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  • Disneyland - Flammarion

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    Neuf auteurs au pays de Mickey, et pas les moindres :

     - Ariel Kenig dont j'ai apprécié son "New Wave",

    - Barbara Israël  , ma number one (on le sait),

    - David Abiker , découvert ici,

    - Nicolas Bedos dont j'apprécie ses qualités de chroniqueur, son sens de l'analyse,

    - Nicolas Rey et son léger passage à vide, 

    - Pierre Stasse découvert cette année avec Hôtel Argentina (d'ailleurs il serait bien que je fasse une note sur ce roman)

    - Simonetta Greggio en cours de lecture avec l'Odeur du figuier,

    - Tania de Montaigne, pas encore lue mais "programmée", 

    - Thomas Lélu artiste pluriel

    Tous sont réunis pour un exercice d'écriture pas simple, sur une thématique imposée "Disneyland", autour d'un éditeur que j'affectionne : G. Tous les éléments sont donc réunis pour que je lise ce livre qui attend sagement dans ma bibliothèque depuis quelques longs mois. Je suis dans une période où il me faut lire des textes courts, pas prise de tête, et que je peux laisser l'espace d'une nuit, sans pour autant relire les dix dernières pages de la veille pour savoir où j'en suis. Ce recueil tombe donc à merveille.

    Je m'éfforce de lire dans l'ordre de la comptine numérique soit page 1, 2, 3...Cependant, nous pourrions très bien le lire selon notre affection pour tel ou tel auteur. Aucun lien entre les nouvelles. Si un, elles sont toutes différentes et le fruit de neuf auteurs "nouvelle génération".

    Ariel Kenig se livre à un exercice d'écriture pas évident : l'auteur a recoupé des temoignages extraits de sites, blogs et forums consacrés à Disneyland Paris (dixit l'éditeur en fin de nouvelle), et nous en livre une nouvelle fort agréable qui nous décrit les méandres du RER parisien. 

    Barbara Israël nous dévoile une vérité longtemps cachée : Mickey est un assassin. Basile le détective et Ratatouille ne la contrediront pas.

    David Abiker est incroyable d'imagination. Prochaine visite à Disneyland, je me dois de trouver le "Daddy Fantasy Tour", et espère que le "Mummy Fantasy Tour" a été inauguré.

    Nicolas Bedos, fou d'amour, fougueux comme je l'aime

    Nicolas Rey et Small World, une nouvelle touchante, un père et un fils. Court, succint mais pertinent et beau.

    Simonetta Greggio : les années 60, le monde cinématographique, Fellini et Polanski, Disneyland... 

    Tania de Montaigne : Caroline P. et son mariage, Caroline P. et sa demoiselle d'honneur.

    Pierre Stasse et sa plume que j'aime tant. Un père, riche homme d'affaires, et son fils = Nous sommes des hommes

    Thomas Lélu, le farfelu, l'artiste complet nous dresse un abcdaire fort sympathique de Disneyland.

    Bref, un moment de détente, de découvertes. Il est agréable de constater qu'autour d'une thématique commune les auteurs peuvent "produire" des récits courts, concis et si différents. 

    Un pur moment de détente. Merci G., merci aux auteurs.

  • Corpus Christine - Max Monnehay - Le livre de poche

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    Découverte de ce livre par l'intérmédiaire de Kévin (et oui, encore lui), et par la lecture, fort agréable, des statuts facebookiens de l'auteure. Un sens de l'humour fort appréciable. 

    Corpus Christine se retrouve donc, en format poche, dans mon sac, et m'accompagne pour ce début de semaine dernière, qui s'avère être ma dernière semaine de travail puisque les vacances de la Toussaint approchent. 

