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  • "Etre à Nice, c'est comme un réveillon"

    Franz-Olivier Giesbert recevait son ami Olivier de Kersauson, ce samedi 14 juin à l'Auditorium du MAMAC à Nice, dans le cadre du Festival du Livre 2014 organisé par la ville de Nice. 

    Ces deux amis de longue date arrivent à l'heure, souriants et repus de leur délicieux déjeuner à La Petite Maison, restaurant incontournable de Nice. Une adresse à noter, et ça vaut le coup d'y aller au moins une fois dans sa vie. L'auditorium est complet, une moyenne d'âge proche de la soixantaine. Une majorité de femmes, et une majorité de personnes curieuses de rencontrer l'homme de la radio, et non le marin. Ce n'est pas mon cas, je suis venue entendre le navigateur et je ne vais pas être déçue. 

    Franz-Olivier Giesbert (FOG) débute cette rencontre en parlant d'amour avec Olivier. L'amour à la Kersauson c'est quoi ? Y a du brutal évidemment ?

    Olivier confirme. L'amour est un simulacre de la reproduction, pour Olivier, mais pas que. Y a du brutal parce que  y a un choc émotionnel quand même. Le merveilleux de l'amour n'est pas abordé avec sérénité, c'est très impressionnant, très anormal, tout à fait unique, qui engendre une série de traumas de plus ou moins longue durée selon sa nature, mais il n'y a pas quelque chose d'innocent dans l'amour, c'est la violence de la révélation de toi, rétorque notre navigateur. 

    FOG souligne qu'il n'aurait jamais cru que son ami parle comme ça de l'amour il y a dix ou vingt ans. C'est un imposteur. Il fait croire qu'il est macho, misogyne, il passe son temps à parler en mal des femmes mais il a quand même découvert l'amour tardivement. D'ailleurs, il suffit de lire Paris-Match. Huit pages consacrées à ODK, c'est beaucoup plus que pour la Reine d'Angleterre, que pour le mariage de Katy et le Prince William. Olivier ne laisse pas finir son ami et nous balance, à juste titre, qu'il est plus crédible que la reine d'Angleterre sur les choses de l'amour. L'amour avec la Reine d'Angleterre c'est un problème d'antiquaire. 

    Le ton est donné pour cette rencontre. Les rires fusent. Mais Franz-Olivier veut vraiment savoir ce qu'est l'amour et Olivier de Kersauson. Un brin agacé, Olivier clôture en balançant "Non mais tu me parles de l'amour, c'est comme si moi je te parlais de cuisine. T'y connais rien, moi non plus, on pratique comme on peut". 

    FOG part donc sur un autre sujet : la boisson. Nous rappelant qu'il n'a pas eu la chance de partager l'amour avec son ami, mais qu'il y a quelque chose qu'il a souvent partagé avec lui, c'est la boisson. Un grand moment de la vie d'Olivier. 

    Effectivement, ODK a beaucoup bu à une époque. Alors que ça fait 25 ans qu'il ne boit à peu  près que de l'eau. Propos contrecarré par FOG, qui lui rappelle que c'est faux puisqu'ils viennent de déjeuner ensemble. 

    L'argument du navigateur est un hymne d'amour à la ville de Nice. ODK lui répond "Non mais attend, on est à Nice. Etre à Nice c'est comme un réveillon. T'arrive dans cette ville extraordinaire au bord de la Méditerranée. Non mais c'est vrai j'adore cette ville. Ne me demandez pas pourquoi. J'adore cette ville, je trouve qu'elle a un charme fou. J'adore l'architecture de la vieille ville dans laquelle nous étions. Je suis venu à Nice uniquement parce que j'adore Nice et pour aller à La Petite Maison que j'adore. Pas du tout pour signer mes livres, ce dont j'ai horreur. Donc que tout le monde se détende."

    FOG veut rassurer l'assemblée et souligne que son ami a pris un engagement sur ses livres. Et revient donc sur le thème de la boisson, lui demandant si la boisson c'est un dépassement de soi-même, c'est une transcendance, c'est la recherche de Dieu, c'est quoi ? 

    "C'est une porte entrouverte sur une partie de toi que tu n'oses pas avouer", sera l'ultime réponse d'Olivier de Kersauson au sujet de la boisson. Mais cela ne suffit pas à FOG, qui lui demande "C'est-à-dire?". L'occasion pour les deux amis de s'envoyer quelques piques, dont eux seuls ont le secret. 

