de prendre un café, et nous nous séparons pour nos obligations, qui sont plus qu'agréables.
Cette matinée sera l'occasion de m'entretenir avec quelques auteurs, à confirmer mes rendez-vous de fin de journée, et faire quelques photos de ce festival. L'occasion aussi de discuter avec Irène Frain, d'interviewer Bernard Pascuito, journaliste et biographe, pour son dernier livre "La face cachée de Didier Deschamps". Assis côte à côte, nous n'avons de cesse de parler, d'échanger, quand soudain David Foenkinos arrive et la révélation : il y a un Bernard !! Pour ceux qui ne comprennent pas, filez vite lire ma chronique sur le dernier roman de David et vous comprendrez.
L'heure tourne, il est presque midi. Un petit tour pour noter les auteurs qui sont arrivés dans la matinée, et puis tomber nez à nez avec le grand, l'immense Olivier de Kersauson. Il est pour moi l'homme dans toute sa définition. Il est aussi un homme que j'écoute depuis mes dix ans, l'homme qui m'a fait rêver avec ses traversées, un homme pour qui j'ai une grande admiration. J'ose l'aborder, toute timide que je suis. Je sais que je peux me faire remballer sans état d'âme, mais il n'en sera rien. Olivier de Kersauson m'invite à se mettre à l'écart de ses allées bondées de monde, histoire de discuter, et de fumer une cigarette. Il est sensible, intéressant, il a le verbe léger, le mot juste et un caractère bon. Certes, il ne faut pas s'aventurer à lui couper la parole. Un photographe en a fait l'amère expérience, en venant lui demander si il pouvait nous prendre en photo, et la réponse de Kersauson fut à son image "Tu vois pas que tu me casses les couilles, là. Je parle avec une amie, alors tu me laisses."
Il est temps de nous séparer, mais pas pour longtemps, Olivier de Kersauson m'attend (oui, il a bien dit ça) pour sa conférence à 14h15 à l'Auditorium du MAMAC.
L'heure de déjeuner a sonné. Je m'en vais donc à l'Aston où le rendez-vous est fixé avec Gilles et ses amis. Arrivée au pied de ce grand hôtel, je tombe nez-à-nez avec Akli Tadjer, heureux de nous revoir. Il débarque de l'aéroport et est accompagné de Xavier de Moulins.
Nous entrons dans cet hôtel magnifique, et nous rendons au restaurant situé au 7ème étage, avec vue sur la Baie des Anges. Les tables sont dressées, les auteurs sont installés, le bal des serveurs est doux et léger, voire aérien.
Je déguste ce menu délicieux avec Xavier de Moulins, Akli Tadjer, Sophie Bassignac, Pierre Grimbert et son épouse, Marc Magro et un "inconnu". Un agréable moment, tout en décontraction. Je ne peux que penser, en cet instant précis, que je suis chanceuse, mais que je dois tout cela aussi à mon travail-passion de lectrice, et à la force que me donne mon mari depuis presque deux ans. Un homme qui croit en moi, et me porte dans mes projets. Merci mon amour, Merci Vincent.
Le soleil s'estompe, le vent se lève. Nous aussi d'ailleurs. J'amène Xavier de Moulins, Sophie Bassignac et Akli Tadjer à la place Gauthier, car ils ne savent où se déroule le festival. Il est temps pour moi de filer à la conférence d'Oliver de Kersauson, animée par Franz-Olivier Giesbert.
Les deux amis de longue date arrivent à l'heure, malgré un bon repas pris à "La Petite Maison", le meilleur restaurant du monde pour Monsieur de Kersauson.
Le débat ne sera que pépites, fous-rire, anecdotes et je vous en rendrais compte d'ici peu (le temps de tout retranscrire), et vous promets un pur moment de bonheur.
L'après-midi est bien entamée, le soleil se grise, vire dangereusement au noir... Mais rien ne m'arrêtera, sauf mes pieds qui commencent à me faire mal.
Echanges merveilleux avec Gwendoline Hamon à lire bientôt. Sourires avec Michel Field. Emotions avec Mazarine Pingeot. Rigolades avec Gilles Paris, Aurélie de Gubernatis et Patrick. Conseils de lecture avec Sophie Bassignac. Touchante rencontre avec Christine Orban. Complicité avec Franz-Olivier Giesbert. Amicale rencontre avec Didier van Cauwelaert. Dédicace de Lennon par David Foenkinos pour ma fille Amandine. S'assurer que tout va bien pour Franck Balandier. Chercher en vain Sarah Beuque, attachée de presse exceptionnelle. Voir Marc Magro s'enfuir sous la pluie diluvienne en mode sdf. Ecouter le débat autour du roman avec Xavier de Moulins et Akli Tadjer, et entendre les gens rire, car ces deux là sont complices et manient l'humour avec finesse pour parler de sujets graves.
Bref, une après-midi riche, de belles rencontres mais surtout ma jambe qui résiste, mon genou qui me lance quelques rappels, et puis cet échange hors du temps, empli de générosité et de doux moments avec Emilie de Turckheim. Une chouette nana à découvrir aussi, ici-même dans peu de temps.
