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caroline obringer

  • Médecin d'urgences - Marc Magro - First Document

    marc magro.jpgMa rencontre avec Marc est une accumulation de coincidences.

    Voici un petit mois je consulte la liste des auteurs présents au festival du livre de Nice, ainsi que le titre de leurs ouvrages présentés. Je suis attirée par "Médecin d'urgences" de part ma récente visite aux urgences de Saint Roch à Nice, et de part ce milieu médical que mes soeurs ont adopté pour leur vie professionnelle. Et puis, je suis attirée par le nom qui me dit quelque chose. Effectivement, j'ai une copine qui s'appelle Magro.

    Voici une quinzaine de jours, Caroline, attachée de presse chez First, poste un com sur ce fameux livre de Marc. Je lui fais part de  mon intention de l'acquérir, elle me le conseille, et me souligne le fait que son auteur est un homme formidable. 

    Me voici donc face à cet homme, cet auteur. Je m'empare du livre, lis la quatrième de couverture, et oh surprise, Marc Magro est médecin urgentiste à Nice. Ben ça alors !! Nous échangeons, je lui explique la motivation de mon achat, nous constatons que nous avons des connaissances communes, nous échangeons sur mon séjour à Saint Roch, et me voilà parée de son dernier livre témoignage, et de trois autres bouquins qu'il a écrit bien avant. 

    MEDECIN.jpgDès l'avant-propos, l'auteur nous décrit, nous cerne avec une justesse étonnante qui fait froid dans le dos. Il  nous décrit, nous témoins d'un accident, nous badeaux à l'affut de savoir pourquoi, comment, les pompiers sont là, le SAMU... Nous promeneurs du dimanche. Non, nous ne sommes pas des voyeurs comme le dit si bien Marc, seulement poussés par un sentiment difficile à décrire. 

    Au fil des pages, nous partageons le quotidien de cet homme hyperactif, hypersensible, hyperprofessionnel. Son témoignage est poignant, il nous ouvre les portes de ses maisons dans lesquelles des drames surviennent, dans ses appartements où la folie s'est emparée de leurs habitants, dans un quotidien parfois triste, parfois délirant, parfois honteux, parfois précaire... Bref, une ritournelle de sentiments nous envahit. Mais, parce que il y a toujours un mais, Marc Magro a ce don inouï d'y mettre humour et humanité à chaque page, à chaque histoire, à chaque témoignage.

    De la femme hystérique qui veut mourir, à celle qui tente mais n'y arrive pas, de la patiente qui vient aux urgences pour discuter littérature, à ce jeune homme qu'on laissera partir car rien de grave mais qui décédera dans la nuit, de cette femme qui est sur le point d'accoucher mais reste persuadée que c'est une grossesse nerveuse à cette vieille femme qui avale la boule 36 du jeu de loto, de ce vieux couple qui vit seul et qui ne peut plus se regarder car impotents à l'hommage rendu au travail et la passion des pompiers, de cette catastrophe du Casino Ferber au décès de Loic, l'apnéiste dont je garde un merveilleux souvenir, Marc Magro nous entraîne dans sa vision du monde, de la maladie, de l'impuissance mais de l'émotion et de la chaleur humaine qui reste. 

    Nous découvrons l'envers du décor des urgences. Nous avons toujours ce sentiment que personne ne s'occupe de nous, que nous sommes abandonnés sur notre brancard, mais il n'en est rien. Derrière, les médecins, les internes, les infirmières travaillent telles des fourmis. Certes il y a des dysfonctionnements, mais comme dans toute entreprise, non ? 

    A travers les yeux et la plume de Marc nous découvrons un monde où l'émotion est présente, mais cachée par le corps médical. Professionnalisme oblige. ll est cependant rassurant de lire que les médecins ont encore une âme et des sentiments. La communication n'est pas le fort des hôpitaux, du personnel soignant, c'est une constatation que je fais. Marc Magro le confirme quand il sera confronté à être un parent en demande de renseignements sur l'état de santé de sa propre fille. Sauf que lui finit par dire qu'il est des leurs, et qu'il va être informé. Ce qui n'est pas le cas quand nous sommes le parent lambda. Marc ose dénoncer cela. 

    Un livre touchant de sincérité, tout comme son auteur. Pas de voyeurisme, pas de scène "gore", simplement un témoignage partagé, à faire partager sous une plume grinçante et d'un humour à vous dessiner un sourire à chaque page, malgrè l'horreur, la solitude des êtres, la pauvreté, et surtout l'injustice de la maladie qui se glisse ici et là sans prévenir. 