    Olivier rappelle à son ami qu'il a été viré du Point, qui lui rétorque que lui a été viré par la mer, ce à quoi ODK répondra sur un ton que lui seul maîtrise "Moi la mer m'a viré à 70 ans, toi ils t'ont viré à 65, alors tu vois que j'ai quand même du rab". 

    Sentant que le dialogue va peut-être dérapé, FOG balance son interview sur la pêche à ligne. Information qu'il a lue dans la presse mais qu'il confirme nous rappelant alors qu'il est un vieil ami d'Olivier. L'occasion pour l'interviewé de nous préciser que FOG était avant le début de cette conversation, était un vieil ami. 

    FOG peut l'appeler n'importe quand, Olivier répond quelque soit l'heure avec le décalage horaire, le côté marin, et quand il lui répond, il ne lui parle que de  pêche, l'informant qu'il a pêché un espadon comme ça. Même s'il n'envoie jamais de photo et que donc on ne peut savoir si cela est vrai d'ailleurs. Mais oui, Olivier de Kersauson se consacre à la pêche au gros du thon, et ça c'est sa vie maintenant. FOG lui demande si cela n'est pas trop  chiant. 

    Olivier rentre alors dans un monologue. "Non ce n'est pas chiant. J'adore même. Je pars tout seul, j'aime bien être seul. Si vous vous sentez de trop d'ailleurs vous pouvez quitter la salle nous balance-t-il. La solitude c'est des beaux moments, c'est des moments de recueillement de l'âme, des moments de concentration, et j'aime bien être seul à la pêche. Je pêche parce que c'est le plus vieux métier du monde. C'est le métier des apôtres."

    FOG trouve cela dégueulasse de tuer le pauvre thon qu'Olivier ramène, et de s'inquiéter comment est tué le fameux thon. 

    Olivier aime tuer, il tue lui-même le thon. Il le tue avec son couteau, juste derrière la tête sinon ça abîme la chaire quand un animal se débat trop. C'est pas gênant de tuer. Même si FOG trouve cela affreux, Olivier lui demande s'il est déjà aller à l'abattoir, si il a déjà entendu le cri de la pauvre carotte quand on l'arrache alors qu'elle est là tranquille en famille. 

    L'humour d'Olivier de Kersauson est intact, la répartie est indemne, et il va nous offrir un moment exquis avec FOG quand ce dernier l'interpelle et lui demande 

    "Alors les moments forts de l'existence d'Olivier de Kersauson, c'est pour dire le niveau intellectuel, l'amour, la boisson, la pêche à la ligne, et le dernier point, que tu partages avec Jean d'Ormesson, c'est la baignade. C'est tout après, y a rien d'autres. La recherche intellectuelle : non. La nourriture : non"

    Le navigateur ne manquera pas de dire à son ami "ah ah, tu te fous de ma gueule. La recherche intellectuelle quand on voit ce que tu as trouvé en cherchant on se dit que c'est pas la peine. Et la baignade c'est un peu comme un vieux légume qui attend le pot-au-feu, c'est un peu comme s'il fait pour la dernière fois une fête de famille."

    Il est précisé que ODK vit en Polynésie, lieu où les requins sont partout. Ceci n'empêche ODK de se baigner nous précisant que oui y a des requins, mais qu'à priori ils ne le trouvent pas appétissant. Peut-être ont-ils peur d'être malades, donc ils ne s'approchent pas. 

    Mal à l'aise dans l'exercice de l'interview, Olivier de Kersauson tente de mettre fin à cette rencontre et nous dit très sérieusement : "Je pense pas que j'aurais été heureux en faisant autre chose que ce que j'ai fait, et plus je l'ai fait, et plus j'ai été heureux. Je suis en train d'expliquer à Nice, ville que j'adore, délicieuse et charmante, des choses que je n'ai pas compris moi-même. J'ai fait ce que j'avais envie et puis c'est tout". 

    FOG enchaîne en l'interpellant sur le risque de la navigation, curieux de savoir si son ami a le goût du risque. Sujet qui va permettre à Olivier de rester assis, même si l'on sent qu'il n'est pas à son aise, et n'a qu'une envie : partir.

