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  • 10 000 lecteurs = 10 Livres à gagner avec les Editions Flammarion


    Concours A posteriori.jpg

    Vous dire combien je suis super heureuse serait ridicule, car aucun mot ne peut exprimer ce que je ressens.

    Grâce à vous tous, j'ai dépassé les 10 000 lecteurs sur mon humble blog qui grandit de jour en jour. Grâce à Guillaume, Barbara, Kévin, Sophie, Vanessa, Sabrina, Stéphane je me suis lancée dans l'aventure de la blogosphère voici moins d'un an, et jamais je n'aurais pensé en arriver là. 

    Pour fêter ce succès, que je me dois de partager avec vous, je lance donc mon premier jeu-concours.

    A la clé dix livres d'André Boris à gagner pour mieux connaître les signes astrologiques que sont le Lion, la Vierge ou encore le Scorpion. Et tout cela avec la collaboration des Editions Flammarion.

    Pour cela, il suffit de répondre à deux questions (les réponses sont cachées dans mes différentes chroniques), et rédiger un texte de 30 lignes maximum sur le thème "littérature et astrologie". Alors tous à vos plumes !!!


    Les textes des dix gagnants seront publiés ici même

    Question 1

    Quel est le signe astrologique, et l'ascendant de la blogueuse d'a posteriori, a priori ?

    Question 2

    Quels sont les prénoms et noms de la charmante diététicienne que l'on retrouve dans les trois romans d'André Boris ?

    Texte libre (prose, poésie, nouvelle, essai philosophique...Bref, ce que vous voulez) et original sur le thème de "littérature et astrologie", d'une trentaine de lignes maximum.

     

    Répondez à ces questions, prenez votre plume et envoyez un mail à berangere.lanteri@gmail.com ou cliquez sur "me contacter" en haut à droite 

    Les gagnants seront connus le dimanche 01er Juillet... Alors faîtes passer le message, l'information et surtout bonne chance à toutes et à tous !!!


    Et encore 10 000 MERCIS à vous tous, à André Boris et à Guillaume Robert pour sa collaboration et le super flyer.


     

  • Mangez du Lion d'André Boris aux Editions Flammarion

    mangez du lion.pngVoici quelques temps, je vous parlais, vous recommandais sans demi-mesure "Méfiez-vous de la Vierge", et "Attention au Scorpion", les deux premiers romans d'André Boris, parus aux Editions Flammarion

    En ce début d'été, notre auteur astrologue, nous livre un "Mangez du Lion" tout aussi croustillant, léger (mais pas tant que ça) et sentimental. 

    Avant toute chose, ma seule déception (mais pas grande non plus) est de ne pas avoir plus de nouvelles de notre chère diététicienne, Charlotte Ropraz. Elle apparaît cependant ici et là au fil des pages. En même temps, il fallait aussi qu'elle laisse sa place à quelques-uns de ses clients. C'est ainsi qu'Ambre Deschanel, productrice de télé-réalité, née sous le signe du Lion, cliente (ou patiente) de notre chère Charlotte, nous embarque dans son monde de l'audiovisuel.

    L'histoire est bien ficelée, la fin surprenante, et les quiproquos, intrigues sont de mises dans ce troisième opus. 

    Ambre, belle femme, très belle femme, qui a le plus beau postérieur de la capitale, voire de la France, est une femme de poigne, une femme directive, un peu, beaucoup m'as-tu-vu. Au sein de son équipe, une certaine Barbara (pourquoi ce prénom, je me le demande encore), née sous le signe du Gémeaux (tiens pourquoi ?), belle, charmante et qui plus est belle-soeur de Madame Ambre. Deux femmes totalement opposées, liées par le frère d'Ambre, qui vont se cotoyer, faire semblant de s'apprécier, se jalouser mais pas pour les mêmes raisons.