    Merci Marc pour ce témoignage, merci pour ses trois jours presque ensoleillés.

    A très bientôt. 


    Médecin d'urgences de Marc Magro aux éditions First. 19.95 Euros. 

  • Festival du Livre de Nice - Juin 2013 - Partie 1

     

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    Le feStival du livre de Nice a ouvert ses portes hier, vendredi 7 juin, sous un soleil azuréen bien présent. 

    Les festivités ont débuté avec le discours de Monsieur le Maire, Christian Estrosi, et la remise du prix "Baies des Anges", remis à Valérie Tong Cuong pour son Atelier des miracles, paru aux éditions JC Lattès en ce début d'année 2013.

    Présente au rendez-vous, discrète et boiteuse, j'ai profité de cette après-midi pour faire un premier repérage pour ce week-end tant attendu.

    Tout d'abord, la découverte des lieux. Contrairement aux années passées, le festival se tient cette année, cause travaux de la coulée verte, entre le Palais de Justice et la Place Gautier. Vous trouverez littérature de jeunesse, livres d'occasion et bd sur la place du Palais de Justice. Pour le reste, ce qui m'interesse plus fortement, tout se déroule place Gautier. Si dans les allées, il se murmure que ce nouveau lieu est bien plus agréable que le jardin Albert 1er, là où se déroulait d'ordinaire le festival, mon avis n'est pas le même. Je préférais les alentours du théâtre de Verdure. Peut-être est-ce dû à ma difficulté de marcher. J'ai eu l'impression d'être dans un labyrinthe, et pas d'endroit  où se poser, à part les bars du Cours Saleya. Bref, là n'est pas mon propos du billet.

    Vendredi 7 juin : après-midi

    Je flâne, traîne ma jambe dans le dédale des stands tenus par les différents libraires niçois. Et oui, à Nice les libraires invitent les auteurs. Donc pour trouver un auteur, encore faut-il savoir par quel libraire il a été invité. Mais rassurez-vous, on s'y retrouve facilement. 

    En ce début d'après-midi, peu d'écrivains présents, mais quelques uns quand même, à commencer par Valérie qui est sollicitée de droite et de gauche. J'arrive quand même à la rencontrer, à échanger avec elle. Une femme simple, belle et douce. Premiers achats aussi : L'ardoise magique et Noir dehors se retrouvent dans mon sac, encore léger en ce début d'après-midi. Lors de cette rencontre, mes oreilles et mon esprit sont attirés par une jeune femme brune qui présente un beau projet à Valérie. Il faut que je retrouve cette personne car ces mots pour soigner les maux m'ont touchée. 

    Aucune idée précise d'éventuels achats. Je suis là pour observer, découvrir les dessous d'une telle organisation. J'attéris, je ne sais comment, au stand G4, le stand de mon libraire. Stand où sont attendus Catherine Locandro, fabuleuse auteure de L'enfant de Calabre, Monsieur Estrosi, Marc Magro, Bernadette Chirac, et bien d'autres auteurs. 

    Marc Magro est présent. Timidement je m'approche. Son livre est sur ma liste d'achat. Autant j'aime lire, partager mes lectures, autant je me sens gauche quand il s'agit d'aborder un auteur. Allez savoir pourquoi. Bref, je saisis "Médecin d'urgences", lit la quatrième de couverture, et mon choix se confirme, je vais acquérir ce bouquin. La conversation s'engage entre lui et moi. Je lui passe le bonjour de Caroline, l'attachée de presse de sa maison d'édition, First. Il en est touché. Nous discutons de tout et de rien, et il est cette rencontre de ce jour. Un homme attachant, avec beaucoup d'humour et surtout d'une modestie attendrissante. Bilan : trente minutes de bavardages et quatre bouquins de Marc Magro dans ma besace, et une très belle rencontre. 

    Pas une heure que je suis là et déjà six livres... 

    Un passage par le stand Nice Matin pour écouter la truculente Maud Tabachnik, qui n'a pas sa  langue dans sa poche. S'en suit David Foenkinos, décontracté, souriant, tel que je le  connais. Un plaisir auditif.

    L'après-midi se poursuit d'allées en allées, de présentations en présentations, et d'achats en achats, de découvertes en découvertes.

    Je rentre chez moi, heureuse de cette première journée.

    Que me réserve demain ?