    L'amiral nous dira alors "J'ai toujours pensé que le sport était intéressant que s'il y avait un vrai risque physique. A l'époque de mes débuts y avait un vrai risque. Moins maintenant. Moi quand j'ai commencé il y avait un mort par course, donc ça avait vraiment du sens. J'ai toujours pensé qu'il fallait être pas loin de qui est très dangereux pour plusieurs raisons. Parce que c'est aussi un objet de l'homme d'aller là où c'est dangereux, parce qu'aller là où c'est facile, ça n'a pas grand intérêt."

    FOG demande alors une explication sur une des grandes pensées de Kersauson, que nous pouvons trouver dans ses œuvres complètes publiées par la Pléiade récemment qu'il a préfacé, ce qui lui a permis de toucher beaucoup d'argent (humour),  les navigateurs sont à l'inverse des camemberts, ceux qui ne coulent pas sont les meilleurs, ça veut dire quoi ? 

    La goutte d'eau qui fait déborder le vase. Olivier de Kersauson balance "Dans la catégorie du mec adorable qu'on se foute de sa gueule durant 20 minutes c'est moi. Je n'ai jamais dit ça. Tu dis l'avoir vu dans la presse, mais la presse comme tu  y as écrit pendant un demi siècle, tu dois bien savoir que c'est pas vraiment fiable..."

    Il se lèvre, prend son paquet de cigarettes, descend quelques marches et s'en va. Rires et étonnements dans la salle...

    La suite très vite sur mon blog. Et je peux vous assurer des émotions et des rires, comme seul Olivier de Kersauson en a le secret. Passer d'un sentiment à un autre, d'un récit sérieux à une multitude de bêtises. C'est du grand Kersauson et moi j'adore. 

  • Festival du Livre de Nice - Jour 3

    IMG_0244.JPGL'heure du dernier jour a sonné. Nous sommes déjà dimanche. Déjà deux jours que je vais de stands en stands, de rencontres en rencontres. Rendez-vous est fixé à neuf heures trente avec Mélodie, de retour sur Nice, pleine de vie et pleine d'envies. 

    Le temps de boire un café, de poser nos affaires sur le stand de la librairie Jean Jaurès (notre QG, avouons-le) et nous partons faire un petit tour pour dire bonjour à nos amis de la littérature, et puis poursuivre les rencontres et interview. Nous sommes attristés car nous n'avons pu acheter le dernier roman de Christine Baron, et qu'elle est absente aujourd'hui. Mais la vie réserve de belles surprises, et c'est donc avec joie et enthousiasme que nous interpellons Christine, qui tout compte fait sera présente en ce dimanche sur le salon. 

    Premier objectif de la journée, faire dédicacer les livres que nous avons en notre possession par les auteurs. Nous voici donc toutes deux avec nos livres, déambulant d'un stand à un autre pour quelques dédicaces. 

    La première rencontre a lieu avec Janine Boissard, dont le dernier roman "Belle arrière-grand-mère" est paru chez Fayard.  Une romancière extraordinaire, et une femme exceptionnelle. Elle est bonté, générosité, intelligence, patience. Une très belle rencontre, touchante et émouvante. 

    S'en suivra un doux moment avec Macha Méril, toujours aussi pétillante et pleine de vie, toujours aussi attentionée envers Michel Legrand. Une belle âme, et un couple tendre. Je repars avec "L'amour dans tous ses états" (Flammarion), dédicacé délicatement par Macha. En douce, je lis ces quelques mots, j'ouvre son roman, et oh ! un des personnages se nomme Bérengère. Chouette alors. Oui je suis une vraie gamine. 

    Un bip sur mon téléphone m'informe que mon amie Anita va arriver. Quelle joie de la voir quelques minutes depuis le temps. Rendez-vous est donné côté cours Saleya, juste en face de Sylvain Tesson, auteur qu'admire Mélodie soit dit en pensant. 

    Je suis alors interpellée par Franck Viano, figure niçoise, attaché à la mairie, excellent cuisinier, écrivain..Bref,un homme qui n'a de cesse de bosser et de défendre la culture de notre ville. Il m'informe qu'à onze heures et demi il m'interviewe. Mais pourquoi, moi ? Ben parce que tu es une blogueuse niçoise, et y a pas de raison. Ok, je me plie à la demande même si je n'aime pas cet exercice. 

    Au détour des allées, je vais rendre visite à Xavier de Moulins et repars avec ses trois livres. Impossible de faire un choix. Puis l'occasion de saluer les auteurs de la veille. 

    En attendant mon amie Anita, je m'en vais à la rencontre de Nadine Trintignant. Une femme touchante. 

