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pierre noirclerc

  • Des livres sous le sapin : suite et fin, ou presque

    Quelques jours de retard dans ma chronique "des livres sous le sapin" dûs à une fin d'année un peu mouvementée.

    Mais me voici de retour pour vous soumettre quelques idées cadeaux pour le 25 décembre, à glisser sous le sapin, car n'oublions pas que le livre est le cadeau idéal pour tous, et permet un accès à la culture, au rêve, au repos, au dépaysement, à l'échange. Bref, on lit, on fait son choix et surtout on n'hésite pas à faire des cadeaux, vous savez ces mots d'amour matérialisés (merci M.)

     

    muze hiver.jpgMuze : la nouvelle revue culturelle au féminin

    On n'hésite pas une seconde. On se connecte sur le site, on prend un abonnement, même plusieurs, pour maman, pour l'amie qui aime la culture et s'ouvre à toutes les formes d'art, pour son épouse, pour sa soeur. Un magazine élégant, agréable de par son papier, sa présentation et ses articles. 

    L'avantage de Muze, c'est que l'on voyage tout en étant sur sa terrasse, ou sous sa couette (selon notre lieu de résidence) c'est que l'on apprend, on se questionne, on découvre, on s'informe...

    Le prix est très raisonnable, le magazine est luxueux : papier doux, plumes alertes et fines, plumes intelligentes, plumes réflexives, photographies de très haute qualité..Bref, un incontournable.

    De plus, pour avoir tenté l'expérience, les gens aiment bien, apprécient beaucoup un abonnement. C'est un cadeau qui dure toute l'année et qui permet au bénéficiaire de se rappeler toute au long de l'année que vous existez et qu'il compte pour vous. 

    C'est par ici pour les abonnements (49 euros pour l'année)

     http://www.ser-sa.com/boutique/Muze/_RE_ABONNEZ-VOUS_OFFREZUNABONNEMENT/26


    Nos vies rêvées - Barbara Israël - Flammarion 

    NOS VIES REVEES.jpgLe dernier roman de Barbara, paru en janvier 2010. On y retrouve trois personnages, des références culturelles et musicales propres à l'auteure. 

    Une plume plus fine, un roman plus structuré, plus recherché...Moins léger que les deux précédents. Les personnages ne sont plus des adolescents, ils disent adieu à la jeunesse et se lancent dans la vie, la vraie. Betty nous entraîne dans sa vie parisienne, dans son magasin de chaussures, dans ses rêves de jeunesse qu'elle ne veut pas trahir. 

    Barbara nous livre ici une belle histoire d'amour avec en sourdine ce refus de se trahir soi-même. 31 chapitres nommés par des titres littéraires qui ont marqué l'auteure. 

    "Ca a fait mal, de l'acide sur les plaies à vif de la désillusion. Parce que  nous, ..., on voulait tout, on voulait que ça continue si c'était bien et que ça change si c'était foireux. On ne pouvait imaginer que les choses iraient mal, de plus en plus mal. Et puis on s'est habitué, peu à peu, on s'habitue à tout, à l'odeur de la merde, au froid, à la tiédeur, aux trahisons, à nos bassesses, ..., mais on continue tout de même à se raconter des histoires enrobées de douceur,... , on devient des ombres, les ombres de ce qu'on aurait pu être. Il parait que c'est la vie". 


    D'autres prendront nos places - Pierre Noirclerc - Flammarion

    dautres.jpgAcheté à sa sortie, je l'ai de nouveau commandé pour les fêtes de fin d'année afin de l'offir à mon fils de dix neuf ans, et à son meilleur ami, car ce livre parle très bien de la génération Y, et il aura plus d'impact que tous mes discours de mère proche de la quarantaine qui ne comprend rien à la nouvelle génération, comme aiment à le dire mes chers enfants. 

    Sinon, que vous dire d'autre ? Pierre est un écrivain très prometteur qui décrit très bien les espoirs, les désillusions, les galères de la génération Y.

