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Livre - Page 3

  • Il était une fois...peut-être pas d'Akli Tadjer - Editions JC Lattès et Pocket

    il etait une fois 2.jpgDe mes différents achats au Festival du Livre de Nice, j'ai opté en première lecture pour "Il était une fois..peut-être pas" d'Akli Tadjer.

    Motivée  par ma rencontre avec l'auteur, par le titre qui attise la curiosité, et pour son format poche.

    Ce roman date de 2008, paru aux éditions Jean-Claude Lattès, et a reçu le Prix des lectrices aufeminin.com

    Il est de ces rares romans en ma possession qui en fin de lecture se retrouve avec autant de pages cornées. Signe qu'Akli Tadjer sait juxtaposer les mots avec art, maîtrise avec force et émotion l'art de conjuguer les noms, les verbes, les déterminants pour laisser à son lecteur trace d'une multitude de sentiments, de ressentis.
     
    Mohamed a quarante-deux ans. Vit seul avec sa fille Myriam. Ne vit que pour sa fille. Le décor est planté à Paris, avec en toile de fond l'Algérie, et le village de Beni Amar. 

    Myriam quitte un jour son père pour suivre ses études à Toulon. Elle est passionnée de voile, de mer, et de liberté. La séparation est difficile pour Mohamed, ce père attachant et attaché à sa fille unique. 

    "Pour moi ce fut le début de longues soirées à compter les heures, les minutes, les mouches au plafond, à attendre ses coups de fil, à lui demander si elle avait bien mangé, bien dormi, si elle n'avait pas froid, pas chaud,à lui demander si je ne lui manquais pas trop, à lui rappeler que c'était bien ce week-end qu'elle remontait à la maison....J'espérais qu'elle me dise "J'en ai assez des bâbords, des tribords, des vents debout, je rentre au port..." Mais rien ne s'est passé comme ça. On se faisait des mamours. On se répétait qu'on s'aimait.on se jurait qu'on se manquait vraiment. Et on se disait à la prochaine fois." (page 19)

    Puis comme toute jeune fille, Myriam présente son amoureux à son père. Un amoureux qui se prénomme Gaston, mais qui sera Gus pour Mohamed. Gus : un surnom un peu impersonnel, voir moqueur. Pas évident pour un père de voir sa fille chérie s'enticher d'un autre homme. Tous les pères et toutes les filles nous confirmeront cela. Mais Mohamed est intelligent et comprend que sa fille doit vivre sa vie. 

    "Eh oui, Mohamed ! C'est dans l'ordre des choses de voir partir ceux que l''on a chéris toute sa vie... Personne n'appartient à personne..Il n'y pas d'amour, il n' a que des preuves d'amour...Aimer c'est ne pas posséder..Aimer c'est savoir souffrir. Aimer c'est... J'ai enfilé d'autres perles de même calibre. Je n'ai pas poussé plus loin la réflexion parce que ça ne me grandissait pas le moral toutes ces élucubrations." (page 11)

    Au fil des pages, des mots, Mohamed va accepter la présence de Gus sous son toît, malgré l'absence de Myriam repartie dans la rade toulonnaise pour poursuivre ses études. Sauf que, les choses ne vont pas se passer comme on pourrait le croire. Myriam va rencontrer un Iman en devenir à Toulon, laisser Gus, l'abandonner. Mohamed se retrouve donc avec un ex-futur gendre sous son toît, un gus qui n'a pas de famille, et une fille qui s'entiche d'un Malik qui ne correspond pas vraiment aux attentes de Mohamed. Il ne comprend pas comment sa fille a pu tomber dans les griffes d'un tel personnage. Certes ils sont d'une famille algérienne mais comme le dit Mohamed

    "Je l'avais instruite du SMIC religieux, pas plus : ne pas voler, ne pas tuer,ne pas mentir, ne pas trahir, respecter son prochain. Du commun boniment, quoi. Je l'ai priée de bien réfléchir avant de s'engager dans une autre aventure car les hommes de foi que j'avais connus n'étaient pas de grands comiques, encore moins d'ardents défenseurs de la liberté des femmes."

    Une relation particulière mais tendre va se créer entre Mohamed et Gus, et pour faire face au nouveau chemin qu'a décidé de prendre Myriam, Mohamed s'entoure de nouveau de Bla-Bla, Cruella et Lucifer, les peluches de Myriam. Il s'entoure de ses bouts de chiffons, de ses témoins de l'enfance vécue dans cet appartement parisien, mais surtout elles sont, dorénavant, son public. Oui, elles écoutent Mohamed, grand orateur et grand conteur, de "Il était une fois..peut-être pas". 

    Cette formule maintes fois dites par Mohamed à sa fille Myriam. Depuis toujours, il lui contait Awa, Kamel,Marion, Simon,  Barbara, Chems, Madeleine, Simon... Des histoires d'amour, de guerre, d'Algérie, du bled où tous ses personnages s'entremêlent. Des contes, qui ne sont pas peut-être pas des contes, d'où "Il était une fois...peut-être pas". Myriam partie, Mohamed continue à conter, à narrer, à raconter, à témoigner sous fond de guerre d'Algérie les contes sous l'oeil du Grand IL, le Samu de ces nuits blanches.
     
    Mohamed nous embarque tantôt à Paris, dans sa vie de tous les jours, tantôt en Algérie, à Verdun. Le lecteur est bercé d'un monde à un autre, et puis les deux mondes se rencontrent, et on comprend alors. On comprend alors Mohamed, cet homme si paternel, si protecteur, mais un homme qui est capable d'aimer une femme autre que sa fille, sous les traits de Rachel, un homme qui va au bar, joue aux cartes, assume son boulot d'artificier. Mohamed, un homme touchant que l'on peut croire imperméable aux sentiments et aux émotions au cours des premières pages, mais que Nenni !
    Myriam se laissera-t-elle aller à son histoire d'amour avec Malik, cet Iman en devenir qui peut paraître fou et extrémiste ?
    Et Gus qu'adviendra-t-il de lui ? Saura-t-il oublier Myriam, son amour, pour qui il a renié ses parents ?
     
    il etait une fois.jpgSous la plume d'Akli Tadjer vous saurez ce qu'il en est, vous irez de surprise en surprise, mais surtout au fil des pages, on est pris dans le sentiment paternel, le sentiment amoureux, entre deux crises de fous-rire car cette plume est teintée d'humour. Les mots sont doux, sont crus, sont recherchés, sont tirés de l'argot et du Littré. C'est tout cela le talent d'Akli Tadjer au-delà de cette facilité et limpidité à lire son roman.
     
    J'ai frissoné en lisant ce roman, j'ai aussi eu des moments de dégoût (la description des tortures). De la douceur s'est infiltré en moi, des larmes ont perlé sur mes joues, prenant naissance dans mes yeux mais  dans mon coeur aussi, puis mes lèvres ont dessiné des sourires. Car on ne peut être insensible à Mohamed, à cet homme complexe, mais au fond si simple mais surtout d'une intégrité et d'une humanité rare. On découvre un homme avec ses forces et ses faiblesses, avec sa pudeur de mec. 
     
    En refermant ce livre, il est revenu à ma mémoire quelques moments partagés avec mon papa (trop tôt disparu), mais il m'est aussi apparu le sens que l'on peut donner à sa vie par des faits et gestes simples. Simplement en étant soi, en tolérant, en ne jugeant point.
    Un roman fort, qui parle tant du sentiment paternel qu'amoureux, qui parle du feu d'artifice du 21 juin et des différentes guerres, qui parle de l'indépendance de l'Algérie, des modes de vie différents, mais au fond l'amour de son prochain n'a point de frontière, et l'humain existe encore.
     
    Un très beau roman que je vous recommande.
     
    Quelques citations :
     
    Fais gaffe, p'tit con. L'espoir fait vivre. Il y en a plus d'un qui s'est fait couillonner comme ça. (page 218)
    Donc on était là, il me tenait compagnie, je lui tenais compagnie. On était la somme de deux solitudes. (p 218)

    Je suis mieux que son père. Je suis sa vie. Elle est ma vie. (p 211)

    Elle était pomponnée façon niçoise : fard à paupières bleu, sourcils soulignés au crayon noir, lèvres et ongles peints du même carmin (p115) 

    Sûrement qu'il me faudrait quelques jours pour l'oublier, j'ai pensé. Il m'arrive d'avoir des coups de chaud comme ça, et avec le temps je finis par refroidir. Il m'arrive..mais là,je n'étais pas très optimiste à mon sujet. J'avais à l'idée quej'en avais pour un moment avant qu'elle ne devienne que le fantôme d'un dimanche de juin. (p99)

    C'était une jeune fille d'une beauté comme on avait rarement l'habitude de voir dans ces bleds paumés au trou du cul du monde. elle avait les yeux bleus comme une mer d'été, les cheveux blonds comme des épis de blé et sa peau était blanche comme... - Une endive, quoi. - Ne sois pas jalouse; Il y a de très belles endives (p81)
  • Festival du Livre - Nice - Du 08 au 10 Juin 2012


    AFFICHE-NICE-2012 (1).jpgVendredi 08 Juin 

    14 heures
    Casquettes rouges + 60 élèves + 12 parents d'élèves = une visite scolaire au Festival du livre niçois. Belle après-midi en perspective, puisqu'en ma qualité d'enseignante je suis libre d'aller d'un stand à un autre. Ceci me permet de veiller au bon déroulement de la visite du salon par mes chérubins, mais aussi d'être en mission repérage pour les jours à venir.
    Quelques photos de stands : Brigitte Kernel en G2, à côté d'Akli Tadjer, Grégoire Delacourt et sa pile de liste des envies, Gilles Paris, et d'autres noms qui ne me sont pas inconnus. 
     
    Bref, alliant plaisir et boulot, l'après-midi se déroule très bien, rencontre avec Theresa Bronn, auteur de jeunesse, et illustratrice. Trente minutes partagées avec mes élèves et cette joie qu'est de voir les loulous attentifs aux propos de Thérésa. Et puis, cette fierté de se dire que dans la vie tout est possible et que je viens d'offrir, avec l'aide d'une maman, à une soixantaine d'enfants un moment rare qui s'ancre dans leur mémoire. 
     