    Evidemment, si deux femmes dans le roman, il faut deux hommes minimum ! Nous les avons en la personne de Paul Martin-Duval dit Vincent, journaliste, ami de l'ex-mari d'Ambre, missionné par ce dernier pour intégrer le lot de candidats qui participera à la dernière télé-réalité inventée et produite par Ambre, en personne. Et puis, le deuxième homme : Jules Merteuil, frère d'Ambre. Vous me suivez ?

    Bref, deux femmes : Ambre et Barbara ; deux hommes : Paul et Jules. Quatre personnages qui évoluent au fil des pages, qui vont s'aimer, se haîr, se tromper, se cacher, se rire de tout, se trahir, se séparer et s'avouer des vérités. 

    Entre Paris, sa province, l'Italie notre quatuor va aller de sentiments en sentiments, de quiproquos en quiproquos, de révélations en révélations, tout cela sous la houlette du caractère bien trempé du Lion.

    Au fil des pages, on sourit, on pense savoir ce qu'il va advenir des différentes situations, mais que nenni ! N'oublions pas qu'André Boris maîtrise l'art d'écrire et de mener son lecteur vers des horizons que l'on ne soupçonne pas. C'est cela le talent d'André Boris. Un talent qui s'épaissit d'opus en opus.

    Une plume qui s'affine, qui étonne aussi. André Boris nous décrit des instants purement féminin avec une précision étonnante pour un homme : les descriptions des tenues vestimentaires, des coiffures féminines, des rituels féminins sont à couper le souffle. Il confirme ainsi mes ressentis de mes premières lectures : Comment un homme peut-il aussi bien connaître le monde féminin ?

    La réponse se trouve peut-être sur la quatrième de couverture où l'on apprend que notre cher André Boris est un insomniaque qui partage ses nuits entre la lecture de Bossuet et le visionnage d'un nombre incalculable de comédies romantiques. 

    Un roman à acquérir à l'approche de l'anniversaire des natifs du Lion, à l'aube des journées estivales. Un roman à emporter à la plage pour passer de doux moments de détente et de sourire. 


    Quelques citations

    Par manque d'assurance la femme Lion a une nette tendance à "exagérer" sa nature, de peur d'apparaître inférieure aux yeux du monde. Au contraire de la femme Gémeaux qui avance son inébranlable estime de soi avec un maximum d'aisance. (p232)

    Les séjours grégaires, si brefs fussent-ils, ont ceci d'instructif qu'ils font ressortir en accéléré la part égoïste de chacun. (p159)

    De son point de vue, les femmes n'ataient ni des muses, ni des guides spirituels, ni tout simplement l'avenir de l'homme. Mais plutôt un égal qu'il convenait de traiter inlassablement comme tel. Et c'est dans cette vision qu'il avait appris à les apprécier plus que la moyenne. (p111)

    John Nollet avait su tirer un immense parti de ses ondulations naturelles, qu'il avait, dans un premier temps, désépaissies puis opposées, en un graphique contraste, à des mèches plus strictement liées (p91)

    Lorsqu'on lui en donnait l'occasion, Vincent ne se gênait pas pour débrider son côté Taureau. Il aimait les plaisirs en général. Et le sexe en particulier. Il se dit à l'instant qu'il serait bien bête de ne pas jouir au maximum de cette situation insolite. (p35)

    Elle appartenait à cette catégorie d'individus qui attisaient naturellement la jalousie de leurs contemporains. Elle cultivait comme personne le "beaucoup trop". "Beaucoup trop" belle. "Beaucoup trop" vivante. "Beaucoup trop" spirituelle. 


