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pierre stasse

  • La nuit pacifique - Pierre Stasse - Flammarion

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    Ma première rencontre (virtuelle et littéraire) avec Pierre s’est déroulée dans les méandres de Buenos Aires, au détour d’un séjour à L’hôtel Argentina. C’était il y a deux ans, en janvier 2011. Puis, notre rencontre réelle en mars 2012 au Salon du Livre de Paris, où je lui demandais à quand son prochain roman, tellement j’avais été touchée par sa plume et son art de marier les mots entre eux.

    Mon voeu est exhaucé en ce début d’année, alors que je suis condamnée à être alitée, et à ne point bouger. A défaut de jours pacifiques, je me plonge dans « La nuit pacifique », fébrile de découvrir la Thaïlande sous la plume stassiène qui m’a quelque peu manquée en 2012.

    Une couverture simple, sobre, tout comme la quatrième de couverture où l’éditeur nous rappelle oh combien Pierre Stasse est un charmant jeune homme, charismatique et dont le visage est le reflet d’une douceur étrange.

    Sur les routes de la Thaïlande, pays que je ne connais absolument pas et qui à vrai dire ne m’intéressait pas jusqu’alors, et sous la plume de Pierre, je vis les heures, les journées d’Hadrien Verneuil. Je voyage en Thaïlande, mais je suis avec lui, flottant au dessus de lui. Je suis ses yeux, je suis ses jambes, je suis son coeur… Un sentiment que j’avais déjà ressenti à la lecture de « Hôtel Argentina ».

    Ce trentenaire français a fui la France, en emportant avec lui le décès brutal de sa soeur Cécile, voici vingt ans. Il y pense à l’approche de la date anniversaire de cette perte humaine qui l’a meurtri à jamais. A Bangkok, Hadrien dirige une société de retouche photographique, Improved Numeric Life Company, avec Vichaï, dit Vic, un ukrainien.  Ensemble, ils numérisent, retouchent, améliorent, redonnent vie, habitent l’image (page 13), et puis avec l’image ils paient en nature la police thailandaise, en effaçant quelques sacs de drogue sur les clichés des diverses saisies.

    Hadrien est rongée par le  suicide de sa soeur Cécile. Il avait quatorze ans, elle seize. Elle fréquentait un homme beaucoup plus âgé qu’elle. Elle raconte à son jeune frère ses ébats sexuels  dans lesquels le sentiment amoureux n’a pas de place. Pierre Stasse décrit avec force, douceur et précision ces moments intimes. On n’est ni offusqué, ni gêné car les mots sont habilement maîtrisés.

    Vichaï, l’associé, lui propose de travailler pour un politicien du pays. Hadrien n’adhère pas vraiment mais acceptera le projet. Un projet qui va le mener dans les méandres de son passé.

    Au fil des pages, on découvre une Thaïlande pauvre (le Nord), une Thaïlande en guerre où les crimes les plus odieux ont lieu (le Sud) et un Bangkok à part. L’auteur, à travers le narrateur qu’est Hadrien, nous informe de ce pays, qui n’est qu’image. Une image donnée au-delà de ses frontières qui est loin d’être la réalité. « La Thaïlande était le régime de l’image. Même le roi lui appartenait. Et rien, absolument rien, ne devait jurer avec la cohérence de  l’image. Tout s’y modifiait. S’y créait puis s’y retouchait. (p170) »   »Chaque jour, Hadrien, chaque jour, ils tuent des gens. En Europe, on ne le dit pas. On parle des plages, des mangues et des putes. Pas des bombes ou des assassinats. On ne dit rien. (p89) »

    Hadrien m’embarque avec lui. Je suis par moment contrainte de lui dire « Stop », le temps de pianoter sur mon Ipad pour situer tous ces lieux traversés, photographiés, car je ne connais pas la Thaïlande et la précision de l’auteur ne me permet pas de passer outre. Il me faut situer tous ses endroits, comprendre. De recherches géographiques, en recherches pédagogiques et économiques sur ce pays, je suis maintenant, moi lectrice, partenaire d’Hadrien.

    Avec lui, je combats en plein Bangkok, je tombe amoureuse de Nittaya, je suis confrontée au Docteur Malle… Comment vais-je réagir quand soudainement je vais découvrir le visage de celui qui est la « cause » du décès de Cécile ? Car, oui, au-delà de toutes les descriptions très subtiles, vraies, justes et incisives des paysages, de la population, des combats de boxe et de l’économie de ce pays, Pierre Stasse nous mène par le bout du nez, ou plutôt de sa plume, dans une aventure humaine dont lui seul a le secret.

