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sylvie bourgeois harel

  • Sylvie Bourgeois à Saint Jean de Luz, ce samedi

    Invit_SJDL.jpgMon amie romancière Sylvie Bourgeois sera ce samedi 14 juin à Saint Jean de Luz. 

    Invitée par Eric Soreau, librairie Louis XIV, 13 place Louis XIV, Sylvie vous recevra dans une ambiance chaleureuse et décontractée. 

    Sylvie est une romancière qui manie la plume avec finesse et justesse, avec humour et gravité sur la société d'aujourd'hui, les relations humaines. Elle a ce don de mettre en exergue la vraie nature humaine, de créer des situations tellement vraies, sous fond de comédie mais pas que.

    Son dernier roman, J'aime ton mari (Adora), est le roman de l'été à glisser dans votre sac de plage. Il est de ces romans que l'on dévore, qui vous dessine un sourire sur les lèvres, qui vous émeut, qui vous transporte dans un monde pas si loin de la réalité. 

    Emma, la quarantaine, veuve et maman d'un petit bout de cinq ans, doit rejoindre Antibes pour le mariage de sa sœur utérine. Invitée plus par obligation du protocole, Emma ne se sent pas à l'aise dans ce milieu ostentatoire. Elle qui défend Roani et sa forêt d'Amazonie, se demande bien ce qu'elle a en commun avec tous ces gens. Mais la vie vous réserve des surprises, surtout quand votre meilleure amie, coach sentimentale, vous ordonne presque de trouver l'homme à ce fichu mariage. 

    Une comédie fraîche, enjouée, et qui vous réservera bien des surprises. 

     

    Sylvie Bourgeois a ce don de décrire le monde des paillettes en y ajoutant ses propres ingrédients, à savoir l'authenticité, les qualités et les travers de l'être humain. Sous sa plume, on croit à un monde meilleur, on garde l'espoir qu'il existe encore dans ce monde moderne, l'amour, le respect, l'amitié et surtout l'authenticité. 

    Alors, n'hésitez plus et rendez-vous à la Librairie Louis XIV, dès 17 heures. Sylvie vous accueillera avec le sourire et surtout vous passerez un agréable moment en sa compagnie, et puis n'hésitez pas à lui dire que vous venez de ma part.  

    Bon samedi à vous. 

  • J'aime ton mari de Sylvie Bourgeois - Coup de coeur la fée maraboutée - ADORA

    roman.jpgEmma, la quarantaine, est une héroïne comme je les aime. Elle a une belle conception du monde, le sens de la relation humaine, bienveillante, polie, réfléchie (quoique), et ce sens du "rendre service" qui se perd hélas dans notre société actuelle. 

    Emma entretient une relation conflictuelle, complexe avec sa mère, sa sœur, et avec sa sœur utérine. Emma est veuve, maman d'un bambin de cinq ans, et n'a pu mettre un terme à son deuil du mari perdu qu'à travers un engagement dans une ONG pour sauver l'Amazonie. Elle se moque du paraître, réfutant l'idée même de soigner son apparence, mais invitée au mariage de sa plus jeune sœur,elle doit composer le temps d'un week-end au Cap d'Antibes avec ce monde de paillettes et de paraître. 

    Départ de Paris pour Nice, puis Antibes. Dès les premières pages, Emma est confrontée à la bêtise humaine, aux règles de sécurité improbables et n'ayant aucun sens. Mais heureusement un gentleman intervient. L'arrivée à l'aéroport niçois sera aussi l'occasion d'être confrontée au ridicule de certains règlements. Sylvie Bourgeois nous décrit l'absurdité et la vacuité de notre monde actuel avec un regard, et une plume d'une extrême finesse. 

    Emma est incapable de se projeter dans l'avenir, n'arrive pas à être joyeuse pour le mariage de sa sœur utérine. Mais voilà, elle a passé un pacte avec sa meilleure amie Charlotte, coach sentimentale. Emma doit trouver l'homme de sa vie, aidée de Charlotte évidemment. En échange de quoi, son amie narre les aventures d'Emma sur son blog. C'est ainsi qu'Emma devient Virginie dans le monde virtuel, et que le blog de Charlotte connaît un succès sans précédent. C'est donc sous les conseils de son amie qu'Emma se doit de trouver un homme lors de ce week-end festif. 

