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sonia david

  • Salon du livre - Paris - Partie 2

    En ce samedi 17 Mars, aux alentours de quatorze trente, je flâne donc dans les allées du SDL, tandis que mon ami Kévin vaque à ses occupations professionnelles. Et oui, ce jeune homme est très demandé. 

    Je profite de ce moment pour me rendre dans les allées consacrées à l'éducation, mais point de découvertes exceptionnelles. Le monde du livre pédagogique et didactique serait-il en crise, ou dans l'attente des présidentielles, qui sont souvent le re-nouveau des programmes scolaires ?

    14 heures 30 : Je me dirige tranquillement vers le stand Flammarion, que l'on ne peut rater. Tranquillement mais difficilement. Pire que les heures de pointe niçoises, l'équivalent du métro parisien bondé... Une fourmilière se met en place dans les différentes allées. Avouons que du beau monde est attendu : Katherine Pancol, Agnès Abecassis, Tatiana de Rosnay, Annie Ernaux.... 

    Je me fraie un passage dans les allées, fort bien organisées par ailleurs, de Flammarion. Un stand structuré, et qui permet le déplacement, ce qui est fort appréciable. Je suis à l'affût de nouveaux romans à dévorer, de nouveaux livres... 

    "A cause d'un baiser" de Brigitte Kernel et "Le livre qui rend heureux" d'Arthur Dreyfus se retrouvent parmi tant d'autres livres entre mes mains, pour cause de cadeaux à quelques amies niçoises. 

    L'heure tourne, bientôt quinze heures. Je me fais discrète mais mon oeil cherche mon cher ami G. dans cette foule. Je le vois, il est là, là-haut entourée de Brigitte Kernel, Simonetta Greggio et Pierre Stasse. 

    L'heure des dédicaces a sonné. Je prends place dans la file d'attente de Brigitte Kernel. Avec impatience et patience, j'atttends. Le coeur serré, la joie qui m'envahit, et le plaisir de revoir G. Enfin, nos regards se croisent, les présentations se font entre Brigitte et moi, Simonetta et moi et Arthur et moi. Je suis intimidée mais contente, heureuse. 

    Comme une enfant, je demande la dédicace à Brigitte pour mes deux amies niçoises, échange avec cette auteure d'une simplicité et d'une gentillesse indescriptible. Belle, naturelle, la parole douce et l'esprit vif, Brigitte est telle que je pensais, et j'adore.

    Je passe à Arthur, même scénario. Il me dédicace pour mon amie Anita ce livre qui vous donne le sourire, et vous fait voir la vie du bon côté. Un livre pas comme les autres, pour un regard pas comme les autres. 

    Moment personnel avec G. toujours égal à lui-même : gentillesse, attention, adorable...et mille et une pensée pour Marie, malheureusement absente en ce jour. 

    Je m'en vais ravie, rendre visite à Pierre Stasse, l'auteur du superbe "Hôtel Argentina". Je retrouve Pierre, assis, seul et me présente. Ce jeune homme m'impressionne, il est d'une douceur étonnante et déconcertante. Il est modeste, intelligent et franc. Une très belle rencontre.

    Bientôt, je dois m'en aller pour retourner à Nice, et je n'ai pas l'envie. Je suis bien dans ce monde là, je suis à l'aise. Mais avant de m'en retrouver mon métro parisien, mon RER B, je retrouve Kévin pour une dédicace de la grande Annie Ernaux. Au passage, je croise Sophie, blogueuse de Sophielit. Elle ne me voit pas, et je n'ose l'approcher.

    Livre d'Annie Ernaux, dédicacé, l'heure du retour est proche. Juste le temps de faire un coucou à Jérome Attal (et une photo s'il vous plait), un au revoir à Stéphane Millon et de faire connaissance avec Sophie qui a organisé avec Kévin un regroupement des blogueurs littéraires. 

    Je quitte le salon du livre, ennivrée de cette journée et de toutes ces rencontres. Le temps fut trop court, mais les émotions fortes. Des regrets aussi, celui de ne pas avoir re-croisé le doux sourire de Carole Zalberg, et celui de ne pas avoir rencontré Sonia David avec qui un rendez-vous était fixé pour dix-huit heures. Mesdames, ce n'est que partie remise, je vous promets. 

