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  • Sophie à Cannes, Sophie à Monaco, Sophie à Nice

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    Sylvie Bourgeois, auteure et femme très sympathique, parcoure en ce début du mois de décembre, la Côte d'Azur, accompagnée de Sophie.

    Sophie, vous savez, cette jeune fille qui perd son mec, se retrouve grâce à son amie Géraldine à Cannes en période de "Festival". Sophie, cette jeune femme qui a un caractère bien trempé, qui va galérer durant quelques journées, qui ne sait où dormir....Bref, allez lire ma chronique, vous comprendrez tout.

    Sylvie nous offre donc sa plume pour nous dédicacer quelques exemplaires de son dernier roman paru chez Flammarion.

    On a toute une copine Sophie à qui on peut offrir ce bouquin pour Noël, on a toute une copine qui ne s'appelle Sophie mais qui aime lire, et qui adorera ce livre. Alors, on n'hésite pas, on y va, on achète minimum un exemplaire, on se le fait dédicacer et hop hop on est en possession d'un super cadeau pour Noël, qui plus est personnalisé.

    A vos agendas :

    Sophie et Sylvie seront à


    Monaco le mardi 06 décembre de 18 heures à 20 heures 

    K11CONCEPTSTORE, sis 25 avenue de la Costa.

    Cocktail inclus.


    Cannes, le vendredi 09 décembre de 16 heures à 18 heures

    Librairie Sorbonne Chapitre, sis 7 rue des belges.


    Nice, le samedi 10 décembre de 15 heures à 18 heures

    Librairie Sorbonne Chapitre, sis 37 rue de l'Hôtel des Postes.

    J'y serais aussi !!!

  • Ca bouge sur la Côte d'Azur

    Fabienne Blanchut, artiste écrivaine, vous attend à la FNAC de Nice,

    ce dimanche 4 décembre.

    L'occasion de rencontrer une jeune femme talentueuse, souriante et très sympathique.

    L' occasion de faire dédicacer quelques livres qui trouveront place au pied de votre sapin, pour le plus grand bonheur de nos enfants.

    Alors on n'hésite pas, on fonce, on se fait plaisir, on prépare Noël dans des conditions charmantes. 

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    Et puis, j'y serais aussi.

  • D'autres prendront nos places - Pierre Noirclerc - Flammarion

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    Premier roman de Pierre Noirclerc qui voit le jour suite à un concours organisé par WeLoveWords, première plate-forme communautaire destinée aux auteurs. 

    Pierre y participe "pour voir", et Pierre devient le grand gagnant. Son roman parait, alors, le mercredi 9 novembre aux Editions Flammarion. Une aventure qui finit bien, un conte de fée qui débute car je lui souhaite tout le succès possible, mais de celà j'en parlerai plus tard.

    "D'autres prendront nos places" attérit entre mes mains un certain mercredi 9 novembre, seul mercredi de l'année où je travaille, toute la journée, avec mes élèves. Un verre de rosé, une chaise sur ma terrasse, et me voilà embarquée dans l'aventure de Pierre, le héros et non l'auteur, quoique l'auteur transpire dans le narrateur.

    Quatrième de couverture alléchante, prometteuse ; première de couverture réussie, artistique où je ne vois que l'horizon. Est-ce l'horizon de la génération Y ? Puis, mes yeux sont attirés par ce carrousel, cette balançoire. Une première de couverture qui créé déjà des horizons d'attente de lecteur en moi. (+1)

    Page 24 cornée, pour cause : "Quand on est touriste, il faut payer partout ; finalement c'est la même chose que d'être citoyen". J'aime cette phrase, j'aime cette vision de la société actuelle où tout est fric. Il commence fort Pierre l'auteur, il commence fort Pierre le héros. 

    Pierre, héros et narrateur, me mène à Paris, puis à Londres via l'Eurostar. Je déambule dans l'auberge de jeunesse, boit un coup avec un certain Johnny, ai dans ma poche le mail de l'inconnue assise à côté de moi dans l'eurostar. 

    Le roman commence fort, l'écriture est vive et rythmée.

    Retour à Paris. Pierre pose ses valises dans la capitale, pense trouver du boulot, compte s'installer ici, loin de sa famille, loin de son trou perdu. Je suis toujours là, à ses côtés. Moi, lectrice Y, je suis l'ombre de Pierre. Je vis ce qu'il vit, je ressens ce qu'il ressent. Elle est belle la plume de Pierre, elle a réussi à m'embarquer avec lui. Rares sont les auteurs qui arrivent à rendre leurs lecteurs ombre de leur héros. 

    Moi, lectrice Y, ombre de Pierre, génération Y, je découvre Pôle emploi, les locations meublées parisiennes et de sa périphérie. Je fais la connaissance d'une nymphomane, d'un directeur d'agence d'intérim peu scrupuleux, de la vie parisienne. Je bénéficie alors du RSA, de la gratuité des transports en commun, je suis embauchée pour faire l'inventaire à la FNAC. Je rencontre Chloé. 