    Projetée dans un monde qu'elle hait, mal à l'aise au sein de cette foule de "m'as-tu vu", ne connaissant même pas le futur marié,  Emma est pris de vertiges quand elle rentre dans l'Eglise. Ce lieu, symbole du décès mais aussi de la joie par le mariage. Avant même la cérémonie, Emma rencontre son futur beau-frère, une rencontre hors du temps, répondant au nom d'André. 

    Heureusement, Fred, le cousin mal aimé de la famille du marié, va s'approcher d'Emma, et entre eux, le fluide va passer. Ils sont tous les deux les indésirables du jour, mais invités parce que protocole oblige. Fred, le coiffeur qui ne parle que de sexe, attiré par les hommes, mais aux mains d'argent et au cœur de velours. Et puis, il y a Léonard, le mari de Fabienne, sœur aînée d'Emma. Avec lui, la relation est belle, mais secrète pour éviter d'attiser la jalousie de sa femme. Emma est à part. Elle entretient une relation tendue, dénuée de sentiments avec ses sœurs, avec sa mère. Pas de place aux sentiments. 

    Après la cérémonie, retour à l'hôtel où il faut se préparer pour la soirée. Soirée où Emma est attendue, en espérant qu'elle respecte les codes qui lui ont été dictés pour ce jour : être bien habillée (adieu sarouel et vêtements sans forme), ne pas causer de son Raoni pour soulever des fonds. C'est tout ce qu'on lui demande à la sœur de la mariée. 

    sylvie-bourgeois.jpg

    Débriefing avec Charlotte au téléphone, vêtir absolument la petite robe en crêpe framboise de la fée maraboutée, chausser des talons de 9 cm, et se coiffer. Emma n'a pas envie, mais Fred la prend en main, et au bout de quelques heures, Emma est méconnaissable. Une bombe, une beauté. 

    Et là, tout commence, ou tout se termine. Notre Emma se métamorphose. Elle ose, écoute les conseils de son ami Charlotte pour attraper un homme, et porte son envie sur Léonard, le beau-frère. Les vérités éclatent tout au long de la soirée, même tard dans la nuit. Personne ne se reconnait, personne ne comprend plus rien. Une valse de répliques et de dialogues entre André (le marié), Myrtille (la mariée et sœur utérine), Fabienne (la sœur), Léonard, Fred, et l'homme de l'avion. Au centre, notre belle Emma. Emma qui va en surprendre plus d'un, Emma qui se libère du poids de sa relation à la mère, Emma qui ose dire, Emma dit qui elle est au fond, s'éclate dans cette valse de sentiments et d'émotions. L'ivresse lui fait dire les vérités. Tout le monde ment à tout le monde, et puis la vérité éclate. 

    Sylvie Bourgeois signe là un roman doux et léger, mais pas si léger que ça. Quelques deux cents pages de vérités que seule Sylvie sait nous livrer sous des airs un peu désinvoltes, des messages forts, des vérités de vie. La plume de Sylvie est là, fine, vive, osée, véridique, tout en douceur, sincère et hilarante. L’œil de Sylvie sur le monde qui nous entoure, sur le sens de la relation humaine, sur l'indépendance de la femme, sur l'amour, sur la vie actuelle est d'une précision et d'une analyse déconcertante et si juste. Merci Sylvie Bourgeois pour ce dernier roman que j'ai dévoré et qui m'a fait rire, tout en me faisant réfléchir sur le sens que l'on donne à sa vie. 

    robe framboise.jpgUn bout de tissu framboise change le destin, comme quoi il en faut peu parfois. Mais ce petit bout de tissu va permettre aussi à notre héroïne d'être libre. La liberté, cette conception de vie chère à Sylvie Bourgeois. Emma apprend aussi qu'il ne faut pas intellectualiser notre plaisir, que l'on se doit de défendre notre territoire amoureux, et que l'amour nous fait accoucher d'un autre nous. 

    Si morale il doit y avoir à ce roman je reprendrais cette phrase si juste 

    "Savoir visualiser son désir, puis le formuler était la première pierre de l'édifice pour favoriser sa réalisation".