Sous une pluie diluvienne, je m'engouffre dans un tram presque vide. Je pense encore à mon mari, lui qui kitait à Beauduc mais qui était là, présent car il est ma force, car sans lui rien de tout cela ne serait. Et puis, je prends confiance petit à petit. Merci à vous tous. Un grand Merci.
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Festival du Livre de Nice - Préambule avec David Foenkinos
Jeudi 12 Juin, rendez-vous était donné à la Bibliothèque Nucéra pour les jeudis littéraires, et en préambule de l'ouverture du Festival du Livre de Nice. L'invité de ce jeudi était le grand, le talentueux David Foenkinos.
Dès 17 heures 45, il était difficile de trouver une chaise libre. Cependant avec mes amies, Nathalie et Gisèle, nous trouvons trois fauteuils bien confortables au premier rang, face à David, face à Aurélie de Gubernatis, extraordinaire dans l'exercice de l'interview. Nous noterons la présence de Jean-Luc Gag, conseiller municipal, présent à tous les événements culturels de la ville, soulignons-le.
David Foenkinos aime Nice, il est un fidèle auteur du Festival depuis dix ans, et quelle joie pour lui d'être là cette année, et qui plus est de bénéficier de cette rencontre qui lui permet de venir un jour plus tôt.
Son dernier roman, La tête de l'emploi (J'ai Lu) paru en décembre 2013, est dans la veine des romans de David, amour, couple, fidélité sont au cœur de ce roman, mais pas que.
Au départ, ce roman est une nouvelle écrite voici quelques années, après avoir vu un reportage sur un mec de 50 ans qui retourne vivre chez ses parents, un homme de cette génération que l'on nomme "génération boomerang". De ce fait tragique, David en tire une nouvelle écrite sur un ton léger,une comédie. Le même ton utilisé pour Je vais mieux (Gallimard).
David nous explique qu'il est excité par la tonalité des prénoms, et a donc choisi Bernard pour le héros malheureux de son dernier opus. Parce que dans Bernard il y a déjà une part d'échec inscrite dans ce prénom. Obligatoirement ça va mal se passer avec Bernard, ça sonne déjà dans le prénom. Comme le dit si bien David, le prénom est la bande annonce d'un destin.
David éprouve toujours de la sympathie pour ces personnages, alors il nous explique que malgré ce prénom pas facile, Bernard, il aime bien ce pauvre type de 50 ans qui va retourner vivre chez ses parents suite à un licenciement, la perte de moyens financiers, une femme qui veut faire "une pause" (comprendre que sa femme va le quitter, dixit David).
Bernard est dans la figure du personnage qui ne maîtrise pas sa vie, un passager clandestin de sa propre vie.
De ce sujet grave, David en écrit une comédie douce et grave. La légèreté et l'humour n'empêchent pas la gravité des situations.
Ce dernier roman est une satyre de notre société actuelle, mais aussi un regard sur la superficialité de notre monde contemporain. David met en exergue le manque de relations sincères entre les êtres. Face aux catastrophes qui vont se succéder dans la vie de son héros, l'effet domino ne peut être arrêter. Les gens autour de lui s'écartent. Il se retrouve sans boulot, une femme qui part, une fille qui file à l'autre bout du monde, et des potes qui disparaissent par lâcheté. Bernard retourne donc là où il a été élevé, mais un retour dans la douleur. Là où il doit mettre des pantins pour entrer, comme si les parents ne voulaient pas qu'il laisse trace de son passage.
Ces mêmes parents qui décident un jour d'organiser un repas avec un couple d'amis dont la fille est elle aussi retournée vivre chez eux. Bernard se retrouve donc comme un adolescent. L'adolescent à qui on demande d'être gentil avec la fille de nos amis. Sauf qu'il a cinquante ans notre Bernard. Ces mêmes parents pour qui les préliminaires sont "Des chiffres et des lettres", et l'extase vient avec "Question pour un champion". Cette fameuse émission qui a été pour David la consécration lorsqu'un jour Julien Lepers pose la question "Qui a écrit la Délicatesse?". David connait alors la fierté, sauf que personne ne trouvera la réponse.
David se livre ainsi durant plus d'une heure. Le verbe est beau, la répartie est excellente. David parle, David est passionné et passionnant. On passe du rire à la gravité quand on l'écoute. Quand David nous raconte son prochain roman, un silence de plomb pèse dans la bibliothèque, car David nous embarque avec lui dans son discours.
De cela je vous en parlerai prochainement, je peux vous dire que son prochain roman n'est pas dans la même veine, écrit différemment, et nous narre la vie de Charlotte Salomon, artiste.
David est un auteur qui s'intéresse à notre monde, aux faits de sociétés tragiques, aux différentes pressions psychologiques que nous subissons. Il décide de parler de cela sur le ton de la comédie, mais comme il le dit si bien, avec le même thème il peut nous écrire un Dardenne.
