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le livre de poche

  • La petite cloche au son grêle de Paul Vacca - Le livre de poche

    paul vacca.jpgTout commence sur Facebook, ce fameux réseau social. Je découvre Paul Vacca, ami d'une amie. J'ignore qu'il est écrivain alors. Et puis au fil des jours, je découvre la réalité. C'est ainsi que je m'en vais acquérir son premier roman "La petite cloche au son grêle". Je me refuse de lire les différents billets qui virevoltent sur les différents blogs. 

    Je dois être vierge pour lire ce roman. Entre mes mains, le format poche donc. Une étiquette rouge m'informe "Prix des lecteurs, sélection 2013". Le genre de pastille qui généralement ne me font pas acheter un livre, je ne sais pourquoi. Bref, Paul Vacca est virtuellement entre mes mains. 

    Les premières pages sont une promenade olfactive au bord de La Solène. Un plaisir littérairre et ma zone corticale préfontale en émoi. Si, si, je vous assure. Je tiens la main de Paul Vacca, et je le suis dans sa promenade, dans ses descriptions qui sont très réussies et qui m'emportent. 

    Je ne suis pas seule. Sous sa plume, un père, Aldo, une mère, Paola, et un adolescent, Paolo, de treize ans. L'adolescent qui déteste les devoirs, qui voue un amour fou à sa mère. Une complicité les unit tous les deux. Le père est en retrait, il s'occupe de "Chez nous", le bar dont il est propriétaire. 

    Et puis, au fil des pages, les émotions vous tiraillent. Joie, pleurs, angoisse, révolte, compassion...Tout y passe. Un chef d'orchestre des émotions, ce  cher Paul Vacca, à travers Paolo. 

    Paolo, ce petit garçon narrateur de son adolescence, de ses découvertes amoureuses (les filles, la littérature, les mots...) et de son amour pour sa mère. 

    Une valse de personnages tournoient au fil des pages, de tante Léonie à Marianne, de Pierre Arditi (si si) à Lulu et Mouche. Bref, une ronde comme je les aime.

    Le regard de la prof de français sur le jeune Paolo qui lit Proust, le soir seul dans sa chambre, en cachette, motivé par son amour pour Eglantine. Cette prof qui n'est pas professionnelle, coincée dans son statut de "fonctionnaire qui sait tout", mieux que les autres, mais qui oublie l'humain, le potentiel qui est niché en chacun de nous.

    Et puis, cette découverte de la littérature, du pouvoir des mots. Paolo aime les mots, aime lire, aime rêver, et partage cette belle découverte. Fédérant autour de lui, avec l'appui de ses deux parents, tout un village pour jouer une représentation théâtrale pour sa mère.

    Cette mère qui aime la vie, la nature, la lecture. Une mère qui rêve, qui ne veut que le meilleur pour son fils, et qui au plus profond d'elle sait que son fils sera un écrivain, un vrai, un jour. Cette mère atteinte d'un mal incurable, mais qui gardera jusqu'à la fin le sourire, la foi en la vie, et surtout ce regard sur son fils. 

    Les mots se bousculent sous la plume incandescente de Paul Vacca, une plume agréable, juste, fine et raffinée. Un vrai bonheur, une belle découverte. Les mots s'entrechoquent pour une effervescence de sentiments chez le lecteur. 

    Ma révérence cher Paul Vacca. Je suis conquise et sous le charme. 

    Paolo m'attendrit, ses parents aussi. Je suis une cliente du bar, et je les observe, les admire. Non, je ne les dérangerai pas, la pudeur. Oui c'est cela beaucoup de pudeur dans ce doux roman. 

    Merci pour cet instant de bonheur, et pour une nuit d'insomnie. Je m'en vais du Côté de Swann. 