    Les premières pages se dégustent de part la vivacité de la plume de Max, et de part l'intrigue qui va me mener, moi lectrice, je ne sais où. Dans mon petit cerveau, bien fatigué après ses quelques huit semaines passées avec mes chers élèves, je me dis "Max tenterait elle de nous faire un remake de Misery?", film qui par ailleurs m'a beaucoup marquée, l'ayant vu en VO voici quelques dizaines d'années, à Paris, un soir à 22 heures près de Beaubourg (Merci mon cousin pour ce moment d'horreur). 

    Alors même si des similitudes peuvent être faites dans l'esprit du lecteur, il n'en est rien, même si le narrateur nous (lecteurs) interpelle, page 66, en nous demandant comment il s'en est sorti le type de Misery ?

    Max Monnehay, au fil des cent cinquante quatre pages, nous décrit l'intérieur psychologique et psychique d'un homme qui, par amour, va se laisser mourir, va se retrouver à l'état d'animal, sans pour autant adhérer à ce qui lui arrive, bien entendu. Elle nous décrit alors les sentiments qui traversent cet homme-animal, sa perte de repères spatio temporels, ses questionnements, ses doutes et ses certitudes. Car oui, certitudes cet homme en a, et plus d'une ! Au cas où le lecteur ne se sentirait point concerné par les méandres de notre personnage, et ben il est rappelé à l'ordre. Oui, notre homme nous interpelle, nous rappelle que nous sommes bien calés dans notre fauteuil à lire son histoire alors que lui vit un enfer. Il est reclus dans sa chambre, est nourri par sa femme quand bon lui chante, vit moins bien qu'un sdf, ne peut se lever, se laver, se mouvoir (sauf en rampant). C'est un homme déchu, dont personne ne se souciera de son absence de la société : ni son collègue de travail, ni ses parents, ni les voisins..Personne. 

    Sa femme, Christine, va lui infliger les pires atrocités qui puissent exister en ce bas-monde. Malgré tout, jusqu'au bout il aimera cette femme qui avait un beau petit cul. 

    Ce premier roman de Max décrit le monde cruel et égoîste dans lequel nous vivons. Mais il témoigne aussi du sentiment amoureux qui peut rendre fou, qui peut nous faire perdre la raison. Malgré l'horreur du récit, on y trouvera de très belles métaphores, de très belles preuves d'amour, de très justes remarques sur la vie. 

    Comment peut-on aimer Max Monnehay ? Comment peut-on la détester ?

    On peut aimer Max car elle est talentueuse, car elle a le pouvoir des mots et des métaphores, car elle est belle, même trop belle, car se plonger dans ses yeux c'est à mon avis prendre le risque de ne jamais les oublier, car elle joue avec les mots, car elle manie la langue française avec un don extraordinaire, car elle est pleine de vie, car elle est vive, car elle est intelligente, car elle dit haut et fort ce que l'on pense parfois très bas, car elle est d'une simplicité exemplaire, car elle est douce, car elle est cruelle, car elle est une auteure qui n'a peur de rien.

    On peut la détester car elle a trop de talent, car elle maîtrise la métaphore et la syntaxe, car elle est plus belle que la majorité des trentenaires, car elle a ce regard qui comprend tout, car elle savoure les mots, car elle maîtrise que trop bien les finesses de la langue française, car elle est trop souriante, car elle a un QI supérieur à la normale, car elle n'a pas froid aux yeux, car elle est trop simple, car elle est insensible sous sa plume.

    Pour ma part, il en est fait et acquis, j'aime Max et j'ai hâte de lire son prochain roman annoncé pour Septembre 2012.

  • Le livre qui rend heureux - Arthur Dreyfus - Flammarion

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    Flammarion nous offre pour ce mercredi 12 octobre, non pas un livre, mais un objet manipulable constitué de mots, de phrases, de graphismes, de jeux d'écriture, de mise en page hors du commun, et surtout du bonheur qui nous rend heureux : une philosophie du bonheur. 