Dans notre société, la normalité n'existe plus. Il n'y a plus d’autoroute de vie. Notre société nous pousse à nous réinventer, et à adopter ce que l'on sait faire depuis de longues années à cette nouvelle société.
David nous donne quelques conseils de vie, j'en retiendrais deux
- Quand un couple bat de l'aile, il faut trouver un pote dépressif et l'inviter. Le couple ira mieux.
- Les femmes sont plus intelligentes que les hommes, c'est une évidence, donc inutile d'en parler.
Merci David Foenkinos pour ce moment partagé, et merci encore à Aurélie de Gubernatis pour cette belle initiative que sont les Jeudis littéraires qui reprendront en septembre.
Et puis une spéciale dédicace à Jean-Roch, et à la dame à la robe rouge.
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Sylvie Bourgeois à Saint Jean de Luz, ce samedi
Mon amie romancière Sylvie Bourgeois sera ce samedi 14 juin à Saint Jean de Luz.
Invitée par Eric Soreau, librairie Louis XIV, 13 place Louis XIV, Sylvie vous recevra dans une ambiance chaleureuse et décontractée.
Sylvie est une romancière qui manie la plume avec finesse et justesse, avec humour et gravité sur la société d'aujourd'hui, les relations humaines. Elle a ce don de mettre en exergue la vraie nature humaine, de créer des situations tellement vraies, sous fond de comédie mais pas que.
Son dernier roman, J'aime ton mari (Adora), est le roman de l'été à glisser dans votre sac de plage. Il est de ces romans que l'on dévore, qui vous dessine un sourire sur les lèvres, qui vous émeut, qui vous transporte dans un monde pas si loin de la réalité.
Emma, la quarantaine, veuve et maman d'un petit bout de cinq ans, doit rejoindre Antibes pour le mariage de sa sœur utérine. Invitée plus par obligation du protocole, Emma ne se sent pas à l'aise dans ce milieu ostentatoire. Elle qui défend Roani et sa forêt d'Amazonie, se demande bien ce qu'elle a en commun avec tous ces gens. Mais la vie vous réserve des surprises, surtout quand votre meilleure amie, coach sentimentale, vous ordonne presque de trouver l'homme à ce fichu mariage.
Une comédie fraîche, enjouée, et qui vous réservera bien des surprises.
Sylvie Bourgeois a ce don de décrire le monde des paillettes en y ajoutant ses propres ingrédients, à savoir l'authenticité, les qualités et les travers de l'être humain. Sous sa plume, on croit à un monde meilleur, on garde l'espoir qu'il existe encore dans ce monde moderne, l'amour, le respect, l'amitié et surtout l'authenticité.
Alors, n'hésitez plus et rendez-vous à la Librairie Louis XIV, dès 17 heures. Sylvie vous accueillera avec le sourire et surtout vous passerez un agréable moment en sa compagnie, et puis n'hésitez pas à lui dire que vous venez de ma part.
Bon samedi à vous.
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A vos agendas !!! Partie 2
Comme je vous l'annonçais hier, cette fin de semaine est culturelle, riche et dense en événements. De par le Festival du Livre de Nice, les rencontres et conférences prévues, et puis aussi par quelques signatures d'auteurs dans d'autres lieux en France, pour ceux qui n'auront pas la chance d'être à Nice ce week-end.
Je vous contais donc les événements de ce vendredi, 13 qui plus est. Mais je ne vous ai pas tout dévoilé. Trop d'informations tue l'information. Aussi, pour ce début d'après-midi, je vous invite à découvrir la suite du programme pour vendredi uniquement.
Vendredi 13 Juin, dès 14 heures 30.
Place Pierre Gautier, Monsieur Christian Estrosi inaugurera cette nouvelle édition du Festival du Livre, et remettra le Prix Nice Baie des Anges à Sylvain Tesson pour sa dernière parution "S'abandonner à vivre", paru chez Gallimard. Il s'agit d'un recueil de nouvelles. Sylvain Tesson manie sa plume, oscillant entre langage cru et langage recherché et nous délivre des messages de vie, de philosophie sur ce fameux XXème siècle. A lire, même si j'ai eu un peu de mal à entrer dans ce livre.
Durant cet après-midi de ce fameux vendredi 13, vous pourrez aussi écouter Edgar Morin, Président d'honneur du Festival, à l'Opéra de Nice, en compagnie de Pascal Picq, entretien animé par Franz-Olivier Giesbert. Le rendez-vous est fixé à 15h30, et c'est un événement à ne pas manquer. Vous pourrez aussi retrouver Edgar Morin à son stand, puisqu'il sera en dédicace tout le week-end. Vous y croiserez aussi une certaine Caporal Méloche, jeune étudiante dynamique philosophe, mais pas que, qui vous parlera d'Edgar avec passion. A vous de trouver qui est cette étonnante Caporal...