    Un livre à offrir sans modération. 

    http://aposterioriapriori.hautetfort.com/archive/2011/11/14/d-autres-prendront-nos-places-pierre-noirclerc-flammarion.html



    La distribution des lumières - Stéphanie Hochet - Flammarion

    DISTRIBUTION DES LUMIERES.jpgRoman de 2010, lu voici sept jours, adoré dès les premières pages. Stéphanie Hochet manie la plume, maîtrise la plume, joue avec les mots, les lettres. Une plume cinglante, juste, franche. Des mots beaux, doux, recherchés. 

    Trois voix pour ce roman qui ne peut laisser indifférent, une seule plume, un seul auteur : Stéphanie Hochet. 

    Un homme quitte l'Italie, son pays, sa femme et part s'installer en France. Il y rencontre Anna, enseignante. Tous deux tombent amoureux. Ils sont observés par Aurèle. Trois personnages non dépourvus d'intelligence. Le lecteur est envoûté. 

    Une découverte littéraire pour moi, en ce mois de décembre. Je vous recommande ce livre pour vous, ou pour toute personne qui ne connaîtrait pas Stéphanie Hochet, il faut palier ce manque, absolument. 



    Pour les passionnés d'art contemporain, de l'art moderne : deux livres indispensables 

    l'art contemporain.jpgL'aventure de l'art contemporain de 1945 à nos jours - Lionel Richard - Edition du chêne

    L'auteur respecte un déroulement chronologique ce qui facilite l'accès et les recherches. Les courants, mouvements y sont très bien expliqués mais surtout ils sont replacés dans un contexte social qui explique par là les expérimentations des artistes. 

    On y retrouve des artistes célèbres, d'autres moins, mais surtout on comprend mieux l'art contemporain qui nous entoure et on y donne sens. 

    Un livre magnifique, très bien illustré et qui nous permet de mieux comprendre ce qui a animé les artistes ces cinquante dernières années : leur vision du monde, de la société.

     

     

    Le dictionnaire de l'art moderne et contemporain - Gerard Durozoi - Hazan Edition

    dictionnaire de l'art moderne.gifL'art n'est pas qu'américain ou européen. Dans ce dictionnaire de l'art, on découvre l'art des cinq continents. Mais surtout, cet ouvrage permet au lecteur de découvrir l'art soit par les continents, soit par les mouvements, soit par les tendances, soit par les techniques...

    Bref, un voyage initiatique dans l'univers de l'art.

    Le plus de cet ouvrage : la photographie, les nouveaux supports artistiques. Un ouvrage qui permet de satisfaire l'intelligence du regard, et qui étanche la soif du savoir.

    Un dictionnaire qui a toute sa place dans la bibliothèque, que l'on peut offrir à un passioné d'art, mais aussi à l'étudiant en arts, à l'enseignante, au futur professeur des écoles... De quoi satisfaire.

    Le prix est un peu élevé 

  • D'autres prendront nos places - Pierre Noirclerc - Flammarion

    dautres.jpg

    Premier roman de Pierre Noirclerc qui voit le jour suite à un concours organisé par WeLoveWords, première plate-forme communautaire destinée aux auteurs. 

    Pierre y participe "pour voir", et Pierre devient le grand gagnant. Son roman parait, alors, le mercredi 9 novembre aux Editions Flammarion. Une aventure qui finit bien, un conte de fée qui débute car je lui souhaite tout le succès possible, mais de celà j'en parlerai plus tard.

    "D'autres prendront nos places" attérit entre mes mains un certain mercredi 9 novembre, seul mercredi de l'année où je travaille, toute la journée, avec mes élèves. Un verre de rosé, une chaise sur ma terrasse, et me voilà embarquée dans l'aventure de Pierre, le héros et non l'auteur, quoique l'auteur transpire dans le narrateur.