    J'ai un idéal, je le cherche, je le poursuis, mais vais-je y arriver avec Pierre ? 

    De soirées passées avec ma bouteille de whisky bon marché ou avec des canettes de bières achetées dans une supérette discount, d'entretiens d'embauche en entretien d'embauche, du RER au vélo, je vais vivre Paris et sa banlieue. Je sens les effluves du métro, je sens les gens autour de moi, dans la rue. Je découvre la vie parisienne.

    "J'ai repris le métro. La rame était bondée. On était les uns sur les autres, on se respirait les aisselles et pourtant on ne s'aimait même pas" (page 83)

    La voisine cinglée existe vraiment, l'employé de Pôle Emploi est réel, j'embellis mon CV, je mens, j'invente, j'improvise, mais il me faut vivre quand même. Ne serait-ce payer mon loyer pour un studio miteux à la périphérie. 

    Je vais à des concerts "rock" qui ne m'emballent pas, je paie à boire à une éventuelle conquête amoureuse. Bref, la vie. 

    Je découvre le mal-être, la lucidité, le faux semblant, l'espoir de cette génération Y.

    Sujet banal me direz-vous. Certes, la thématique du roman est banale, mais la plume, elle, ne l'est pas. Les descriptions sont vivaces, justes et réelles et c'est par cette magie-là que le thème du roman en devient très intéressant, limite sociologique.

    "Je crois que nous venons tous au monde avec des désirs de perfection qui s'amenuisent au contact de la réalité. Quand la vie vous met à genoux faut bien revoir ses ambitions à la baisse." (page 220)

    Les sentiments, les ressentis sont d'une véracité foudroyante. 

    Un roman jeune, libre, sans faux-semblant, caustique, romantique, mordant, juste, vrai, beau.

    Pierre Noirclerc n'a pas trente ans, sa plume est jeune, son style est concis, précis, haletant. Pierre me confie qu'il veut être écrivain. "Mais voilà : pour écrire il faut vivre et ressentir ; et quand on est dans le formol depuis un quart de sicèle comme moi, qu'on vient d'un trou perdu où il ne se passe rien et qu'on est voué à une existence morne, il n'y pas grand-chose à raconter."

    Pierre et Pierre, continuez à êre écrivains, ça vous va bien. 

    Un jeune auteur à suivre, à surveiller.

    Un livre à recommander, à lire, à déguster.

  • Kissing my songs - Nicola Sirkis / Agnès Michaux - Flammarion

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     "Kissing my songs" est paru le 2 novembre, dans mon sac le 3, fini le 4. Certains penseront que j'ai acheté et dévoré ce livre car il est des éditions Flammarion, et que OUI j'aime très souvent les livres "Flammarion", d'autres penseront qu'il me faut alimenter mon blog en critique, et d'autres encore penseront que je suis de la génération "Indochine" et que donc voilà. 

    Et bien, tous ont raison. Dans cette conversation, tous les ingrédients sont là pour que j'achète ce livre et bien évidemment pour que je le lise. 

     

    1 - Indochine et moi 

    Indochine et moi, c'est un peu (beaucoup) une grande histoire. J'ai grandi avec eux, je me suis révoltée en 1987 et 1988 (si ma mémoire est bonne) contre Devaquetau piquet) alors même que je découvrais la vie lycéenne toulonnaise. J'ai dansé, j'ai pleuré, j'ai ri, j'ai déliré sur leurs chansons, ne comprenant d'ailleurs pas toujours leurs textes à cette époque. Mais l'ambiguité qui se dégageait de ce groupe me convenait, me plaisait, me motivait. Ils étaient mes "The Cure". Quelques années plus tard, ils étaient encore là (quelques membres en moins) pour me faire oublier le stress du concours de professeur des écoles, et les voir en chair et en os à Marseille a été pour moi une soirée inoubliable. Puis, ils sont revenus plus tard, avec des mélodies et des textes plus "littéraires". 

    Bref, Indochine fait partie de ma vie, il en est ainsi de certains auteurs, de certaines personnes anonymes, de certains acteurs, on a le sentiment très étrange qu'ils nous sont fidèles, qu'ils nous suivent, ne nous oublient pas. 

    2 - A priori sur "Kissing my songs"

    Une crainte en moi avant la lecture de "Kissing my songs". Hâte de lire, mais peur de tomber dans l'intimité de Nicola Sirkis, et ça je ne veux pas. Le voyeurisme ne m'intéresse pas. Peur d'avoir à lire "une vérité rétablie" par Nicola sur l'évolution du groupe, les départs et arrivées des différents membres. De tout cela, je n'en ai rien à faire. Crainte d'un style d'écriture qui ne soit pas trop "littéraire", d'anedoctes sans intêret. Crainte d'une conversation entre une journaliste, dont j'apprécie la plume, et un "leader" mais sans contenu intéressant. 