    Le monde parisien, le monde littéraire sont des mondes dans lesquels je me suis sentie comme un poisson dans l'eau. Les rencontres y sont humaines et sincères, même si éphémères pour certaines. Je suis comblée, et je ne peux décrire tout ce flux d'émotions qui m'envahit alors. 

    C'est promis, je reviendrai et je vous remercie toutes et tous de votre accueil en ce samedi.

    Mille mercis à celles et ceux qui se reconnaîtront et un très grand merci à mon bad boy sans qui  je n'aurais pu me rendre dans la capitale. 

    Kévin ne change pas ;-)

    Cher G. : Je kiffe tes baskets et ta cravate !!!

  • Les petits succès sont un désastre de Sonia David - Robert Laffont

     

    les petits succes.jpg

    Le premier roman de Sonia David, alias Sonia Rachline, est paru la première semaine de janvier. Ainsi commença mon année 2012 d'un point de vue littéraire. 

    Mon premier sentiment, alors que je n'ai pas commencé la lecture, est "Espérons que cela en vaille la peine!". Pourquoi me direz-vous ?

    Tout simplement parce que ce roman compte quelques quatre cents pages et des broutilles, et qu'il s'agit d'un premier roman. Je suis aussi un peu "en alerte" parce qu'à la lecture de la quatrième de couverture, je me sens lectrice qui ne sait pas où les mots vont la mener. Donc un peu d'appréhension.

    Quelques pages lues, et ça me plaît, ça me plaît même bien. Je ne sais trop où va me mener la plume de Sonia, je me demande comment, quand Rose va-t-elle gagner cette fameuse somme d'argent qui va lui permettre de prendre une année sabbatique pour écrire. Je me promène dans Paris. Je me situe fort bien dans le quartier du Papillon. Je suis l'ange de Roze, et je vis ce qu'elle vit, ce qu'elle décrit. 

    Page 30, je me prends un fou-rire, seule dans mon lit, le livre dans ma main droite se perd alors dans les plis du lit. Newman, François Hollande, Carrefour et Gore Vidal sont réunis pages 30 et 31, et on assiste à un remake des "Bronzés font du ski", en tout cas de mon point de vue, et je ris, je pleure. Sonia a une plume vive, et humoristique. Ça commence bien, très bien.

    Au fil des pages, je découvre la Pap'Team qui se réunit le soir au bistrot. Ils sont parfois tous, parfois il en manque quelques-uns, quelques-unes, et puis il y a le petit nouveau : Vincent. Vincent pas apprécié de tous, qui ne cesse de plaisanter, avec son propre humour. Comme il aime à le dire, il a vraiment l'impression d'avoir un an de conneries en stock. (p119)

    Vincent, je suis comme Zero, je t'aime moi aussi, même si notre amour sera impossible, je te le dis, ici et maintenant. 

    Emma, l'amie avec ses démons, ses faiblesses, ses qualités. Emma qui se précipite dans les bras d'autres existences  pour se reposer de la sienne (page 30). 

    Dix amis qui s'aiment autour de Rose, dite Zero. Ils l'aiment tous, pendant un temps, mais ne s'aiment pas obligatoirement les uns, les autres. C'est le propre de nos amis. Nous les apprécions, mais entre eux, ça ne passe pas toujours. Sonia sait nous livrer ces petits moments qui font que l'on appelle une relation "Amitié". Elle maîtrise avec délicatesse et, avec finesse les liens humains entre des gens au fond si différents mais tous ancrés au Papillon par un "je ne sais quoi" qui font que ces soirs d'apéro font partis intégrante de leur vie, de leurs rituels. 

    Inévitablement, on s'attache à cette bande d'amis, et comme eux, on a plus ou moins d'affinités avec les personnages. 

    Je suis Nélou pour qui lire va de soi. Aucun mérite à ça. C'est pas une gloire, c'est pas un exercice, ca fait tout simplement partie de la vie, de mon éducation. Une manière d'échapper à la province. (p199).  Mais je suis aussi Léo. Léo qui, jeune, ne s'imaginait pas sa vie autrement que joyeuse. Elle n'aimait pas être sérieuse, les gens sérieux l'ennuyaient et, l'ennuient encore, et pour qui la gaîeté est forcement une histoire à plusieurs. (p215)

    Je suis Fab avec un peu d'Alex en moi. Je suis Tica ou encore Merlin. Je suis eux, mes amis sont eux. 

