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la meilleure façon de s'aimer

  • La meilleure façon de s'aimer d'Akli Tadjer - Editions JC Lattès

    meilleure façon d'aimer.jpgEn décembre 2011, je vous faisais part des nouveautés littéraires attendues pour janvier 2012. Parmi elles, "La meilleure façon de s'aimer" d'Akli Tadjer, auteur que je n'avais jamais lu.
    Les aléas de la vie font que j'ai lu ce roman en février 2012, mais j'étais dans l'incapacité d'écrire un billet sur ce livre bouleversifiant. Les jours ont passé, entraînant avec eux les semaines, puis les mois, et toujours pas de chronique. 
    Et pourtant, j'en crevais d'envie, mais tout s'entremelait dans ma tête, dans ma zone de Broca.
    Le temps estompe, le temps permet de prendre du recul, et me permet donc de vous livrer ce petit billet sur un grand roman qu'est "La meilleure façon de s'aimer", Éditions Jean-Claude Lattès.
     
    283 pages d'émotions, oui c'est possible. 283 pages que l'on corne, que l'on déguste, que l'on sirote. 283 pages partagées, puisqu'il s'agit d'un roman à deux voix. La voix du fils, la voix de la mère. 
    Le fils, la trentaine, parisien, fils d'immigrés d'Algérie. La mère clouée sur son lit d'hôpital suite à un AVC. Au fil des chapitres, ils vont se livrer sur leur vie passée, leur vie présente et leur vie future. 
    Lui, aime sa mère, plus que tout. Elle, aime son fils mais fait preuve d'une grande maladresse pour lui dire. Maladresse que l'on comprend au fil des pages, et qui sera toute excusée.
    Et puis un secret, un lourd secret dont le fils ignorera, jusqu'à la fin, l'existence, mais qui n'empêchera point l'explosion des sentiments, et cette manière forte et unique de dire je t'aime. 
     
    Saïd, le fils, est courtier dans une compagnie d'assurance, jusqu'au jour où il est licencié pour cause de restructuration de l'entreprise. Une perte d'emploi qui va lui permettre de veiller un peu plus sa mère. Sa mère, cette femme belle, admirable, intelligente, qui a été victime d'un AVC un certain dimanche du couscous. Saïd ne cesse de croire en la guérison de sa mère, cette femme qu'il aime. Tous les jours, il lui rend visite à l'hôpital, elle ne peut plus parler, ne communique plus avec le monde extérieur, jusqu'au jour où, enfin, elle bouge un doigt (son index). L'espoir renaît chez son fils. Maman reviendra comme avant, le traitera de nouveau de grand couillon. Il y croit Saïd. 
    Entre deux visites, Saïd se perd dans les bras de Clotilde, une professeur de lycée, rencontrée un soir de la Saint Sylvestre. Tous les deux s'aiment, mais mal. 

    "J'aime Clotilde. Elle aussi. Mais on ne sait pas s'aimer. On se dispute pour des riens et lorsqu'on ne se dispute pas c'est tout aussi éprouvant" (p18).

    Saîd entretient donc une relation amoureuse en dents de scie avec Clotilde, mais une belle histoire car l'un et l'autre sont présents en cas de nécessité. Une présence souvent charnelle, mais au fond tant nécessaire à tout commun des mortels 

    "J'ai téléphoné à Clotilde. Je voulais lui faire l'amour, me perdre dans ses bras et m'endormir auprès d'elle. C'était salement égoïste mais cette nuit-là je me sentais salement seul." (p84) - "J'avais envie que l'on m'aime, une minute, un soir, une seconde, je voulais me réchauffer dans les bras de Clotilde et l'entendre me dire que sans moi la vie n'était pas la vie."(p216)
     
    Fatima, la mère, est alitée sur son lit d'hôpital. Elle aime Mme Sorel, l'infirmière douce et humaine, qui fume sa cigarette dans la chambre après avoir fait les soins nécessaires. Mme Sorel et Fatima, une belle rencontre, et de la tendresse entre ces deux femmes, malgré l'absence de mots pour communiquer. La plume d'Akli Tadjer est forte, puissante
    Fatima, nous parle, à nous lecteurs, pour nous dire tout ce qu'elle voit, ce qu'elle entend, elle nous plonge dans son passé, son vécu en Algérie, ses épreuves de la vie. Et puis, elle nous intrigue avec la petite fille en robe jaune. Cette petite fille en robe jaune est le fil conducteur de toute l'histoire de ce roman. 

