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2014

  • Le Nice Jazz Festival 2014 sous un autre angle

    Le Nice Jazz Festival c’est cinq jours de concerts, six artistes par jour sur deux scènes. C’est accueillir près de 9 000 personnes par soir, c’est un nombre inconnu de pizzas, frites, glaces, boissons vendus par jour pour restaurer le public. C’est aussi des équipes médicales, des équipes de sécurité. C’est des centaines d’employés municipaux à votre service, c’est aussi des techniciens, le staff des artistes, des photographes, des journalistes, des professionnels des métiers des arts et du spectacle, des VIP.

    Vivre le NJF de l’intérieur c’est aussi un angle de vue différent, c’est des rencontres, c’est entrer par la petite porte et poser un regard autre sur toute cette fourmilière qui se met au travail dès l’aube et jusqu'à tard dans la nuit pour vous offrir des soirées exceptionnelles dans un cadre, il faut l’avouer, exceptionnel dont la Ville de Nice ne peut qu’être fière.

    Nice Jazz Festival, Gilbert Zappia

     Il est un homme que vous avez du croiser. Chapeau de paille vissé sur la tête, talkie-walkie en main et/ou sur l’épaule, tout de noir vêtu, il est l’homme de la situation. Lui, c’est Gilbert Zappia. Déjà rencontré les années précédentes dans d’autres manifestations, cet homme est incontournable. Directeur des Opérations du Nice Jazz Festival il a en charge le bon déroulement de la manifestation. Il gère avec sourire les soirées, la logistique, les artistes, le staff. Toujours le mot qu’il faut, toujours zen même quand il doit trouver en moins d’une heure une machine à hot dog pour des artistes de grand nom, Gilbert a largement contribué à vous faire passer des soirées inoubliables, s’assurant que le séjour des artistes est des plus agréables qui soient.

     

     

     

     

    Elle est la femme qui n’a de cesse de parcourir le site dans tous les sens, connaissant tous les recoins de la scène Masséna et du Théâtre de Verdure. Elle est de ces femmes qui ne se séparent jamais de son sourire et de sa bonne humeur. Elle vous bise avec affection, s’inquiète de votre soirée, soucieuse qu’en qualité de journaliste vous soyez bien accueillie et surtout « que tout se passe bien, tout se passe comme vous voulez ». Elle c’est Frédérica Randrianome Karsenty qui a la double casquette de Directeur Adjoint du NFJ, et Directeur Production, Médias et Communication. Une femme débordante d’énergie, une femme qui en un sourire efface vos angoisses et qui par un mot (plusieurs même) ôte vos interrogations. Merci Frederica de cet accueil.

     

     

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    Mais que serait l’accueil à l’espace Presse sans Audrey et Sandrine. Deux chouettes nanas qui ont assuré durant cinq jours. Audrey, son sourire, ses ballerines pailletées, ses cheveux blonds relevés en un chignon à faire pâlir les coiffeurs de la Côte, s’assure de votre autorisation à entrer dans l’espace Presse réservé aux journalistes, photographes, artistes…

    Sandrine, chevelure rousse, rouge à lèvre rouge, lunettes noires sur le bout du nez est le guide des photographes. Elle les amène d’une scène à l’autre pour qu’ils puissent prendre les quelques clichés pour lesquels ils sont autorisés à dégainer leur objectif de toutes tailles. Sandrine est son sourire et sa bonne humeur.

    Sandrine et Audrey, un duo chic et choc. Elles ont assuré tout au long de ces cinq jours sans jamais défaillir.

     

     