     

    • L'impensable vient de lui être révélé : oui, on peut aimer à la fois Proust et le football ! (p108)
    • Je veux rester seul. Seul avec ma douleur (p130)
    • Nos séances d'écrituresi captivantes nous rendent insensibles au temps qui s'écoule autour de nous. (p120)
    • Nous avons notre plan de bataille :  ne pas laisser le quotidien devenir quotidien (p115)
    • Ainsi, je découvre les vertus du mot "demain". Un mot qui a le pouvoir de préserver intacte ma procrastination : tant que la défaite n'est pas consommée, on peut toujours s'imaginer vainqueur ! (p68)
    • Mon chéri, les êtres que l'on aime ne meurent pas tnt que leur souvenir reste vivant... (p31)
    • Quel bonheur de partager un secret ! Maintenant, ils savent comme nous que ce livre est un grimoire empli d'heureux sortilèges (p 107)

     

  • Corpus Christine - Max Monnehay - Le livre de poche

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    Découverte de ce livre par l'intérmédiaire de Kévin (et oui, encore lui), et par la lecture, fort agréable, des statuts facebookiens de l'auteure. Un sens de l'humour fort appréciable. 

    Corpus Christine se retrouve donc, en format poche, dans mon sac, et m'accompagne pour ce début de semaine dernière, qui s'avère être ma dernière semaine de travail puisque les vacances de la Toussaint approchent. 

    Les premières pages se dégustent de part la vivacité de la plume de Max, et de part l'intrigue qui va me mener, moi lectrice, je ne sais où. Dans mon petit cerveau, bien fatigué après ses quelques huit semaines passées avec mes chers élèves, je me dis "Max tenterait elle de nous faire un remake de Misery?", film qui par ailleurs m'a beaucoup marquée, l'ayant vu en VO voici quelques dizaines d'années, à Paris, un soir à 22 heures près de Beaubourg (Merci mon cousin pour ce moment d'horreur). 

    Alors même si des similitudes peuvent être faites dans l'esprit du lecteur, il n'en est rien, même si le narrateur nous (lecteurs) interpelle, page 66, en nous demandant comment il s'en est sorti le type de Misery ?

    Max Monnehay, au fil des cent cinquante quatre pages, nous décrit l'intérieur psychologique et psychique d'un homme qui, par amour, va se laisser mourir, va se retrouver à l'état d'animal, sans pour autant adhérer à ce qui lui arrive, bien entendu. Elle nous décrit alors les sentiments qui traversent cet homme-animal, sa perte de repères spatio temporels, ses questionnements, ses doutes et ses certitudes. Car oui, certitudes cet homme en a, et plus d'une ! Au cas où le lecteur ne se sentirait point concerné par les méandres de notre personnage, et ben il est rappelé à l'ordre. Oui, notre homme nous interpelle, nous rappelle que nous sommes bien calés dans notre fauteuil à lire son histoire alors que lui vit un enfer. Il est reclus dans sa chambre, est nourri par sa femme quand bon lui chante, vit moins bien qu'un sdf, ne peut se lever, se laver, se mouvoir (sauf en rampant). C'est un homme déchu, dont personne ne se souciera de son absence de la société : ni son collègue de travail, ni ses parents, ni les voisins..Personne. 

    Sa femme, Christine, va lui infliger les pires atrocités qui puissent exister en ce bas-monde. Malgré tout, jusqu'au bout il aimera cette femme qui avait un beau petit cul. 

    Ce premier roman de Max décrit le monde cruel et égoîste dans lequel nous vivons. Mais il témoigne aussi du sentiment amoureux qui peut rendre fou, qui peut nous faire perdre la raison. Malgré l'horreur du récit, on y trouvera de très belles métaphores, de très belles preuves d'amour, de très justes remarques sur la vie. 

    Comment peut-on aimer Max Monnehay ? Comment peut-on la détester ?

    On peut aimer Max car elle est talentueuse, car elle a le pouvoir des mots et des métaphores, car elle est belle, même trop belle, car se plonger dans ses yeux c'est à mon avis prendre le risque de ne jamais les oublier, car elle joue avec les mots, car elle manie la langue française avec un don extraordinaire, car elle est pleine de vie, car elle est vive, car elle est intelligente, car elle dit haut et fort ce que l'on pense parfois très bas, car elle est d'une simplicité exemplaire, car elle est douce, car elle est cruelle, car elle est une auteure qui n'a peur de rien.