    Chaque lecteur se retrouve dans ce roman, chaque lecteur est interpellé à un moment donné par les mots de Sonia, par ses réflexions sur la vie. 

    Je me fous de savoir ce qui relève du vrai dans ce roman, ce qui est du faux. Je me moque de la vie privée de Sonia, vie qui a influencé ce roman, qui en est peut-être même la substance moelle. Rien à faire, je suis sous l'emprise de l'encre, des mots qui se juxtaposent, qui se coursent au fil des pages. 

    Quelques longueurs par moment, ou peut-être quelque impatience de savoir, de connaître, en ma qualité de lectrice absorbée dans ces quatre cents pages.

    Une belle découverte, et un premier roman à saluer, qui n'est point un désastre, et qui, je l'espère, ne sera pas un petit succès. Un souhait : que mon présent écrit n'est point trahi l'intention de l'auteure. 



  • Première semaine de Janvier : nouveautés littéraires

    Dernière chronique de cette année civile qui se termine dans quelques jours. Les fêtes de Noël sont passées avec leurs lots de surprises plus ou moins agréables, mais reste cette envie, ce besoin de lire, encore et encore. 

    L'homme tout rouge, me connaissant bien, ne m'a point apporté de livres sous le sapin, mais des bons d'achat pour satisfaire mes envies littéraires. C'est ainsi que j'ai surfé sur les sites de différents éditeurs afin de planifier mes achats pour ce mois de janvier qui s'annonce. 

    Je vous livre donc ma première liste, telle que je l'ai rédigée au crayon gris sur mon carnet, c'est-à-dire par ordre chronologique. 

    Mon choix a été guidé par mes affinités avec certaines plumes, qui par le passé, m'ont touchée, et par les horizons d'attente de lectrice que je suis, créés par les éditeurs. 

    1 -  Semaine du 02 au 08 janvier


    belle famille.jpgBelle famille - Arthur Dreyfus - Gallimard - Collection Blanche

    «Madec se dirigea vers la cuisine pour chercher un couteau à pointe fine. Comme s'il était surveillé, il s'interdit la lumière. L'obscurité ne faisait pas disparaître les formes, mais les couleurs. Est-ce ainsi que voyaient les gens dans les vieux films? L'enfant ouvrit le tiroir à ustensiles.» 
    Ensuite un peu de bruit, et beaucoup de silence.

    Inutile de vous présenter Arthur, il est l'auteur de cette fin d'année avec  " le livre qui rend heureux", un bel ouvrage à offrir à n'importe quel moment de l'année. J'ai hâte de lire ce deuxième roman (considérons que "Le livre qui rend heureux" n'est pas un roman) de ce jeune écrivain brillant et talentueux. 




    passagers de l'anna.jpgLes passagers de l'"Anna C." de Laura Alcoba - Gallimard - Collection Blanche

    Au milieu des années 1960, une poignée de jeunes Argentins quittent clandestinement leur pays pour s'embarquer dans un périple qui doit leur permettre de rejoindre le Che Guevara. Ils sont prêts à donner leur vie pour qu'advienne la Révolution. 
    Laura Alcoba a composé ce roman à partir des souvenirs des rares survivants de cet incroyable voyage, dont ses parents faisaient partie et au cours duquel elle est née.

    Une auteure dont j'ignorais l'existence jusqu'alors. Une grande envie de découvrir sa plume. A suivre. 




    on ne tue pas les gens.jpgOn ne tue pas les gens - Alain Defossé - Flammarion

    « Je n’ai pas vu une seule chemise bleue, pas une voiture bleue, pas un seul uniforme. Personne ne m’a interrogé, ni le lendemain, ni après, ni depuis. Pourtant j’étais au bar ce soir-là. J’ai passé la soirée au bar ce soir-là. Ce soir-là, j’ai été le dernier à quitter le bar et les protagonistes de l’affaire, vivants et morts. Je me suis tu. Cela fait dix ans que je me tais. ». « Ce soir-là », Alain Defossé est le témoin d’une soirée qui se conclura par un meurtre. Tout à la fois récit intime, autoportrait impudique et enquête au suspense angoissant, On ne tue pas les gens est un livre puissant, habité par l’urgence à raconter enfin cette inquiétante nuit de juillet 1999.