    Cécile s’est-elle vraiment suicidée ? Cécile a-t-elle été victime d’un atroce meurtre commis par son homme plus âgé qui abusait d’elle ?

    La vérité n’est-elle pas, pour Hadrien, tout simplement une retouche de la vraie réalité ? Tout n’est-il pas qu’illusion comme le turquoise ?

    Pour cela, plongez-vous dans « La nuit pacifique », et je vous garantis des heures de bonheur, des mots subtils, des émotions et le plaisir de lire.

    Je suis encore sous le charme littéraire de Pierre, ce troisième roman est une merveille, une perle.

    Merci Pierre pour ces quelques heures, merci Guillaume, aussi.

  • Salon du livre - Paris - Partie 2

    En ce samedi 17 Mars, aux alentours de quatorze trente, je flâne donc dans les allées du SDL, tandis que mon ami Kévin vaque à ses occupations professionnelles. Et oui, ce jeune homme est très demandé. 

    Je profite de ce moment pour me rendre dans les allées consacrées à l'éducation, mais point de découvertes exceptionnelles. Le monde du livre pédagogique et didactique serait-il en crise, ou dans l'attente des présidentielles, qui sont souvent le re-nouveau des programmes scolaires ?

    14 heures 30 : Je me dirige tranquillement vers le stand Flammarion, que l'on ne peut rater. Tranquillement mais difficilement. Pire que les heures de pointe niçoises, l'équivalent du métro parisien bondé... Une fourmilière se met en place dans les différentes allées. Avouons que du beau monde est attendu : Katherine Pancol, Agnès Abecassis, Tatiana de Rosnay, Annie Ernaux.... 

    Je me fraie un passage dans les allées, fort bien organisées par ailleurs, de Flammarion. Un stand structuré, et qui permet le déplacement, ce qui est fort appréciable. Je suis à l'affût de nouveaux romans à dévorer, de nouveaux livres... 

    "A cause d'un baiser" de Brigitte Kernel et "Le livre qui rend heureux" d'Arthur Dreyfus se retrouvent parmi tant d'autres livres entre mes mains, pour cause de cadeaux à quelques amies niçoises. 

    L'heure tourne, bientôt quinze heures. Je me fais discrète mais mon oeil cherche mon cher ami G. dans cette foule. Je le vois, il est là, là-haut entourée de Brigitte Kernel, Simonetta Greggio et Pierre Stasse. 

    L'heure des dédicaces a sonné. Je prends place dans la file d'attente de Brigitte Kernel. Avec impatience et patience, j'atttends. Le coeur serré, la joie qui m'envahit, et le plaisir de revoir G. Enfin, nos regards se croisent, les présentations se font entre Brigitte et moi, Simonetta et moi et Arthur et moi. Je suis intimidée mais contente, heureuse. 

    Comme une enfant, je demande la dédicace à Brigitte pour mes deux amies niçoises, échange avec cette auteure d'une simplicité et d'une gentillesse indescriptible. Belle, naturelle, la parole douce et l'esprit vif, Brigitte est telle que je pensais, et j'adore.

    Je passe à Arthur, même scénario. Il me dédicace pour mon amie Anita ce livre qui vous donne le sourire, et vous fait voir la vie du bon côté. Un livre pas comme les autres, pour un regard pas comme les autres. 

    Moment personnel avec G. toujours égal à lui-même : gentillesse, attention, adorable...et mille et une pensée pour Marie, malheureusement absente en ce jour. 

    Je m'en vais ravie, rendre visite à Pierre Stasse, l'auteur du superbe "Hôtel Argentina". Je retrouve Pierre, assis, seul et me présente. Ce jeune homme m'impressionne, il est d'une douceur étonnante et déconcertante. Il est modeste, intelligent et franc. Une très belle rencontre.

    Bientôt, je dois m'en aller pour retourner à Nice, et je n'ai pas l'envie. Je suis bien dans ce monde là, je suis à l'aise. Mais avant de m'en retrouver mon métro parisien, mon RER B, je retrouve Kévin pour une dédicace de la grande Annie Ernaux. Au passage, je croise Sophie, blogueuse de Sophielit. Elle ne me voit pas, et je n'ose l'approcher.