    On peut la détester car elle a trop de talent, car elle maîtrise la métaphore et la syntaxe, car elle est plus belle que la majorité des trentenaires, car elle a ce regard qui comprend tout, car elle savoure les mots, car elle maîtrise que trop bien les finesses de la langue française, car elle est trop souriante, car elle a un QI supérieur à la normale, car elle n'a pas froid aux yeux, car elle est trop simple, car elle est insensible sous sa plume.

    Pour ma part, il en est fait et acquis, j'aime Max et j'ai hâte de lire son prochain roman annoncé pour Septembre 2012.

  • Les heures souterraines - Delphine de Vigan

    les heures souterraines.gif

     

    Lundi 20 Mai : un jour pas comme les autres, ainsi l'a dit Madame la voyante. 

    Mathilde dort mal dans la nuit du 19 au 20 mai, Thibault, lui, passe sa dernière nuit à l'hôtel avec Lila. C'est décidé, il doit quitter cette fille malgrè l'amour qu'il éprouve pour elle. Un amour à sens unique, ou ressenti de manière différente par Lila.

    Près de trois cents pages qui décrivent ce lundi 20 mai vécu par Mathilde, et par Thibault, dans un Paris et sa banlieue. Mathilde ne soupçonne pas l'existence de Thibault, et inversement. 

    Ces deux personnages nous plongent dans leur vie, l'analyse qu'ils en font, leurs doutes, leurs forces, leurs peurs, leurs certitudes. 

    De son côté Mathilde, nous décrit fort bien et avec les mots justes, ce qu'une femme, seule, avec des enfants, vit chaque jour entre les transports en commun, le boulot, la maison. Nous partageons avec elle sa relation, purement professionnelle, avec Jacques, son supérieur hiérarchique. Un Jacques ignoble, manipulateur face auquel elle ne tentera rien, mais se laissera porter, comme un robot, comme par habitude.

    Thibault, médecin, nous plonge dans ces visites médicales, d'un quartier parisien à l'autre, et nous ouvre les portes de la solitude des personnes âgées, le mal-être des citoyens d'aujourd'hui. Entre deux visites, entre deux voitures, entre recherche de place et attente derrière un camion de livraison, Thibault s'interroge sur sa vie, sur Lila.

    Un roman qui ne laisse que très peu de place au sourire, à la gaîété, mais qui nous embarque dans la solitude des gens, dans ce monde contemporain où l'on se croise, et l'on s'ignore, ce monde où tout le monde se fout de tout le monde.

    Delphine a une plume légère, des mots simples, et un sens de la description du monde moderne qui ne peut laisser le lecteur indifférent.

     

  • N'oublie pas d'être heureuse de Christine Orban (Le livre de poche)

     

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    Je ne connaissais absolument pas Christine Orban, n'avais donc lu aucun de ces livres. 

    J'achète ce livre à l'aube de mes vacances par le seul fait que le titre me parle. Je lis comme toujours la quatrième de couverture, mais peu d'informations sur l'histoire, plus d'informations sur l'auteure. J'hésite, le pose, le reprends, puis fini par l'inclure dans mon "panier Virgin". 

    Il restera là dans ma bibliothèque quelques jours, quelques semaines, j'ai d'autres lectures prioritaires, non mais !!!

    Vendredi soir, rien à la télé, un coup de blues, que faire ? Je prends mon paquet de clops, un verre de rosé frais et "N'oublie pas d'être heureuse", pour m'installer sur mon transat dans mon jardin.

    Trois heures plus tard, je continue à lire..Je n'ai pas fumé une cigarette depuis la première page. Je suis là entre Maria-Lila, Sofia, Fifi, Bobby et Edmond. Je suis entre Fédala et Paris, entre l'océan, la terre, le soleil, la grisaille urbaine, entre le naturel et le superficiel, entre les gens simples et les snobs.

    Maria-Lila est attachante, décrit fort bien les sentiments que l'on éprouve pour un père absent physiquement mais qui nous accompagne "de là-haut" à chaque  instant de notre vie. 

    Je referme le livre, heureuse du hasard qui me l'a fait acheter. Heureuse d'avoir découvert une auteure, et me promets de lire très bientôt "La vie m'a dit" et "Deux fois par semaine"

    A suivre ....