    16h 45 : Retour at home, je me plonge dans le programme du Festival du Livre, puis mon téléphone retentit. Nice-Matin me contacte pour participer à la rencontre avec un auteur que je ne connais pas, mais en ma qualité de blogueuse il serait bien que je sois présente. Ok, finis-je par dire. Rendez-vous pris sur le stand pour le lendemain 14 heures. 
     
     
    BRIGITTE.jpgSamedi 09 Juin
     
    Le soleil brille, le ciel est bleu azur et le téléphone sonne : Ariane Bois m'informe de la présence de deux de ses amies qui écrivent et sont en dédicaces cette après-midi. Je passerai les voir, promis, juré, craché ;-) 
     
    Midi
    Que faire ? Je suis impatiente, il fait beau et je n'ai pas déjeuné. Décision prise, je me chausse, attrape mon sac, glisse quelques billets, descends les escaliers quatre à quatre et m'installe dans les Jardins Albert 1er (lieu du Festival du Livre), commande un café, et admire la foule (maigre certes à cette heure) déambuler dans les allées. Je me nourris du soleil, et prépare, hésitante, mon intervention auprès de Malek Chebel (homme que je n'ai jamais lu, oui j'avoue!).
     
    14 heures
    Débat avec Malek Chebel : complétement paumée dans le débat qui s'instaure. On parle guerre d'Algérie, dont on fête le cinquantième anniversaire de son indépendance. Perdue dans les propos qui font référence à ce pays que je ne connais pas. Je pensais que nous allions parler littérature, mais point du tout.  A cinq minutes de la fin du débat, Malek m'interpelle, me demande si j'ai une question. Oui, j'en ai une mais elle est plus littéraire. Il y répond sympathiquement. Bref, la rencontre est sympathique, cet homme est charismatique, excellent orateur.. Et puis, cela me vaut ma trombine dans le Nice-Matin du lendemain matin, et ça : ça n'a pas de prix.
     
    15 heures :

    Les écrivains arrivent. Brigitte Kernel, sera la première de mes rencontres parce que j'aime cette femme, parce qu'il me manque deux livres : "Autobiographie d'une tueuse", "Mon psy, mon amant", parce que son éditeur est un grand monsieur très humble, parce qu'elle est elle simplement, c'est à dire : douce, joyeuse, accueillante, intelligente... Et puis je lui avais promis un accueil niçois dans la grande tradition. Pari à moitié réussi car j'ai omis la livraison de la Socca (spécialité niçoise).
    A ses côtés, Akli Tadjer, l'auteur de "La meilleure façon de s'aimer" : je me présente vite fait, échange quelques mots, quelques regards, et ce truc indescriptible.. 
     
    Je vogue d'un stand à l'autre, maîtrise plus ou moins mon budget achat.

    De belles rencontres :

    • Gilles Paris adorable, souriant, doux... Un pur plaisir qui ne fond pas sous le soleil niçois. Je repars avec l'Autobiographie d'une courgette

    • Grégoire Delacourt : un ange passe, une tornade aussi... C'est ça Delacourt. Il n'a pas envie de coucher avec Lady Gaga, il a des envies simples et c'est sûrement cela qui fait son succès. Il reste dispo, déconneur (n'ayons pas peur des mots), et on ne peut qu'apprécier une telle humanité. 

    • Charlotte Valandrey : simple, naturelle et ce sourire radieux. Elle est une femme belle et humaine. Sa simplicité me surprend car je garde ce souvenir adolescent de Charlotte dans Rouge Baiser. J'acquiers "L'amour dans le sang", car son histoire me touche. Alors même s'il ne s'agit pas de littérature, je m'en moque, j'ai envie de lire son témoignage. 

    • Sylvain Tesson : bel homme, sportif, peu bavard (sûrement par timidité) mais en feuilletant ses ouvrages, je suis tentée, et ne résiste pas à "Dans les forêts de Sibérie" et "Vérification de la porte opposée". 

    • Johanna Assand : Jolie femme, mon oeil est attiré par son livre "Le carnet Moleskine". Le titre et la couverture m'interpelle, et ce petit bout de femme qui irradie l'énergie malgré une certaine timidité. Je vais à elle. J'ose, parle, échange et repars avec son ouvrage. Cette rencontre me rappelle une rencontre de Juin 2010 avec Barbara Israël : une attirance entre une lectrice et une auteur.. Un je ne sais quoi qui se passe. Est-ce un signe, je ne sais pas. Mais en plus Johanna est située quasi au même endroit que Barbara il y a deux ans. 

    17 heures 30

    L'heure du départ, je fais un tour pour saluer tout le monde, dire bonjour à Cécilia Dutter et Stéphanie (amies d'Ariane Bois). 

    Rendez-vous pris avec Monsieur Tadjer pour le lendemain afin d'acheter quelques-uns de ces livres, ma bourse ayant fondu comme neige au soleil entre le G2 et le G4, grâce aux rencontres énoncées ci-dessus. Et puis, c'est l'occasion de revenir, de revoir tous ces auteurs si sympathiques, touchants. 
    Retour à la maison : les étoiles brillent, tout compte fait ce salon s'annonce riche malgré l'absence de G. et de Barbara.

    Soirée à Antibes, et ce regard revient à ma mémoire, ses mots raisonnent en moi. Comment un auteur peut me toucher ainsi ? Je n'en sais rien, ça ne s'explique pas.
     
    NICE FESTIVAL.jpg

    Dimanche 10 Juin
     
    8 heures - 10 heures : Opéra Plage, seule, musique et livre.  Je croise Akli qui se nourrit du soleil niçois, le laisse profiter de ce moment rare, silencieux et reposant. Nous nous voyons dans quelques minutes.
    Je retrouve mon amie Anita, partageons un café et go the Festival du Livre.


    J'honore mon rendez-vous, achète trois livres à Akli Tadjer, "Western', "Bel-Avenir" et "Il était une fois.. Peut-être pas" et partage un café. Échanges, fous-rire, complicité, un truc insaisissable, comme un courant, un flot d'ondes. 
    Je croise Brigitte qui arrive, heureuse de sa matinée solitaire à vagabonder dans les rues niçoises. Toujours aussi touchante et à l'écoute. Anita sera touchée de cette rencontre. 
     
    Midi trente

    Repas avec les auteurs au Ruhl Plage : que de monde ! Du saumon, du poisson, du rosé bien frais, des discussions sur tout, sur rien, et encore des rencontres, et que de belles rencontres. Et puis nos regards, notre complicité, des moments volés.. Mais ça c'est une autre histoire.
     
    Au cours du repas, je sympathise avec Delphine Bertholon. Une fille géniale, dynamique, joyeuse, souriante. Mais méfiez-vous, elle cache son jeu. Si la mer était déchaînée dimanche, la seule responsable est Delphine ! La veille elle a osé abandonné la mer méditerranée qui s'était amourachée d'elle. Sacrée Delphine : par ta faute le gros bateau qu'on craignait voir accoster à nos côtés a dû pointer vers Toulon. Mais elle est tout excusée car elle est au top Delphine et en plus elle kiffe le lin de Monop, comme moi ;-)
     
    Alentours de 15 heures

    Retour au Salon. Je clôture mes achats avec Cécilia Dutter (qui était à notre table à midi) et "Lame de fond".  

    Retrouve Delphine avec qui je décide de faire "Cabine commune" au Monop uniquement pour le lin.. Peut-être est-ce "L'effet Larsen" ? Ma fille s'offre Twist de Delphine, aussi... 

    En remontant l'allée pour dire au revoir, je suis interpellée par Grégoire, toujours aussi sympathique et avenant. Assis à côté d'Amandine Cornette de Saint Cyr, il ne cesse de dédicacer sa liste des envies, et me promets qu'il me faut absolument acheter "Les dents de ma mère" de sa charmante voisine. Sachez une chose, vous qui me lisez, on ne résiste pas aux arguments de vente de Grégoire Delacourt. 

    Gilles Paris me voit de nouveau : d'une je dois lui témoigner mon bonheur de l'avoir rencontré, et d'avoir échangé avec lui. De deux, je veux absolument lire "Au pays des kangourous" donc j'achète le livre. 

    Et puis G2, dire au revoir à Brigitte Kernel, Cécilia Dutter et Akli Tadjer et ça "Ca me fend le coeur". 
     
    FIN FESTIVAL.jpgJe n'ai pas envie de  partir, ou plutôt si, je veux partir avec cette bande d'auteurs simples, sympathiques, déchaînés comme la mer, souriants, humains...Mais toute bonne chose a une fin, mais je n'en veux pas de cette fin, moi. Je suis bien avec eux.

    Je ne sais si les émotions sont partagées, mais sachez que vous avez tous enrichi mon âme, et surtout j'ai été trés touchée de tous vos mots sur mon blog, sur ma vision de la littérature. Vous avez partagé avec moi, vous m'avez demandé de rester telle que je suis, et sachez que oui je resterai celle que je suis. J'acheterai encore mes livres, je ne brosserai pas dans le sens du poil, je ne me ferais pas payer pour mon blog malgré son succès car je veux être libre et cette liberté n'a pas de prix. 

    Je regarde les avions s'envoler, et je voudrais tant être avec vous. 

    Bon vol chers amis, mais je souhaite qu'un parmi vous sache qu'il m'a émue, qu'il a fait naître en moi un truc que je ne peux définir mais qui me déstabilise vraiment. 
    Peut-être oserai-je un jour mettre des mots sur ses émotions qu'il a su me donner et faire naître ?
     
    Lundi 11 Juin
     
    Vous raisonnez encore en moi. Anita comprend mon état vis-à-vis de cette rencontre, elle a été impressionnée, et surtout elle m'a dit "Tu étais vraiment dans ton élément".
     
    Faut vraiment que j'ose, mais en attendant je vous embrasse tous, plus affectueusement un auteur, et vous dis à très vite.

    Des baisers par milliers à vous et à G. 

  • Et toi, t'es qui ? de Mat Hild aux éditions Flammarion


    Mat Hild, Et toi, t'es qui ?, profils facebook, nouveautés littéraires, flammarion, mai 2012Voici quelques mois Arthur Dreyfus nous rendait heureux avec son petit livre jaune paru aux éditions Flammarion.