    Qui dit photographies, dit photographes. Certains sont mandatés par leur entreprise, d’autres pour des partenaires, et d’autres sont à leur compte. Tous ont l’amour de leur métier, et prennent plaisir à déclencher le mode rafale, à changer d’objectif. Parmi eux, Romain et Thomas. Deux chouettes gars. Entre un verre de coca et un concert, vous ne serez pas en reste de fou-rire. Ils maîtrisent l’humour, ils maîtrisent aussi les angles de vues. Leurs photos sont belles, très prometteuses. Deux gars avec qui il est bon de partager cinq jours au NJF car au-delà de leur intelligence, de leur génie (surtout celui de Thomas), ils savent partager leur passion et vous donne quelques indices pour une photo réussie. Si vous les croisez, facilement reconnaissables avec leurs sacs à dos d’objectifs, leurs lunettes noires et leurs sourires (oui eux aussi), vous croiserez aussi la charmante et talentueuse Flora. Cette nana a un œil, l’œil. Ses clichés sont émotions et elle sait éterniser un moment qui vous aura échappé. Vous cherchez un détail, Flora le saisit. Bourrée de talents, Flora vous a offert chaque soir des photos vivantes et saisissantes. Et puis, peut-être avez-vous rencontré au détour d’un crash (comprendre l’espace réservé aux photographes, vous savez cet espace qui sépare la scène du public), Alain, le photographe indépendant. Pour le reconnaître, pas difficile, au-delà de son outil de travail, il vous faudra baisser les yeux et regarder ses pieds. Cet homme est toujours en tong.

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    Il est d’une femme journaliste, mais pas que, qui sait aussi semer ici et là la bonne humeur car elle est toujours souriante, c’est Karine Tomaselli. Une chouette fille, qui a de multiples talents dont la photographie et l’écriture. Son style est très agréable, elle sait rédiger de doux billets où la sincérité émane. Mais Karine c’est aussi un tas d’autres talents mais c’est surtout une femme qui est une source de connaissances, d’anecdotes et de joie de vivre.

     

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     Pour que vos soirées soient belles, pour que vous soyez certains de savourer un doux moment, il a fallu faire appel à la sécurité. Des  hommes postés ici et là qui veillent au bon déroulement du festival. Ils sont à l’entrée, ils sont aux portes des espaces protégés (espaces VIP, artistes, presse, restauration privée…). Parmi eux, il en est un dont le visage ne peut vous être inconnu. Voici quelques années il remportait avec son fils la finale de Pékin Express. Il est affecté à la surveillance de l’arrière-scène Masséna. Veillant à ce que personne ne vienne importuner les artistes, les techniciens. Il est tout sourire aussi et surpris que quelques personnes le reconnaissent.

     

     

     

     

    Et puis vivre ce NJF 2014 c’est aussi des rencontres, peut-être d’un seul moment, avec ce photographe passionné et incollable sur le Jazz, avec cette artiste qui fixe avec ses aquarelles des instants de concerts, mais pas que. C’est s’entretenir avec Caroline Constatin qui a pensé et monté de toute pièce l’espace VIP. C’est participer à des points presse, moments privilégiés. C’est retrouver des connaissances, c’est se dire que l’on vit des moments uniques qui ne seraient sans Franck Viano pour ma part. 

  • Une Deep soirée au Nice Jazz Festival ce jeudi 11 juillet

    nice jazz festival,2014,massena,deep purple,alain biguet,daptone,har mar superstar,bernstein,mairie de niceJ-1 avant leur concert très attendu au TDV, Henri Butler, Steven Bernstein et The Hot 9 ont offert aux professionnels et aux journalistes un show case à l’espace Presse. Un pur moment de bonheur. Dans une ambiance intimiste et très jazzy, la cinquantaine d’invités est ravie. Les pieds battent la mesure, les têtes dodelinent, et les sourires se greffent alors sur tous les visages. Un air de fête s’empare de cet espace presse jusqu’alors un peu morose. Une très belle initiative, merci au Label Impulse et à l’organisation du Festival pour cette parenthèse enchantée qui se poursuivra dès 20 heures 45 sur la scène du Théâtre de Verdure, où le public est en plus grand nombre qu’hier. A croire qu’au fil des soirs, le public se fait de plus en plus nombreux et de plus en plus tôt.

    La scène Masséna bouillonne, quelques fans inconditionnels de Deep Purple sont déjà en place, collés-serrés au barrières de sécurité. Ils sont prêts à tout. L’attente ne leur fait pas peur, mais en plus elle ne sera pas si longue. Nikki Yanofsky, 20 ans, 1m65, débarque vêtue d’un short et d’un petit haut. Ce petit bout de femme a une voix à vous couper le souffle. Micro en main, rythme dans le corps elle saura avec charme, humour et sourire, embarquer le public au son de ses douces et chaudes mélodies. Une interprète qui a collaboré avec Quincy Jones, Stevie Wonder, Will.I.Am entre autres, et qui est un condensé de beauté, de charme et d’énergie avec une voix envoûtante. Une révélation. A écouter de toute urgence, vraiment.