    Pas de rencontres prévues pour cette dernière journée, simplement profiter de ces derniers moments que nous offre ce doux dimanche et prier pour que la  pluie ne tombe. Mais des rencontres il va y en avoir, jusqu'à  la dernière minute. 

    Après mon interview pour Franck, je m'en vais retrouver Jean-Paul Naddéo, auteur de "Éternelles routes corses" (Grund) pour une rencontre autour d'un panaché bien blanc. 

    Cet homme est passionné par ce qu'il fait, ne pense pas travailler. Il prend du plaisir depuis quarante ans dans l'édition, monde dans lequel il n'a eu de cesse de bosser avec passion. Il parle avec un tel engouement que mon panaché finira sur mes notes, mon jeans, mon sac et nous a valu un bon fou-rire. Et puis cet homme est un ami de mon oncle depuis quarante ans, je l'apprends lors de l'interview et nous hallucinons tous les  deux. Bernard Schott si tu me lis, ton pote te passe le bonjour.  De tout cela je vous en parle dans un prochain billet. 

    Il est l'heure de déjeuner. Chacun part de son côté, pour nous cela sera pizza et carafe d'eau, et ce malgré les touchantes et excellentes intentions de Jean-Luc Gag, Aurélie de Gubernatis et Jean-Paul Naddéo. 

    Nous nous retrouvons à l'heure du café. C'est l'heure de se dire plus ou moins au-revoir. Certains auteurs s'envolent pour Paris dans quelques minutes, d'autres ne partiront qu'en fin d'après-midi. Le temps du bilan aussi. Les ventes ont été bonnes dans l'ensemble pour les auteurs présents. Il est vrai que ce nouvel endroit pour le Festival du Livre est stratégique et engendre beaucoup de passage, et une clientèle hétéroclite. 

    Nous rencontrons (enfin) François-Guillaume Lorrain, auteur de "L'année des volcans" (Flammarion), et dont l'attachée de presse n'est autre que l'excellente Charlotte Ajame. Un roman qui m'a envoûtée et que j'ai défendu pour le prix Nice Baie des Anges, mais en vain. Nous discutons un peu, même beaucoup. Je lui dis combien j'ai aimé son roman, et combien je suis cruche car je ne l'ai pas avec moi, car j'aurais tant aimé qu'il me le dédicace. Son voisin n'est autre que Guillaume Prévost, auteur de La berceuse de Staline que je n'ai pas encore lu, et lauréat l'année dernière du Prix Messardière

    Au détour d'un stand, je rencontre Monsieur Jamain. L'homme qui fut directeur diocésain voici quelques années, qui profite de sa retraite, mais à qui je dois beaucoup, qui a cru en moi, et à qui je dois surtout d'être enseignante depuis presque quinze ans. Nous papotons et décidons de nous voir prochainement. 

    Avec Mélodie, nous décidons de nous poser un peu, parce que piétiner depuis près de six heures, ça vous tue, et ça fait mal aux pieds et aux épaules alourdies par nos acquisitions. L'heure du bilan est venue, et oh stupeur j'ai battu mon record de l'année dernière, je repars avec pas moins de 33 ouvrages. Le bilan est positif, car de vraies belles rencontres, de nouvelles découvertes littéraires et une ambiance très amicale. Et puis, parce que ma jambe a résisté, peu de douleurs et ça c'est super chouette. 

    Avant de partir nous allons embrasser et dire au revoir à toutes ses personnes qui ont fait de ce week-end, un moment riche, un moment de rires, d'émotions. Nous emportons avec nous quelques ouvrages certes, mais aussi des images, des doux souvenirs, et un chapeau de paille et un super tableau de la ville de Nice. Merci cher auteur de ce formidable cadeau qui  t'a permis de ne pas le ramener dans ton Paris, car trop encombrant :-) 

    Et voici quelques photos de ce week-end : 

     

    Merci à la ville de Nice pour ce Festival du Livre 2014, merci aux auteurs pour leur disponibilité, et puis un merci particulier à Gilles Paris, Aurélie de Gubernatis, Patrick Esclapez, Sarah, Mélodie, Xavier de Moulins, Gwendoline Hamon, Marc Magro, Christine Baron, Jean-Paul Naddéo, Bernard Pascuito, Sophie Bassignac, Akli Tadjer, Charlotte Valandrey, Sylvain Tesson, David Foenkinos, Emilie de Turckheim, Franz-Olivier Giesbert, Didier van Cauwelaert, Macha Méril, Michel Legrand, Laurent, Guillaume Prevost, François-Guillaume Lorrain, Franck Balandier, Maud Tabachnik, Irène Frain, Michel Field, Mazarine Pingeot, Christine Orban, Nadine Trintignant et Olivier de Kersauson.