    Livre d'Annie Ernaux, dédicacé, l'heure du retour est proche. Juste le temps de faire un coucou à Jérome Attal (et une photo s'il vous plait), un au revoir à Stéphane Millon et de faire connaissance avec Sophie qui a organisé avec Kévin un regroupement des blogueurs littéraires. 

    Je quitte le salon du livre, ennivrée de cette journée et de toutes ces rencontres. Le temps fut trop court, mais les émotions fortes. Des regrets aussi, celui de ne pas avoir re-croisé le doux sourire de Carole Zalberg, et celui de ne pas avoir rencontré Sonia David avec qui un rendez-vous était fixé pour dix-huit heures. Mesdames, ce n'est que partie remise, je vous promets. 

    Le monde parisien, le monde littéraire sont des mondes dans lesquels je me suis sentie comme un poisson dans l'eau. Les rencontres y sont humaines et sincères, même si éphémères pour certaines. Je suis comblée, et je ne peux décrire tout ce flux d'émotions qui m'envahit alors. 

    C'est promis, je reviendrai et je vous remercie toutes et tous de votre accueil en ce samedi.

    Mille mercis à celles et ceux qui se reconnaîtront et un très grand merci à mon bad boy sans qui  je n'aurais pu me rendre dans la capitale. 

    Kévin ne change pas ;-)

    Cher G. : Je kiffe tes baskets et ta cravate !!!

  • Noël approche, des livres sous le sapin : ma sélection

    1er décembre sonne le glas. Le réveil est plus doux pour nos chérubins qui, les yeux encore endormis, se précipitent pour ouvrir la case 1 de leur calendrier de l'avent. Le compte à rebours est lancé.

    On se creuse les méninges pour les cadeaux de Noël, les boutiques nous interpellent avec leur dévanture alléchante. Pour nos proches, les idées sont bien présentes, parfois même elles dépassent le solde de notre compte en banque.

    Mais aux ami(e)s, aux enfants d'une amie, que pouvons-nous offrir ?

    Le livre est l'objet qui est très souvent acheté pour un cadeau de fin d'année, avec cette excuse entendue maintes fois "Les journaux en ont fait une bonne critique. Je sais que tu lis beaucoup alors un livre, c'est bien." L'intention de faire plaisir est bien présente, et c'est déjà "énorme". 

    Aujourd'hui, je vous propose une première liste de livres à offrir pour ces fêtes de fin d'année, en prenant en compte la personne à qui sera destiné ce présent. Un livre "personnalisé" en quelque sorte, allez suivez-moi... 

     

    1 - A toute adolescente : L'âge des promesses de Virginie de Clausade (Editions Flammarion)

     

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    Manon, 17 ans, lycéenne nous relate ses ressentis, ses sentiments, son mal de vivre. Elle est touchante, inconsciente, agaçante, souriante, amoureuse, heureuse et malheureuse. Une plume vive et énergique. Une écriture très agréable. Un roman que l'on devrait faire lire au lycée, ou fin de collège.

     



    2 - A l'ami(e) niçoise, née dans les années 70 : Miss Saturne et/ou Pop Heart de Barbara Israël (J'ai lu, collection nouvelle génération)

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    Deux livres qui ne peuvent laisser indifférent. Une plongée dans les années new wave. Des personnages attachants.

    Et puis, la plume de Barbara (voir ma première note sur le blog).

    http://aposterioriapriori.hautetfort.com/archive/2011/08/02/miss-saturne.html



    3 - A celui, ou celle qui veut voyager mais ne le peut : Hôtel Argentina de Pierre Stasse (Editions Flammarion)

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    Une balade littéraire dans Buenos Aires : des personnages surprenants, un vocabulaire soutenu, des tournures de phrases très agréables, et une vérité qui va éclater.

    Pierre Stasse est talentueux, après "Les restes de Jean-Jacques", il nous emmène loin et on le suit sans sourciller.  

     


    4 - Pour redonner le sourire et/ou l'espoir : Le plus bel endroit du monde est ici de Mirales et Santos - Editions du Fleuve Noir

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    Une invitation au bonheur. Iris est attachante. L'écriture fluide. Des descriptions courtes mais puissantes. Nous avons tous un Lucas, ange gardien, auprès de nous. 

     



    5 - A un fan d'Indochine : Kissing my songs d'Agnès Michaux et Nicola Sirkis (Editions Flammarion)

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    Ce livre ne se raconte plus. Il s'achète, se lit, s'offre et l'on est certain de ne pas émettre une fausse note. 

