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dieu surfe au pays basque

  • Dieu surfe au pays basque d'Harold Cobert - Editions Héloïse d'Ormesson

    dieu surfe.jpgHarold Cobert, un homme, un père, un auteur, un condensé de gentillesse et d'intelligence de la vie. Ainsi, est Harold. Notre rencontre remonte à un samedi 17 mars, sous un ciel pluvieux parisien, au SDL. Belle rencontre, je suis sous le charme de sa modestie, de son cheveu fou, mais surtout de cette douceur qui émane de ses propos. Je fais l'acquisition de "Dieu surfe au pays basque" pour plusieurs raisons :

    - je n'ai jamais lu "Harold Cobert" malgré nos liens d'amitié sur Facebook

    - le topo de son dernier roman m'interpelle

    - la couverture est douce et attire mon oeil, attise ma curiosité

    - il me plaît bien ce mec là...

    Et c'est dans ces circonstances que Dieu surfe au Pays basque est en ma possession, qui plus est dédicacé. Me reste plus qu'à le lire.

    Chose faite, un certain soir d'insomnie où le sommeil s'en est allé ailleurs. Le dernier roman d'Harold est entre mes mains, et j'ai une certaine apréhension en ce début de lecture. J'ai tellement lu de critiques sur ce livre que, raisonnent dans ma tête les avis des uns et des autres. Je me dois de me concentrer sur les mots, sur la plume, la stylistique d'Harold. Pas évident du tout, parce qu'en plus, à cette heure tardive, se mêlent aussi les moments parisiens partagés. Et pourtant, je suis embarquée. Les pages défilent, et je ne peux cesser de lire. 

    Premier constat : Il paraît que se mettre au lit avec un livre aide à dormir. Je ne peux dire le contraire, mais pas avec "Dieu surfe au pays basque" entre les mains. Puisque je n'ai pas dormi de la nuit, happée par les mots, les phrases, les références littéraires et historiques dont l'auteur a seul le secret. Bref, en cas d'insomnie opter pour la collection Harlequin mais pas pour Harold.

    Que dire de ce roman ? Qu'il est drôle, bouleversant, écrit avec pudeur et modestie. Les mots sont justes, raisonnent avec tous les sentiments qu'ont pu ressentir le narrateur et son épouse. Oui, je peux le dire car il en est ainsi, mais on peut le lire un peu partout dans les critiques qui surfent sur la vague internet. Une réflexion me vient alors en refermant Dieu : aucune des critiques que j'ai pu lire ne fait référence à cette petite phrase écrite sur la première de couverture, sous le mot roman : "Le père interrompu".

    C'est ça l'histoire de Dieu surfe au Pays basque, c'est l'histoire du père interrompu. L'histoire d'un homme qui va être père dans quelques mois, un homme qui se projette en tant que père, qui s'interroge, qui partage avec sa femme, cette femme avec laquelle il est uni par mille et un sentiments. 

    Au delà du processus d'interruption de grossesse non volontaire et donc, par ricochets, d'interruption de père en devenir, Harold nous livre sa vision du couple, le bonheur et l'admiration éprouvés par le narrateur vis à vis de sa femme. Femme exceptionnelle, femme courage, femme douce, attentive.... Il décrit une relation amoureuse, le lien entre deux personnes qui passe par la confiance, la notion de partage, de respect.

    Le lecteur ne peut qu'être emporté par le narrateur. Le lecteur est là, impuissant, face à l'épreuve, aux épreuves vécues par ce couple. Impuissant mais avec eux, difficile de décrire l'état dans lequel la lectrice que je suis se trouve en dégustant les pages. Je suis un peu comme un oeil externe, présente mais discrète.  La réussite d'Harold est aussi de ne pas tomber dans le "pathos", ni dans la complainte. Tout est dit, rien n'est caché mais avec une délicatesse rare et respectable. Oui, c'est ça : respect. Tout  au long des cent cinquante neuf pages je respecte avec une intensité rare le narrateur, sa femme. 

    En refermant le livre, je n'aime qu'encore plus la candeur de l'auteur, j'aime sa femme, et je suis heureuse pour eux, là, maintenant et pour les jours à venir. Je les admire, oui, et je n'ai pas honte de le dire.

    Une simple question à Harold : Quel est le titre du livre de jeunesse offert par le narrateur à son épouse ? Tu sais ce livre narrant l'histoire de deux poussins ? 


    Plutôt que de miser sur l'existence de Dieu et de régler ma vie sur Ses préceptes, je préfère jouer - et jouir - ici et maintenant (p13)

     Dieu surfe au Pays basque - Harold Cobert - Editions Héloïse d'Ormesson - Mars 2012 - 15 euros

  • Ma visite au salon du livre de Paris

    Aéroport de Nice, 6h20, 12° : décollage pour Paris

    Aéroport Charles de Gaulle, 7h45, 9° : RER B, métro ligne 6 changement pour la ligne 12, et quelques mètres pour arriver à la Porte de Versailles, lieu où se tient le salon du livre 2012.

    JE suis ENFIN à Paris, heureuse, un peu stressée je l'avoue. Le virtuel "facebookien" va faire place à la réalité. 