    En ce mois de mai, les mêmes éditions nous embarquent dans le monde de Facebook, sous la plume fine et pertinente d'une jeune Mat Hild et sous une couverture bleue qui  interpelle le futur lecteur en le tutoyant, et en lui demandant "Et toi, t'es qui ?".

    Belle accroche, beau titre...Une seule envie, ouvrir ce livre, se (re) trouver dans un des cinquante profils. 

    J'ouvre donc ce petit livre bleu et blanc, commence ma lecture et première surprise, une préface signée Claro, qui m'immerge dans le monde égyptien. J'apprends ainsi que le premier utilisateur de Facebook se prénommait E-touha-Thêki.... 

    Cinquante profils sont listés, donc cinquante chapitres. Chaque profil se repère par un dièse (#), un nombre et un qualificatif. 

    Mat Hild arrive par sa plume fine et pertinente, à m'emporter non pas dans une histoire, mais dans une galerie d'art. De chapitre en chapitre, je découvre un nouveau tableau, une nouvelle oeuvre, mais surtout j'identifie tel ami. De cette typologie naît un listing de mes amis : untel serait plutôt le sous-marin, lui le compulsif du statut, elle la gnangnan ou la nympho ?

    Et moi ? Oui, et moi, je suis qui ? Je ne vous le dévoilerai point ici, mais je me suis reconnue dans quelques profils.

    Au-delà de l'aspect humoristique, ce petit livre bleu est aussi une analyse comportementale, voire psychologique des utilisateurs de ce réseau social qu'est Facebook.

    La lecture nécessite aussi des travelling arrière, ce qui n'est point désagréable et plutôt aisé. En effet, chaque profil vous renvoie à un profil non découvert (non lu donc), ou déjà lu quelques dizaines de pages avant. Le lecteur est donc invité à manipuler ce livre non pas dans l'ordre numéral, mais selon ses attentes. Exercice pas facile pour un auteur et qui pourrait fatiguer le lecteur, ou encore le perdre dans les méandres des pages, mais il n'en est rien. Mat Hild a cette plume agréable, ce sens des mots, cette note d'humour, que l'on prend plaisir à faire des avances rapides, ou des reculs rapides lors de notre lecture. Il fallait oser, et c'est une grande réussite.

    A cet exercice littéraire (si je puis définir ainsi), j'ajoute que les illustrations de chaque profil sont une réussite graphique. Albin Christen manie le crayon noir avec dextérité, finesse et humour aussi. Des illustrations sobres, mélangeant différents graphismes (à repiquer pour mes élèves d'ailleurs). Un vrai esthète Albin. 

    Un objet littéraire à consommer sans modération, un plaisir à offrir et à s'offrir pour la modique somme de 9.95 euros, disponible dans toutes les bonnes librairies. 


  • Sophie au Flore de Sylvie Bourgeois aux éditions Flammarion

    Sylvie Bourgeois, Sophie, Flore, roman mai 2012, comédie, Flammarion, Guillaume RobertAlors que Sylvie est plongée dans le Festival de Cannes, son héroïne se ballade dans les rues parisiennes et a pour QG le fameux café de Flore, d'où "Sophie au Flore".

    Ce deuxième roman est paru hier, date à laquelle s'ouvrait le 65ème Festival de Cannes. Sophie, quadragénaire qui est humainement fréquentable, comme elle aime à le dire, nous amène dans sa nouvelle vie parisienne. Après les paillettes cannoises, nous voilà, plongés à Saint Germain des Près.

    Sophie quitte Annecy, son mari Sylvain, sa vie confortable, très confortable même, et surtout un homme qui l'aime. Tout ça pourquoi ? Pour un super concept, qui entre nous soit dit est à exploiter, "créer un centre d'éducation sexuelle, calqué sur le modèle des Weight Watchers", après son essai (sans succès) de vente de laines péruviennes et de tricotsà confectionner soi-même. Bref, notre Sophie est toujours aussi délurée, débordante d'énergie et d'idées, et de cela on ne s'en lasse pas.

    Départ d'Annecy donc pour Paris, et commence les galères de Sophie. Location d'une chambre chez une vieille dame pas très aimable. Quant au confort, n'en parlons pas. Le choc est grand pour Sophie, plutôt habituée au grand confort. Un peu déprimée, Sophie téléphone à cet homme, Henri,  rencontré dans le train. De là, notre héroïne va rencontrer du monde, du beau monde car Henri fréquente les plus beaux endroits et connait du monde. C'est à ses côtés qu'elle s'en va faire ses premiers pas au Café de Flore. Ce  café dont tout le monde parle, que son amie Géraldine lui a décrit maintes fois. 

    De rencontres en rencontres, Sophie tente de vendre son concept de centre d'éducation sexuelle, va se lier d'affection avec un coach sportif et une "timbrée".

    Son franc-parler ne l'a pas quitté, elle sait communiquer avec un brin d'humour qui nous plaît bien. "J'ai également un sens inné de la communication. Vous voulez savoir pourquoi ? Parce que je m'intéresse aux gens. Sauf les cons, je ne leur laisse pas une deuxième chance de m'emmerder. Je ne crois pas que les gens puissent changer" 

    Sous ses airs, Sophie reste une femme sensible et ce trait de caractère nous fait l'aimer davantage. "Cela fait des années qu'elle n' pas prêté attention à un autre homme que Sylvain et se découvre fragilisée par ce sentiment de bien-être qu'elle sent naître dans son coeur." 

    Au fil des pages, Sophie abandonne quelque peu son projet, se réjouit de ses différentes rencontres avec la gente masculine, de Jean-Paul à Henri en passant par d'autres hommes que l'on peut aimer ou détester. Géraldine, déjà présente à Cannes, est aussi au côté de son amie.

    De rendez-vous professionnels, en rencontres amicales et/ou étranges, Sophie s'adapte à cette vie dans le quartier de Saint Germain des Près. Quelques personnages nous feront penser à des personnalités bien réelles, telle cette charmante femme qui se prénomme Sylvie et qui fréquente le Flore. 

    Je vous laisse le soin de découvrir la fin de ce roman, fin à laquelle je ne m'attendais point, mais qui est en adéquation avec le caractère de Sophie, car il faut le rappeler, le seul but de Sophie est d'être humainement fréquentable, et elle est. Cette vieille dame, logeuse, le découvrira et sera alors la plus heureuse des vieilles dames. 

    Merci à Sylvie de nous livrer les fabuleuses aventures de Sophie, quadra dans l'air du temps, authentique et humaine. 

    En attendant le prochain opus, vous pouvez suivre Sophie en direct de Cannes

    http://www.cannes.com/index.php?option=com_content&view=article&id=12076&Itemid=2457922&lang=fr

    Sophie au Flore - Sylvie Bourgeois - Editions Flammarion - 18 euros

     

  • Nos vies rêvées de Barbara Israël - Editions 10/18 - Editions Flammarion

    nos vies révées poche.jpg


    Le 15 Mars de cette année, est sorti, aux éditions 10/18, format poche, le troisième roman de Barbara : Nos vies rêvées. Même roman paru en Janvier 2010 aux éditions Flammarion. 

    Livre acquis en plein été 2010, puis de nouveau en mars 2012, parce que Barbara le vaut bien, parce que c'est un roman que l'on peut lire et relire, et avouons-le, le format poche, ou sac à mains pour la femme que je suis, c'est quand même plus pratique, et pour certains plus économique. 

    Je l'ai donc lu de nouveau voici quelques jours. Et oh, surprise, je constate que des détails m'ont échappé, et mon regard est différent. Sûrement parce que j'ai grandi depuis l'été 2010, en tant que lectrice je précise. Non mon 1m69 n'a ni augmenté, ni diminué ;-)


    Les ingrédients propres à Barbara sont présents :

    1. - trois personnages,
    2. - l'univers musical, Morrissey,
    3. - les relations humaines, les sentiments si bien décrits,
    4. - Paris, Nice, 
    5. - la plume toujours aussi fluide, agréable et vive.

    Mais la plume de Barbara s'est etoffée dans ce troisième roman, elle est devenue plus mature, plus stylisée (si on peut dire ainsi), et c'est ainsi que les trois personnages ne sont plus des adolescents mais des jeunes gens de 25-30 ans qui réalisent que leurs rêves d'adolescents ne sont plus, ne sont pas. La vie nous réserve des surprises, l'évolution n'est pas celle à laquelle on rêve quand on est ado, vivant quelque peu dans l'insouciance. 

    Oui, les personnages ne sont plus insouciants. 

    Ce roman, lors de ma première lecture, m'a quelque peu destabilisée aussi, car le style n'est pas celui des deux précédents romans de Barbara. En effet, les chapîtres s'alternent, la typographie en est d'ailleurs différente, plongeant le lecteur dans des feed-backs. Exercice littéraire et stylistique auquel Barbara n'avait pas habitué ses lecteurs. Mais c'est une réussite et un des facteurs révélateur de la maturité de sa plume.

    Sous un aspect léger, l'auteure décrit avec finesse, émotion et beaucoup d'humour le basculement entre le monde de l'insouciance, propre aux ados, et le monde des adultes. Ce monde dans lequel, Betty (héroîne et narratrice), Zéno et Alex vont tenter, coûte que coûte, de s'intégrer en gardant au fond d'eux leurs convictions de jeunesse, mais rien n'est aisé dans ce monde auquel ils n'étaient pas préparés.

    A noter que tous les chapitres, trente et un au total, portent le nom d'une oeuvre, d'un roman qui a "marqué" l'auteure qu'est Barbara.

    Barbara nous embarque dans le tourbillon de la vie, et on se laisse aller au rythme des mots, des expressions, et des vérités criantes.

    Un beau roman, une belle histoire.

    A se procurer rapidement, à lire, à offrir et à recommander.