Je n'y serais malheureusement pas, mes obligations de blogueuse et de membre active de l'association "Les mots pour des maux" me pousseront à déambuler dans les allées du Festival. Dans un premier temps, je repérerai les lieux pour vous livrer dès vendredi soir mes premières impressions et vous donner quelques nouvelles fraîches (ça changera de la chaleur annoncée pour cette première journée littéraire).
Avec Nathalie, présidente de l'association, nous irons à la rencontre des auteurs déjà présents. Et oui, tout le monde n'arrive pas vendredi. Puis, nous rencontrerons Franck Balandier pour le Silence des Rails (Flammarion) et un petit entretien que je partagerais avec vous dès mon retour, vendredi soir. Il vous faut acquérir ce dernier roman, chroniqué ici-même. Un roman qui ne peut laisser personne insensible.
Suivra alors, deux belles rencontres déjà programmées. Nous commencerons par Bernard Pascuito, auteur de "La face cachée de Didier Deschamps" (First Document). Un incontournable en cette période de Coupe du Monde. Une biographie sur un homme mystérieux, ambitieux, avec ces doutes et ses certitudes, un homme pour lequel l'éternité ne dure qu'un instant. Hâte de vous relater cette belle rencontre, car elle sera belle j'en suis sûre.
Puis, nous irons à la rencontre de Jean-Paul Naddeo pour ses "Éternelles routes corses, entre mer et montagne" (Grund). Un livre magnifique, avec des photographies dont on ne se lasse pas. Un livre pour les amoureux de la Corse, un livre pour celui qui veut découvrir la Corse autrement. Un livre à avoir dans sa bibliothèque.
Au détour d'une allée, je m'entretiendrais avec Marc Magro, rencontré l'année dernière et devenu ami depuis. Il vous présentera son dernier "roman", Sous l'oeil d'Hippocrate (First), un livre passionnant, écrit avec passion.
Je ne manquerai pas non plus de saluer et discuter un brin avec mon libraire préféré, Patrick Esclapez. Il est à la tête de la plus vieille librairie de Nice, mais il a surtout l'amour de son métier, le sourire, jamais désagréable, et passionné. Sa librairie Jean Jaurès est un lieu de rencontres et d'échanges unique dans la ville. Un homme qui se bat pour que le métier de libraire persiste. A Nice, les librairies indépendantes se sont regroupées en association.
J'espère trouver le temps aussi de me rendre à l'Opéra de Nice pour 16h30 afin de participer à la conversation avec Michel Onfray autour de son livre Le réel n'a pas eu lieu (Autrement), animée toujours par Franz-Olivier Giesbert.
Cette folle première journée se clôturera avec un rendez-vous au parc de la colline du Château, à 20 heures. André Dussolier invitera le public à passer du rire aux larmes à travers la lectures de grands textes de la littérature écrits, entre autres, par Alfred de Vigny, Alphone Allais, Victor Hugo ou encore Marcel Proust.
Voici ma sélection pour ce vendredi 13 juin. Cependant, d'autres tables rondes et conférences sont d'ores et déjà programmées. Pour de plus amples renseignements, n'hésitez pas à consulter le programme du Festival du Livre de Nice.
Restez connecter, car dans la soirée, je vous livre le programme de Samedi, et vous dévoile une info pour ceux qui ne sont pas à Nice, un événement à ne pas manquer du côté de Saint Jean de Luz.
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J'aime ton mari de Sylvie Bourgeois - Coup de coeur la fée maraboutée - ADORA
Emma, la quarantaine, est une héroïne comme je les aime. Elle a une belle conception du monde, le sens de la relation humaine, bienveillante, polie, réfléchie (quoique), et ce sens du "rendre service" qui se perd hélas dans notre société actuelle.
Emma entretient une relation conflictuelle, complexe avec sa mère, sa sœur, et avec sa sœur utérine. Emma est veuve, maman d'un bambin de cinq ans, et n'a pu mettre un terme à son deuil du mari perdu qu'à travers un engagement dans une ONG pour sauver l'Amazonie. Elle se moque du paraître, réfutant l'idée même de soigner son apparence, mais invitée au mariage de sa plus jeune sœur,elle doit composer le temps d'un week-end au Cap d'Antibes avec ce monde de paillettes et de paraître.
Départ de Paris pour Nice, puis Antibes. Dès les premières pages, Emma est confrontée à la bêtise humaine, aux règles de sécurité improbables et n'ayant aucun sens. Mais heureusement un gentleman intervient. L'arrivée à l'aéroport niçois sera aussi l'occasion d'être confrontée au ridicule de certains règlements. Sylvie Bourgeois nous décrit l'absurdité et la vacuité de notre monde actuel avec un regard, et une plume d'une extrême finesse.
Emma est incapable de se projeter dans l'avenir, n'arrive pas à être joyeuse pour le mariage de sa sœur utérine. Mais voilà, elle a passé un pacte avec sa meilleure amie Charlotte, coach sentimentale. Emma doit trouver l'homme de sa vie, aidée de Charlotte évidemment. En échange de quoi, son amie narre les aventures d'Emma sur son blog. C'est ainsi qu'Emma devient Virginie dans le monde virtuel, et que le blog de Charlotte connaît un succès sans précédent. C'est donc sous les conseils de son amie qu'Emma se doit de trouver un homme lors de ce week-end festif.