    Pendant ce temps, Eli Degibri Quartet séduit les quelques deux milles personnes (voir plus) présentes avec son saxo et ses jeunes espoirs de la scène jazz israélienne. Ces morceaux musicaux sont des pépites, de la haute voltige même. Une belle découverte qui ne laisse personne indifférent. Cette soirée s’annonce détonante et surprenante.

    Mais ce soir sera aussi l’occasion de belles rencontres artistiques. Quand The Daptone Super Soul Revue rencontre Steve Bernstein à l’espace presse, l’émotion vous tenaille le corps. Sharon Jonesqui verse une larme dans les bras de Steve Bernstein, Charles Bradley, 70 ans, émue d’être à Nice, une ville qu’il affectionne. Bref, une rencontre hors du temps dans une ambiance zen et bouleversante.

    Les fans de Deep Purple affluent encore et encore. Du papy hard rockeur au gamin de sept ans qui écoute attentivement l’histoire de ce groupe que son père lui conte, le public est très hétéroclite mais en masse. Se déplacer d’une scène nécessite une bonne maîtrise du "jeu de coudes".

    Har Mar Superstar, un Philippe Katerine américain, est quelque peu décalé mais son talent est indiscutable. Passant de la soul sixties au rythm & blues, le public le suit sans hésitation. De 7 à 77 ans, aucune retenue : ça danse, ça rit, ça chante, et ça en redemande même.

    Arrive l’heure du dilemme : The Daptone Super Soul Revue ou Deep Purple. Pour certains le choix n’est pas, ce sera le TDV pour d’autres la scène Masséna.

    Le retour de Deep Purple est le sujet de conversation de ces milliers de personnes de l’espace Masséna. Quels sont les titres qui vont être joués ? Sont-ils en forme ? Vont-ils envoyer du lourd ? Et puis ici et là, le témoignage de certains qui les suivent depuis des années, telle cette mamie au look très BCBG, ou encore ce biker décidé à s’éclater, tenant son fils par la main.

    nice jazz festival,2014,massena,deep purple,alain biguet,daptone,har mar superstar,bernstein,mairie de niceIl est l’heure. La voix charmante de l’hôtesse annonce l’entrée sur scène de ce groupe mythique. Les photographes sont déjà en place. Les lumières s’allument, les premières notent se font entendre, et là ils entrent en scène. Ils : ces grands Monsieurs. Ces monstres de musique. Ces rockeurs qui ont plus de 45 ans de carrière. 
    Le show sera immense, fascinant, ensorcelant,magnétique, bouleversant, poignant. On est pris aux entrailles. On frissonne. On danse. On oublie tout. On est hors du temps. Des riffs détonants, de l’énergie virale. Bref, la scène Masséna est en feu. Il ne faut pas que cela s’arrête, la nuit est à eux, le public refuse de les voir retourner dans leurs loges. Un rappel se fait entendre. Deep Purple remonte sur scène le temps de deux morceaux. Car oui, tout a une fin. Et là il est malheureusement l’heure de partir pour tout le monde. Si le ciel est dégagé à cette heure de la nuit, les yeux des spectateurs sont emplis d’étoiles filantes ou pas. 
    Deep Purple a offert au public niçois un moment gravé à jamais, une bonne dose d’émotions, un retour dans le temps. La nostalgie frappe certains, d’autres, plus jeunes, sont fiers d’avoir vu, une fois dans leur vie qui débute, la légende du hard rock.

    Ce troisième soir est un succès, un triomphe. Personne n’oubliera, cela c’est certain.

    Et découvrez l'album photo de la soirée, et pour plus de photos c'est par ici : Alain Biguet

     

     

     

  • Premier soir, premiers émois au NJF

    Après quelques minutes d’attente, un badge presse autour du cou, me voici déambulant dans les allées du site du NJF, mon carnet et mon stylo en main. Premier soir, premiers artistes et déjà ce NJF s’annonce exceptionnel.

    Kris Bower ouvre les festivités à 19 heures 30 sur la scène du TDV : un public en nombre, une foule de photographes, et un Kris Bower habité par la musique. Ses doigts glissent sur le piano, et nous voici embarqués dans son monde. Un monde qui swingue, un monde de balades musicales. Ce mec est doué. Pas de chant mais une mélodie jazz fort appréciable. Le public reste timide, savoure aussi et les applaudissements résonnent à chaque fin de morceaux. Une belle prestation qui me donne envie d’écouter ce talentueux pianiste que je ne connaissais pas jusqu’alors. Une belle découverte, et des émotions indescriptibles.