    Quelques extraits

    "Et puis on s'est habitué, peu à peu, on s'habitue à tout, à l'odeur de la merde, au froid, à la tiédeur, aux trahisons, à nos bassesses, à nos frayeurs de nuti, à nos terreurs diurnes, mais on continue tout de même à se raconter des histoires enrobées de douceur, on y croit de moins en moins c'est sûr, nos cris deviennent chuchotements." (page 12)

    "Avant la coke servait à sublimer la vie, maintenant juste à la supporter. Décoller ou non du stade anal influe assez peu sur cette triste vérité" (page 101)

    "Un début d'arrangement avec la petite existence se dessinait sur ces traits marqués en même temps que les grises pensées avaient rendu ce teint gris. Alex avait vu juste. J'avais cessé de croire à ma grande vie" (page 83)

    "Si ma vie était un roman, il tournait au conte de fées. Existait-il quelque chose de plus ultime, de plus lumineux que ce moment sur cette terre ? Mozart, Picasso, Morrissey, ils pouvaient tous aller se rhabiller. Rien n'égalait cette grâce nichée dans l'indicible." (page 228)

    "La fatalité ? Inéluctable. Le coup viendra par derrière sans que je le voie s'approcher. Il me prendra par surprise, un bon coup sur la nuque, comme on abattait les chevaux. Finalement, les surprises, c'est pas mal, ça évite de réfléchir." (page 326)

    NOS VIES REVEES.jpg

  • Paris au mois de mai

    IMG_0488.JPGUne fois n'est pas coutume, cette note ne vous fera pas part de mes dernières lectures. Et pourtant Dieu sait que je me dois de chroniquer très très rapidement mes quelques dizaines de livres lus ces derniers temps. 

    Ok, promis je vais le faire au plus vite...C'est bien parce que c'est vous, chères et chers internautes fidèles et de plus en plus nombreux.

    Ce soir, malgrè quelques galères de billets, j'ai quasi bouclé mon programme parisien pour la semaine prochaine. Je vous promets, dès mon retour, peut-être même en direct, un compte rendu illustré de quelques photos.

    Au programme, visite de la capitale, bien évidemment, mais surtout rencontres littéraires et amicales. Et oui, la petite provinciale que je suis, et j'assume, s'en va battre le pavé parisien pour partager, ici et là, des moments de détente avec quelques auteures et auteurs qui ont une place importante dans mon coeur. 

    Quelle joie, quelle excitation, mais aussi quel stress. J'espère être à la hauteur ;-), comprendre par là, ne pas me laisser envahir par mon grand respect et ma grande admiration pour elles, pour eux.

    J'ai hâte, vraiment, et vous promets un compte-rendu, très certainement en plusieurs notes.

    Je vous dis donc à très vite, et soyez à l'affût, des surprises vous attendent.

    A vite, à très vite. 

     

     

  • Dieu surfe au pays basque d'Harold Cobert - Editions Héloïse d'Ormesson

    dieu surfe.jpgHarold Cobert, un homme, un père, un auteur, un condensé de gentillesse et d'intelligence de la vie. Ainsi, est Harold. Notre rencontre remonte à un samedi 17 mars, sous un ciel pluvieux parisien, au SDL. Belle rencontre, je suis sous le charme de sa modestie, de son cheveu fou, mais surtout de cette douceur qui émane de ses propos. Je fais l'acquisition de "Dieu surfe au pays basque" pour plusieurs raisons :

    - je n'ai jamais lu "Harold Cobert" malgré nos liens d'amitié sur Facebook

    - le topo de son dernier roman m'interpelle

    - la couverture est douce et attire mon oeil, attise ma curiosité

    - il me plaît bien ce mec là...

    Et c'est dans ces circonstances que Dieu surfe au Pays basque est en ma possession, qui plus est dédicacé. Me reste plus qu'à le lire.

    Chose faite, un certain soir d'insomnie où le sommeil s'en est allé ailleurs. Le dernier roman d'Harold est entre mes mains, et j'ai une certaine apréhension en ce début de lecture. J'ai tellement lu de critiques sur ce livre que, raisonnent dans ma tête les avis des uns et des autres. Je me dois de me concentrer sur les mots, sur la plume, la stylistique d'Harold. Pas évident du tout, parce qu'en plus, à cette heure tardive, se mêlent aussi les moments parisiens partagés. Et pourtant, je suis embarquée. Les pages défilent, et je ne peux cesser de lire. 

    Premier constat : Il paraît que se mettre au lit avec un livre aide à dormir. Je ne peux dire le contraire, mais pas avec "Dieu surfe au pays basque" entre les mains. Puisque je n'ai pas dormi de la nuit, happée par les mots, les phrases, les références littéraires et historiques dont l'auteur a seul le secret. Bref, en cas d'insomnie opter pour la collection Harlequin mais pas pour Harold.

    Que dire de ce roman ? Qu'il est drôle, bouleversant, écrit avec pudeur et modestie. Les mots sont justes, raisonnent avec tous les sentiments qu'ont pu ressentir le narrateur et son épouse. Oui, je peux le dire car il en est ainsi, mais on peut le lire un peu partout dans les critiques qui surfent sur la vague internet. Une réflexion me vient alors en refermant Dieu : aucune des critiques que j'ai pu lire ne fait référence à cette petite phrase écrite sur la première de couverture, sous le mot roman : "Le père interrompu".

    C'est ça l'histoire de Dieu surfe au Pays basque, c'est l'histoire du père interrompu. L'histoire d'un homme qui va être père dans quelques mois, un homme qui se projette en tant que père, qui s'interroge, qui partage avec sa femme, cette femme avec laquelle il est uni par mille et un sentiments. 

    Au delà du processus d'interruption de grossesse non volontaire et donc, par ricochets, d'interruption de père en devenir, Harold nous livre sa vision du couple, le bonheur et l'admiration éprouvés par le narrateur vis à vis de sa femme. Femme exceptionnelle, femme courage, femme douce, attentive.... Il décrit une relation amoureuse, le lien entre deux personnes qui passe par la confiance, la notion de partage, de respect.

    Le lecteur ne peut qu'être emporté par le narrateur. Le lecteur est là, impuissant, face à l'épreuve, aux épreuves vécues par ce couple. Impuissant mais avec eux, difficile de décrire l'état dans lequel la lectrice que je suis se trouve en dégustant les pages. Je suis un peu comme un oeil externe, présente mais discrète.  La réussite d'Harold est aussi de ne pas tomber dans le "pathos", ni dans la complainte. Tout est dit, rien n'est caché mais avec une délicatesse rare et respectable. Oui, c'est ça : respect. Tout  au long des cent cinquante neuf pages je respecte avec une intensité rare le narrateur, sa femme. 

    En refermant le livre, je n'aime qu'encore plus la candeur de l'auteur, j'aime sa femme, et je suis heureuse pour eux, là, maintenant et pour les jours à venir. Je les admire, oui, et je n'ai pas honte de le dire.

    Une simple question à Harold : Quel est le titre du livre de jeunesse offert par le narrateur à son épouse ? Tu sais ce livre narrant l'histoire de deux poussins ? 


    Plutôt que de miser sur l'existence de Dieu et de régler ma vie sur Ses préceptes, je préfère jouer - et jouir - ici et maintenant (p13)

     Dieu surfe au Pays basque - Harold Cobert - Editions Héloïse d'Ormesson - Mars 2012 - 15 euros

  • La belle impatience d'Annie Lemoine - Flammarion


    549122_10150779101579155_677634154_11938060_1042078470_n.jpgOn ne présente plus Annie Lemoine, et pourtant je trouve que ses talents d'écrivain ne sont pas assez reconnus. La plume d'Annie, c'est un plaisir, c'est simple, limpide, ça coule et ça vous touche. 

    En tout cas, Annie m'avait déjà touchée dans mon âme de lectrice, comme quelques rares auteurs ont réussi à le faire. Elle est de ces femmes "publiques" qui sait rester simple, pudique et qui manie les mots, les émotions, les petits moments de vie avec une aisance déconcertante. C'est donc avec un grand plaisir que j'ai acquis son dernier roman "La belle impatience", paru ce mercredi aux éditions Flammarion.

    L'histoire est simple, banale. La narratrice nous embarque dans son monde, dans ses tracas du quotidien, sa situation professionnelle, personnelle, sentimentale...Bref, nous la suivons, vivons avec elle ces petits moments de la vie que nous connaissons tous. Là, où l'auteur fait de ce roman un pur moment de bonheur, de réflexion sur la vie et de détente, c'est par la description physiologique, psychologique et sociologique de son héroîne. 

    Trouver l'homme de sa vie, si un temps soit peu nous nous décidons à le chercher aux vues de notre éducation, de l'attente de nos parents qui nous mettent plus ou moins la pression pour se "caser". 

    Vivre l'amitié forte malgré les années qui passent, malgré les changements de situations sentimentales des uns et des autres. 

    Vivre, être épanouie, accepter que le temps passe, accepter ce que nous sommes, mais surtout AIMER.

    Cent soixante-dix huit pages d'amour où le verbe aimer est conjugué à tous les temps, même au futur.

    L'héroîne n'est pas casée malgré la quarantaine, au désespoir de sa mère. Comme elle aime à le dire, elle n'avait tout simplement pas encore rencontré la bonne personne tout en reconnaissant ne pas avoir été la bonne elle-même (p28).

    Cela ne l'empêche pas de vivre, d'être toujours l'amie de Ben et Marc, amis de longue date, qui ne se voient plus. Elle souffre malgré tout de cette non-communication entre ses deux amis. L'amitié de mes amis me manque. L'idée de les réconcilier de gré ou de force est née là.[...] Comme quoi, tout se recycle, même le dégoût de la vie. 

    Les trois amis vont se retrouver, partager comme au bon vieux temps, et puis être confrontés aux aléas pas toujours faciles de la vie. Mais, ils vont continuer de s'aimer. Oui, aimer, encore et encore. Tous les trois, nous avions pris cette escapade nocturne comme une douce paranthèse insepérée dans nos vies sentimentales en demi-teinte. Comme on prend un médicament pour que la migraine passe le plus vite possible. (p89)

    Sous sa plume, Annie nous parle du bonheur sous toutes ses formes, de l'espoir, et de ces bouleversements que nous réservent la vie, sans prévenir. Ses rencontres "amoureuses" qui nous font croire au bonheur, qui nous transportent, qui nous font devenir belle, charmante, et cette belle impatience qui nous grignote...