    Lien vers "Méfiez-vous de la vierge" http://aposterioriapriori.hautetfort.com/archive/2011/08/07/mefiez-vous-de-la-vierge-andre-boris.html


    Lien vers "Attention au Scoprion"

    http://aposterioriapriori.hautetfort.com/archive/2011/09/18/attention-au-scorpion-andre-boris-flammarion.html


    Mangez du Lion d'André Boris aux Éditions Flammarion au prix de 18 euros (en moyenne)

  • La meilleure façon de s'aimer d'Akli Tadjer - Editions JC Lattès

    meilleure façon d'aimer.jpgEn décembre 2011, je vous faisais part des nouveautés littéraires attendues pour janvier 2012. Parmi elles, "La meilleure façon de s'aimer" d'Akli Tadjer, auteur que je n'avais jamais lu.
    Les aléas de la vie font que j'ai lu ce roman en février 2012, mais j'étais dans l'incapacité d'écrire un billet sur ce livre bouleversifiant. Les jours ont passé, entraînant avec eux les semaines, puis les mois, et toujours pas de chronique. 
    Et pourtant, j'en crevais d'envie, mais tout s'entremelait dans ma tête, dans ma zone de Broca.
    Le temps estompe, le temps permet de prendre du recul, et me permet donc de vous livrer ce petit billet sur un grand roman qu'est "La meilleure façon de s'aimer", Éditions Jean-Claude Lattès.
     
    283 pages d'émotions, oui c'est possible. 283 pages que l'on corne, que l'on déguste, que l'on sirote. 283 pages partagées, puisqu'il s'agit d'un roman à deux voix. La voix du fils, la voix de la mère. 
    Le fils, la trentaine, parisien, fils d'immigrés d'Algérie. La mère clouée sur son lit d'hôpital suite à un AVC. Au fil des chapitres, ils vont se livrer sur leur vie passée, leur vie présente et leur vie future. 
    Lui, aime sa mère, plus que tout. Elle, aime son fils mais fait preuve d'une grande maladresse pour lui dire. Maladresse que l'on comprend au fil des pages, et qui sera toute excusée.
    Et puis un secret, un lourd secret dont le fils ignorera, jusqu'à la fin, l'existence, mais qui n'empêchera point l'explosion des sentiments, et cette manière forte et unique de dire je t'aime. 
     
    Saïd, le fils, est courtier dans une compagnie d'assurance, jusqu'au jour où il est licencié pour cause de restructuration de l'entreprise. Une perte d'emploi qui va lui permettre de veiller un peu plus sa mère. Sa mère, cette femme belle, admirable, intelligente, qui a été victime d'un AVC un certain dimanche du couscous. Saïd ne cesse de croire en la guérison de sa mère, cette femme qu'il aime. Tous les jours, il lui rend visite à l'hôpital, elle ne peut plus parler, ne communique plus avec le monde extérieur, jusqu'au jour où, enfin, elle bouge un doigt (son index). L'espoir renaît chez son fils. Maman reviendra comme avant, le traitera de nouveau de grand couillon. Il y croit Saïd. 
    Entre deux visites, Saïd se perd dans les bras de Clotilde, une professeur de lycée, rencontrée un soir de la Saint Sylvestre. Tous les deux s'aiment, mais mal. 

    "J'aime Clotilde. Elle aussi. Mais on ne sait pas s'aimer. On se dispute pour des riens et lorsqu'on ne se dispute pas c'est tout aussi éprouvant" (p18).

    Saîd entretient donc une relation amoureuse en dents de scie avec Clotilde, mais une belle histoire car l'un et l'autre sont présents en cas de nécessité. Une présence souvent charnelle, mais au fond tant nécessaire à tout commun des mortels 

    "J'ai téléphoné à Clotilde. Je voulais lui faire l'amour, me perdre dans ses bras et m'endormir auprès d'elle. C'était salement égoïste mais cette nuit-là je me sentais salement seul." (p84) - "J'avais envie que l'on m'aime, une minute, un soir, une seconde, je voulais me réchauffer dans les bras de Clotilde et l'entendre me dire que sans moi la vie n'était pas la vie."(p216)
     