     

    Quelques extraits

    • - Avoir un gun, de l'argent et du pouvoir. Pourquoi croyez-vous que le pilote ne m'a rien dit alors que j'ai été plutôt grossier ? Il a senti que j'étais plus puissant que lui. La vie n'est qu'un rapport de force, une lutte de territoire. - Mince alors, j'ai tout faux, j'ai tout misé sur la bienveillance. Avec votre raisonnement, je devrais être morte depuis longtemps. - Vous êtes en état de survie comme tous vos semblables trop gentils. Prenez soin de vous, je dois rejoindre mon siège et ma femme (page 13)
    • Au lieu de râler et de rester dans le chacun pour soi, notre unique solution pour accéder au bonheur est de résister en s'entraidant , en plus c'est valorisant de se sentir utile (page 18)
    • Une des grandes règles de la vie est d'accepter que personne ne change, au mieux, les gens peuvent évoluer sur leurs bases mais jamais s'en fabriquer de nouvelles (page 26)
    • L'amour est une histoire de rencontre entre la peau et l'âme. Je suis ambitieuse, je veux vire avec l'homme dans les bras duquel je n'aurai pas peur de mourir. Je veux le respect, l'estime, la confiance, tout partager, il n'y a que dans les gestes du quotidien qu'est le véritable amour. (page 72)
    • Ou peut-être ne s'aime-t-elle pas belle ? Et préfère-t-elle que les personnes ne voient en elle que son esprit et non son physique ? (page 80)
    • Et efface le numéro de téléphone de ton chirurgien esthétique. A la prochaine piqûre, tu ne ressembleras plus à rien. On dirait déjà que tu as deux pneus à la place des lèvres. A force d'abuser du Botox, tu n'as plus d'expression, tu ressembles à une limande, tu sais, les poissons plats. [...] Prends plutôt des cours de joie. Mets du sourire dans tes yeux, tu verras, ça te changera la vie. (page 100)
    • De toute façon, comme disait Audiard,un riche ruiné aura toujours plus de fric qu'un pauvre qui a fait fortune. (page 108)
    • Oui et ce soir je me saoule jusqu'au dernier jour de mon existence, je ne veux plus connaître que l'ivresse et en vivre que pour l'instant présent. Je suis stupide de ne m'être jamais laissée aller et d'avoir toujours été dans le contrôle. (page 128)
    • Tu imagines un riche tout seul en vacances ? Il se flingue. (page 145)
    • ...elle projette dans la réussite de son mari sa crainte de ne pas arriver à construire toute seule sa propre vie, comme un bernard-l'ermite qui ne fout rien mais qui sait s'incruster dans les coquilles bien chaudes et douillettes de ceux qui triment. (page 156)
    • Fonce ma chérie, on n'a qu'une vie. N'intellectualise pas ton plaisir, lâche tes réticences, tes jugements, oublie comment tu t'appelles, d'où tu viens et offre-toi à fond. (page 178)
    • La vie serait plus jolie si on commençait tous déjà par sourire.(page 203)

     

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    A cette occasion, Sylvie Bourgeois vous offre un tee-shirt

    et son dernier roman "J'aime ton mari".

    Dépêchez-vous, il n'y en aura pas pour tout le monde.

    Comment faire ? Envoyer un mail avec vos coordonnées à Bérangère  

     

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  • Ma Palme d'Or du Festival de Cannes

    Sylvie soiree Calvin KleinJPG.JPGComme chaque année, mon amie Sylvie Bourgeois-Harel, romancière,  passe quelques jours à Cannes à l'occasion du Festival.

    Comme chaque année, mon amie Sylvie Bourgeois-Harel me téléphone pour que l'on puisse se voir, discuter et passer un agréable moment.

    Comme chaque année, je me fais une joie de la rencontrer, partager un thé avec elle, et causer littérature, vie, bonheur. Surtout que l'année dernière je n'avais pu me déplacer pour des raisons médicales. 

    Cette année, c'est donc avec grande joie que je rejoins Sylvie à Cannes, qui de plus m'offre son dernier roman "J'aime ton mari", accompagné d'un tee-shirt La fée Maraboutée, son partenaire. De cela, je vous en parlerai très vite ici-même car ce roman est un instant magique, une bulle d'oxygène. 

