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  • Ecriturefactory.com - Premières semaines

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    Voici quelques jours, je vous faisais part de mon inscription à un atelier d'écriture en ligne. Comme promis dans mon premier billet, je vais partager avec vous, et je l'espère pousser certains d'entre vous à visiter ce site, mes premiers pas dans cette belle aventure.

    A ce jour, je suis à ma leçon 3. Etrange sensation qu'est la mienne de me dire "Je suis à la leçon 3". Moi l'enseignante, je ne suis pas habituée à suivre une leçon, à prendre la posture de l'élève, mais quel plaisir, mais aussi que de questions et de doutes.

    Doutes qui sont par ailleurs levés dès la première leçon. J'étudie soigneusement et comme une étudiante modèle. Je la lis une première fois, puis une seconde où je prends des notes, pour finir à écrire, avec mes mots, ma leçon sur un cahier acheté à cet effet. Je classe ensuite mes polycops dans mon classeur blanc aux bordures roses. Une vraie étudiante organisée. Les stylos, les stabilos sont en vrac sur mon bureau, entre le cahier, l'ordinateur et le fameux classeur.

    L'aspect  "étudiante" mis à part, cette aventure est une vraie révolution intérieure. J'apprends à lire autrement, à écrire autrement. A chaque leçon, un exercice. A chaque exercice, une correction personnelle par un professeur. La correction n'est pas normative. Elle n'est que conseils, relève de quelques erreurs, et pistes pour avancer. Une très belle démarche pédagogique à mon sens.

    C'est ainsi que de devoirs en devoirs, j'acquiers une rigueur plus importante, un regard neuf sur mes mots, des attitudes différentes de lectrice, et j'ouvre mon champ littéraire.

    A ce jour, je suis heureuse de découvrir de nouveaux auteurs. Des auteurs de nouvelles. Genre littéraire que je lis peu, mais auquel je suis en train de prendre goût.

    Cet atelier d'écriture est synonyme de discipline, de rigueur, d'échanges, de conseils, d'avancées, d'apprentissages, de découvertes.

    Un bonheur, et une Bérangère qui change son regard petit à petit sur les textes qu'elle peut lire.

    A très vite pour la suite de mes aventures littéraires et d'écriture.  

     

  • 66 Pages d'Eric Neirynck - Zeugme éditions

    66 pages image.jpgLe dernier opus d'Eric Neirynck a atterri dans ma boite mail, à la seule initiative de son auteur. Je le remercie de cette intention délicate et qui m'a fait doublement plaisir. 

    Plaisir d'avoir un texte à lire, car on le sait tous je manque de lectures (humour). Plaisir que son auteur pense à moi après nos quelques péripéties. 

    Eric Neirynck édite chez Zeugme Editions son deuxième opus. Petite maison d'édition, qui je le souhaite deviendra grande. 

    Dès la première page, le lecteur est averti, il s'agit d'une histoire comme tant d'autres. Est-ce une fiction, une autofiction ? On n'en sait rien, et à la limite on s'en moque. Toutefois, si l'on connait un peu l'auteur, ne serait-ce que par sa page Facebook, on se doute qu'il y a du vrai, du vécu dans cette histoire. A quel moment ? Libre choix au lecteur. 

    Un homme, Eric (le narrateur, et non l'auteur, quoique...), est confronté à une rupture amoureuse très particulière, voire déchirante. Il nous livre ses états d'âme, son passé, son mal vivre, ses angoisses, ses certitudes aussi. Et c'est ainsi qu'il décide de se rendre chez un psy. Vous savez ceux qu' on appelle médecin et qui vous accueille avec une feuille, un stylo et vous écoute parler. 