    Grâce à lui, grâce à ce regard vibrant posé sur moi, cette façon naturelle de se tenir à mes côtés le soir de notre rencontre comme si nous nous connaissions depuis longtemps, grâce à ses mots sincères, directs, en réponse à mon premier SMS prudent,neutre et timide, je m'étais réveillée. Le baiser du prince en quelque sorte. (p92)

    Un beau roman, un hymne au bonheur, un bel espoir, et un regard vif, vrai, juste et sans faux semblant sur notre vie, notre quotidien. On ne peut que se dire que nos actes journaliers, les paysages qui nous entourent, méritent un peu plus d'attention, et que le plus important dans une vie, c'est aimer. Aimer d'amour, d'amitié, de respect, de vivre...

    Un livre à lire, à acheter, à partager, et à relire. A offrir à toute amie, vraiment.


    La vie n'était pas d'attendre que les tempêtes passent.

    C'était apprendre à danser sous la pluie. 

     

  • Salon du livre - Paris - Partie 2

    En ce samedi 17 Mars, aux alentours de quatorze trente, je flâne donc dans les allées du SDL, tandis que mon ami Kévin vaque à ses occupations professionnelles. Et oui, ce jeune homme est très demandé. 

    Je profite de ce moment pour me rendre dans les allées consacrées à l'éducation, mais point de découvertes exceptionnelles. Le monde du livre pédagogique et didactique serait-il en crise, ou dans l'attente des présidentielles, qui sont souvent le re-nouveau des programmes scolaires ?

    14 heures 30 : Je me dirige tranquillement vers le stand Flammarion, que l'on ne peut rater. Tranquillement mais difficilement. Pire que les heures de pointe niçoises, l'équivalent du métro parisien bondé... Une fourmilière se met en place dans les différentes allées. Avouons que du beau monde est attendu : Katherine Pancol, Agnès Abecassis, Tatiana de Rosnay, Annie Ernaux.... 

    Je me fraie un passage dans les allées, fort bien organisées par ailleurs, de Flammarion. Un stand structuré, et qui permet le déplacement, ce qui est fort appréciable. Je suis à l'affût de nouveaux romans à dévorer, de nouveaux livres... 

    "A cause d'un baiser" de Brigitte Kernel et "Le livre qui rend heureux" d'Arthur Dreyfus se retrouvent parmi tant d'autres livres entre mes mains, pour cause de cadeaux à quelques amies niçoises. 

    L'heure tourne, bientôt quinze heures. Je me fais discrète mais mon oeil cherche mon cher ami G. dans cette foule. Je le vois, il est là, là-haut entourée de Brigitte Kernel, Simonetta Greggio et Pierre Stasse. 

    L'heure des dédicaces a sonné. Je prends place dans la file d'attente de Brigitte Kernel. Avec impatience et patience, j'atttends. Le coeur serré, la joie qui m'envahit, et le plaisir de revoir G. Enfin, nos regards se croisent, les présentations se font entre Brigitte et moi, Simonetta et moi et Arthur et moi. Je suis intimidée mais contente, heureuse. 

    Comme une enfant, je demande la dédicace à Brigitte pour mes deux amies niçoises, échange avec cette auteure d'une simplicité et d'une gentillesse indescriptible. Belle, naturelle, la parole douce et l'esprit vif, Brigitte est telle que je pensais, et j'adore.

    Je passe à Arthur, même scénario. Il me dédicace pour mon amie Anita ce livre qui vous donne le sourire, et vous fait voir la vie du bon côté. Un livre pas comme les autres, pour un regard pas comme les autres. 

    Moment personnel avec G. toujours égal à lui-même : gentillesse, attention, adorable...et mille et une pensée pour Marie, malheureusement absente en ce jour. 

    Je m'en vais ravie, rendre visite à Pierre Stasse, l'auteur du superbe "Hôtel Argentina". Je retrouve Pierre, assis, seul et me présente. Ce jeune homme m'impressionne, il est d'une douceur étonnante et déconcertante. Il est modeste, intelligent et franc. Une très belle rencontre.

    Bientôt, je dois m'en aller pour retourner à Nice, et je n'ai pas l'envie. Je suis bien dans ce monde là, je suis à l'aise. Mais avant de m'en retrouver mon métro parisien, mon RER B, je retrouve Kévin pour une dédicace de la grande Annie Ernaux. Au passage, je croise Sophie, blogueuse de Sophielit. Elle ne me voit pas, et je n'ose l'approcher.

    Livre d'Annie Ernaux, dédicacé, l'heure du retour est proche. Juste le temps de faire un coucou à Jérome Attal (et une photo s'il vous plait), un au revoir à Stéphane Millon et de faire connaissance avec Sophie qui a organisé avec Kévin un regroupement des blogueurs littéraires. 

    Je quitte le salon du livre, ennivrée de cette journée et de toutes ces rencontres. Le temps fut trop court, mais les émotions fortes. Des regrets aussi, celui de ne pas avoir re-croisé le doux sourire de Carole Zalberg, et celui de ne pas avoir rencontré Sonia David avec qui un rendez-vous était fixé pour dix-huit heures. Mesdames, ce n'est que partie remise, je vous promets. 

    Le monde parisien, le monde littéraire sont des mondes dans lesquels je me suis sentie comme un poisson dans l'eau. Les rencontres y sont humaines et sincères, même si éphémères pour certaines. Je suis comblée, et je ne peux décrire tout ce flux d'émotions qui m'envahit alors. 

    C'est promis, je reviendrai et je vous remercie toutes et tous de votre accueil en ce samedi.

    Mille mercis à celles et ceux qui se reconnaîtront et un très grand merci à mon bad boy sans qui  je n'aurais pu me rendre dans la capitale. 

    Kévin ne change pas ;-)

    Cher G. : Je kiffe tes baskets et ta cravate !!!

  • Les petits succès sont un désastre de Sonia David - Robert Laffont

     

    les petits succes.jpg

    Le premier roman de Sonia David, alias Sonia Rachline, est paru la première semaine de janvier. Ainsi commença mon année 2012 d'un point de vue littéraire. 

    Mon premier sentiment, alors que je n'ai pas commencé la lecture, est "Espérons que cela en vaille la peine!". Pourquoi me direz-vous ?

    Tout simplement parce que ce roman compte quelques quatre cents pages et des broutilles, et qu'il s'agit d'un premier roman. Je suis aussi un peu "en alerte" parce qu'à la lecture de la quatrième de couverture, je me sens lectrice qui ne sait pas où les mots vont la mener. Donc un peu d'appréhension.

    Quelques pages lues, et ça me plaît, ça me plaît même bien. Je ne sais trop où va me mener la plume de Sonia, je me demande comment, quand Rose va-t-elle gagner cette fameuse somme d'argent qui va lui permettre de prendre une année sabbatique pour écrire. Je me promène dans Paris. Je me situe fort bien dans le quartier du Papillon. Je suis l'ange de Roze, et je vis ce qu'elle vit, ce qu'elle décrit. 

    Page 30, je me prends un fou-rire, seule dans mon lit, le livre dans ma main droite se perd alors dans les plis du lit. Newman, François Hollande, Carrefour et Gore Vidal sont réunis pages 30 et 31, et on assiste à un remake des "Bronzés font du ski", en tout cas de mon point de vue, et je ris, je pleure. Sonia a une plume vive, et humoristique. Ça commence bien, très bien.

    Au fil des pages, je découvre la Pap'Team qui se réunit le soir au bistrot. Ils sont parfois tous, parfois il en manque quelques-uns, quelques-unes, et puis il y a le petit nouveau : Vincent. Vincent pas apprécié de tous, qui ne cesse de plaisanter, avec son propre humour. Comme il aime à le dire, il a vraiment l'impression d'avoir un an de conneries en stock. (p119)

    Vincent, je suis comme Zero, je t'aime moi aussi, même si notre amour sera impossible, je te le dis, ici et maintenant. 

    Emma, l'amie avec ses démons, ses faiblesses, ses qualités. Emma qui se précipite dans les bras d'autres existences  pour se reposer de la sienne (page 30). 

    Dix amis qui s'aiment autour de Rose, dite Zero. Ils l'aiment tous, pendant un temps, mais ne s'aiment pas obligatoirement les uns, les autres. C'est le propre de nos amis. Nous les apprécions, mais entre eux, ça ne passe pas toujours. Sonia sait nous livrer ces petits moments qui font que l'on appelle une relation "Amitié". Elle maîtrise avec délicatesse et, avec finesse les liens humains entre des gens au fond si différents mais tous ancrés au Papillon par un "je ne sais quoi" qui font que ces soirs d'apéro font partis intégrante de leur vie, de leurs rituels. 

    Inévitablement, on s'attache à cette bande d'amis, et comme eux, on a plus ou moins d'affinités avec les personnages. 

    Je suis Nélou pour qui lire va de soi. Aucun mérite à ça. C'est pas une gloire, c'est pas un exercice, ca fait tout simplement partie de la vie, de mon éducation. Une manière d'échapper à la province. (p199).  Mais je suis aussi Léo. Léo qui, jeune, ne s'imaginait pas sa vie autrement que joyeuse. Elle n'aimait pas être sérieuse, les gens sérieux l'ennuyaient et, l'ennuient encore, et pour qui la gaîeté est forcement une histoire à plusieurs. (p215)

    Je suis Fab avec un peu d'Alex en moi. Je suis Tica ou encore Merlin. Je suis eux, mes amis sont eux. 

    Chaque lecteur se retrouve dans ce roman, chaque lecteur est interpellé à un moment donné par les mots de Sonia, par ses réflexions sur la vie. 

    Je me fous de savoir ce qui relève du vrai dans ce roman, ce qui est du faux. Je me moque de la vie privée de Sonia, vie qui a influencé ce roman, qui en est peut-être même la substance moelle. Rien à faire, je suis sous l'emprise de l'encre, des mots qui se juxtaposent, qui se coursent au fil des pages. 

    Quelques longueurs par moment, ou peut-être quelque impatience de savoir, de connaître, en ma qualité de lectrice absorbée dans ces quatre cents pages.

    Une belle découverte, et un premier roman à saluer, qui n'est point un désastre, et qui, je l'espère, ne sera pas un petit succès. Un souhait : que mon présent écrit n'est point trahi l'intention de l'auteure. 