    Quatrième de couverture alléchante, prometteuse ; première de couverture réussie, artistique où je ne vois que l'horizon. Est-ce l'horizon de la génération Y ? Puis, mes yeux sont attirés par ce carrousel, cette balançoire. Une première de couverture qui créé déjà des horizons d'attente de lecteur en moi. (+1)

    Page 24 cornée, pour cause : "Quand on est touriste, il faut payer partout ; finalement c'est la même chose que d'être citoyen". J'aime cette phrase, j'aime cette vision de la société actuelle où tout est fric. Il commence fort Pierre l'auteur, il commence fort Pierre le héros. 

    Pierre, héros et narrateur, me mène à Paris, puis à Londres via l'Eurostar. Je déambule dans l'auberge de jeunesse, boit un coup avec un certain Johnny, ai dans ma poche le mail de l'inconnue assise à côté de moi dans l'eurostar. 

    Le roman commence fort, l'écriture est vive et rythmée.

    Retour à Paris. Pierre pose ses valises dans la capitale, pense trouver du boulot, compte s'installer ici, loin de sa famille, loin de son trou perdu. Je suis toujours là, à ses côtés. Moi, lectrice Y, je suis l'ombre de Pierre. Je vis ce qu'il vit, je ressens ce qu'il ressent. Elle est belle la plume de Pierre, elle a réussi à m'embarquer avec lui. Rares sont les auteurs qui arrivent à rendre leurs lecteurs ombre de leur héros. 

    Moi, lectrice Y, ombre de Pierre, génération Y, je découvre Pôle emploi, les locations meublées parisiennes et de sa périphérie. Je fais la connaissance d'une nymphomane, d'un directeur d'agence d'intérim peu scrupuleux, de la vie parisienne. Je bénéficie alors du RSA, de la gratuité des transports en commun, je suis embauchée pour faire l'inventaire à la FNAC. Je rencontre Chloé. 

    J'ai un idéal, je le cherche, je le poursuis, mais vais-je y arriver avec Pierre ? 

    De soirées passées avec ma bouteille de whisky bon marché ou avec des canettes de bières achetées dans une supérette discount, d'entretiens d'embauche en entretien d'embauche, du RER au vélo, je vais vivre Paris et sa banlieue. Je sens les effluves du métro, je sens les gens autour de moi, dans la rue. Je découvre la vie parisienne.

    "J'ai repris le métro. La rame était bondée. On était les uns sur les autres, on se respirait les aisselles et pourtant on ne s'aimait même pas" (page 83)

    La voisine cinglée existe vraiment, l'employé de Pôle Emploi est réel, j'embellis mon CV, je mens, j'invente, j'improvise, mais il me faut vivre quand même. Ne serait-ce payer mon loyer pour un studio miteux à la périphérie. 

    Je vais à des concerts "rock" qui ne m'emballent pas, je paie à boire à une éventuelle conquête amoureuse. Bref, la vie. 

    Je découvre le mal-être, la lucidité, le faux semblant, l'espoir de cette génération Y.

    Sujet banal me direz-vous. Certes, la thématique du roman est banale, mais la plume, elle, ne l'est pas. Les descriptions sont vivaces, justes et réelles et c'est par cette magie-là que le thème du roman en devient très intéressant, limite sociologique.

    "Je crois que nous venons tous au monde avec des désirs de perfection qui s'amenuisent au contact de la réalité. Quand la vie vous met à genoux faut bien revoir ses ambitions à la baisse." (page 220)

    Les sentiments, les ressentis sont d'une véracité foudroyante. 

    Un roman jeune, libre, sans faux-semblant, caustique, romantique, mordant, juste, vrai, beau.

    Pierre Noirclerc n'a pas trente ans, sa plume est jeune, son style est concis, précis, haletant. Pierre me confie qu'il veut être écrivain. "Mais voilà : pour écrire il faut vivre et ressentir ; et quand on est dans le formol depuis un quart de sicèle comme moi, qu'on vient d'un trou perdu où il ne se passe rien et qu'on est voué à une existence morne, il n'y pas grand-chose à raconter."

    Pierre et Pierre, continuez à êre écrivains, ça vous va bien. 

    Un jeune auteur à suivre, à surveiller.

    Un livre à recommander, à lire, à déguster.