    "J'avais cinquante ans, déjà. J'étais veuve depuis huit ans, j'avais mes cassettes de musique et un fils de vingt ans pour me tenir compagnie. Le reste, il n'y avait pas de reste. Je vivais au jour le jour à l'instinct comme un animal et ma vie était rythmée par le tintamarre des rames de métro que je prenais matin et soir pour faire mes ménages aux quatre coins de paris. Ce n'était que ça ma vie. " (p194) 

    Elle est touchante Fatima, on a envie de lui tenir la main, à notre tour.

    "Je suis sans volonté, sans énergie, molle. Voilà, je ne suis qu'une chiffe molle. J'ai la certitude que c'est le nouveau traitement pour faire baisser ma tension qui m'engourdit le corps et m'endort la mémoire. Le corps, ça m'est égal, je n'attends plus rien de lui mais ma mémoire c'est mon unique trésor." (p223) 

    Elle est une femme qui s'assume. Un mariage avec Ali suite à son exil de son pays pour Paris. Et puis la naissance de Saïd, et le décès d'Ali, et cet homme, Monsieur Tesson,  dans lequel elle se perdra quelques minutes, quelques heures.
     
    "Il m'avait étreinte dans ses bras et les yeux dans les yeux il m'avait susurré que j'étais la plus belle femme qu'il ait jamais serrée dans ses bras. Mes yeux se sont embués de larmes ; j'étais foutue. Nous nous sommes revus. Nous nous sommes aimés, je crois." 

    Fatima, une femme généreuse, intelligente, qui garde un lourd secret au fond d'elle. Secret qu'elle nous livre, à nous lecteurs, mais que son fils ne saura jamais. 
     
    Le lecteur est le témoin d'une histoire entre un fils et sa mère dans des conditions peu agréables. Qui aimerait veiller un de ses parents sur un lit d'hôpital, sans savoir ce qu'il adviendra de demain? Et puis, le lecteur est tour à tour dans les sentiments de Said, et dans ceux de Fatima. Un bateau pirate des sentiments qu'est ce livre. 
     
    Mon coeur fait des hauts et des bas, des larmes coulent sur mes joues à la lecture de certains passages qui vous prennent les tripes et vous renvoient, inévitablement, à un déjà vécu. 
     
    La puissance de la plume d'Akli Tadjer est un tsunami d'émotions. La réussite de ce roman est aussi dans cette faculté à passer des larmes aux rires, de la compassion à la colère, de la tendresse à l'amour charnel, de la peur à la quiétude. Une valse d'émotions. L'auteur a cette capacité de décrire tant un paysage d'Algérie, qu'une scène d'amour, qu'un acte médical, qu'une errance humaine, le tout avec un touche d'humour, qui ne me permet pas de tomber dans le pathos. 
     
    Bravo Monsieur Tadjer pour ce dernier roman qui ne peut que toucher l'âme de vos lectrices et lecteurs. 

  • Festival du Livre - Nice - Du 08 au 10 Juin 2012


    AFFICHE-NICE-2012 (1).jpgVendredi 08 Juin 

    14 heures
    Casquettes rouges + 60 élèves + 12 parents d'élèves = une visite scolaire au Festival du livre niçois. Belle après-midi en perspective, puisqu'en ma qualité d'enseignante je suis libre d'aller d'un stand à un autre. Ceci me permet de veiller au bon déroulement de la visite du salon par mes chérubins, mais aussi d'être en mission repérage pour les jours à venir.
    Quelques photos de stands : Brigitte Kernel en G2, à côté d'Akli Tadjer, Grégoire Delacourt et sa pile de liste des envies, Gilles Paris, et d'autres noms qui ne me sont pas inconnus. 
     
    Bref, alliant plaisir et boulot, l'après-midi se déroule très bien, rencontre avec Theresa Bronn, auteur de jeunesse, et illustratrice. Trente minutes partagées avec mes élèves et cette joie qu'est de voir les loulous attentifs aux propos de Thérésa. Et puis, cette fierté de se dire que dans la vie tout est possible et que je viens d'offrir, avec l'aide d'une maman, à une soixantaine d'enfants un moment rare qui s'ancre dans leur mémoire. 
     