     

     

     

    Festival du Livre de Nice 2014

  • A vos agendas !!!

    Cette semaine, déjà bien entamée par ce lundi férié, est une semaine culturelle. Mon agenda regorge de rendez-vous, dès jeudi et ce jusqu'à dimanche. Oui, oui, oui, vous avez bien compris, la côte d'azur vole la vedette à Paris, et c'est sous un beau soleil et de hautes températures que nous allons de rencontres en rencontres. 

     

    Jeudi 12 Juin à la Bibliothèque Louis-Nucéra dès 18 heures, je vous donne rendez-vous avec David Foenkinos. 

    David FOENKINOS 1-2.jpg

    En préambule du Festival du Livre, David est l'invité d'Aurélie de Gubernatis à qui l'on doit cette belle initiative qu'est le rendez-vous mensuel des "Jeudis littéraires". L'entrée est gratuite, le cadre est agréable et calme, la proximité avec l'auteur n'est pas négligeable, et l'interaction auteur-public est présente. Dans une ambiance feutrée et chaleureuse, Aurélie mène avec finesse l'entretien d'une heure.

    Que nous réserve David ? Je ne sais, mais ce dont je suis certaine, c'est qu'il faut absolument y aller pour pouvoir rencontrer cet auteur connu et reconnu, et qui à cette occasion nous parlera, très certainement, de "La tête de l'emploi", paru chez J'ai Lu. Se rendre à ce rendez-vous est important, car il permet d'encourager Aurélie dans ce projet merveilleux qu'elle a et qui lui tient à cœur, parce que c'est soutenir les initiatives culturelles de notre ville, et parce que cela vous évitera d'attendre sous un soleil de plomb, ce cher auteur qui sera présent au Festival du Livre de Nice dès vendredi 13 Juin. Croyez-moi, l'année dernière il fallait faire la queue, serrée entre des fans hystériques, des mamies curieuses, des quadra femmes en manque d'oxygène à la simple vue de ce bel auteur, mais surtout talentueux écrivain. 

    Alors on n'hésite plus, et on se retrouve à la bibliothèque dès 17h40, histoire d'être bien placé(e), et de bénéficier d'un air frais en cette période où le thermomètre affiche pas loin de 40° au soleil. Je compte sur vous. 

    Après cette merveilleuse rencontre, il est temps de se reposer, profiter de sa famille, car les jours à venir s'annoncent chargés. 

     

    VISUEL-2014-H2-460x260.jpgDès 14 heures 30, vendredi 13 Juin, je vous accueillerai avec plaisir pour l'inauguration du Festival du Livre de Nice, Place Pierre Gautier et pour la remise du prix littéraire Nice Baie des Anges, dont j'ai eu l'honneur d'être jurée. Cette année s'annonce riche en rencontres, débats, conférences et tables rondes. Le Festival du Livre de Nice ouvre ses portes donc en ce vendredi 13, dans le Vieux-Nice, avec des points de rendez-vous à ne pas manquer. De tout cela, je vous en parle demain ici-même, avec le détail des rencontres, conférences, et des auteurs invités. Je vous assure de belles rencontres, et puis si vous osez, nous irons boire un café et je vous accompagnerai avec plaisir à la rencontre de quelques auteurs présents.

    Mais vendredi, c'est aussi :

    La rencontre avec Edgar Morin, Président d'honneur du Festival cette année. Ce théoricien de la connaissance, philosophe et anthopo-sociologue, âgé de presque 93 ans s'entretiendra avec Pascal Picq, le tout animé par le grand Franz-Olivier Giesber, directeur artistique du Festival. Tout cela se déroule dès 15h30 à l'Opéra de Nice, sur la thématique "Sacré XXème siècle !", et quand on sait que la conviction de Edgar Morin est "L'amour est la seule force que l'on peut opposer à la mort", on se dit que cet homme mérite à être entendu. 