    9h10 : en plein changement de ligne de métro, un appel : Kévin d'Actulliteraire qui me propose un café avant de nous rendre au SDL. Marché conclu. Quelques dizaines de minutes plus tard, la rencontre a lieu. Le virtuel de nos relations fait place à une rencontre, une vraie, autour de deux formules express petit déjeuner, place du Commerce. Qu'il est étrange de constater que les mots nous viennent facilement, une complicité s'installe, nous partageons, rions, parlons de tout et de rien, et je note surtout que ce charmant jeune homme est un séducteur : il arrive avec un présent pour MOI. Merci, KEVIN.

    Waouhhhhh, mes premières heures parisiennes sont très appréciables.

    Après ces quelques minutes en tête à tête, nous nous rendons au SDL. En cours de route un bip sur mon Iphone me rappelle que j'avais rendez-vous avec Fabienne Blanchut, auteure de la série "Princesse Parfaite" devant l'entrée des auteurs. Merdouille. Je lui réponds, et lui promets de venir la voir dès mon arrivée, pour le plaisir de la revoir, et pour honorer la commande de ma princesse Malizzia, grande lectrice des "Princesses parfaites". 

    Toujours accompagnée de Kévin (nous passerons la journée ensemble), direction le stand Grasset pour rencontrer l'équipe du "Yark", superbe album de jeunesse, lu à  mes élèves et adoré par eux. Mais, voilà, à Paris, rien ne se passe comme on peut le prévoir. 

     

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    Au détour d'une allée, un surfeur du pays Basque, qui peut se faire appeler Dieu, est là : sourire charmeur, l'oeil pétillant et réveillé. Arrêt obligatoire. Comment ne pas céder à la tentation d'embrasser Harold Cobert ? Présentations faîtes, le virtuel devient réalité. Déçue ? Point du tout, bien au contraire. Harold est un trentenaire bien dans ses baskets, l'allure dandy, le cheveu fou...Il pourrait être l'icône d'une marque de vêtements fort connue, si je vous assure. Ce mec a tout pour lui, et il est simple. Je repars, bien évidemment, avec son dernier roman dont il faut se méfier du titre, et me promets de retourner le voir dans la journée car un de ces romans m'interpelle...

    Une heure et quelque plus tard, je suis de nouveau avec Harold et Kévin. La tentation est trop grande, un deuxième roman de Monsieur Cobert est entre mes mains. Nous profitons tous trois de ce moment pour faire une pause clop (première de la journée), et la discussion est plutôt orientée vin et gastronomie, j'adore.

    Nous arrivons à bon port (Stand Grasset), re-présentation par Monsieur Kévin, en personne. Ravie de rencontrer Monsieur Bertrand Santini. Cet auteur qui a su embarqué, dans les aventures du Yark, ma trentaine d'élèves. Échanges pédagogiques, philosophiques, réflexions sur la pauvreté du vocabulaire des enfants, et notre accent chantant du sud à tous deux (Monsieur est aixois, je suis niçoise). Pendant ce temps, Laurent Gapaillard, illustrateur, dédicace en dessin sur le stand. 

    L'heure tourne, la fatigue se ressent un peu mais la joie intérieure d'être ici à Paris ne m'atteint pas. Nous filons rencontrer Fabienne, et c'est à mon tour de présenter mon ami à l'auteure adorée de ma fille. Même scénario, discussion avec Fabienne, achat des commandes de deux princesses niçoises, dédicaces et cette promesse de se revoir vite, très vite avec Fabienne, une amie de l'ombre, mais toujours là dans mes moments difficiles, comme dans mes moments joyeux. 

    Je n'ai plus aucun repère au milieu de toutes ses allées, mes yeux sont happés par ces livres qui s'exposent par milliers, et mon âme de lectrice flâne d'ici et de là. Quand tout d'un coup, mes yeux sont attirés par cette silhouette, ce visage que je connais. Carole Zalberg est là, devant moi et son sourire vous emporte. Carole, découverte cette année, qui m'a émue et touchée. Nous nous embrassons, nous nous reconnaissons et nous donnons rendez-vous dans l'après-midi. Malheureusement, à l'heure de cette rencontre, je ne sais pas encore que je n'aurai le temps nécessaire de retourner voir Carole. J'en suis désolée, mais j'emporte dans mon Sud, son sourire et son regard.

    Kévin s'absente, pris par ses obligations de super blogueur, et je suis donc seule à errer dans ce Salon du Livre qui me procure un plaisir fou. Je m'en vais donc à l'allée T81, à la rencontre de Jérome Attal et de son éditeur, Stéphane Millon. Quelle rencontre !!! Jérome n'est point là, mais Stéphane est bien présent. Un remake de Gaston Lagaffe, un homme charmant et charmeur. Je fais l'acquisition de "Si tu meurs, je te tue", et je suis un peu Marthe d'après Stéphane. Je vous en dirai plus dans quelques jours !!!

    Un coup d'oeil à ma montre : il est quatorze heures trente. Je m'octroie une pause cigarette sur le parvis du Salon, sous la pluie fine qui commence à tomber. En même temps, je suis à Paris, j'aurai pu penser à embarquer un parapluie et non pas ma paire de lunettes de soleil qui ne me servira à rien en ce jour.

    La suite de ma journée va être un pur moment de bonheur et de rencontres dont j'avais hâte, vraiment.

    A suivre, dès demain