    16h 45 : Retour at home, je me plonge dans le programme du Festival du Livre, puis mon téléphone retentit. Nice-Matin me contacte pour participer à la rencontre avec un auteur que je ne connais pas, mais en ma qualité de blogueuse il serait bien que je sois présente. Ok, finis-je par dire. Rendez-vous pris sur le stand pour le lendemain 14 heures. 
     
     
    BRIGITTE.jpgSamedi 09 Juin
     
    Le soleil brille, le ciel est bleu azur et le téléphone sonne : Ariane Bois m'informe de la présence de deux de ses amies qui écrivent et sont en dédicaces cette après-midi. Je passerai les voir, promis, juré, craché ;-) 
     
    Midi
    Que faire ? Je suis impatiente, il fait beau et je n'ai pas déjeuné. Décision prise, je me chausse, attrape mon sac, glisse quelques billets, descends les escaliers quatre à quatre et m'installe dans les Jardins Albert 1er (lieu du Festival du Livre), commande un café, et admire la foule (maigre certes à cette heure) déambuler dans les allées. Je me nourris du soleil, et prépare, hésitante, mon intervention auprès de Malek Chebel (homme que je n'ai jamais lu, oui j'avoue!).
     
    14 heures
    Débat avec Malek Chebel : complétement paumée dans le débat qui s'instaure. On parle guerre d'Algérie, dont on fête le cinquantième anniversaire de son indépendance. Perdue dans les propos qui font référence à ce pays que je ne connais pas. Je pensais que nous allions parler littérature, mais point du tout.  A cinq minutes de la fin du débat, Malek m'interpelle, me demande si j'ai une question. Oui, j'en ai une mais elle est plus littéraire. Il y répond sympathiquement. Bref, la rencontre est sympathique, cet homme est charismatique, excellent orateur.. Et puis, cela me vaut ma trombine dans le Nice-Matin du lendemain matin, et ça : ça n'a pas de prix.
     
    15 heures :

    Les écrivains arrivent. Brigitte Kernel, sera la première de mes rencontres parce que j'aime cette femme, parce qu'il me manque deux livres : "Autobiographie d'une tueuse", "Mon psy, mon amant", parce que son éditeur est un grand monsieur très humble, parce qu'elle est elle simplement, c'est à dire : douce, joyeuse, accueillante, intelligente... Et puis je lui avais promis un accueil niçois dans la grande tradition. Pari à moitié réussi car j'ai omis la livraison de la Socca (spécialité niçoise).
    A ses côtés, Akli Tadjer, l'auteur de "La meilleure façon de s'aimer" : je me présente vite fait, échange quelques mots, quelques regards, et ce truc indescriptible.. 
     
    Je vogue d'un stand à l'autre, maîtrise plus ou moins mon budget achat.

    De belles rencontres :

    • Gilles Paris adorable, souriant, doux... Un pur plaisir qui ne fond pas sous le soleil niçois. Je repars avec l'Autobiographie d'une courgette

    • Grégoire Delacourt : un ange passe, une tornade aussi... C'est ça Delacourt. Il n'a pas envie de coucher avec Lady Gaga, il a des envies simples et c'est sûrement cela qui fait son succès. Il reste dispo, déconneur (n'ayons pas peur des mots), et on ne peut qu'apprécier une telle humanité. 

    • Charlotte Valandrey : simple, naturelle et ce sourire radieux. Elle est une femme belle et humaine. Sa simplicité me surprend car je garde ce souvenir adolescent de Charlotte dans Rouge Baiser. J'acquiers "L'amour dans le sang", car son histoire me touche. Alors même s'il ne s'agit pas de littérature, je m'en moque, j'ai envie de lire son témoignage. 

    • Sylvain Tesson : bel homme, sportif, peu bavard (sûrement par timidité) mais en feuilletant ses ouvrages, je suis tentée, et ne résiste pas à "Dans les forêts de Sibérie" et "Vérification de la porte opposée". 

    • Johanna Assand : Jolie femme, mon oeil est attiré par son livre "Le carnet Moleskine". Le titre et la couverture m'interpelle, et ce petit bout de femme qui irradie l'énergie malgré une certaine timidité. Je vais à elle. J'ose, parle, échange et repars avec son ouvrage. Cette rencontre me rappelle une rencontre de Juin 2010 avec Barbara Israël : une attirance entre une lectrice et une auteur.. Un je ne sais quoi qui se passe. Est-ce un signe, je ne sais pas. Mais en plus Johanna est située quasi au même endroit que Barbara il y a deux ans. 