    Sylvie a transformé ma journée en ce mardi 20 mai 2014. J'ai été, grâce à sa bienveillance et son amitié, l'instant d'une journée, une privilégiée. 

    Déjeuner dans les cuisines du Martinez (Grand Hôtel Hyatt Cannes Martinez) est un privilège réservé à peu. Son chef, Christian Sinicropi, avait l'année dernière mis à l'honneur Sylvie avec un plat "Un instant avec Sylvie Bourgeois", servi dans une assiette inspirée de son roman "Sophie à Cannes" (Flammarion), dans son restaurant La Palme d'Or (2 étoiles au Guide Michelin et un 17/20 au Gault-Millau). Sylvie Bourgeois. Martinez.jpg

    Me voici donc confortablement installée sur une banquette, en charmante compagnie, dans les cuisines du chef, où quelques quatorze cuisiniers travaillent dans un silence étonnant, ponctué de "Oui Chef". 

    Un instant magique, un instant merveilleux et des rencontres uniques, comme seule Sylvie en a le secret. Voisine de Caroline Vié, journaliste "20 minutes",que je ne connaissais que de nom pour avoir lu son "Brioche" paru chez JCLattès, et de Christian Sinicropi, ce déjeuner ne sera que découvertes artistiques. 

    Oui, la cuisine est un art, et son digne représentant en est Christian Sinicropi. Un homme jeune, souriant, aimable, passionné et passionnant, et qui en cette période de festival n'a aucune marque de fatigue, mais un sourire ravageur. Cet homme est passionné. Un "simple" CAP en poche, il gravit les échelons dans ce monde très fermé qu'est la gastronomie, et devient chef du Martinez. On comprend pourquoi dès lors que l'on cause avec lui. Sa passion ne se limite pas aux mélanges subtils des saveurs, et des aliments. Il pense ses plats pour offrir, à qui viendra manger ici, un émerveillement de tous les sens. 

    A l'arrivée de l'apéritif, vos yeux sont attirés et éblouis par la mise en scène de quelques amuse-gueule succulents. Tout est réfléchi. Le présentoir, imaginé avec Monsieur Gruss, est une merveille pensé par Christian, fabriqué par sa femme dans leur atelier. Une céramique qui est tout simplement une oeuvre d'art. On s'extasie, on est même un peu gêné de déguster ce qui nous est présenté. Une fois en bouche, vos papilles salivent. Cet apéritif sera ponctué de "mmmmmm", "oooooo", en choeur avec Caroline. 

    Christian nous explique alors, qu'il travaille l'assiette de présentation. C'est ainsi qu'en cette période, il a conçu, voici quelques longues semaines, l'assiette de Jane Campion. Un vibrant hommage à "La leçon de Piano" (film préféré de ma jeune fille par ailleurs). Vous la décrire ôterait l'éclat de cette réalisation, aussi une photo illustrera tout le travail de Christian, en étroite collaboration avec sa femme. En effet, elle a suivi une formation durant une année, et depuis façonne les assiettes que son mari imagine. Ceci n'est possible que part une étroite collaboration qui fonctionne, et par l'intérêt que porte Christian aux arts dans leurs ensembles. Il peut vous causer cinéma, littérature, peintures, sculptures, photographies, pêches, produits régionaux et locaux, poissons, cuisine, gastronomie.. Une mine de connaissances qu'il met au service de son métier et de sa passion. 

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    Il est de ces hommes qui vous transmettent avec simplicité son métier, son regard sur la vie. Il est un cuisinier qui, au-delà de gérer son équipe avec poigne mais dans un gant de velours, réunit dans ses plats cinéma, littérature, saveurs, regards. Il est de ces rares rencontres qui ne laissent pas insensibles, et qui ne peut qu'être admiré, et respecté pour l'ensemble de toutes ses qualités et il est à lui tout seul un savant mélange des arts. 

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    Ce déjeuner est MA Palme d'Or à Cannes, en attribuant bien évidemment le prix de l'amitié à Sylvie Bourgeois et Philippe Harel, le prix de la nouvelle amitié à Caroline Vié, et le prix de l'extase à Christian Sinicropi. 

    Merci pour cet instant magique, gravé à jamais.