    Arthur Dreyfus, dont le nom ne m'était pas inconnu, est entré hier soir dans mon univers, dans ma bibliothèque,  et m'a offert par sa plume un pur moment de quiétude, de bonheur, de questionnement(s) sur la vie, de bien-être, de zen attitude. 

    Plume libre, plume en mouvement, plume fine, plume artistique, plume philosophique, plume narrative, plume mémoire du temps passé, telle est la plume d'Arthur.

    L'éditeur, en quatrième de couverture, fait référence à un récit-mosaîque ou une promenade éclairée, et effectivement il s'agit bien de cela.

    Cent-vingt-et-une pages de bonheur, d'introspection, de découverte, de réfléxions philosophiques. On referme le livre avec un sourire aux lévres, et notre vision du monde qui nous entoure est autre. Pages promenade dans un jardin, promenade dans les années 40, promenade philosophique, promenade existentielle sur la valeur des sentiments, sur la valeur que l'on veut bien donner à notre vie, à nos actes journaliers.

    J'ai parcouru, lu "Le livre qui rend heureux" en quelques cent-vingt-minutes. Mes yeux attirés par la mise en page particulière et artistique (ce qui est très réussi), mon esprit envolé par quelques mots, mes lèvres allant à la rencontre de mes oreilles pour y dessiner un sourire, un sourire doux, heureux.

    Des descriptions teintées de douceur, de quiétude pour des scènes de vie banales, mais qui au fond ne le sont pas. Rien n'est banal dans notre vie. Des petits riens qui font le grand bonheur de notre existence. 

    La gentillesse sincère m'a particulièrement interpellée, et suis ravie de lire que l'auteur croit encore aux gens gentils, profondément gentils, car oui cela existe.

    J'ai refermé ce livre, en sachant pertinemment que je le ré-ouvrirai dans peu de temps, en me disant qu'effectivement par moments, nous interprétons les faits selon un seul point de vue, le nôtre. Nous ne nous posons pas les "bonnes" questions, et si nos yeux prenaient une autre direction, nos réflexions aussi, alors des petites contradictions pourraient devenir des petits bonheurs.

    Trois phrases ont retenu toute mon attention :

    1. on est heureux quand on apprend : est-ce pour cela que je suis toujours dans la quête d'apprendre, et que mon métier est d'apprendre à autrui ?
    2. réhabiliter la vertu de gentillesse : merci Arthur, car être gentil de nos jours paraît suspect, je suis bien placée pour en parler.
    3. une interprétation est toujours erronée : cette phrase résonne en moi, et je vais tenter de cesser d'interpréter. 

    Arthur, n'ayez pas de scrupules à écrire sur le bonheur, vous y parvenez divinement bien. Merci pour ce doux moment partagé, et pour les autres à venir, car il est évident que ce "Livre qui rend heureux" ne sera pas fermé pour toujours, et que je prendrai un très grand plaisir à le relire, à le parcourir ici et là.

    Il est de ces rares livres qui amènent le lecteur à réflechir, à penser, à se questionner et à changer son regard sur l'autre, sur lui-même, sur le monde qui l'entoure. Profitons de chaque instant, sourions et ayons des projets, car là est la clé du bonheur : avoir un projet. 

  • Sophie à Cannes - Sylvie Bourgeois - Flammarion

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    Son seul but était d'être humainement fréquentable

     

    On le sait, je suis une assidue lectrice des éditions Flammarion, donc me voilà ce mercredi 5 Octobre en possession de la sortie flammaresque de ce roman.

    Ce premier roman, mais le quatrième de l'auteur, qui relate avec beaucoup d'humour et de réalité les aventures de Sophie est une belle réussite : c'est frais, léger, vif, entraînant et vivant. 

    Sophie, parisienne, femme au foyer sans enfant, la quarantaine, se fait larguer en deux minutes par François avec qui elle vit une belle histoire d'amour, en tout cas elle le pensait. Elle se retrouve donc sans revenu, doit libérer son 160 m² dans les trois mois, trouver du boulot : vaste programme.