Projetée dans un monde qu'elle hait, mal à l'aise au sein de cette foule de "m'as-tu vu", ne connaissant même pas le futur marié, Emma est pris de vertiges quand elle rentre dans l'Eglise. Ce lieu, symbole du décès mais aussi de la joie par le mariage. Avant même la cérémonie, Emma rencontre son futur beau-frère, une rencontre hors du temps, répondant au nom d'André.
Heureusement, Fred, le cousin mal aimé de la famille du marié, va s'approcher d'Emma, et entre eux, le fluide va passer. Ils sont tous les deux les indésirables du jour, mais invités parce que protocole oblige. Fred, le coiffeur qui ne parle que de sexe, attiré par les hommes, mais aux mains d'argent et au cœur de velours. Et puis, il y a Léonard, le mari de Fabienne, sœur aînée d'Emma. Avec lui, la relation est belle, mais secrète pour éviter d'attiser la jalousie de sa femme. Emma est à part. Elle entretient une relation tendue, dénuée de sentiments avec ses sœurs, avec sa mère. Pas de place aux sentiments.
Après la cérémonie, retour à l'hôtel où il faut se préparer pour la soirée. Soirée où Emma est attendue, en espérant qu'elle respecte les codes qui lui ont été dictés pour ce jour : être bien habillée (adieu sarouel et vêtements sans forme), ne pas causer de son Raoni pour soulever des fonds. C'est tout ce qu'on lui demande à la sœur de la mariée.
Débriefing avec Charlotte au téléphone, vêtir absolument la petite robe en crêpe framboise de la fée maraboutée, chausser des talons de 9 cm, et se coiffer. Emma n'a pas envie, mais Fred la prend en main, et au bout de quelques heures, Emma est méconnaissable. Une bombe, une beauté.
Et là, tout commence, ou tout se termine. Notre Emma se métamorphose. Elle ose, écoute les conseils de son ami Charlotte pour attraper un homme, et porte son envie sur Léonard, le beau-frère. Les vérités éclatent tout au long de la soirée, même tard dans la nuit. Personne ne se reconnait, personne ne comprend plus rien. Une valse de répliques et de dialogues entre André (le marié), Myrtille (la mariée et sœur utérine), Fabienne (la sœur), Léonard, Fred, et l'homme de l'avion. Au centre, notre belle Emma. Emma qui va en surprendre plus d'un, Emma qui se libère du poids de sa relation à la mère, Emma qui ose dire, Emma dit qui elle est au fond, s'éclate dans cette valse de sentiments et d'émotions. L'ivresse lui fait dire les vérités. Tout le monde ment à tout le monde, et puis la vérité éclate.
Sylvie Bourgeois signe là un roman doux et léger, mais pas si léger que ça. Quelques deux cents pages de vérités que seule Sylvie sait nous livrer sous des airs un peu désinvoltes, des messages forts, des vérités de vie. La plume de Sylvie est là, fine, vive, osée, véridique, tout en douceur, sincère et hilarante. L’œil de Sylvie sur le monde qui nous entoure, sur le sens de la relation humaine, sur l'indépendance de la femme, sur l'amour, sur la vie actuelle est d'une précision et d'une analyse déconcertante et si juste. Merci Sylvie Bourgeois pour ce dernier roman que j'ai dévoré et qui m'a fait rire, tout en me faisant réfléchir sur le sens que l'on donne à sa vie.
Un bout de tissu framboise change le destin, comme quoi il en faut peu parfois. Mais ce petit bout de tissu va permettre aussi à notre héroïne d'être libre. La liberté, cette conception de vie chère à Sylvie Bourgeois. Emma apprend aussi qu'il ne faut pas intellectualiser notre plaisir, que l'on se doit de défendre notre territoire amoureux, et que l'amour nous fait accoucher d'un autre nous.
Si morale il doit y avoir à ce roman je reprendrais cette phrase si juste
"Savoir visualiser son désir, puis le formuler était la première pierre de l'édifice pour favoriser sa réalisation".