  • A cause d'un baiser de Brigitte Kernel - Editions Flammarion

    A cause d'un baiser, Brigitte Kernel, roman français, nouveauté littéraire 2012, flammarion, guillaume robert, fais moi oublier, littérature française

    Après quelques années d'absenteisme, Brigitte Kernel nous revient en ce début d'année 2012, avec une plume toujours aussi émouvante, une plume maîtrisée, douce et pertinente. 

    L'auteur nous livre, à travers ce roman, une kyrielle de sentiments, une hotte de bonheur, et interpelle notre moi à chaque page. 

    L'histoire met en scène, au premier plan, trois femmes. Trois femmes tourmentées par le sentiment d'amour qui les habite. L'héroïne aime Léa avec qui elle vit depuis trois ans, et est perturbée par le baiser que Marie lui a donné. Un baiser doux, sensuel et long, très long. 

    Au fil des pages, nous découvrons les tourments que peuvent causer un baiser, les questionnements sur le sentiment amoureux, l'importance de notre passé dans nos actions et réactions. 

    Je ne vous dévoilerai pas le dénouement de ce roman, vous en laissant la surprise. Cependant, la lecture de ces quelques trois cents pages mérite un partage. 

    Si l'héroîne se demande si l'on peut aimer deux personnes à la fois, Léa peut aussi se poser la question. Au fond, n'est-elle pas encore amoureuse de Louise ? "Mieux vaut croire qu'on a moins aimé la personne disparue, c'est plus facile ensuite de reprendre le cours de sa vie et de ses amours" (p 145).  Louise partie trop tôt, mais dont on hume la présence tout au long du roman.

    Aimer deux personnes à la fois, qui ne s'est jamais posé la question ? Qui n'a pas eu ce sentiment un jour ? Dans quel état sommes-nous face à deux personnes que l'on aime ? Brigitte trouve les mots pour dépeindre notre intérieur en telle circonstance : "Dans mon corps, s'écroulaient murs, fondations, toits, populations d'images, de souvenirs, de promesses, mais aussi monceau de projets et de certitudes. Une vie en éboulis." (p 12)

    Un voyage au Cercle Polaire pour tenter de "recoller" les morceaux, nous fait découvrir une région inconnue, et me donne l'envie de m'y rendre dans les années à venir pour voir, sentir et rencontrer ce "monde" dans lequel Brigitte Kernel embarque son lecteur. 

    Le retour à Paris ne sera pas si facile pour nos deux amoureuses. Il sera même plus difficile que prévu, puisque Marie entre de nouveau dans la vie de notre héroïne. Une séparation d'avec Léa pour mieux se re-construire, puis une vie commune qui reprend malgré ce baiser, malgré le chamboulement intérieur pour nos amoureuses. Notre héroïne, confrontée à la solitude, à la perte de ses repères, dont elle n'avait pas conscience jusqu'alors, nous entraîne dans ses réflexions sur la vie quotidienne, sur la vie à deux, sur la perte de la personne que l'on aime : le réveil n'est plus aussi doux, plus l'envie de travailler, l'effondrement de soi, de rituels quotidiens qui manquent. L'occasion aussi de s'apercevoir que Léa ne dispensait aucun baiser, n'embrassait jamais. Pourquoi ? Léa qui continue, malgré les années qui se sont écoulées, à s'habiller avec les vêtements du temps de Louise. Au fond, Louise est bien présente malgrè son décés et donc son absence physique.

    "C'est quand l'on souffre de ne plus pouvoir partager avec celui ou celle dont on s'est séparé que l'on prend conscience de l'amour qui pulse encore dans les artères. On ne peut pas se vider de son sang sans mourir, on ne pas sortir de sa peau son amour s'il est toujours vivace" (p 283). Quelques mots qui brossent avec justesse ce sentiment de vide quand notre moité s'en va. 

    Au-delà de l'histoire d'amour, j'ai été très touchée par la relation de l'héroïne avec son papa. Ce papa qui ne sait plus, qui ne reconnaît plus sa fille, qui vit dans un autre monde, son monde. La maladie d'Alzheimer est contée ici avec une infini tendresse, et c'est beau. Tendre cette relation avec le père qui n'est plus.

    Un roman qui ne peut laisser indifférent tant il est le témoin de nos ressentis intérieurs que l'on n'ose dire, partager. La douleur qui nous tiraille, douleur de l'amour, douleur de la maladie d'Alzheimer...Tant de douleurs que Brigitte Kernel sait conter. Sa plume dessine le contour de notre moi, incise nos peurs, nos ressentis, nos émotions.

    Merci Brigitte.


    Brigitte Kernel sera le samedi 4 février 2012

    à la librairie Violette and CO

    102 Rue Charonne - PARIS 11ème


  • Janvier 2012 : des nouveautés littéraires

    En rédigeant ma chronique des nouveautés littéraires, je me suis dit "Bérangère, une chronique suffira pour finir cette année et apporter quelques suggestions à tes internautes". Que nenni ! Il va me falloir quelques notes pour vous faire partager ma liste d'achats, alors je vous embarque pour les autres semaines du mois de janvier, en réparant une petite erreur, puisque j'ai oublié un livre dans ma chronique précédente.

    raisons de mon crime.jpgLes raisons de mon crime - Nathalie Kuperman - Gallimard

    « Elle n'avait pas eu une vie facile. Elle passait les détails, mais ce qu'il fallait qu'il sache, et puisque ça lui viendrait aux oreilles un jour ou l'autre elle devait le lui dire, c'est que les quatre hommes qu'elle avait aimés depuis son divorce étaient morts. Maurice faillit s'étrangler. Ils sont morts de quoi ? De mort naturelle, pardi ! Et ce fut elle qui s'étrangla de rire. Maurice la regardait, de plus en plus fasciné. Cette femme était exactement la femme dont il rêvait. Bon, maintenant que tu sais, tu restes ? Tu veux bien de moi ? Et comment ! Ils se tapèrent dans la main comme pour conclure une bonne affaire (et Maurice n'osait croire qu'il venait de croiser l'amour une seconde fois, de façon si brutale, si forte, si rapide). »   En retrouvant des années plus tard une cousine perdue de vue, la narratrice se trouve plongée dans un univers qui l’effraie et la fascine jusqu’au vertige. Les personnages de ce nouveau roman de Nathalie Kuperman sont impressionnants de brutalité, presque de sauvagerie, et pourtant bouleversants de franchise, d’humanité blessée. En librairie le 05 janvier. 


    eclat minuscule.jpg


    Un éclat minuscule - Jean-Baptiste Gendarme - Gallimard

    Ils venaient d'avoir trente ans. Ça leur était tombé dessus sans crier gare. Ils s'aimaient, ils avaient un fils de vingt mois qui leur ferait bientôt sentir qu'ils étaient trop vieux pour le comprendre. Leur situation professionnelle était plus qu'incertaine – mais souvent enviée. Ils avaient des projets de voyages, un plan d'épargne logement comme les gens raisonnables – alimenté très irrégulièrement parce qu'ils n'étaient pas vraiment des gens raisonnables. 
    Ils avaient, croyaient-ils, l'avenir devant eux.




    A CAUSE.jpgA cause d'un baiser - Brigitte Kernel - Flammarion

    Après trois ans de complicité et d'amour, une femme est troublée de sentir qu'elle s'éloigne de celle qu'elle considérait comme la compagne parfaite.

    Le topo de l'éditeur est bref, mais on ne peut être déçu par la plume tendre, fine et merveilleusement maîtrisée de Brigitte Kernel. Elle est l'auteure du roman "Fais-moi oublier", paru aux éditions "J'ai lu" en mars 2010. Un roman que l'on ne peut oublier tant l'auteure métamorphose sa plume en scalpel de chirurgien pour "disséquer" l'âme d'une femme mariée qui s'éprend pour la jeune Léa. 

    C'est avec une très grande impatience que j'attends donc ce nouveau roman de Brigitte, qui je le sais, ne me laissera pas indifférente, encore une fois. Un roman qui nous parlera encore de ce doux sentiment qu'est l'amour, mais qui s'avère bien souvent difficile, impossible, compliqué... 



    JULLIETTE.jpgJe suis faite comme ça - Juliette Gréco - Flammarion 

    Autobiographie de l'artiste qui se raconte, de l'enfant secrète qu'elle était, son emprisonnement à seize ans, sa jeunesse pendant la guerre et la déportation de sa famille. Elle revient sur les rencontres qui ont marqué sa vie personnelle et professionnelle parmi les grandes personnalités de son époque, ses souvenirs au Flore, ses premières chansons, les voyages et les tournages, etc.

    Ce livre sera commandé par mes soins en trois exemplaires. Un pour ma grand-mère qui m'a fait découvrir cette artiste alors que j'avais à peine cinq/six ans. Ma grand-mère qui voue une admiration sans faille à Juliette. Un second pour maman (fille de ma grand-mère) pour nos doux souvenirs de cette K7 que l'on introduisait dans l'auto-radio et où nous chantions à tue-tête. Et le troisième pour moi, évidemment,car Juliette ça se transmet de génération en génération. Vraiment hâte. 




    monde dans la tete.jpgLe monde est dans la tête - Christoph Poschenrieder - Flammarion 

    En 1818, le trentenaire Arthur Schopenauer ne parvient pas à faire publier son premier traité de philosophie en Allemagne. Muni d'une recommandation de Goethe, il décide de partir pour Venise, dans l'espoir de rencontrer le poète Lord Byron. En chemin, il fait la connaissance d'un étudiant vagabond, passionné comme lui par la philosophie indienne et l'Extrême-Orient.