    Eric décide de franchir les portes de ce cabinet médical, de se soulager de quelques quatre-vingts euros par séance pour se libérer de ses maux, et de ses mots. La première séance est courte, concise, frustrante. Se présenter, payer 80 euros, et partir sans tout comprendre. Et puis, réaliser que ça fait du bien, ou pas de mal, que de parler à une personne étrangère à notre mal. Et vient alors l'empressement du second rendez-vous. Tel est l'état de notre narrateur. Un mec un peu paumé, un peu à bout de souffle mais sans perdre le souffle. Un mec qui a des doutes, qui se pose trop de questions, et peut-être pas les bonnes.

    De séance en séance, Eric va coucher son malaise de vie sur du papier. Il va écrire, sous l'influence de sa psy, il va rencontrer son bonheur : Il et Elle rencontrés dans un train. Il en fait une histoire, son histoire. Il la conte à son médecin de l'âme. Entre deux rendez-vous il écrit son histoire. Et puis, cette séance où tout bascule. Où le désir s'emmêle, où le plaisir de la chair prend le dessus, où l'amour naît. Est-ce une bonne thérapie ? Et pour qui ? 

    Pour cela, il vous faut acquérir "66 pages", et vous le saurez. Mais surtout vous serez happé par la plume libertine, incisive d'Eric Neirynck. Les mots s'entrechoquent, se suivent et ne se ressemblent pas. Eric a affiné sa manière d'écrire depuis quelques années. Il garde son style direct, dérangeant, provocant mais oh combien miroir de notre société actuelle, sur un sujet banal mais tout aussi répandu. 

    On retrouve aussi les maîtres à penser de l'auteur : Céline et Bukowski. Grégoire Delacourt et Nicolas Rey sont aussi cités. Savant mélange des genres, des époques et des styles. 

    66 pages en chanson, c'est ici : Tes états d'âme d'Eric

     

    Facebook mon amour d'Eric Neirynck, c'est par là : Facebook mon amour

     

    66 pages d'Eric Neirynck disponible en version papier et numérique...

  • Portrait chinois : Gilles Paris

    Gilles Paris, L'été des Lucioles, Portrait Chinois

    A l'occasion de la sortie de son quatrième roman, L'été des Lucioles paru aux Editions Héloïse d'Ormesson, Gilles Paris a eu la gentillesse de jouer le jeu du portrait chinois, et de répondre à dix questions. 

    Je l'en remercie ici-même, et lui confie que les lucioles existent encore en France, non loin de Roquebrune, dans un petit village de l'arrière-pays niçois, Saorge. 

     

    Gilles, si vous étiez :

    Un signe de ponctuation 

         Une virgule, pour respirer.

    Une chanson française :

         Le rempart de Vanessa Paradis, pour écrire. 

                    http://www.youtube.com/watch?v=DVwgknzEmJM

    Un moyen de locomotion :

         La télé-transportation pour être au même moment avec ceux que j'aime.

    Une oeuvre d'art :

         Une oeuvre de Magritte,pour entrer dans l'imaginaire

    Une devise :

         Never explain, never complain

    Un roman :

         Le prochain que je vais commencer avant la fin de l'année 

    Un mot :

         Grandir, pour ne plus manger de Haribo

    Un adjectif :

         Elégant pour l'être en tout

    Une ville :

         New-York, pour être aussi énergique et à temps plein

    Un philosophe :

         Un qui ne se prendrait pas au sérieux, pas encore trouvé. 

     

    En bonus, si vous voulez écouter Gilles nous parler des Lucioles, c'est par ici (49 ème minute)

    http://videos.tf1.fr/au-field-de-la-nuit/replay-au-field-de-la-nuit-du-27-janvier-2014-8352437.html

  • Vous avez dit "Atelier d'écriture" ? Ecriture Factory est pour vous.

    images.jpgVoici presque quatre ans que j'ai renoué avec la lecture. La lecture plaisir, la lecture découverte, la lecture détente. Après une scolarité qui m'a autant donné le goût de lire, que le dégoût (merci à mon professeur de seconde), les livres n'étaient pour moi que synonyme d'objets d'étude. 