Quelques extraits
- - Avoir un gun, de l'argent et du pouvoir. Pourquoi croyez-vous que le pilote ne m'a rien dit alors que j'ai été plutôt grossier ? Il a senti que j'étais plus puissant que lui. La vie n'est qu'un rapport de force, une lutte de territoire. - Mince alors, j'ai tout faux, j'ai tout misé sur la bienveillance. Avec votre raisonnement, je devrais être morte depuis longtemps. - Vous êtes en état de survie comme tous vos semblables trop gentils. Prenez soin de vous, je dois rejoindre mon siège et ma femme (page 13)
- Au lieu de râler et de rester dans le chacun pour soi, notre unique solution pour accéder au bonheur est de résister en s'entraidant , en plus c'est valorisant de se sentir utile (page 18)
- Une des grandes règles de la vie est d'accepter que personne ne change, au mieux, les gens peuvent évoluer sur leurs bases mais jamais s'en fabriquer de nouvelles (page 26)
- L'amour est une histoire de rencontre entre la peau et l'âme. Je suis ambitieuse, je veux vire avec l'homme dans les bras duquel je n'aurai pas peur de mourir. Je veux le respect, l'estime, la confiance, tout partager, il n'y a que dans les gestes du quotidien qu'est le véritable amour. (page 72)
- Ou peut-être ne s'aime-t-elle pas belle ? Et préfère-t-elle que les personnes ne voient en elle que son esprit et non son physique ? (page 80)
- Et efface le numéro de téléphone de ton chirurgien esthétique. A la prochaine piqûre, tu ne ressembleras plus à rien. On dirait déjà que tu as deux pneus à la place des lèvres. A force d'abuser du Botox, tu n'as plus d'expression, tu ressembles à une limande, tu sais, les poissons plats. [...] Prends plutôt des cours de joie. Mets du sourire dans tes yeux, tu verras, ça te changera la vie. (page 100)
- De toute façon, comme disait Audiard,un riche ruiné aura toujours plus de fric qu'un pauvre qui a fait fortune. (page 108)
- Oui et ce soir je me saoule jusqu'au dernier jour de mon existence, je ne veux plus connaître que l'ivresse et en vivre que pour l'instant présent. Je suis stupide de ne m'être jamais laissée aller et d'avoir toujours été dans le contrôle. (page 128)
- Tu imagines un riche tout seul en vacances ? Il se flingue. (page 145)
- ...elle projette dans la réussite de son mari sa crainte de ne pas arriver à construire toute seule sa propre vie, comme un bernard-l'ermite qui ne fout rien mais qui sait s'incruster dans les coquilles bien chaudes et douillettes de ceux qui triment. (page 156)
- Fonce ma chérie, on n'a qu'une vie. N'intellectualise pas ton plaisir, lâche tes réticences, tes jugements, oublie comment tu t'appelles, d'où tu viens et offre-toi à fond. (page 178)
- La vie serait plus jolie si on commençait tous déjà par sourire.(page 203)
A cette occasion, Sylvie Bourgeois vous offre un tee-shirt
et son dernier roman "J'aime ton mari".
Dépêchez-vous, il n'y en aura pas pour tout le monde.
Comment faire ? Envoyer un mail avec vos coordonnées à Bérangère
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Rencontre avec Gilles Paris, l'auteur voyageur
21 heures, je retrouve Gilles à Nice, sur la promenade des anglais. Fraîchement arrivé de Paris, le ciel niçois lui a réservé un accueil tout en beauté. La mer est surplombée d'un ciel bleu, rose, mauve, une rareté.
Gilles est de ces auteurs que j'affectionne, et au fil des années il n'a que conforté mon idée qu'il est un auteur à part, et un homme de cœur. Nous avions préparé notre rencontre via les réseaux sociaux, et étions d'accord sur un entretien autour d'un bon repas méditerranéen, à la place d'une interview un peu impersonnelle qui ne laisse pas place à l'improvisation.
C'est donc autour d'une salade avocat-pamplemousse que nous commençons à discuter, à nous entretenir. Gilles est heureux d'être là, il est souriant et en mode "décontracté". Avouons que le cadre de notre chère Côte d'Azur ne peut que détendre.
Gilles Paris n'est pas un nouveau dans le paysage de la littérature française. Il n'a d'ailleurs connu que ça, que ce monde. C'est un milieu qu'il aime et affectionne. Il a été attaché de presse durant de longues et douces années d'auteurs connus et reconnus. Le monde littéraire est sa deuxième famille. Après avoir travaillé dix ans chez Plon, puis sept ans chez Lattès, entre autre, Gilles Paris crée sa propre agence de communication à Paris, dans le très chic quartier de Saint Germain des Près.
A l'âge de dix ans, Gilles écrit déjà. La plume sera son arme, son refuge. Gilles rédigeait des nouvelles, se mettait dans la peau d'un enfant. Il n'a eu de cesse de poursuivre son écriture en ce sens. De nouvelles, il passera alors au roman, mais il me confie alors que son premier roman est au départ une de ses nouvelles écrites à l'adolescence.
Son amour pour les mots, pour la langue française est un amour sans borne. Il joue avec les mots, il joue avec les expressions, et tout cela est d'autant plus réussi qu'il le fait d'un point de vue d'un enfant de 9/10 ans dans tous ses romans.
Tous ses romans, parlons-en justement. La notoriété de Gilles n'est plus à faire, et il faut savoir qu'il fait partie de ces rares auteurs connus et reconnus qui ne "pondent" pas un roman tous les ans, ou tous les deux ans, puisque Gilles a écrit quatre romans en vingt ans.