    Il est temps pour moi de me rendre au Village pour la remise du Trophée Ferret à Richard Galliano, que nous retrouverons en fin de soirée au TDV, par Monsieur Estrosi. Un discours dont seul notre maire a le secret. Nombre d’élus sont présents. L’émotion est aussi palpable ici.

    Traverser le site dans toute sa longueur pour se rendre à l’espace Massena où Patrice est attendu. A l’heure sur scène, en deux minutes Patrice met le feu et embarque le public avec lui sur des notes reggae qui ne laissent pas indifférent. On est obligé de taper le rythme et on se surprend même à danser. Cet artiste déborde d’énergie, ses musiciens ne sont pas en reste. L’ambiance est ici plus déjantée qu’au TDV, faut dire qu’il y a trois fois plus de personnes aussi.

    Cécile McLorin Savant me transperce avec sa voix. Cette nana est une grande. La chair de poule s’empare de moi. Les émotions sont vives, intenses et indescriptibles. Le TDV est quasi silencieux. Ecouter Cécile McLorin est une expérience unique, une sensation étrange dont on se remet difficilement.

    Le grand Ben L’oncle Soul, croisé dans les allées en mode incognito, s’apprête à investir la scène Massena. Le public, plus jeune que celui du TDV, s’impatiente et trépigne. L’attente ne sera pas longue et un truc se passe entre lui et le public. Une osmose. La soul de L’oncle est contagieuse. Un pur moment de bonheur. Il est un homme de scène.

    La soirée n’est pas finie. Petite pause à l’espace presse après avoir cherché les toilettes pendant quelques longues minutes, mais heureusement Caroline est arrivée à mon secours. Merci Caro. A cette heure tardive, on soulignera que les toilettes sont d’une propreté étonnante. Bravo !

    Viens l’heure d’aller écouter Richard Galliano et le Nice Jazz Orchestra. Le TDV affiche complet, l’orchestre est au top, l’ambiance est calme, les oreilles sont grandes ouvertes. Dès les premières notes l’invitation au voyage est engagée. Un voyage au pays du rêve, de la douceur. Je reste sans voix, inerte, me laissant embarquée totalement.

    Je ne peux malheureusement rester plus longtemps, je suis attendue sur Masséna pour l’accueil du très grand Keziah Jones, l’inventeur du BluFunck. Un moment à vivre, un public déchaîné et nombreux. Des cris, des mains qui se lèvent, des gens qui dansent ici et là. Cette fin de soirée est placée sous le signe de la fête, de la bonne humeur.

    Un premier soir où j’avoue avoir ressenti quelques émotions à l’écoute de ces six artistes. Une très belle programmation. Une organisation au top. Les gens sont heureux d’être là. Certains préfèrent écouter les artistes confortablement assis, allongés dans les pelouses des jardins, d’autres optent pour les bancs, d’autres n’ont eu de cesse de danser dans les allées et sur l’espace public.

    L’espace restauration emballe le public. Les files d’attente ne désemplissent pas. Les cornets de glace rencontrent un succès fou.

    Bref, une belle soirée, une ambiance chaleureuse et des sourires sur toutes les lèvres. Qu’il est bon de voir les gens heureux.

    Pour voir toutes les photos de cette première soirée réussite, c'est par ici : Flora Doin 

     

  • Le Nice Jazz Festival à J-1

    Nice Jazz Festival Rendez-vous était donné à 13 heures 15, Place Masséna en présence de Monsieur Christian Estrosi. Au programme : visite du site du Nice Jazz Festival, édition 2014.

    Monsieur le Maire est arrivé serein, à l’heure, souriant et heureux de nous faire découvrir les coulisses à J-1 du grand événement tant attendu par les amoureux du jazz, mais pas que.

    Le NJF c’est quelques milliers de personnes accueillies durant 6 jours, c’est des artistes connus, reconnus, en devenir sur deux scènes (Masséna et le Théâtre de Verdure), c’est une moyenne de six concerts par soir, c’est quelques centaines d’employés municipaux mobilisés, c’est 32 partenaires, et surtout c’est une logistique importante.