    Concours de professeur des écoles en 2002, je suis contrainte de lire. Mais lire pour apprendre, pour comprendre, pour enseigner. De termes psychologiques aux termes pédagogiques, de prises de notes en fiches de lecture, je ne peux dire que j'aimais alors lire, mais il le fallait. Une période entourée de bouquins pédagogiques, didactiques, sociologiques, psychologiques... qui, paradoxalement va me pousser à lire de nouveau des romans, histoire d'oublier. Des petits romans très féminins, qui se lisent sans demander d'efforts, qui ne me plongent pas en surcharge cognitive. Puis,petit à petit, je lis d'autres romans, plus complexes, plus littéraires. Et puis cette rencontre au Salon de Nice, où j'ose assumer enfin mon goût de lire. Bref, me voici donc une lectrice qui compte à ce jour près de mille livres dans sa bibliothèque. 

    Cependant, je ne suis pas à l'aise pour rédiger mes petites chroniques, mais je continue sous  les mots des auteurs qui m'encouragent, tout comme certains éditeurs, certains amis. Mais au fond de moi, je doute. Je n'ai aucune formation littéraire. Je ne maîtrise pas tout dans les méandres de la littérature, et je manque de savoir savants, de bagages littéraires. Alors je me lance dans une reprise d'études, en plus de mon métier d'enseignante, de mon métier de maman de cinq enfants : licence de lettres modernes, option FLE. J'apprends, je comprends mieux, j'écris plus facilement. 

    Puis cet accident de la route qui va me coûter un repos forcé de plus d'un an, puisque je suis toujours en arrêt de travail. Une longue période où je peux lire à foison, et où aussi j'abandonne les livres, car trop de lecture tue la lecture à un moment donné. Puis cette envie d'écrire à celle qui m'a renversée, pour évacuer ma haine, ma colère,  pour moi, pour eux, pour vous. J'écris, ça plait. Mais je sais que je n'ai pas la stature d'un écrivain, je ne maîtrise pas tout. Alors je m'intéresse aux ateliers d'écriture. Près de chez moi, j'en trouve quelques uns, mais je n'ose pas. J'hésite. Je ne veux pas m'exposer. Et puis, ce mail d'une amie auteure. 

    Il existe un atelier d'écriture en ligne :http://www.ecriturefactory.com

    Elle m'explique les bienfaits d'un tel atelier. Je me renseigne, je vais sur le site, j'explore.. Je fais ma curieuse, et je suis emballée. Noël approche, je note sur ma liste "Inscription à l'atelier d'écriture", et mon mari me pousse à le faire. 

    Me voici donc depuis un mois embarquée dans une belle aventure. L'atelier d'écriture est plus complexe que mes cours de la fac. Il demande une certaine rigueur, une lecture que je ne connaissais pas, une attitude face au texte. 

    Tout cela se passe ici, et la semaine prochaine je vous ferais part de mes premiers pas au sein de l'équipe extraordinaire d'écriture Factory. 

    Merci à Sonia et Anita. 

  • L'été des lucioles de Gilles Paris - Editions Héloïse d'Ormesson

     

    Gilles Paris, L'été des Lucioles, Editions Héloise d'Ormesson, nouveauté, roman, 2014, janvier, enfants, amour, tendresse, Roquebrune Cap Martin

    Un jeune garçon répond au prénom de Victor. Il a une dizaine d'années. Une sœur, Alicia, à l'aube de l'adolescence, attirée par les garçons, qui joue au paon, et drague. Deux mamans, et un papa qui ne veut pas grandir. Autour d'eux, gravitent une concierge et son fils, une baronne, les jumeaux, deux jeunes garçons adolescents, Justine qui a l'âge de Victor, des papillons et des lucioles. De Paris à Roquebrune Cap Martin, en passant par Bourg-en-Bresse, Gilles Paris nous entraîne sous sa plume dans une joyeuse balade, en empruntant le sentier des douaniers. 