Gilles rédige vite ses romans, il se qualifie d'obsessionnel de l'écriture, mais par contre il est long à se relire, à se corriger. Il reste aussi très attentif à la musicalité du mot, des mots.
Mais comment écrire de tels romans en ce mettant dans la peau d'un enfant de neuf ans ? Gilles me confie alors qu'il s'inspire d'enfant qu'il connait. Pour son dernier roman "L'été des Lucioles", Gilles s'est aussi longuement entretenu avec deux jumeaux qu'il connait depuis longtemps, deux ados blogueurs qui dévorent en moyenne 80 à 100 livres par an. Il note alors les expressions, les incompréhensions des enfants face à certaines réflexions d'adultes, car oui la langue française est riche, et pleine de fraîcheur pour les enfants. A titre d'illustration, dans l'Eté des Lucioles, Victor se dit ma sœur va se donner à Luigui, j'espère qu'il me la rendra. Effectivement, nous adultes, utilisons souvent des mots, des expressions qui ont tout autre sens dans le cerveau d'un enfant.
Nous en sommes à la fin du repas, commandons un café et une tisane. Notre rencontre dévie sur une conversation plus personnelle, et de cela je ne vous en parlerai pas. Par contre, je vous conterai dans les jours à venir l'intervention de Gilles aux Jeudis Littéraires de la ville de Nice, en compagnie d'Aurélie de Gubernatis dont il a été l'attaché de presse pour son premier roman.
Gilles merci de cette douce soirée, les pieds presque dans l'eau, de ce délicieux repas, et de ces moments partagés.
Gilles Paris sera au Festival du Livre de Nice du 13 au 15 Juin 2014, pour présenter
"L'été des lucioles",paru chez EHO.
- Papa et maman sont morts - Point Seuil
- Autobiographie d'une courgette - Flammarion et J'ai Lu
- Au pays des kangourous - Don Quichotte éditons et J'ai Lu
- L'été des Lucioles - Edition Eloïse d'Hormesson
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A gagner : Le silence des rails de Franck Balandier
Il est de ces romans qui m'ont bouleversée en ce début d'année 2014.
Il est de ces romans que l'on se doit de lire, dans un devoir de mémoire.
Il est de ces romans qui touche en plein coeur.
Il est de ces romans qui doit être dans votre bibliothèque.
Il c'est "Le silence des rails" de Franck Balandier, paru chez Flammarion.
Franck, c'est un auteur.
Franck, c'est un homme cultivé, doté d'une sacrée dose d'humour.
Franck, c'est un homme qui aime la musique, l'histoire.
Franck, c'est un regard pertinent sur l'histoire, la société.
Pour toutes ces raisons, et parce qu'ils le valent bien (le livre et l'auteur), je vous offre cinq exemplaires de ce roman touchant. Si, en plus, vous êtes de la région, je vous inviterai lors du Salon du Livre à rencontrer cet auteur, le vendredi 13 juin, ou encore le samedi 14 et pis même le dimanche 15 juin.
Pour cela, rien de plus simple : envoyez-moi vos coordonnées par mail, ou par message privé via Facebook.
A très vite, et si vous voulez avoir un aperçu de ce roman, ça se passe ici :
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Prix Messardière 2014
Il est de ses rencontres qui bouleversent votre quotidien.Telle fut ma rencontre ce vendredi avec Sarah Lhermitte à la tête de Made In Riviera, le mensuel 100% Nice et Côte d'Azur qui en cette nouvelle année, s'est associé à Culture Mag.
Autour d'un café et d'un coca (même plusieurs cafés, avouons-le), nous n'avons eu de cesse de parler de la culture dans notre région que nous chérissons tous. Me sachant passionnée de littérature, Sarah m'offre un open space pour vous causer livres, pour vous faire découvrir des auteurs, une fois par mois donc dans son magazine. Vous dire que je suis heureuse est anodin, vous dire que j'ai un peu le trac l'est moins car il est réel.
Mais en attendant l'édition du mois de Mai, et en partenariat avec Made In Riviera et Culture Mag, je vais vous parler d'un prix littéraire, le "Prix Messardière".
Le Prix Messardière est décerné chaque année au Hôtel Château de la Messardière à Saint-Tropez. Ce lieu mythique et majestueux fut d'abord un château construit au XIXème siècle. Le château a connu le faste de fêtes somptueuses accompagnées par la douceur d'accords de musique, ou l'abandon, livré selon la légende, aux quatre vents. C'est donc un lieu chargé d'histoire, où il règne en effet une atmosphère particulière, à la fois excitante et mystique.
Il est donc un lieu où les artistes sont nombreux, où les artistes internationaux du très élitiste Festival Classique de Ramatuelle ont élu domicile, où une place de choix est réservée à Victoire de la Messardière qui expose ses œuvres dans le château de ses ancêtres. Il est un lieu sur les terres de Colette et de Sagan où manquait la littérature, et où en 2011 la Première édition du Prix Messardière a vu le jour.