    17 heures 30

    L'heure du départ, je fais un tour pour saluer tout le monde, dire bonjour à Cécilia Dutter et Stéphanie (amies d'Ariane Bois). 

    Rendez-vous pris avec Monsieur Tadjer pour le lendemain afin d'acheter quelques-uns de ces livres, ma bourse ayant fondu comme neige au soleil entre le G2 et le G4, grâce aux rencontres énoncées ci-dessus. Et puis, c'est l'occasion de revenir, de revoir tous ces auteurs si sympathiques, touchants. 
    Retour à la maison : les étoiles brillent, tout compte fait ce salon s'annonce riche malgré l'absence de G. et de Barbara.

    Soirée à Antibes, et ce regard revient à ma mémoire, ses mots raisonnent en moi. Comment un auteur peut me toucher ainsi ? Je n'en sais rien, ça ne s'explique pas.
     
    NICE FESTIVAL.jpg

    Dimanche 10 Juin
     
    8 heures - 10 heures : Opéra Plage, seule, musique et livre.  Je croise Akli qui se nourrit du soleil niçois, le laisse profiter de ce moment rare, silencieux et reposant. Nous nous voyons dans quelques minutes.
    Je retrouve mon amie Anita, partageons un café et go the Festival du Livre.


    J'honore mon rendez-vous, achète trois livres à Akli Tadjer, "Western', "Bel-Avenir" et "Il était une fois.. Peut-être pas" et partage un café. Échanges, fous-rire, complicité, un truc insaisissable, comme un courant, un flot d'ondes. 
    Je croise Brigitte qui arrive, heureuse de sa matinée solitaire à vagabonder dans les rues niçoises. Toujours aussi touchante et à l'écoute. Anita sera touchée de cette rencontre. 
     
    Midi trente

    Repas avec les auteurs au Ruhl Plage : que de monde ! Du saumon, du poisson, du rosé bien frais, des discussions sur tout, sur rien, et encore des rencontres, et que de belles rencontres. Et puis nos regards, notre complicité, des moments volés.. Mais ça c'est une autre histoire.
     
    Au cours du repas, je sympathise avec Delphine Bertholon. Une fille géniale, dynamique, joyeuse, souriante. Mais méfiez-vous, elle cache son jeu. Si la mer était déchaînée dimanche, la seule responsable est Delphine ! La veille elle a osé abandonné la mer méditerranée qui s'était amourachée d'elle. Sacrée Delphine : par ta faute le gros bateau qu'on craignait voir accoster à nos côtés a dû pointer vers Toulon. Mais elle est tout excusée car elle est au top Delphine et en plus elle kiffe le lin de Monop, comme moi ;-)
     
    Alentours de 15 heures

    Retour au Salon. Je clôture mes achats avec Cécilia Dutter (qui était à notre table à midi) et "Lame de fond".  

    Retrouve Delphine avec qui je décide de faire "Cabine commune" au Monop uniquement pour le lin.. Peut-être est-ce "L'effet Larsen" ? Ma fille s'offre Twist de Delphine, aussi... 

    En remontant l'allée pour dire au revoir, je suis interpellée par Grégoire, toujours aussi sympathique et avenant. Assis à côté d'Amandine Cornette de Saint Cyr, il ne cesse de dédicacer sa liste des envies, et me promets qu'il me faut absolument acheter "Les dents de ma mère" de sa charmante voisine. Sachez une chose, vous qui me lisez, on ne résiste pas aux arguments de vente de Grégoire Delacourt. 

    Gilles Paris me voit de nouveau : d'une je dois lui témoigner mon bonheur de l'avoir rencontré, et d'avoir échangé avec lui. De deux, je veux absolument lire "Au pays des kangourous" donc j'achète le livre. 

    Et puis G2, dire au revoir à Brigitte Kernel, Cécilia Dutter et Akli Tadjer et ça "Ca me fend le coeur". 
     
    FIN FESTIVAL.jpgJe n'ai pas envie de  partir, ou plutôt si, je veux partir avec cette bande d'auteurs simples, sympathiques, déchaînés comme la mer, souriants, humains...Mais toute bonne chose a une fin, mais je n'en veux pas de cette fin, moi. Je suis bien avec eux.

