Miss Paillettes et ses deux derniers jours au NJF
Miss Paillettes termine le marathon du Nice Jazz Festival
Notre envoyée spéciale est vraiment heureuse de son expérience au Nice Jazz Festival, et a préféré nous écrire, encore, une lettre. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle a constaté (avec un air contrarié, on vous l'avoue) que sa lettre avait plus de succès que ses deux premiers articles.
Ma rédactrice en chef,
Tu remarqueras que j'ai omis le "chère" et ce volontairement. Ton idée de lettre à écrire, c'était bien mais pour un soir. Mais non, tu as toujours des supers idées, résultat les gens ont plus lu ma lettre que mes articles précédents, donc tu n'es plus (pour un court moment) ma chère rédactrice.
Jeudi soir (tout comme vendredi), j'ai chaussé mes sandales à paillettes, mais j'ai opté pour du sombre niveau vêtements, histoire de passer plus inaperçue. Mais ce fut raté !!! Bref, jeudi soir j'étais excitée à l'idée de voir IAM sur scène, depuis le temps que je les attendais, eux. Quand j'avais, je ne sais plus quel âge, mais c'était y a pas si longtemps je les ai découverts, et depuis j'adore les écouter. Donc je suis ravie de cette soirée en perspective.
Avant cela, j'ai assisté à un moment très émouvant qu'a été l'inauguration de l'espace presse. Cet espace porte le nom du très regretté journaliste Guillaume Bertolino. En présence de sa femme, de son fils (le petit Mat), de sa famille, Monsieur le Maire a su trouver les mots, et a su toucher la sensibilité de chacun. Je t'ai d'ailleurs vu verser une larme, et tu n'étais pas la seule.
Puis, quelques coupes de champagne ont été offerte, et il m'a fallu repartir arpenter les allées du site pour te rendre compte de ce qui se passait ce fameux jeudi soir.
Les photographes ont continué leur définition du photographe. Les photographes sont vraiment des gens biens qui manient l'humour avec dextérité faut se l'avouer.
Photographe : n.m : le photographe est joueur, il est très souvent baryton. Il est taquin et plaisantin. Le photographe a des petits yeux. Le photographe connait ses classiques. Le photographe a souvent faim. Le photographe est souvent misogyne, mais pas toujours. Le photographe a un carnet mental, le photographe ne reconnait pas toujours les gens. Le photographe ne retient pas les visages s'il ne les a pas mis en boîte (et encore). Le photographe n'a pas que des amis. Le photographe vit face à son ordinateur et dans les crach barrières. Le photographe a parfois un objectif qui ne fait pas la mise au point. Bref le photographe est un homme à part qu'il faut savoir apprivoiser même si lui apprivoise tout le monde avec son appareil.
Bref, avant cela j'avais aussi participé au vernissage, en présence de Monsieur le Maire, des œuvres d'art exposés dans l'allée qui mène au village partenaire. Il y a de très belles réalisations artistiques, et celle de Brian Caddy a retenu mon attention, entre autres. Oui, je sais c'est un pote à moi, mais je t'assure que je suis sincère et très objective dans mon choix.
Pour ce soir, pas de rencontres de parents d'élèves !! Chouette, je me sens libre et un peu moins observée...
J'ai squatté la scène Masséna ce jeudi soir, j'avoue. En même temps, mon mari était là, et notre ami Steeve aussi. Alors, j'ai bu deux bières avec eux (une après l'autre je te rassure), puis j'ai aussi dansé, chanté (m'en moque si je chante faux, dans la foule ça passe crème). Deluxe est arrivé sur scène et là ce fut magique. Mais tu dois savoir de quoi je cause, car tu as adoré d'après ce que je sais.
Puis le temps d'une pause pipi, car on ne parle pas assez des pauses pipi, et retour pour IAM. Et là, c'est l'explosion de Miss Paillettes. Je suis partie en live total car désolée mais moi quand tu m'offres la langue française et du rythme de rap, et ben je pars dans un monde d'ailleurs. Je ne suis pas du genre "fan hystérique", mais là je commence à le devenir. A un tel point, qu'après le concert je décide d'attendre Akhenaton et Shurik'n pour un autographe. Peine perdue, après plus d'une heure d'attente, ils n'ont jamais daigné sortir, et puis j'étais crevée j'avoue.
Je suis rentrée à deux heures du matin chez moi, et il me fallait encore préparer les articles que tu m'avais commandé, et me remettre de mes émotions.
Bref, je te passe tous les détails, mais le vendredi soir je suis arrivée quand même un peu plus tard que d'habitude, mais pas trop non plus car il y avait le bilan du NJF. Le bilan a été donné par Monsieur le Maire, et pour cela je te ferais un autre article (et non pas une lettre), car il y a de quoi dire.
Vendredi, c'est le dernier soir. Il règne comme un air de "Ouf c'est le dernier soir", et "Dommage, c'est déjà terminé". Les accrédités discutent entre eux pour partager leurs ressentis sur cette nouvelle édition avant la prochaine qui sera les 70 ans du Nice Jazz Festival.
Nous sommes tous ravis de cette programmation, avons hâte de découvrir L'aventure malienne de M, et constatons quand même que cette année, l'espace Guillaume Bertolino a moins été fréquenté par la presse, mais c'est là que j'apprends que les accrédités presse sont moindres que les années précédentes. C'est aussi à cet instant où nous entendons un accrédité balancer "Le seul avantage ici c'est que je peux m'asseoir, manger, boire et regarder le concert tranquille. Je n'ai aucune obligation d'article", et là, tu imagines bien que j'avais bien envie d'intervenir dans la discussion mais j'ai été sage et je me suis abstenue. Tu vois je sais être sage.
L'occasion pour moi de remercier, encore, Frédérica, qui me touche avec son compliment sur l'article d'Ibrahim Maalouf. Ça fait chaud au cœur de recevoir de tels compliments, je l'avoue.
Cette dernière soirée sera aussi l'occasion de discuter avec Jean Louis Neveu, un mec formidable et qui connaît le jazz jusqu'au bout des doigts. Il a hâte du concert de M, mais surtout de voir Fatoumata, qu'il a déjà eu la chance de rencontrer. C'est au cours de notre discussion que j'apprends qu'elle est aussi actrice (avant d'être musicienne), et qu'elle est une des actrices du très beau film Timbuktu.
En attendant M, je remercie Didier et Virginie pour leur accueil, et pour veiller sur nous, accrédités presse et autres. Ils sont aux petits soins, nous servent eaux et vins, petits fours et petits gourmandises. Un grand merci à eux, vraiment.
L'heure du show a sonné, me voici donc avec mes sandales pailletées dans la foule de la scène Masséna, et je suis alors témoin d'une soirée explosive, vive, joyeuse sous la direction de M, Fatoumata, Toumani Diabaté et Sidiki Diabaté. Deux heures à danser, à hurler la joie de vivre, à partager avec ce public. Et aussi le moment où je suis attrapée par le tee-shirt, car Théophile m'a reconnue dans cette foule, et il est heureux de voir sa maîtresse. Charlie Winston rejoint M sur scène pour un final qui n'est autre qu'un doigt d'honneur à ceux qui pensaient, voici un an que nous ne devions plus vivre.
Merci pour cette belle aventure, ma très chère rédactrice en chef.