    Il s'agira, pour moi, de ma première lecture "sur" la personne d'Arthur Schopenauer. Je ne manquerai pas de vous tenir au courant de cette découverte hivernale pour mes neurones ;-) 





    enjoy.jpgEnjoy - Solange Bied-Charreton - Stock 

    Charles Valérien est un jeune homme d’aujourd’hui. Il a hérité à vingt-quatre ans l’appartement de sa marraine à Passy. A décroché son premier emploi. S’est acheté des meubles sur Internet. S’est filmé en train de poser son parquet. Un beau début dans la vie, une vie qui n’a cependant de valeur que dans le virtuel. Pour lui comme pour ceux qu’il fréquente, c’est sur ShowYou, le réseau social le plus fréquenté au monde, qu’on s’exprime, qu’on existe et qu’on se montre sous son meilleur jour. Mieux, qu’on gagne le respect de ses supérieurs hiérarchiques. 
    Il rencontre au même moment Anne-Laure, dite « Al », étudiante à la Sorbonne, et les membres farfelus de son groupe de rock. Aucun d’entre eux ne possède de compte utilisateur sur ShowYou. Un monde existerait donc, en dehors d’Internet. C’est de ce monde, en plus d’Anne-Laure, dont le narrateur tombe amoureux. 
    Un danseur androgyne, une blogueuse en colère, une vieille dame asociale et un écrivain obèse, miroir déformé du jeune homme dans sa solitude, animent également cette fable contemporaine où le divertissement à tout prix n’a pas raison de l’ennui, où celui qui assiste à la vie des autres ne domine pas forcément la sienne, où l’ennemi n’est pas celui qu’on croit.

    Enjoy est une peinture de la « Génération Y », la net génération, jamais loin de ses écrans de contrôle, mais qui le perd, sincère à défaut d’être cynique, en proie au désoeuvrement dans l’enfer du voyeurisme.

     

  • Première semaine de Janvier : nouveautés littéraires

    Dernière chronique de cette année civile qui se termine dans quelques jours. Les fêtes de Noël sont passées avec leurs lots de surprises plus ou moins agréables, mais reste cette envie, ce besoin de lire, encore et encore. 

    L'homme tout rouge, me connaissant bien, ne m'a point apporté de livres sous le sapin, mais des bons d'achat pour satisfaire mes envies littéraires. C'est ainsi que j'ai surfé sur les sites de différents éditeurs afin de planifier mes achats pour ce mois de janvier qui s'annonce. 

    Je vous livre donc ma première liste, telle que je l'ai rédigée au crayon gris sur mon carnet, c'est-à-dire par ordre chronologique. 

    Mon choix a été guidé par mes affinités avec certaines plumes, qui par le passé, m'ont touchée, et par les horizons d'attente de lectrice que je suis, créés par les éditeurs. 

    1 -  Semaine du 02 au 08 janvier


    belle famille.jpgBelle famille - Arthur Dreyfus - Gallimard - Collection Blanche

    «Madec se dirigea vers la cuisine pour chercher un couteau à pointe fine. Comme s'il était surveillé, il s'interdit la lumière. L'obscurité ne faisait pas disparaître les formes, mais les couleurs. Est-ce ainsi que voyaient les gens dans les vieux films? L'enfant ouvrit le tiroir à ustensiles.» 
    Ensuite un peu de bruit, et beaucoup de silence.

    Inutile de vous présenter Arthur, il est l'auteur de cette fin d'année avec  " le livre qui rend heureux", un bel ouvrage à offrir à n'importe quel moment de l'année. J'ai hâte de lire ce deuxième roman (considérons que "Le livre qui rend heureux" n'est pas un roman) de ce jeune écrivain brillant et talentueux. 




    passagers de l'anna.jpgLes passagers de l'"Anna C." de Laura Alcoba - Gallimard - Collection Blanche

    Au milieu des années 1960, une poignée de jeunes Argentins quittent clandestinement leur pays pour s'embarquer dans un périple qui doit leur permettre de rejoindre le Che Guevara. Ils sont prêts à donner leur vie pour qu'advienne la Révolution. 
    Laura Alcoba a composé ce roman à partir des souvenirs des rares survivants de cet incroyable voyage, dont ses parents faisaient partie et au cours duquel elle est née.

    Une auteure dont j'ignorais l'existence jusqu'alors. Une grande envie de découvrir sa plume. A suivre. 




    on ne tue pas les gens.jpgOn ne tue pas les gens - Alain Defossé - Flammarion

    « Je n’ai pas vu une seule chemise bleue, pas une voiture bleue, pas un seul uniforme. Personne ne m’a interrogé, ni le lendemain, ni après, ni depuis. Pourtant j’étais au bar ce soir-là. J’ai passé la soirée au bar ce soir-là. Ce soir-là, j’ai été le dernier à quitter le bar et les protagonistes de l’affaire, vivants et morts. Je me suis tu. Cela fait dix ans que je me tais. ». « Ce soir-là », Alain Defossé est le témoin d’une soirée qui se conclura par un meurtre. Tout à la fois récit intime, autoportrait impudique et enquête au suspense angoissant, On ne tue pas les gens est un livre puissant, habité par l’urgence à raconter enfin cette inquiétante nuit de juillet 1999.

    Traducteur d’Irvine Welsh, Chuck Palaniuk, Joseph Connolly et de Bret Easton Ellis (American Psycho), Alain Defossé, né en 1957, est aussi l’auteur de sept romans et récits. Je ne connais pas cet auteur, et il sera de ceux qui m'accompagneront pour ce mois de janvier. 


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    Les sauvages - Sabri Louatah - Flammarion

    Un samedi de mai, à Paris. Sur les affiches et les écrans, un visage souriant promet à la France que « l’avenir, c’est maintenant ». Pour la première fois, le favori de la présidentielle est un candidat d’origine algérienne. Le même jour à Saint-Étienne. Dans la turbulente famille Nerrouche, c’est la fièvre des préparatifs de mariage. On court, on s’engueule, on s’embrasse… Mais le jeune Krim, témoin du marié, ne cesse d’aller et venir, en proie à une agitation croissante dont personne ne comprend la cause. Est-ce l’atmosphère de malaise entourant l’alliance entre un Kabyle et une Arabe ? La rumeur selon laquelle le jeune époux est homosexuel ? Ou bien est-ce le flot de SMS que Krim reçoit de son mystérieux cousin ? En vingt-quatre heures seulement, tous les fils se nouent et se dénouent : la collision entre le destin d’une famille et les espoirs d’un pays devient inévitable.

    L’ambition et la fluidité de l’écriture des Sauvages, avec son étonnante galerie de personnages tour à tour émouvants et drôles, terrifiants et tragiques, l’apparente à la grande tradition romanesque du XIXe siècle. Son sens aigu de la narration et du rythme le rapproche des séries américaines les plus modernes. Les Sauvages se lit d’une traite, jusqu’à sa fin spectaculaire.

     


    les petits succès.jpgLes petits succès sont un désastre - Sonia David - Robert Laffont 

    Rose, traductrice de métier, a pour passe-temps favori de (se) faire des romans sur tout ce qui l’entoure, de préférence avec la « Pap’Team », ses amis et voisins qu’elle retrouve régulièrement au Papillon, leur bistrot de Montmartre. Dans ses tiroirs traînent des dizaines de débuts d’histoires, toutes inachevées. Le jour où elle reçoit 60 000 euros en gagnant un jeu-concours sur Internet, elle décide alors de se lancer et de prendre une année sabbatique pour consacrer à ses amis son premier vrai roman. Mais le livre, censé raconter la douceur de l’amitié et rendre hommage au plaisir de ce quotidien à la fois ordinaire et essentiel, aura au contraire pour conséquence de l’interrompre définitivement.

    Dans ce roman construit comme un puzzle où s’entremêlent le « vrai » et le « faux », Sonia David affronte et déjoue avec malice le piège du premier roman autobiographique. Chronique d’une bande d’amis, ce premier roman est aussi une réflexion sur l’écriture, une tentative de percer ce troublant dilemme du romancier : écrire, c’est forcément trahir…


    meilleure façon d'aimer.jpgLa meilleure façon de s'aimer - Akli Tadjer - JCLattès

    J’ai eu le tournis et des palpitations de cœur parce que La petite fille en robe jaune m’est apparue. Elle jouait à la marelle sur le parvis de la Grande Poste d’Alger. J’ai crié son nom, elle s’est retournée, m’a fait coucou de la main, puis elle a sauté à cloche-pied une, deux, trois cases avant de disparaître dans celle du paradis.

    Murée dans son silence, Fatima revisite son passé, ses secrets, ses histoires d’amour bâclées, faites de violence et de trahisons. Et, tout au bout de sa mémoire, tel un soleil ressuscité, surgit un petit enfant. 
    Auprès d’elle, à Paris, son fils Saïd n’a toujours pas compris pourquoi sa mère n’a jamais su lui dire qu’elle l’aime.

    La meilleure façon de s’aimer est l’œuvre la plus personnelle d’Akli Tadjer, unique dans sa façon de marier humour et tendresse. 



  • Des livres sous le sapin : suite et fin, ou presque

    Quelques jours de retard dans ma chronique "des livres sous le sapin" dûs à une fin d'année un peu mouvementée.

    Mais me voici de retour pour vous soumettre quelques idées cadeaux pour le 25 décembre, à glisser sous le sapin, car n'oublions pas que le livre est le cadeau idéal pour tous, et permet un accès à la culture, au rêve, au repos, au dépaysement, à l'échange. Bref, on lit, on fait son choix et surtout on n'hésite pas à faire des cadeaux, vous savez ces mots d'amour matérialisés (merci M.)

     

    muze hiver.jpgMuze : la nouvelle revue culturelle au féminin

    On n'hésite pas une seconde. On se connecte sur le site, on prend un abonnement, même plusieurs, pour maman, pour l'amie qui aime la culture et s'ouvre à toutes les formes d'art, pour son épouse, pour sa soeur. Un magazine élégant, agréable de par son papier, sa présentation et ses articles. 

    L'avantage de Muze, c'est que l'on voyage tout en étant sur sa terrasse, ou sous sa couette (selon notre lieu de résidence) c'est que l'on apprend, on se questionne, on découvre, on s'informe...

    Le prix est très raisonnable, le magazine est luxueux : papier doux, plumes alertes et fines, plumes intelligentes, plumes réflexives, photographies de très haute qualité..Bref, un incontournable.

    De plus, pour avoir tenté l'expérience, les gens aiment bien, apprécient beaucoup un abonnement. C'est un cadeau qui dure toute l'année et qui permet au bénéficiaire de se rappeler toute au long de l'année que vous existez et qu'il compte pour vous. 

    C'est par ici pour les abonnements (49 euros pour l'année)

     http://www.ser-sa.com/boutique/Muze/_RE_ABONNEZ-VOUS_OFFREZUNABONNEMENT/26


    Nos vies rêvées - Barbara Israël - Flammarion 

    NOS VIES REVEES.jpgLe dernier roman de Barbara, paru en janvier 2010. On y retrouve trois personnages, des références culturelles et musicales propres à l'auteure. 