    Fatima, la mère, est alitée sur son lit d'hôpital. Elle aime Mme Sorel, l'infirmière douce et humaine, qui fume sa cigarette dans la chambre après avoir fait les soins nécessaires. Mme Sorel et Fatima, une belle rencontre, et de la tendresse entre ces deux femmes, malgré l'absence de mots pour communiquer. La plume d'Akli Tadjer est forte, puissante
    Fatima, nous parle, à nous lecteurs, pour nous dire tout ce qu'elle voit, ce qu'elle entend, elle nous plonge dans son passé, son vécu en Algérie, ses épreuves de la vie. Et puis, elle nous intrigue avec la petite fille en robe jaune. Cette petite fille en robe jaune est le fil conducteur de toute l'histoire de ce roman. 

    "J'avais cinquante ans, déjà. J'étais veuve depuis huit ans, j'avais mes cassettes de musique et un fils de vingt ans pour me tenir compagnie. Le reste, il n'y avait pas de reste. Je vivais au jour le jour à l'instinct comme un animal et ma vie était rythmée par le tintamarre des rames de métro que je prenais matin et soir pour faire mes ménages aux quatre coins de paris. Ce n'était que ça ma vie. " (p194) 

    Elle est touchante Fatima, on a envie de lui tenir la main, à notre tour.

    "Je suis sans volonté, sans énergie, molle. Voilà, je ne suis qu'une chiffe molle. J'ai la certitude que c'est le nouveau traitement pour faire baisser ma tension qui m'engourdit le corps et m'endort la mémoire. Le corps, ça m'est égal, je n'attends plus rien de lui mais ma mémoire c'est mon unique trésor." (p223) 

    Elle est une femme qui s'assume. Un mariage avec Ali suite à son exil de son pays pour Paris. Et puis la naissance de Saïd, et le décès d'Ali, et cet homme, Monsieur Tesson,  dans lequel elle se perdra quelques minutes, quelques heures.
     
    "Il m'avait étreinte dans ses bras et les yeux dans les yeux il m'avait susurré que j'étais la plus belle femme qu'il ait jamais serrée dans ses bras. Mes yeux se sont embués de larmes ; j'étais foutue. Nous nous sommes revus. Nous nous sommes aimés, je crois." 

    Fatima, une femme généreuse, intelligente, qui garde un lourd secret au fond d'elle. Secret qu'elle nous livre, à nous lecteurs, mais que son fils ne saura jamais. 
     
    Le lecteur est le témoin d'une histoire entre un fils et sa mère dans des conditions peu agréables. Qui aimerait veiller un de ses parents sur un lit d'hôpital, sans savoir ce qu'il adviendra de demain? Et puis, le lecteur est tour à tour dans les sentiments de Said, et dans ceux de Fatima. Un bateau pirate des sentiments qu'est ce livre. 
     
    Mon coeur fait des hauts et des bas, des larmes coulent sur mes joues à la lecture de certains passages qui vous prennent les tripes et vous renvoient, inévitablement, à un déjà vécu. 
     
    La puissance de la plume d'Akli Tadjer est un tsunami d'émotions. La réussite de ce roman est aussi dans cette faculté à passer des larmes aux rires, de la compassion à la colère, de la tendresse à l'amour charnel, de la peur à la quiétude. Une valse d'émotions. L'auteur a cette capacité de décrire tant un paysage d'Algérie, qu'une scène d'amour, qu'un acte médical, qu'une errance humaine, le tout avec un touche d'humour, qui ne me permet pas de tomber dans le pathos. 
     
    Bravo Monsieur Tadjer pour ce dernier roman qui ne peut que toucher l'âme de vos lectrices et lecteurs. 

  • Il était une fois...peut-être pas d'Akli Tadjer - Editions JC Lattès et Pocket

    il etait une fois 2.jpgDe mes différents achats au Festival du Livre de Nice, j'ai opté en première lecture pour "Il était une fois..peut-être pas" d'Akli Tadjer.

    Motivée  par ma rencontre avec l'auteur, par le titre qui attise la curiosité, et pour son format poche.