    C'est aussi l'occasion de s'apercevoir, pour notre héroïne, que d'ami(e)s elle n'en a point, et personne ne va l'aider dans sa quête de boulot sauf Géraldine. Géraldine qui lui propose de la rejoindre à Cannes lors du festival.

    Le narrateur nous transporte alors sur la Côte d'Azur, sur la Croisette. Du Carlton au Martinez, de Clooney à Francesco, nous (lecteurs) suivons Sophie dans sa quête de logement car Géraldine ne peut plus la loger sur place. Pratique de trouver un hôtel à Cannes en cette période estivale. Au fil de ses recherches immobilières, Sophie rencontre ici et là des personnalités, des gens bien placés et va ainsi vivre le festival de Cannes de l'intérieur, mais sans savoir où elle dormira le soir. Elle découvre alors les dessous du décor, les codes langagiers de ce beau monde, l'impolitesse des gens, le faux semblant, le paraître..Tout ce que Sophie n'aime pas, et réfute. Malgré tout, elle se noie dans ce monde, mais son franc parler, sa personnalité attachante ne lui enlèveront son caractère profond, son sens de la répartie, et ses idéaux. 

    Du concierge de l'hôtel, au réalisateur du film ovationné, Sophie ne laisse personne indifférente. Géraldine s'avèrera ne pas être l'amie que l'on pourrait croire, Géraldine qui est comme ces gens là : clinquante, pimbêche et honteuse, dans ce contexte cannois, de son amie. Géraldine, jalouse et hautaine. Bref, l'amie qui n'est motivée que par l'intérêt que peuvent lui apporter ses connaissances. 

    Deux cent cinquante pages de franches rigolades, mais aussi de moments difficiles, de réflexions personnelles sur sa propre vie, sur ce que l'on est, quelle est notre quête de la vie, qu'est l'amitié au fond.

    Cette plongée dans le monde cinématographique, ses paillettes, ses relations intéressées, vont permettre à notre héroïne de se trouver elle, de faire le point sur ce qu'elle est, et de s'assumer. 

    J'ai apprécié cet opus de Sylvie Bourgeois dont je n'avais jamais rien lu auparavant et me demandant parfois si je n'avais pas entre les mains les écrits d'une future Agnès Abecassis. 

    J'attends donc Sophie au Flore annoncé pour l'année 2012. 

     

     "Moi je m'en tape, la seule personne que j'aime, c'est moi, parce que c'est avec moi qu'il faudra que je vive le reste de ma vie"

    PS : Ayant lu voici quelques mois "Il ferait quoi Tarantino à ma place ? " de Géraldine Maillet, je me suis, dans les premières pages, demandé si un lien existait entre Géraldine et Sophie, ou entre Géraldine et Sylvie.... 

     

  • Le pacte des vierges - Vanessa Schneider - Stock

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    Achat de ce livre à la rentrée, lecture finie la semaine dernière, et je cherche encore pourquoi les critiques littéraires, dans leur ensemble, annonçaient un roman qui nous parlait de l'Amérique profonde.

    Certes, le récit (ou le témoignage, car on ne sait si tout cela est réel) se passe à Gloucester, mais à part cela, rien ne décrit l'Amérique profonde. Certes on y découvre le système santé américain qui ne va pas permettre à ses jeunes filles de bénéficier des soins adéquats en cas de grossesse. On est aussi loin des clichés américains : ne cherchez pas les strass, le m'as-tu-vu, le rêve américain : rien de tout cela.  Ceci dit, je ne suis pas une spécialiste de la littérature, je lis par plaisir, pour m'évader, alors peut-être suis-je passée à côté de ces quelques indices. Ceci étant, j'ai apprécié ce témoignage relaté par quatre des jeunes filles enceintes à l'âge de 15-16 ans.