    Pourquoi l'avoir acheté, me direz-vous, alors, si j'ai autant de craintes ? 

    Parce que les craintes, les peurs il faut les affronter, alors je fonce. Mais surtout, parce que j'aime Indochine, j'aime Agnès Michaux, et parce que je n'ai jamais été déçue par G.

    3 - Kissing my songs

    C'est une des rares fois où je manipule un livre quelques dizaines de minutes sans l'ouvrir. Mes yeux vont et viennent sur les 18 "photomatons" qui constituent la couverture intégrale de ce livre. Nicola et ses différentes expressions. Nicola qui se cache derrière ses lunettes noires, derrière sa frange, derrière ses mains. Nicola interrogateur, pensif, sérieux, triste. Nicola et Agnès (je pense) : trois photomatons de complicité. Nicola qui lit. Mais point de Nicola qui sourit. Je me demande pourquoi l'epace fugace d'un instant, et me fais cette réflexion "Nicola qui sourit ça ne colle pas à l'image". Ne me demandez-pas pourquoi, je ne sais pas.

    Passé ces quelques dizaines de minutes, je me plonge alors dans la conversation intimiste entre Nicola et Agnès. Une conversation douce, forte, puissante, sans faux-semblants, sans retenue.

    Onze chapitres annoncés de la même manière : date - titre et un texte intimiste d'Agnès avant que la conversation reprenne entre nos deux auteurs. Le tout ponctué des textes écrits par Nicola, de ses notes personnelles extraites de ses cahiers noirs comme il aime à les nommer.

    Je découvre au fil des pages, un Nicola fragile, torturé, intelligent, sentimental, réfléchi, aimant, affectueux, drôle et instruit. 

    La re-lecture des textes des chansons est fort appréciable, lire ces textes sans la mélodie permet de saisir le message que nous transmet Nicola par sa plume. Oui, je l'avoue, je connais les chansons d'Indochine, imbattable au karaoké "indochinois", mais lire le texte nu, sans mélodie, et ben ça change tout.

    Je découvre un Nicola avide de littérature, un Nicola qui puise dans les faits de société, dans les conflits mondiaux, dans la réalité de la vie, l'essence même de notre existence. Un Nicola réfléchi, un homme qui pense, qui "réflexionne". Je comprends mieux ces textes, certains non, mais je suis rassurée car l'auteur nous dit qu'il n'y a pas grand chose à comprendre, et que le texte ne veut rien dire.

    Nicola est cultivé, il est à l'écoute de l'art, de la littérature, de la politique, de la société. Il n'est pas con, osons le dire, loin de là. Il n'est pas qu'un chanteur, il n'est pas qu'un leader d'un grand groupe des années 80. Il est un homme avec ses forces et ses faiblesses, avec sa sensibilité, ses émotions, ses travers, ses qualités. Il est un homme qui prend son rôle de père avec beaucoup de sérieux. Il est un homme amoureux des femmes, et fidèle. 

    Agnès mène la conversation avec beaucoup de subtilité, avec beaucoup d'écoute aussi. Des travelling avant, arrière sont fréquents dans leur conversation, et l'on découvre alors que les "thématiques" sont très souvent les mêmes dans les textes, mais la plume a vieilli, s'est assagi, les mots sont autres, et c'est ainsi que l'on découvre l'évolution de la musique d'Indochine, l'évolution de leurs textes. 

    4 - A posteriori "Kissing my songs"

    Un livre qui permet de découvrir l'homme qu'est Nicola Sirkis, et non pas le leader, le chanteur du groupe. Un recueil des textes écrits par Nicola, à travers lesquels on lit le monde, les sentiments, la vie simplement. 

    Nicola a l'art d'écrire des textes, il note tout et je suis surprise de son écriture manuscrite qui est terriblement belle, les lettres sont bien formées, frisant la caligraphie par moment. Ces notes issues des carnets noirs sont un plaisir des yeux. Oui, je sais, je suis enseignante, alors évidemment il me fallait faire une "étude" de son geste graphique. Je dirais donc Acquis, très belle écriture dans tous les sens du terme. 

    Un livre que l'on pose dans son étagère qui sera amené à être ré-ouvert, à être feuilleté. 

    Un livre à offrir aux fans d'Indochine bien sûr, mais aussi à ceux qui aiment les mots, les textes, la réflexion. 

    Donc un livre à offrir à tous !!!

    J'ai beaucoup aimé le texte "Le grand carnaval", "Some Days" et "Un ange à ma table".

    Et puis comme souvent, quelques phrases relevées lors de ma lecture, qui résument, à mon sens, ce qu'est Nicola.

    "Un partage et un don" (page 239)

    "Mais je ne suis pas un pessimiste. Je regrette simplement le mensonge. On ne peut pas mentir. Le mensonge, c'est le grand problème de notre monde. Le mensonge, c'est la trahison" (page 351)

    "Je suis peut-être désespérant, mais le monde l'est bien plus que moi."

    (page 353)