    Une plume plus fine, un roman plus structuré, plus recherché...Moins léger que les deux précédents. Les personnages ne sont plus des adolescents, ils disent adieu à la jeunesse et se lancent dans la vie, la vraie. Betty nous entraîne dans sa vie parisienne, dans son magasin de chaussures, dans ses rêves de jeunesse qu'elle ne veut pas trahir. 

    Barbara nous livre ici une belle histoire d'amour avec en sourdine ce refus de se trahir soi-même. 31 chapitres nommés par des titres littéraires qui ont marqué l'auteure. 

    "Ca a fait mal, de l'acide sur les plaies à vif de la désillusion. Parce que  nous, ..., on voulait tout, on voulait que ça continue si c'était bien et que ça change si c'était foireux. On ne pouvait imaginer que les choses iraient mal, de plus en plus mal. Et puis on s'est habitué, peu à peu, on s'habitue à tout, à l'odeur de la merde, au froid, à la tiédeur, aux trahisons, à nos bassesses, ..., mais on continue tout de même à se raconter des histoires enrobées de douceur,... , on devient des ombres, les ombres de ce qu'on aurait pu être. Il parait que c'est la vie". 


    D'autres prendront nos places - Pierre Noirclerc - Flammarion

    dautres.jpgAcheté à sa sortie, je l'ai de nouveau commandé pour les fêtes de fin d'année afin de l'offir à mon fils de dix neuf ans, et à son meilleur ami, car ce livre parle très bien de la génération Y, et il aura plus d'impact que tous mes discours de mère proche de la quarantaine qui ne comprend rien à la nouvelle génération, comme aiment à le dire mes chers enfants. 

    Sinon, que vous dire d'autre ? Pierre est un écrivain très prometteur qui décrit très bien les espoirs, les désillusions, les galères de la génération Y.

    Un livre à offrir sans modération. 

    http://aposterioriapriori.hautetfort.com/archive/2011/11/14/d-autres-prendront-nos-places-pierre-noirclerc-flammarion.html



    La distribution des lumières - Stéphanie Hochet - Flammarion

    DISTRIBUTION DES LUMIERES.jpgRoman de 2010, lu voici sept jours, adoré dès les premières pages. Stéphanie Hochet manie la plume, maîtrise la plume, joue avec les mots, les lettres. Une plume cinglante, juste, franche. Des mots beaux, doux, recherchés. 

    Trois voix pour ce roman qui ne peut laisser indifférent, une seule plume, un seul auteur : Stéphanie Hochet. 

    Un homme quitte l'Italie, son pays, sa femme et part s'installer en France. Il y rencontre Anna, enseignante. Tous deux tombent amoureux. Ils sont observés par Aurèle. Trois personnages non dépourvus d'intelligence. Le lecteur est envoûté. 

    Une découverte littéraire pour moi, en ce mois de décembre. Je vous recommande ce livre pour vous, ou pour toute personne qui ne connaîtrait pas Stéphanie Hochet, il faut palier ce manque, absolument. 



    Pour les passionnés d'art contemporain, de l'art moderne : deux livres indispensables 

    l'art contemporain.jpgL'aventure de l'art contemporain de 1945 à nos jours - Lionel Richard - Edition du chêne

    L'auteur respecte un déroulement chronologique ce qui facilite l'accès et les recherches. Les courants, mouvements y sont très bien expliqués mais surtout ils sont replacés dans un contexte social qui explique par là les expérimentations des artistes. 

    On y retrouve des artistes célèbres, d'autres moins, mais surtout on comprend mieux l'art contemporain qui nous entoure et on y donne sens. 

    Un livre magnifique, très bien illustré et qui nous permet de mieux comprendre ce qui a animé les artistes ces cinquante dernières années : leur vision du monde, de la société.

     

     

    Le dictionnaire de l'art moderne et contemporain - Gerard Durozoi - Hazan Edition

    dictionnaire de l'art moderne.gifL'art n'est pas qu'américain ou européen. Dans ce dictionnaire de l'art, on découvre l'art des cinq continents. Mais surtout, cet ouvrage permet au lecteur de découvrir l'art soit par les continents, soit par les mouvements, soit par les tendances, soit par les techniques...

    Bref, un voyage initiatique dans l'univers de l'art.

    Le plus de cet ouvrage : la photographie, les nouveaux supports artistiques. Un ouvrage qui permet de satisfaire l'intelligence du regard, et qui étanche la soif du savoir.

    Un dictionnaire qui a toute sa place dans la bibliothèque, que l'on peut offrir à un passioné d'art, mais aussi à l'étudiant en arts, à l'enseignante, au futur professeur des écoles... De quoi satisfaire.

    Le prix est un peu élevé 

  • Des livres sous le sapin : spécial enfants

    Le livre est un bien que tout enfant se doit d'avoir dans sa chambre.

    Le livre est un objet que l'enfant se doit de manipuler, seul, ou avec un parent, un frère, une soeur. 

    Le livre est le cadeau pour cette fin d'année pour son enfant, la nièce, la cousine, le cousin, le neveu, la fille et/ou le fils de l'ami(e).

    Le livre est une ouverture à l'autre, une ouverture à la culture.

    Parole de maman, parole d'enseignante, parole de lectrice. 


    Voici ma première sélection de livres à offrir, testés avec mes enfants (au nombre de 5, ce n'est pas rien), testés avec mes élèves, et un bilan très positif.


    Le buveur d'encre - Eric Sanvoisin - Nathan

    buveur-dencre.jpg

    Les aventures d'Odilon, petit buveur d'encre, sont fantastiques et nous transportent dans l'imaginaire. Cet imaginaire si pauvre chez nos enfants aujourd'hui. 

    Odilon, fils de libraire, déteste les livres jusqu'au jour où il rencontre un drôle de client dans la boutique paternelle. Il le suit, le poursuit et découvre alors qu'il s'agit d'un ancien vampire qui ne supporte plus le sang, et doit se nourrir d'encre. L'encre des livres. Ce vampire boit donc les livres, s'en délecte. 

    Odilon est mordu par "Le buveur d'encre" et entre ainsi dans la famille des buveurs d'encre. Il découvre alors la joie de boire les livres, de vivre les aventures des héros. Jusqu'au jour où il tombe amoureux de Carmilla, petite buveuse d'encre. Les aventures se poursuivent alors, les mésaventures arrivent aussi. Tous deux sont aspirés dans le conte "Le petit Chaperon rouge", l'un devient le loup, l'autre le petit Chaperon rouge....

    D'aventures en aventures, les enfants s'attachent à Odilon et Carmilla, découvrent aussi la joie que procure le livre, les contes, les histoires. 

    A offrir sans modération dès l'âge de 7 ans. A noter que pour les fêtes, un coffret réunissant tous "les buveurs d'encre" est paru. 

    Le buveur d'encre - Une paille pour deux - Le petit buveur d'encre rouge - La cité des buveurs d'encre - La petite buveuse de couleurs - Le buveur de fautes d'orthographe 

     

    Histoires pressées - Bernard Friot - Milan Jeunesse - Milan Poche Junior

    histoire_pressees_couv.jpg


    De courtes histoires rigolotes, incongrues, insolites..Bref, un recueil de petites histoires "pressées" où l'auteur joue avec les mots, avec les situations, avec les personnages. 

    Des histoires loufoques, impossibles, sans queue ni tête, mais qui plaisent aux enfants. 

    L'auteur joue avec la langue française, invite le lecteur à réflechir sur la grammaire, et surtout à en connaître la finesse. 

    Un receuil facétieux, agréable, doux et qui ne manque pas d'humour. 

    A lire à nos têtes blondes, ou à laisser lire. 

     

     

     Le Yark - Bertrand Santini et Laurent Gapaillard - Grasset Jeunesse


    yark.jpgUne histoire d'ogre, rien d'original me direz-vous.

    Et ben non, méfiez-vous du Yark. 

    Le Yark se nourrit d'enfants, mais pas n'importe lesquels. Les enfants sages uniquement, son ventre ne supporte plus les enfants pas sages, les terribles, les "pas gentils". Alors, le Yark part à la recherche de chair tendre et sage pour se substanter. Mais voilà, comment faire ? 

    Le Père-Noël doit être un excellent carnet d'adresses pour notre ogre. Nous voilà partis pour le Pôle Nord, et les aventures ne font que commencer. 

    Sous une plume humouristique et tendre, Bertrand et Laurent nous emporte dans un monde merveilleux où tendresse, humanité et rigolades sont au rendez-vous. 

    A lire sans modération, à tout âge. 

     

      J'aime pas dire bonjour - Carole Zalberg - Grasset Jeunesse

    jaime pas dire bonjoçur.jpg

    Un livre irrésistible, vraiment. Un livre drôle, criant de vérité. Un livre qui nous rappelle, à nous parents, ces quelques journées où toute la famille est réunie, la famille proche et éloignée, et où l'on se doit de faire la bise à Tante Lucienne que l'on ne connait pas, mais bon.. 

    Ce petit garçon, lui en a marre de faire des bises pour dire "bonjour". Il nous explique pourquoi c'est pas agréable de faire la bise à celui qui pue, qui pique.

    Un livre très drôle mais qui permet aussi de parler avec son enfant des codes de la politesse avec beaucoup de joie, et de sourire. 

    Les illustrations sont trés réussies.

    Quant à la plume de Carole, elle est aussi pertinente, douce et limpide qu'elle s'adresse à des enfants ou à des adultes. 


    Collection Princesse Parfaite - Fleurus - Fabienne Blanchut

    princesse parfaite.jpgUne sympathique collection pour nos petites filles. Des histoires qui prennent leur source dans notre quotidien, dans le quotidien de nos enfants.

    Des illustrations très agréables et artistiques. 

    Cette collection a un avantage non négligeable. Les livres peuvent être lus, manipulés par les enfants dès leur plus jeune âge, les pages étant plastifiées et étant lavables. Par la suite, maman et papa pourront lire l'histoire, puis l'enfant pourra lire seul. 

    Une collection qui plait à toutes les petites filles. Dès deux ans.