    Ce roman date de 2008, paru aux éditions Jean-Claude Lattès, et a reçu le Prix des lectrices aufeminin.com

    Il est de ces rares romans en ma possession qui en fin de lecture se retrouve avec autant de pages cornées. Signe qu'Akli Tadjer sait juxtaposer les mots avec art, maîtrise avec force et émotion l'art de conjuguer les noms, les verbes, les déterminants pour laisser à son lecteur trace d'une multitude de sentiments, de ressentis.
     
    Mohamed a quarante-deux ans. Vit seul avec sa fille Myriam. Ne vit que pour sa fille. Le décor est planté à Paris, avec en toile de fond l'Algérie, et le village de Beni Amar. 

    Myriam quitte un jour son père pour suivre ses études à Toulon. Elle est passionnée de voile, de mer, et de liberté. La séparation est difficile pour Mohamed, ce père attachant et attaché à sa fille unique. 

    "Pour moi ce fut le début de longues soirées à compter les heures, les minutes, les mouches au plafond, à attendre ses coups de fil, à lui demander si elle avait bien mangé, bien dormi, si elle n'avait pas froid, pas chaud,à lui demander si je ne lui manquais pas trop, à lui rappeler que c'était bien ce week-end qu'elle remontait à la maison....J'espérais qu'elle me dise "J'en ai assez des bâbords, des tribords, des vents debout, je rentre au port..." Mais rien ne s'est passé comme ça. On se faisait des mamours. On se répétait qu'on s'aimait.on se jurait qu'on se manquait vraiment. Et on se disait à la prochaine fois." (page 19)

    Puis comme toute jeune fille, Myriam présente son amoureux à son père. Un amoureux qui se prénomme Gaston, mais qui sera Gus pour Mohamed. Gus : un surnom un peu impersonnel, voir moqueur. Pas évident pour un père de voir sa fille chérie s'enticher d'un autre homme. Tous les pères et toutes les filles nous confirmeront cela. Mais Mohamed est intelligent et comprend que sa fille doit vivre sa vie. 

    "Eh oui, Mohamed ! C'est dans l'ordre des choses de voir partir ceux que l''on a chéris toute sa vie... Personne n'appartient à personne..Il n'y pas d'amour, il n' a que des preuves d'amour...Aimer c'est ne pas posséder..Aimer c'est savoir souffrir. Aimer c'est... J'ai enfilé d'autres perles de même calibre. Je n'ai pas poussé plus loin la réflexion parce que ça ne me grandissait pas le moral toutes ces élucubrations." (page 11)

    Au fil des pages, des mots, Mohamed va accepter la présence de Gus sous son toît, malgré l'absence de Myriam repartie dans la rade toulonnaise pour poursuivre ses études. Sauf que, les choses ne vont pas se passer comme on pourrait le croire. Myriam va rencontrer un Iman en devenir à Toulon, laisser Gus, l'abandonner. Mohamed se retrouve donc avec un ex-futur gendre sous son toît, un gus qui n'a pas de famille, et une fille qui s'entiche d'un Malik qui ne correspond pas vraiment aux attentes de Mohamed. Il ne comprend pas comment sa fille a pu tomber dans les griffes d'un tel personnage. Certes ils sont d'une famille algérienne mais comme le dit Mohamed

    "Je l'avais instruite du SMIC religieux, pas plus : ne pas voler, ne pas tuer,ne pas mentir, ne pas trahir, respecter son prochain. Du commun boniment, quoi. Je l'ai priée de bien réfléchir avant de s'engager dans une autre aventure car les hommes de foi que j'avais connus n'étaient pas de grands comiques, encore moins d'ardents défenseurs de la liberté des femmes."