    L'entretien entre Agnès Michaux et Nicola Sirkis nous fait entrer dans le monde très littéraire et culturel du leader du groupe Indochine. 

    http://aposterioriapriori.hautetfort.com/archive/2011/11/06/kissing-my-songs-nicola-sirkis-agnes-michaux-flammarion.html


    6 - A une amie qui approche la quarantaine, se questionne   : Amusez-vous et/ou Que le jour recommence d'Annie Lemoine (Editions Flammarion)

     

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    Annie Lemoine est surprenante en écrivain. L'image de la femme télévisuelle s'efface dès les premières pages. Annie est une auteure sans aucun doute. Elle est humaine, adorable. Ses romans se lisent avec plaisir, et vous font poser les bonnes questions. Je recommande vivement. 




    7 - A la copine célibataire, célibatante  : Le théorème de Cupidon d'Agnès Abecassis chez Calman-Levy

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    On ne présente plus Agnès Abecassis. Elle est belle, elle est drôle, elle a de l'humour et surtout rien ne lui échappe. Un livre à offrir à l'amie avec qui l'on partage nos "soucis", nos confidences de femme.

     

     

     


    Et pour toute commande, on file ici parce qu'il est un libraire attentioné, sérieux et qu'il respecte les délais de livraison : http://www.librairiejeanjaures.com/

  • Disneyland - Flammarion

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    Neuf auteurs au pays de Mickey, et pas les moindres :

     - Ariel Kenig dont j'ai apprécié son "New Wave",

    - Barbara Israël  , ma number one (on le sait),

    - David Abiker , découvert ici,

    - Nicolas Bedos dont j'apprécie ses qualités de chroniqueur, son sens de l'analyse,

    - Nicolas Rey et son léger passage à vide, 

    - Pierre Stasse découvert cette année avec Hôtel Argentina (d'ailleurs il serait bien que je fasse une note sur ce roman)

    - Simonetta Greggio en cours de lecture avec l'Odeur du figuier,

    - Tania de Montaigne, pas encore lue mais "programmée", 

    - Thomas Lélu artiste pluriel

    Tous sont réunis pour un exercice d'écriture pas simple, sur une thématique imposée "Disneyland", autour d'un éditeur que j'affectionne : G. Tous les éléments sont donc réunis pour que je lise ce livre qui attend sagement dans ma bibliothèque depuis quelques longs mois. Je suis dans une période où il me faut lire des textes courts, pas prise de tête, et que je peux laisser l'espace d'une nuit, sans pour autant relire les dix dernières pages de la veille pour savoir où j'en suis. Ce recueil tombe donc à merveille.

    Je m'éfforce de lire dans l'ordre de la comptine numérique soit page 1, 2, 3...Cependant, nous pourrions très bien le lire selon notre affection pour tel ou tel auteur. Aucun lien entre les nouvelles. Si un, elles sont toutes différentes et le fruit de neuf auteurs "nouvelle génération".

    Ariel Kenig se livre à un exercice d'écriture pas évident : l'auteur a recoupé des temoignages extraits de sites, blogs et forums consacrés à Disneyland Paris (dixit l'éditeur en fin de nouvelle), et nous en livre une nouvelle fort agréable qui nous décrit les méandres du RER parisien. 

    Barbara Israël nous dévoile une vérité longtemps cachée : Mickey est un assassin. Basile le détective et Ratatouille ne la contrediront pas.

    David Abiker est incroyable d'imagination. Prochaine visite à Disneyland, je me dois de trouver le "Daddy Fantasy Tour", et espère que le "Mummy Fantasy Tour" a été inauguré.

    Nicolas Bedos, fou d'amour, fougueux comme je l'aime

    Nicolas Rey et Small World, une nouvelle touchante, un père et un fils. Court, succint mais pertinent et beau.

    Simonetta Greggio : les années 60, le monde cinématographique, Fellini et Polanski, Disneyland... 

    Tania de Montaigne : Caroline P. et son mariage, Caroline P. et sa demoiselle d'honneur.

    Pierre Stasse et sa plume que j'aime tant. Un père, riche homme d'affaires, et son fils = Nous sommes des hommes

    Thomas Lélu, le farfelu, l'artiste complet nous dresse un abcdaire fort sympathique de Disneyland.

    Bref, un moment de détente, de découvertes. Il est agréable de constater qu'autour d'une thématique commune les auteurs peuvent "produire" des récits courts, concis et si différents. 

    Un pur moment de détente. Merci G., merci aux auteurs.