    Traducteur d’Irvine Welsh, Chuck Palaniuk, Joseph Connolly et de Bret Easton Ellis (American Psycho), Alain Defossé, né en 1957, est aussi l’auteur de sept romans et récits. Je ne connais pas cet auteur, et il sera de ceux qui m'accompagneront pour ce mois de janvier. 


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    Les sauvages - Sabri Louatah - Flammarion

    Un samedi de mai, à Paris. Sur les affiches et les écrans, un visage souriant promet à la France que « l’avenir, c’est maintenant ». Pour la première fois, le favori de la présidentielle est un candidat d’origine algérienne. Le même jour à Saint-Étienne. Dans la turbulente famille Nerrouche, c’est la fièvre des préparatifs de mariage. On court, on s’engueule, on s’embrasse… Mais le jeune Krim, témoin du marié, ne cesse d’aller et venir, en proie à une agitation croissante dont personne ne comprend la cause. Est-ce l’atmosphère de malaise entourant l’alliance entre un Kabyle et une Arabe ? La rumeur selon laquelle le jeune époux est homosexuel ? Ou bien est-ce le flot de SMS que Krim reçoit de son mystérieux cousin ? En vingt-quatre heures seulement, tous les fils se nouent et se dénouent : la collision entre le destin d’une famille et les espoirs d’un pays devient inévitable.

    L’ambition et la fluidité de l’écriture des Sauvages, avec son étonnante galerie de personnages tour à tour émouvants et drôles, terrifiants et tragiques, l’apparente à la grande tradition romanesque du XIXe siècle. Son sens aigu de la narration et du rythme le rapproche des séries américaines les plus modernes. Les Sauvages se lit d’une traite, jusqu’à sa fin spectaculaire.

     


    les petits succès.jpgLes petits succès sont un désastre - Sonia David - Robert Laffont 

    Rose, traductrice de métier, a pour passe-temps favori de (se) faire des romans sur tout ce qui l’entoure, de préférence avec la « Pap’Team », ses amis et voisins qu’elle retrouve régulièrement au Papillon, leur bistrot de Montmartre. Dans ses tiroirs traînent des dizaines de débuts d’histoires, toutes inachevées. Le jour où elle reçoit 60 000 euros en gagnant un jeu-concours sur Internet, elle décide alors de se lancer et de prendre une année sabbatique pour consacrer à ses amis son premier vrai roman. Mais le livre, censé raconter la douceur de l’amitié et rendre hommage au plaisir de ce quotidien à la fois ordinaire et essentiel, aura au contraire pour conséquence de l’interrompre définitivement.

    Dans ce roman construit comme un puzzle où s’entremêlent le « vrai » et le « faux », Sonia David affronte et déjoue avec malice le piège du premier roman autobiographique. Chronique d’une bande d’amis, ce premier roman est aussi une réflexion sur l’écriture, une tentative de percer ce troublant dilemme du romancier : écrire, c’est forcément trahir…


    meilleure façon d'aimer.jpgLa meilleure façon de s'aimer - Akli Tadjer - JCLattès

    J’ai eu le tournis et des palpitations de cœur parce que La petite fille en robe jaune m’est apparue. Elle jouait à la marelle sur le parvis de la Grande Poste d’Alger. J’ai crié son nom, elle s’est retournée, m’a fait coucou de la main, puis elle a sauté à cloche-pied une, deux, trois cases avant de disparaître dans celle du paradis.

    Murée dans son silence, Fatima revisite son passé, ses secrets, ses histoires d’amour bâclées, faites de violence et de trahisons. Et, tout au bout de sa mémoire, tel un soleil ressuscité, surgit un petit enfant. 
    Auprès d’elle, à Paris, son fils Saïd n’a toujours pas compris pourquoi sa mère n’a jamais su lui dire qu’elle l’aime.

    La meilleure façon de s’aimer est l’œuvre la plus personnelle d’Akli Tadjer, unique dans sa façon de marier humour et tendresse.