    Gloucester, petit village, compte à la fin de l'année scolaire 17 jeunes filles enceintes prêtes à accoucher au même moment. Que se passe-t-il réellement ? Les médias américains parlent d'un pacte, tentent de savoir, mais les jeunes filles ne diront rien, ne se livreront pas aux médias.

    L'auteur, journaliste, arrive elle à interviewer quatre de ces jeunes filles : Lana (leader de la bande), Sue, Cindy et Kelly. Aucune d'entre elle ne veut révéler si pacte il y a, ou il y a eu. Cependant, au fil des pages, et de leurs confidences, le lecteur comprend alors que oui, il y a pacte, que certaines d'entre elles doivent être enceintes du même garçon, qui lui est majeur et risque "gros". Jamais elles ne dévoileront ou avoueront qu'il est le père.

    Quatre jeunes filles liées par une grande amitié, telle que l'on a pu la connaître à nos heures d'adolescent(e)s. Elles se retrouvent dans une caravane, leur nid douillet créé de leurs propres mains. Cette caravane, symbole de leur amitié, de leur pacte : avoir un enfant, et l'élever toutes ensembles. Pour cela, elles se sont constituées sous l'influence de Lana une belle cagnotte qui leur permettra d'assumer leur progéniture.

    J'ai, par contre, était très touchée par les problèmes que rencontrent ses jeunes adolescentes. L'une n'ira jamais voir un médecin faute de moyens financiers (fait que je ne peux rattacher à l'Amérique car en France, certaines femmes sont dans le même cas), l'autre se fera payer une échographie par sa maman qui fera des heures supplémentaires pour honorer les frais engendrés par ce simple acte radiologique. Lana, elle, mettra tout en oeuvre pour que les services sociaux ne lui enlèvent pas l'enfant à venir, et l'autorise à vivre chez elle avec une mère dépressive.

    Un roman fort, qui se lit facilement. 

    Vanessa partage ce témoignage avec des mots simples. A maintes reprises, je me suis demandée s'il ne s'agissait pas d'une retranscription mot pour mot de l'interview menée par la journaliste dont on ne saura rien, par ailleurs tout au long de la lecture.

    La fin se veut tragique, mais pouvait-il en être autrement ? 

    J'ai découvert Vanessa et pense sérieusement lire d'autres romans de cette jeune journaliste qui a une plume fort agréable. 

     

  • Facebook, mon amour - Eric Neirynck - LC Editions

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    Comment ce livre est arrivé entre mes mains ?

    Grande histoire, sujet d'un roman qu'est l'acquisition de ce livre. Voici deux semaines, je commande ledit manuscrit via une grande enseigne nationale. Commande, paiement (et oui dans le Sud, on paie sa commande avant réception) et attente de l'appel qui m'informera de l'arrivée de cette oeuvre. Point d'appel à l'horizon, retour à l'enseigne nationale qui me dit que ben "y a un problème", faut recommander. Je dois repayer ? non bien évidemment. 

    Contact avec l'auteur via Facebook, bien sûr, et je commande alors via le site de l'enseigne nationale. Livre dispo, alors je fonce, commande par là même d'autres livres, et après validation, on m'informe que le livre sera disponible entre le 6 et 11 octobre. Arghhhhhh

    Dimanche soir, contact avec l'éditeur qui m'informe que je peux commander via le site des éditions LC, je fonce car je veux lire ce livre, et je dois en offrir un exemplaire à une amie. Je commande le livre, donc dimanche soir, y ajoutant au passage "Peut-on aimer une morte ?" de JL Poly, et je paie en ligne. Vingt minutes plus tard, mail me confirmant l'envoi de mes achats dès le lendemain, soit lundi matin, soit hier.

    Aujourd'hui, mardi, arrivée à la maison avec deux sacs emplis de corrections, livres pédagogiques et en option 7 enfants (oui, oui), détour par la boîte aux lettres. Oh surprise, joie, émotion : une enveloppe kraft de Paris qui tient au chaud mes deux achats du dimanche soir. 