    Cette année est la deuxième édition au sein même de notre coulée verte, sauf que cette année les travaux ne sont plus, et que le public sera donc accueilli au sein même d’une coulée verte terminée. Les aménagements de la coulée verte sont intégrés à la structure du Nice Jazz Festival, et offre donc au public un lieu convivial, doux et agréable.

    La zone d’accueil du public est élargie permettant ainsi de recevoir plus de monde chaque soir. Il est facile de déambuler dans ce lieu, tout est pensé aussi pour les personnes à mobilité réduite avec même des prêts de fauteuils roulants. La maire de Nice est  l’organisatrice de ce Festival, ce qui est rare en France, et tout est géré par le personnel municipal. Gilbert Zappia accompagne d’ailleurs Monsieur Estrosi pour cette visite réservée à la presse, et il nous informe des aspects techniques de cette logistique très importante. L’occasion de souligner que la régie est municipale. L’espace de la coulée verte a été aménagé avec une grande précision, et rien n’est laissé au hasard. Des points de tri aux sanitaires pour le public, de l’espace restauration (Jardins Albert 1er) ouvert à tous, avec des tarifs plus que raisonnables à l’espace rencontre public-artiste avec un coin photocall, sans omettre le plateau en direct Azur TV.

    Côté Massena c’est quelques six mille personnes qui sont attendues pour composer le public chaque soir, et quelques centaines de personnes pour l’arrière-scène, à savoir les artistes, le personnel municipal, les techniciens. Le plus gros mouvement est à prévoir donc à l’espace Massena avec des loges très confortables, un coin restauration réservé aux artistes, et tout cela à ciel ouvert. Un antre de paix.

    L’espace presse, là même où je  passerai mes soirées, est installée sur la fontaine des jardins. Un endroit fleuri et agréable, et un espace de travail où tout a été pensé pour que les journalistes soient heureux de travailler : connexions wi-fi, espace interview, espace rencontres. Avouons que les conditions de travail sont plus qu’agréables. C’est un privilège.

    Il est temps pour nous de continuer la visite, et nous rendons dans la partie « Théâtre de Verdure ». Deux mille cinq cent places (assises et debout confondues) pour venir applaudir des artistes talentueux. Monsieur Bodino en est le régisseur, fraîchement promu à ce poste. Quelques chaises sont déjà en place. Soulignons aussi que l’accès pour les personnes à mobilité réduite est très bien pensé.

    Tout à côté, nous découvrons le Village. Un lieu aménagé avec soin et très esthétique par Caroline Constantin, avec l’aide, et pas des moindres, du service municipal des Espaces Verts. Trois couleurs : le rouge pour l’énergie, représentée par une multitude de fleurs qui sont tête en bas ou tête en haut, le rouge qui rappelle le saxo de l’affiche du NJF ; le noir et le blanc. Trois couleurs savamment mis en scène qui donnent à ce village une ambiance chic mais pas ostentatoire, qui invite à la détente. Un village qui accueillera pas moins de quatre mille personnes. Caroline Constatin a su créer un village accueillant, et sa touche féminine se devine.

    Cette visite se clôturera par un passage au QG, comprendre l’espace production, le cœur névralgique du festival. Nous sortons par la Rue de Verdun pour découvrir les quatre artistes qui ont la charge de décorer les panneaux. Quatre artistes de street-art. Ce parcours le long de la rue de Verdun est un hommage à Matisse, un parcours qui partage la pensée de ce grand artiste, une ode à son cheminement intellectuel qui aimait le jazz car cela l’inspirait pour ses créations artistiques. Il s’agit donc d’intégrer le street-art au NJF. Quatre artistes, quatre couleurs, quatre travaux différents. Anthony, Jennifer, Benjamin et Samuel sont là avec leurs bombes, leur créativité. Chacun a la charge quelques lettres et les tague donc selon sa « spécialité ».

    Ainsi se termine notre visite « presse » des coulisses du Nice Jazz Festival, édition 2014. Un lieu qu’il vous faut venir découvrir pour plusieurs raisons : la programmation est excellente, le lieu est unique tout aussi agréable que les anciennes arènes de Cimiez, et vous aurez tout sur place pour passer des soirées à ciel ouvert bercés par les décibels jazzy de ce festival qui ouvre ses portes dès demain soir.