    Entre sa maman libraire, qui ne cesse de lire, et sa deuxième maman Pilar, qui ne cesse de peindre des tableaux sans âme qui vive, Victor vit. Avec ses yeux enfantins, mais emplis de malice et d'intelligence, il dissèque la vie de sa sœur adolescente, tente de comprendre son père, aimé et aimant, un peu paumé, un peu ado aussi. Victor profite de ses vacances estivales à Roquebrune, là même où son père passait ses vacances, là même où son père refuse de (re)venir, là même où son père est propriétaire d'un appartement. 

    Cette année sera différente, elle sera un tournant dans la vie de Victor, elle sera l'occasion de rencontrer Hedwige, la baronne. Une femme peu aimable au premier abord, une femme de la "haute" qui va s'avérer être une femme douce, charmante, et qui va aider Victor dans sa quête d'identité, dans sa quête de vérité. Et puis, il y a Justine. Cette jeune fille d'une dizaine d'années que Victor n'ose aborder. Mais les événements vont permettre à ses deux là de se parler, d'être amis, de partager quelques après-midi douces, mouvementées, de partager aussi un secret. Et puis, les jumeaux, Tom et Nathan, qui vont permettre à Victor de découvrir les villas du bord de mer, ses belles villas fermées au public et qui regorgent d’œuvres, de mystère. Victor est aussi accompagné de son ami Gaspard, rencontré dans le local à poubelles. Toute cette petite bande va vivre des moments doux, difficiles, inquiétants, stupéfiants. Tous vont contribuer à ouvrir les portes du cœur de Victor et de sa famille. Pour cela, il vous faudra aussi emprunter le sentier des douaniers, vous faire effleurer par des papillons, et voir les lucioles.

    Gilles Paris nous offre ici son quatrième roman. Toujours la même sensibilité, les mots qui dansent, les mots qui s'envolent comme le vent azuréen, les mots qui grondent comme l'orage aoûtien de ma chère Côte d'Azur. Des mots, d'émo...tion, des maux... Gilles Paris maîtrise cet art littéraire. Il nous fait croire que c'est Victor qui écrit, alors il prend la plume, rédige comme un enfant, et on se laisse attendrir, et on se laisse embarquer, sans voir le temps qui passe. 

    Découverte de Roquebrune pour ma part, alors que j'habite à cinq minutes des lieux décrits par l'auteur. Découverte de l'homme, des relations, et du secret de famille qui empêche alors à tous de grandir, de s'épanouir, de vivre tout simplement. 

    Gilles arrive, par je ne sais quel don, à traiter d'un sujet difficile, à décortiquer les liens qui unissent les membres d'une même famille, à analyser le pourquoi du comment, à disséquer la complexité des rapports humains, mais sans mélodrame, sans analyse psychologique, simplement par le langage d'un jeune enfant. 

    Une ode à l'amour, deux cent vingt pages de joie, de rire, d'inquiétude, d'interrogation, de suspens, de pleurs. Un doux roman qu'il fait bon lire à cette période hivernale, et qu'il sera bon de lire aussi cet été au bord de l'eau. 

     

    Quelques citations

    • Et si grandir c'était essayer de rendre sa vie meilleure, jour après jour ? (p31)
    • Des fois la tristesse est plus contagieuse que certaines maladies. (p 47)
    • Je me demande comment une lumière aussi jolie peut sortir d'un ventre qui avale des animaux dix fois plus grands que lui.(p 58)
    • Ce n'était pas mon idée. J'aurais voulu revenir en arrière comme les films qu'Alicia regarde sur le lecteur DVD et ne pas poser ma question. Celle qui fait pleurer papa. (p91)
    • "Laisse toi guider par les lucioles. Cela fait longtemps qu'elles ne sont pas venues ici.Quand j'étais petite, ma mère me disait que les lucioles étaient magiques pour ceux qui savaient voir la magie. Un petit bonhomme extraordinaire comme toi devrait découvrir sans souci la vraie magie des lucioles". (p168)
    • Un sourire se dessine maintenant sur sa bouche. Les rides sont les cicatrices du temps qui passe. (p 216)