    BRAVO LC EDITIONS pour votre délai de traitement de commande et de livraison, vous êtes au top. 

    Voilà donc "Facebook, mon amour" entre mes mains, sept gamins alignés sur la table du salon à faire leurs devoirs (du CP à la terminale),et une Bérangère qui lit entre deux "C'est juste ? Je comprends pas ..."

    Lecture de Facebook, mon amour par moi-même

    Sept enfants plus tard, devant une bière fraîche,sur la terrasse au soleil, avec vue sur mon jardin, je déguste ce doux objet qu'est le livre. Oui, j'aime le livre,l'objet livre (je suis ok avec Beigbeder) : le toucher, le sentir, le gribouiller, le corner pour les pages qui me plaisent. 

    Deux heures plus tard, livre fini. Je ne veux pas le fermer, mais il le faut, y a plus de pages. Tant pis, je le lirai de nouveau, car on peut le lire plusieurs fois, et en plus aucune obligation de suivre un ordre chronologique puisqu'il s'agit de quatorze nouvelles, courtes, concises, surprenantes.

    J'en pense quoi ? 

    Tout en lisant ces nouvelles, se déroulait dans mon cerveau des courts métrages. Je lis, je vois les images, je vois les scènes, par contre les personnages sont troubles, mais ce n'est pas dérangeant, loin de là. 

    Eric ne vous décrit pas les personnages ou très peu, il s'attarde plus sur le ressenti de ces personnages. Mais est-ce vraiment des personnages créés par l'auteur au fil de sa lecture des différents statuts de ses amis facebookiens ou s'agit-il de lui et l'autre? L'autre qui est tour à tour une femme ou un homme. 

    Les femmes. Parlons-en. Elles ont une place centrale dans les nouvelles. La femme, celle qui fait naître le désir chez lui (le narrateur), celle qui, fugace, traverse une nuit, une semaine, quelques mois du narrateur. La femme jeune, la femme belle, la femme qui a vécu, la femme esseulée, la femme qui souffre intérieurement, la femme qui consomme l'homme l'instant d'un corps à corps, la femme sous toutes ses coutures.

    L'homme ou l'Homme, je ne sais pas, je me pose encore la question. Mais l'homme sensible, malheureux, honteux, peureux est aussi fort bien décrit dans les nouvelles que nous offre Eric. 

    Il s'agit de "vignettes de vie" comme il est écrit sur la quatrième de couverture. Certes, mais je préfère le terme de courts métrages, car tout est fluide, tout va vite sauf la description des sentiments. 

    Eric, l'auteur, s'est-il inspiré de sa vie, de ses souffrances, de ses découvertes pour écrire ce recueil ? Je ne sais pas et je ne veux pas savoir car le fait de savoir casserait la tendresse que j'ai pour les personnages que j'ai rencontrés ce soir en lisant ce livre. 

    La plume d'Eric

    Je ne suis pas experte du tout dans l'analyse linguistique des textes que je lis, qu'il s'agisse de nouvelles, de romans ou autre. Je n'ai pas la prétention d'être une chroniqueuse littéraire, je suis simplement une lectrice qui vous rend compte de ses lectures avec son ressenti en tant qu'humain et non sous l'axe littéraire. Cependant, je note que l'auteur a une plume très stylisée. Eric utilise dans une même phrase le mot gland, parois et palais. Phrase crue mais écrite avec délicatesse, amour et tendresse. 

    Amour, tendresse : mots très souvent utilisés par l'auteur, mais qui n'apparaissent jamais comme des répétitions. Doué Eric. 

    Une nouvelle sur le thème du suicide écrite avec une volupté, une tendresse et une timidité touchante m'a émue, beaucoup. 

    Bravo Eric, moi j'aime beaucoup, je ne regrette pas mon achat, bien au contraire. 

    Et puis au delà de ça, j'ai un nouvel ami ;)