     

    Nice Jazz Festival

     

     

     

  • 66 Pages d'Eric Neirynck - Zeugme éditions

    66 pages image.jpgLe dernier opus d'Eric Neirynck a atterri dans ma boite mail, à la seule initiative de son auteur. Je le remercie de cette intention délicate et qui m'a fait doublement plaisir. 

    Plaisir d'avoir un texte à lire, car on le sait tous je manque de lectures (humour). Plaisir que son auteur pense à moi après nos quelques péripéties. 

    Eric Neirynck édite chez Zeugme Editions son deuxième opus. Petite maison d'édition, qui je le souhaite deviendra grande. 

    Dès la première page, le lecteur est averti, il s'agit d'une histoire comme tant d'autres. Est-ce une fiction, une autofiction ? On n'en sait rien, et à la limite on s'en moque. Toutefois, si l'on connait un peu l'auteur, ne serait-ce que par sa page Facebook, on se doute qu'il y a du vrai, du vécu dans cette histoire. A quel moment ? Libre choix au lecteur. 

    Un homme, Eric (le narrateur, et non l'auteur, quoique...), est confronté à une rupture amoureuse très particulière, voire déchirante. Il nous livre ses états d'âme, son passé, son mal vivre, ses angoisses, ses certitudes aussi. Et c'est ainsi qu'il décide de se rendre chez un psy. Vous savez ceux qu' on appelle médecin et qui vous accueille avec une feuille, un stylo et vous écoute parler. 

    Eric décide de franchir les portes de ce cabinet médical, de se soulager de quelques quatre-vingts euros par séance pour se libérer de ses maux, et de ses mots. La première séance est courte, concise, frustrante. Se présenter, payer 80 euros, et partir sans tout comprendre. Et puis, réaliser que ça fait du bien, ou pas de mal, que de parler à une personne étrangère à notre mal. Et vient alors l'empressement du second rendez-vous. Tel est l'état de notre narrateur. Un mec un peu paumé, un peu à bout de souffle mais sans perdre le souffle. Un mec qui a des doutes, qui se pose trop de questions, et peut-être pas les bonnes.

    De séance en séance, Eric va coucher son malaise de vie sur du papier. Il va écrire, sous l'influence de sa psy, il va rencontrer son bonheur : Il et Elle rencontrés dans un train. Il en fait une histoire, son histoire. Il la conte à son médecin de l'âme. Entre deux rendez-vous il écrit son histoire. Et puis, cette séance où tout bascule. Où le désir s'emmêle, où le plaisir de la chair prend le dessus, où l'amour naît. Est-ce une bonne thérapie ? Et pour qui ? 

    Pour cela, il vous faut acquérir "66 pages", et vous le saurez. Mais surtout vous serez happé par la plume libertine, incisive d'Eric Neirynck. Les mots s'entrechoquent, se suivent et ne se ressemblent pas. Eric a affiné sa manière d'écrire depuis quelques années. Il garde son style direct, dérangeant, provocant mais oh combien miroir de notre société actuelle, sur un sujet banal mais tout aussi répandu. 

    On retrouve aussi les maîtres à penser de l'auteur : Céline et Bukowski. Grégoire Delacourt et Nicolas Rey sont aussi cités. Savant mélange des genres, des époques et des styles. 

    66 pages en chanson, c'est ici : Tes états d'âme d'Eric

     

    Facebook mon amour d'Eric Neirynck, c'est par là : Facebook mon amour

     

    66 pages d'Eric Neirynck disponible en version papier et numérique...

  • L'été des lucioles de Gilles Paris - Editions Héloïse d'Ormesson

     

    Gilles Paris, L'été des Lucioles, Editions Héloise d'Ormesson, nouveauté, roman, 2014, janvier, enfants, amour, tendresse, Roquebrune Cap Martin

    Un jeune garçon répond au prénom de Victor. Il a une dizaine d'années. Une sœur, Alicia, à l'aube de l'adolescence, attirée par les garçons, qui joue au paon, et drague. Deux mamans, et un papa qui ne veut pas grandir. Autour d'eux, gravitent une concierge et son fils, une baronne, les jumeaux, deux jeunes garçons adolescents, Justine qui a l'âge de Victor, des papillons et des lucioles. De Paris à Roquebrune Cap Martin, en passant par Bourg-en-Bresse, Gilles Paris nous entraîne sous sa plume dans une joyeuse balade, en empruntant le sentier des douaniers. 