Ce prix a pour vocation de désigner le livre qu'il faudrait retenir, le livre que nous emporterions si nous devions en choisir un seul. Un roman qui va nous accompagner dans nos villégiatures estivales, le texte pour ces moments de repos et de liberté, l'ami fidèle, agréable et enrichissant avec qui nous souhaitons passer l'été qui s'annonce. Il s'agit donc du prix du roman de l'été.
Plus que jamais engagé dans une démarche artistique, le Château de la Messardière s’ouvre au monde de la littérature en créant donc ce prix. Ce nouveau rendez-vous culturel n'a d'autre ambition que de vous aider à choisir "LE" roman qui accompagnera vos moments de détente de d'évasion durant la saison estivale.
Pour cette quatrième édition, 17 éditeurs ont présenté 27 livres. Lors de sa première réunion le jury a sélectionné les ouvrages suivants :
- Tuez qui vous voulez d'Oliver Barde-Capuçon - Acte Sud
- Fais le pour maman de François-Xavier Dillard - Fleuve Noir
- De père légalement inconnu de Françoise Cloarec - Phébus
- Un garçon disparait de François Rivière - Rivages
- Les brumes de l'apparence de Frédérique Deghelt - Acte Sud
- L'autre de Sylvie Le Bihan - Le Seuil
- Le Piège de Lovercraft d'Arnaud Delalande - Grasset
- Le livre de René Belleto - POL
- Mai 67 de Colombe Schneck - Robert Laffont
- Les rouges de Pascale Fautrier - Le Seuil
Le roman qui remportera ce prix, est donc un roman français, une oeuvre de fiction populaire touchant à l'évasion sous toutes ses formes : amour, aventure, histoire, suspense.
Nous connaîtrons d'ici peu les trois finalistes, et le lauréat sera connu fin mai. Le prix sera remis sur les belles terres varoises, dans un cadre féerique. Je ne manquerais pas de vous tenir au courant. Vous pouvez compter sur moi.
Les lauréats des années précédentes :
- La femme de nos vies de Didier van Cauwelaert - Albert Michel (2013)
- Le quadrille des maudits de Guillaume Prévost - Nil (2012)
- L'odeur du figuier de Simonetta Greggio - Flammarion (2011)
Les membres du jury 2014
- Michel Legrand : parrain 2014
- Jean Brousse, Président
- Didier van Cauwelaert, écrivain - lauréat 2013
- Marie-Christine Imbault, journaliste - Livre Hebdo
- Antoine Lanzaro, libraire de Saint-Tropez
- Macha Méril, comédienne
- Patrick Mahé, journaliste et écrivain
- Daniel Martin, journaliste et critique littéraire à La Montagne
- Marianne Payot, journaliste et critique littéraire à L'Express
- Gonzague Saint Bris, écrivain.
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Portrait chinois d'Akli Tadjer
Akli Tadjer s'est livré en toute confiance à l'exercice du portrait chinois. Comme toujours l'humour est au rendez-vous, je vous laisse le soin de vérifier tout cela. Et puis, n'hésitez pas à lire son dernier roman "Les Thermes du Paradis", paru aux éditions JCLattès.
Akli, si tu étais :
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Un signe de ponctuation ? Exclamation !
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Une chanson française ? Les Yeux de la mère (Arno) il est Belge.
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Un moyen de locomotion ? Le vélo.
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Une œuvre d’art ? Le déjeuner sur l’herbe de Manet
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Une devise ? Qui ne risque rien, n’est rien.
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Un roman ? Je crois que sans « Les Ritals » de Cavanna, je n’aurais jamais écrit.
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Un mot ? Aimer
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Un adjectif ? fort
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Une ville ? Paris
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Un philosophe ? N’importe quel chinois, on peut leurs faire dire ce qu’on veut
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Portrait chinois : Eric Neirynck
Eric s'est prêté au jeu du portrait chinois, depuis sa Belgique natale. En pleine promotion de son dernier opus "66 pages", il a su m'accorder quelques minutes et je l'en remercie donc.
Eric, si tu étais :
Un signe de ponctuation ?
Le point d'exclamation, je l'adore. Je l'ai toujours beaucoup employé peut être pour donner de l'importance même aux plus petites chose
Une chanson française ?
Je t'aime moi non plus. La chanson d'amour parfaite
Un moyen de locomotion ?
Le train. Ça m'a toujours fait rêver les trains. Tout y est possible même les choses les plus incroyables
Une œuvre d’art ?
Plusieurs même, la série des nus de Modigliani. Une pure merveille
Une devise ?
L'euro ;)
Un roman ?
Voyage au bout de la nuit de LF Céline. La base de la littérature moderne pour moi.
Un mot ?
Angoisse. parce qu'il m'accompagne à chaque instant.
Un adjectif ?
Enorme. Comme moi physiquement :) plus sérieusement c'est celui que j'utilise le plus pour exprimer ma joie après une lecture.
Une ville ?
Paris. Rive Gauche de préférence
Un philosophe ?
Barthes, mais ce serait trop long d'expliquer pourquoi