     

     

    Mais, vendredi c'est aussi :

    Mandelieu Cultura.jpgGilles Paris au Cultura de Mandelieu pour une rencontre dédicace. Il vous faut y aller absolument. Parce que Gilles Paris est un auteur étonnant, drôle, sensible et surtout qui a un don : écrire sous la plume d'un enfant de dix ans. J'ai chroniqué nombreux de ses livres ici-même parce que je ne me lasse pas de lire Gilles. Et puis, je vous dirais simplement qu'au Cultura de Mandelieu il fait frais, la circulation est aisée, et Gilles sera ravi de vous rencontrer aussi. Il vous présentera son dernier roman "L'été des Lucioles", Editions Héloïse d'Ormesson. Rendez-vous donné à 16 heures. Jean-Paul Laty animera la rencontre puis Gilles signera alors pour vous, rien que pour vous. 

     

     

    Vous détailler mon agenda de samedi et dimanche serait trop long à la suite de ce petit article, alors je vous dis à demain, et je vous dévoilerai le programme du week-end, et une surprise attendra tous les lecteurs de mes billets. 

     

    A vite. 

  • Antoine de Caunes, Nice-Matin et moi à Cannes

    Antoine de Caunes.jpgConfortablement installée dans mon canapé, regardant le Grand Journal, le dring de mon I-Phone m'avertit qu'un mail vient d'arriver. J'attends la pub. Ouvre mon mail sur mon smartphone et Oh !!! Surprise, je suis conviée par Denis Carreaux, rédacteur en chef du Groupe Nice-Matin, à rencontrer Antoine de Caunes. Celui-là même qui était dans mon écran il y a quelques minutes ? Ben oui...

    J'avais déjà vécu l'expérience avec Denis Brogniart, voici quasiment deux ans. Depuis le temps, ma plume est plus alerte et aisée, je suis moins stressée, je trouve les questions à poser, mais quand même "Antoine, quoi". Je ne réalise pas vraiment en fait. 

    Bref, le jour J est arrivé. Se lever, se préparer. Pour cela, rien de tel qu'un rouge-noir de Chanel sur mes ongles, et quelques bijoux de mon amie Camille (Gew & Co'h, à découvrir d'urgence), tout est dans le détail, l'accessoire m'a-t-on dit. Un jeans, une veste blanche et ma canne pour aller à Cannes ( je vous l'accorde c'est pas l'accessoire qui tue mais suis obligée de faire avec). 

    Prendre le train, se prendre une amende de dix euros parce qu'on a pris le TGV et non le TER, ça c'est fait, mais je suis enfin à Cannes avec une bonne demi-heure d'avance sur le rendez-vous, le temps de trouver le patio Canal+

    Me voici donc devant, un peu hésitante. Deux vigiles, à l'air aimable notons-le, me scrutent, et puis un homme est là, explique sa venue. Je sens que ce mec est ici pour les mêmes raisons que moi. Je m'approche donc, et là, ouverture des portes très prisées dudit patio de Canal+

    J'entre là dans les coulisses du Festival de Cannes. Un endroit chic, même très chic mais super simple. On y est à l'aise de suite. Accueillie par une charmante dame blonde au sourire ravageur qui s'avère être une assistante d'Antoine, installée sur la terrasse les pieds dans l'eau, j'hallucine et déguste ce moment. Pas longtemps, puisqu'un serveur vient m'offrir une coupe de champagne, et installe un parasol pour nous protéger du soleil. Un pur bonheur. Hallucination 2.

    photo 1 (1).JPG

    L'heure tourne, Denis Carreaux arrive, les lecteurs aussi (nous sommes six au total), petit débriefing pour tout le monde.On discute, on se présente, et on attend Antoine, évidemment. 

    Antoine arrive, à l'heure, même à l'avance. Sourire ravageur (lui aussi), jeans et chemise, tenue chic et décontractée, Antoine quoi. 

    Les présentations se font, Antoine s'intéresse à chacun d'entre nous, me demande ce qui m'est arrivée pour que je sois "béquillée", coupe son téléphone et attends donc nos questions. Mais voilà, face à son naturel, le jeu des questions-réponses n'aura pas lieu. Il s'agira plus d'une discussion qui durera plus d'une heure. 

    Cet entretien se fait dans la décontraction la plus totale, mais surtout Antoine est un homme cultivé, courtois, souriant, passionné et passionnant, maîtrisant l'humour,et sans langue de bois. Un pur bonheur. Nous échangeons Grand Journal, programmation, littérature, boulot... 