    Je ne sais si les émotions sont partagées, mais sachez que vous avez tous enrichi mon âme, et surtout j'ai été trés touchée de tous vos mots sur mon blog, sur ma vision de la littérature. Vous avez partagé avec moi, vous m'avez demandé de rester telle que je suis, et sachez que oui je resterai celle que je suis. J'acheterai encore mes livres, je ne brosserai pas dans le sens du poil, je ne me ferais pas payer pour mon blog malgré son succès car je veux être libre et cette liberté n'a pas de prix. 

    Je regarde les avions s'envoler, et je voudrais tant être avec vous. 

    Bon vol chers amis, mais je souhaite qu'un parmi vous sache qu'il m'a émue, qu'il a fait naître en moi un truc que je ne peux définir mais qui me déstabilise vraiment. 
    Peut-être oserai-je un jour mettre des mots sur ses émotions qu'il a su me donner et faire naître ?
     
    Lundi 11 Juin
     
    Vous raisonnez encore en moi. Anita comprend mon état vis-à-vis de cette rencontre, elle a été impressionnée, et surtout elle m'a dit "Tu étais vraiment dans ton élément".
     
    Faut vraiment que j'ose, mais en attendant je vous embrasse tous, plus affectueusement un auteur, et vous dis à très vite.

    Des baisers par milliers à vous et à G. 

  • Première semaine de Janvier : nouveautés littéraires

    Dernière chronique de cette année civile qui se termine dans quelques jours. Les fêtes de Noël sont passées avec leurs lots de surprises plus ou moins agréables, mais reste cette envie, ce besoin de lire, encore et encore. 

    L'homme tout rouge, me connaissant bien, ne m'a point apporté de livres sous le sapin, mais des bons d'achat pour satisfaire mes envies littéraires. C'est ainsi que j'ai surfé sur les sites de différents éditeurs afin de planifier mes achats pour ce mois de janvier qui s'annonce. 

    Je vous livre donc ma première liste, telle que je l'ai rédigée au crayon gris sur mon carnet, c'est-à-dire par ordre chronologique. 

    Mon choix a été guidé par mes affinités avec certaines plumes, qui par le passé, m'ont touchée, et par les horizons d'attente de lectrice que je suis, créés par les éditeurs. 

    1 -  Semaine du 02 au 08 janvier


    belle famille.jpgBelle famille - Arthur Dreyfus - Gallimard - Collection Blanche

    «Madec se dirigea vers la cuisine pour chercher un couteau à pointe fine. Comme s'il était surveillé, il s'interdit la lumière. L'obscurité ne faisait pas disparaître les formes, mais les couleurs. Est-ce ainsi que voyaient les gens dans les vieux films? L'enfant ouvrit le tiroir à ustensiles.» 
    Ensuite un peu de bruit, et beaucoup de silence.

    Inutile de vous présenter Arthur, il est l'auteur de cette fin d'année avec  " le livre qui rend heureux", un bel ouvrage à offrir à n'importe quel moment de l'année. J'ai hâte de lire ce deuxième roman (considérons que "Le livre qui rend heureux" n'est pas un roman) de ce jeune écrivain brillant et talentueux. 




    passagers de l'anna.jpgLes passagers de l'"Anna C." de Laura Alcoba - Gallimard - Collection Blanche

    Au milieu des années 1960, une poignée de jeunes Argentins quittent clandestinement leur pays pour s'embarquer dans un périple qui doit leur permettre de rejoindre le Che Guevara. Ils sont prêts à donner leur vie pour qu'advienne la Révolution. 
    Laura Alcoba a composé ce roman à partir des souvenirs des rares survivants de cet incroyable voyage, dont ses parents faisaient partie et au cours duquel elle est née.

    Une auteure dont j'ignorais l'existence jusqu'alors. Une grande envie de découvrir sa plume. A suivre. 




    on ne tue pas les gens.jpgOn ne tue pas les gens - Alain Defossé - Flammarion

    « Je n’ai pas vu une seule chemise bleue, pas une voiture bleue, pas un seul uniforme. Personne ne m’a interrogé, ni le lendemain, ni après, ni depuis. Pourtant j’étais au bar ce soir-là. J’ai passé la soirée au bar ce soir-là. Ce soir-là, j’ai été le dernier à quitter le bar et les protagonistes de l’affaire, vivants et morts. Je me suis tu. Cela fait dix ans que je me tais. ». « Ce soir-là », Alain Defossé est le témoin d’une soirée qui se conclura par un meurtre. Tout à la fois récit intime, autoportrait impudique et enquête au suspense angoissant, On ne tue pas les gens est un livre puissant, habité par l’urgence à raconter enfin cette inquiétante nuit de juillet 1999.