    Entre sa maman libraire, qui ne cesse de lire, et sa deuxième maman Pilar, qui ne cesse de peindre des tableaux sans âme qui vive, Victor vit. Avec ses yeux enfantins, mais emplis de malice et d'intelligence, il dissèque la vie de sa sœur adolescente, tente de comprendre son père, aimé et aimant, un peu paumé, un peu ado aussi. Victor profite de ses vacances estivales à Roquebrune, là même où son père passait ses vacances, là même où son père refuse de (re)venir, là même où son père est propriétaire d'un appartement. 

    Cette année sera différente, elle sera un tournant dans la vie de Victor, elle sera l'occasion de rencontrer Hedwige, la baronne. Une femme peu aimable au premier abord, une femme de la "haute" qui va s'avérer être une femme douce, charmante, et qui va aider Victor dans sa quête d'identité, dans sa quête de vérité. Et puis, il y a Justine. Cette jeune fille d'une dizaine d'années que Victor n'ose aborder. Mais les événements vont permettre à ses deux là de se parler, d'être amis, de partager quelques après-midi douces, mouvementées, de partager aussi un secret. Et puis, les jumeaux, Tom et Nathan, qui vont permettre à Victor de découvrir les villas du bord de mer, ses belles villas fermées au public et qui regorgent d’œuvres, de mystère. Victor est aussi accompagné de son ami Gaspard, rencontré dans le local à poubelles. Toute cette petite bande va vivre des moments doux, difficiles, inquiétants, stupéfiants. Tous vont contribuer à ouvrir les portes du cœur de Victor et de sa famille. Pour cela, il vous faudra aussi emprunter le sentier des douaniers, vous faire effleurer par des papillons, et voir les lucioles.

    Gilles Paris nous offre ici son quatrième roman. Toujours la même sensibilité, les mots qui dansent, les mots qui s'envolent comme le vent azuréen, les mots qui grondent comme l'orage aoûtien de ma chère Côte d'Azur. Des mots, d'émo...tion, des maux... Gilles Paris maîtrise cet art littéraire. Il nous fait croire que c'est Victor qui écrit, alors il prend la plume, rédige comme un enfant, et on se laisse attendrir, et on se laisse embarquer, sans voir le temps qui passe. 

    Découverte de Roquebrune pour ma part, alors que j'habite à cinq minutes des lieux décrits par l'auteur. Découverte de l'homme, des relations, et du secret de famille qui empêche alors à tous de grandir, de s'épanouir, de vivre tout simplement. 

    Gilles arrive, par je ne sais quel don, à traiter d'un sujet difficile, à décortiquer les liens qui unissent les membres d'une même famille, à analyser le pourquoi du comment, à disséquer la complexité des rapports humains, mais sans mélodrame, sans analyse psychologique, simplement par le langage d'un jeune enfant. 

    Une ode à l'amour, deux cent vingt pages de joie, de rire, d'inquiétude, d'interrogation, de suspens, de pleurs. Un doux roman qu'il fait bon lire à cette période hivernale, et qu'il sera bon de lire aussi cet été au bord de l'eau. 

     

    Quelques citations

    • Et si grandir c'était essayer de rendre sa vie meilleure, jour après jour ? (p31)
    • Des fois la tristesse est plus contagieuse que certaines maladies. (p 47)
    • Je me demande comment une lumière aussi jolie peut sortir d'un ventre qui avale des animaux dix fois plus grands que lui.(p 58)
    • Ce n'était pas mon idée. J'aurais voulu revenir en arrière comme les films qu'Alicia regarde sur le lecteur DVD et ne pas poser ma question. Celle qui fait pleurer papa. (p91)
    • "Laisse toi guider par les lucioles. Cela fait longtemps qu'elles ne sont pas venues ici.Quand j'étais petite, ma mère me disait que les lucioles étaient magiques pour ceux qui savaient voir la magie. Un petit bonhomme extraordinaire comme toi devrait découvrir sans souci la vraie magie des lucioles". (p168)
    • Un sourire se dessine maintenant sur sa bouche. Les rides sont les cicatrices du temps qui passe. (p 216)