    Heureux d'être aux commandes du Grand Journal, il n'est pas un homme de bilan, il n'est jamais satisfait de sa quotidienne et c'est ce qui le pousse à faire toujours mieux, ou de manière différente. Très satisfait que Pierre Lescure soit nommé pour l'année prochaine directeur du Festival de Cannes, doutant des performances de kiteur de son ami José Garcia qui sera très certainement là pour la dernière du Grand Journal à Cannes, Antoine se livre sans tabou. 

    Il est maintenant temps de se diriger sur la terrasse pour la traditionnelle séance de photos, qui sera tout sauf une traditionnelle séance photographique. Arrivés sur la terrasse, Antoine fait la bise à son équipe, à ses chroniqueurs présents, qui eux-mêmes nous feront la bise et auront un mot pour nous. Et là, Bérangère, donc moi, est sous le choc : Doria est là, mais pas que. Cette femme est une bombe, elle est magnifique, simple, belle, souriante, aimable... Un "je vous adore" sort de ma bouche sans prévenir, et elle me répond "Merci, vous êtes trop mignonne" (elle a du sentir que ça venait vraiment du cœur).

    Antoine déconne, Antoine sourit, Antoine nous demande de rire tous ensemble pour que les photos soient plus sympas (et c'est vrai), Antoine se plie au jeu des photos individuelles (je n'en ai pas prise, car pour moi les souvenirs sont dans le cœur et dans la tête). Antoine interpelle son assistante pour que nous soyons tous invités dans le public du Grand Journal, option assis. 

    Antoine est un homme simple, accueillant, ouvert, sympathique, cultivé, intéressant, aimable, souriant... 

    Un beau moment partagé. Merci Antoine, Merci Denis, Merci Nice-Matin. Mais l'aventure ne s'arrête pas là pour moi, je vous en dirais plus dans les jours à venir...

    Pour le moment je m'en vais, toujours à Cannes, prendre un thé avec Sylvie Bourgeois et Philippe Harel. 

    A très vite, et pour lire l'article de Nice Matin, cliquez ici, et pour voir ma trombine filmée c'est par là. 

  • Irène Frain ouvre les "Jeudis Littéraires" à Nice

    jeudis littéraires0001.jpgLa semaine dernière je vous faisais part de ce nouveau rendez-vous niçois et littéraire, auquel je me suis rendue ce jeudi 17 avril avec mon amie Nathalie Coste, dont je ne manquerai pas de vous parler dans quelques jours. Mais ça c'est une autre histoire. Revenons à notre premier Jeudi Littéraire, à qui l'on doit l'initiative à Aurélie de Gubernatis. 

    17h45 : Nous franchissons le seuil de cette superbe bibliothèque "Louis Nucera". Tout au fond quelques chaises, quelques personnes sont déjà installées. Nous nous avançons dans le silence le plus complet (quelques étudiants travaillant), et nos yeux balaient cet espace dédié à la lecture. C'est la première fois que j'entre. Je découvre donc l'architecture moderne de cet espace. 

    De loin, j'aperçois Irène Frain, déjà rencontrée la semaine dernière dans le cadre du Prix Baie des Anges-Nice-Matin, dont elle est jury. Toujours aussi souriante, belle, charmante et douce. Se tient à côté d'elle, une belle femme blonde qui n'est autre qu'Aurélie. Je me présente, son accueil me fait rougir. Elle sait qui je suis car un ami commun lui a conté mon billet de la semaine dernière. Merci Gilles !

    Nous prenons place, et j'observe, je prends des notes aussi. L'attente semble longue. Mais qui attendons-nous ? Irène est là pourtant.... 

    Le public est mixte, la moyenne d'âge est la soixantaine, mais je me sens bien malgré ma petite quarantaine :-) 

    Les gens se parlent, ils sont des habitués des conférences. Le débat porte sur Françoise Sagan, dont le fils vient de tenir une conférence au CUM de Nice. D'autres cherchent Irène Frain du regard. Ils ont lu ces œuvres mais sont incapables de mettre un visage sur cette plume. 