    Traducteur d’Irvine Welsh, Chuck Palaniuk, Joseph Connolly et de Bret Easton Ellis (American Psycho), Alain Defossé, né en 1957, est aussi l’auteur de sept romans et récits. Je ne connais pas cet auteur, et il sera de ceux qui m'accompagneront pour ce mois de janvier. 


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    Les sauvages - Sabri Louatah - Flammarion

    Un samedi de mai, à Paris. Sur les affiches et les écrans, un visage souriant promet à la France que « l’avenir, c’est maintenant ». Pour la première fois, le favori de la présidentielle est un candidat d’origine algérienne. Le même jour à Saint-Étienne. Dans la turbulente famille Nerrouche, c’est la fièvre des préparatifs de mariage. On court, on s’engueule, on s’embrasse… Mais le jeune Krim, témoin du marié, ne cesse d’aller et venir, en proie à une agitation croissante dont personne ne comprend la cause. Est-ce l’atmosphère de malaise entourant l’alliance entre un Kabyle et une Arabe ? La rumeur selon laquelle le jeune époux est homosexuel ? Ou bien est-ce le flot de SMS que Krim reçoit de son mystérieux cousin ? En vingt-quatre heures seulement, tous les fils se nouent et se dénouent : la collision entre le destin d’une famille et les espoirs d’un pays devient inévitable.

    L’ambition et la fluidité de l’écriture des Sauvages, avec son étonnante galerie de personnages tour à tour émouvants et drôles, terrifiants et tragiques, l’apparente à la grande tradition romanesque du XIXe siècle. Son sens aigu de la narration et du rythme le rapproche des séries américaines les plus modernes. Les Sauvages se lit d’une traite, jusqu’à sa fin spectaculaire.

     


    les petits succès.jpgLes petits succès sont un désastre - Sonia David - Robert Laffont 

    Rose, traductrice de métier, a pour passe-temps favori de (se) faire des romans sur tout ce qui l’entoure, de préférence avec la « Pap’Team », ses amis et voisins qu’elle retrouve régulièrement au Papillon, leur bistrot de Montmartre. Dans ses tiroirs traînent des dizaines de débuts d’histoires, toutes inachevées. Le jour où elle reçoit 60 000 euros en gagnant un jeu-concours sur Internet, elle décide alors de se lancer et de prendre une année sabbatique pour consacrer à ses amis son premier vrai roman. Mais le livre, censé raconter la douceur de l’amitié et rendre hommage au plaisir de ce quotidien à la fois ordinaire et essentiel, aura au contraire pour conséquence de l’interrompre définitivement.

    Dans ce roman construit comme un puzzle où s’entremêlent le « vrai » et le « faux », Sonia David affronte et déjoue avec malice le piège du premier roman autobiographique. Chronique d’une bande d’amis, ce premier roman est aussi une réflexion sur l’écriture, une tentative de percer ce troublant dilemme du romancier : écrire, c’est forcément trahir…


    meilleure façon d'aimer.jpgLa meilleure façon de s'aimer - Akli Tadjer - JCLattès

    J’ai eu le tournis et des palpitations de cœur parce que La petite fille en robe jaune m’est apparue. Elle jouait à la marelle sur le parvis de la Grande Poste d’Alger. J’ai crié son nom, elle s’est retournée, m’a fait coucou de la main, puis elle a sauté à cloche-pied une, deux, trois cases avant de disparaître dans celle du paradis.

    Murée dans son silence, Fatima revisite son passé, ses secrets, ses histoires d’amour bâclées, faites de violence et de trahisons. Et, tout au bout de sa mémoire, tel un soleil ressuscité, surgit un petit enfant. 
    Auprès d’elle, à Paris, son fils Saïd n’a toujours pas compris pourquoi sa mère n’a jamais su lui dire qu’elle l’aime.

    La meilleure façon de s’aimer est l’œuvre la plus personnelle d’Akli Tadjer, unique dans sa façon de marier humour et tendresse.