    18h20 : des pas résonnent, des hommes en costumes sombres s'avancent. Qui sont-ils ? Les visages se dessinent et nous découvrons alors que Monsieur le Maire, Christian Estrosi, est là. Il est accompagné de Jean-Luc GAGLIOLO, conseiller municipal délégué au Patrimoine, à la Lutte contre l'illettrisme, au théâtre, à la culture et à la langue niçoise, et déjà rencontré aussi dans le cadre du Prix Baie des Anges, en sa qualité de jury. 

    jeudi littéraire première.jpgMonsieur Christian Estrosi, en sa qualité de maire, est heureux d'inaugurer cette belle initiative. Il ne manque pas de nous rappeler Louis Nucéra, de mettre l'accent sur le livre et la ville de Nice, la lutte contre l'illettrisme, le salon du Livre qui ne va pas tarder. Son discours est élogieux, et avouons qu'il est un grand orateur. 

    La parole est donné à Aurélie de Gubernatis qui a son tour remercie tous les partenaires qui ont permis que les "Jeudis Littéraires" voient le jour. Irène Frain prend place, l'échange peut commencer, et c'est avec joie et le sourire aux lèvres qu'Irène s'adresse à son public. 

    Attachée à la ville de Nice, elle remercie Suzanne Nucéra,veuve de Louis, de sa présence. Entre ses deux dames charmantes et élégantes une longue histoire d'amitié, une certaine complicité que l'on peut palper. Pour Louis Nucera, la question des origines était très importante, et c'est pour cela qu'Irène, au-delà de l'amitié, nous parle de cet écrivain niçois. En effet, Irène est venue nous présenter son dernier roman "Sorti de rien", paru chez Seuil. C'est un livre de mémoire, d'amour, un livre de la mémoire et du présent. 

    sorti de rien.jpgIrène Frain est thésarde, agrégée de lettres. Son père a une place importante dans sa vie, elle était sa préférée. Elle a de lui la curiosité, elle est curieuse de tout comme elle aime à le dire. Elle quitte très tôt la maison familiale, est professeure. Métier qu'elle qualifie de "passeur" et je ne peux qu'être d'accord avec elle. C'est une femme qui n'a de cesse que de travailler : journaliste, professeure, écrivain. Elle aime les histoires. Elle nous parle d'histoires. Histoire et histoire (importance de la majuscule). Sans le grand H, l'histoire est une story. Historia c'est une enquête au départ. C'est aussi un conte en français. Irène joue avec le mot "histoire", car dans son sillon d'écrivain il y a ce mot "histoire". Elle est une historienne de la grande Histoire, elle a suivie la story Agnelet, elle est dans l'histoire immédiate et elle nous conte son histoire personnelle. 

    Ce roman est né d'une réflexion qu'elle reçoit un jour. Un journaliste, dont on taira le nom, lui dit un jour "Vous êtes sortie de rien". Elle se tait, subit un chaos interne, et se sent impuissante. Elle ressent la colère de la dignité tâchée. Cette phrase lancée comme une flèche en plein cœur, l'interpelle, et elle décide de savoir pourquoi un tel propos. 

    Pour cela, elle va "enquêter" sur ses terres natales en Bretagne. Son métier de journaliste l'aidera pour approcher les bretons. Elle ouvrira enfin la fameuse valise noire paternelle, rangée chez elle en haut d'une étagère, sept ans après le décès de son papa. Elle part ainsi sur les traces de son père, sur l'histoire de son père, de sa mère, son histoire. Elle nous conte les codes des bretons. Les bretons de Terre, et les bretons de Mer : les mêmes fondamentaux, respecter les silences. Les silences ont une grande signification, Irène nous parle de l'épaisseur des silences. Elle cite son père pour illustrer son propos "Le bien ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas le bien".

    Elle nous fait découvrir sa Bretagne, l'histoire politique de sa terre natale : les rouges, les blancs, et elle qui viendrait des noirs... 

    Irène a écrit ce roman pour être au clair pour le tiers de vie qui lui reste. Pour cela  elle est allée aux enfers pour explorer les enfers, nécessaire pour revenir aux vivants. 

    L'échange est joyeux, empli d'anecdotes et puis le phrasé d'Irène Frain. Elle manie tout aussi bien la langue orale que la langue écrite. Je suis charmée, impressionnée...Jamais je ne pourrais converser avec Irène, tellement elle me laisse sans voix. Je ressens un profond respect pour cette femme. 

    Une très belle rencontre, une seule envie : lire "Sorti de rien". Je m'en vais donc commander un exemplaire chez mon libraire, et vous donne rendez-vous dans quelques jours. 

    Merci à Irène Frain, Aurélie de Gubernatis, la ville de Nice, Suzanne Lucéra.

     

    "Moi,la fille à la déprime,je me soigne à la curiosité"