    Une relation particulière mais tendre va se créer entre Mohamed et Gus, et pour faire face au nouveau chemin qu'a décidé de prendre Myriam, Mohamed s'entoure de nouveau de Bla-Bla, Cruella et Lucifer, les peluches de Myriam. Il s'entoure de ses bouts de chiffons, de ses témoins de l'enfance vécue dans cet appartement parisien, mais surtout elles sont, dorénavant, son public. Oui, elles écoutent Mohamed, grand orateur et grand conteur, de "Il était une fois..peut-être pas". 

    Cette formule maintes fois dites par Mohamed à sa fille Myriam. Depuis toujours, il lui contait Awa, Kamel,Marion, Simon,  Barbara, Chems, Madeleine, Simon... Des histoires d'amour, de guerre, d'Algérie, du bled où tous ses personnages s'entremêlent. Des contes, qui ne sont pas peut-être pas des contes, d'où "Il était une fois...peut-être pas". Myriam partie, Mohamed continue à conter, à narrer, à raconter, à témoigner sous fond de guerre d'Algérie les contes sous l'oeil du Grand IL, le Samu de ces nuits blanches.
     
    Mohamed nous embarque tantôt à Paris, dans sa vie de tous les jours, tantôt en Algérie, à Verdun. Le lecteur est bercé d'un monde à un autre, et puis les deux mondes se rencontrent, et on comprend alors. On comprend alors Mohamed, cet homme si paternel, si protecteur, mais un homme qui est capable d'aimer une femme autre que sa fille, sous les traits de Rachel, un homme qui va au bar, joue aux cartes, assume son boulot d'artificier. Mohamed, un homme touchant que l'on peut croire imperméable aux sentiments et aux émotions au cours des premières pages, mais que Nenni !
    Myriam se laissera-t-elle aller à son histoire d'amour avec Malik, cet Iman en devenir qui peut paraître fou et extrémiste ?
    Et Gus qu'adviendra-t-il de lui ? Saura-t-il oublier Myriam, son amour, pour qui il a renié ses parents ?
     
    il etait une fois.jpgSous la plume d'Akli Tadjer vous saurez ce qu'il en est, vous irez de surprise en surprise, mais surtout au fil des pages, on est pris dans le sentiment paternel, le sentiment amoureux, entre deux crises de fous-rire car cette plume est teintée d'humour. Les mots sont doux, sont crus, sont recherchés, sont tirés de l'argot et du Littré. C'est tout cela le talent d'Akli Tadjer au-delà de cette facilité et limpidité à lire son roman.
     
    J'ai frissoné en lisant ce roman, j'ai aussi eu des moments de dégoût (la description des tortures). De la douceur s'est infiltré en moi, des larmes ont perlé sur mes joues, prenant naissance dans mes yeux mais  dans mon coeur aussi, puis mes lèvres ont dessiné des sourires. Car on ne peut être insensible à Mohamed, à cet homme complexe, mais au fond si simple mais surtout d'une intégrité et d'une humanité rare. On découvre un homme avec ses forces et ses faiblesses, avec sa pudeur de mec. 
     
    En refermant ce livre, il est revenu à ma mémoire quelques moments partagés avec mon papa (trop tôt disparu), mais il m'est aussi apparu le sens que l'on peut donner à sa vie par des faits et gestes simples. Simplement en étant soi, en tolérant, en ne jugeant point.
    Un roman fort, qui parle tant du sentiment paternel qu'amoureux, qui parle du feu d'artifice du 21 juin et des différentes guerres, qui parle de l'indépendance de l'Algérie, des modes de vie différents, mais au fond l'amour de son prochain n'a point de frontière, et l'humain existe encore.
     
    Un très beau roman que je vous recommande.
     
    Quelques citations :
     
    Fais gaffe, p'tit con. L'espoir fait vivre. Il y en a plus d'un qui s'est fait couillonner comme ça. (page 218)
    Donc on était là, il me tenait compagnie, je lui tenais compagnie. On était la somme de deux solitudes. (p 218)

    Je suis mieux que son père. Je suis sa vie. Elle est ma vie. (p 211)

    Elle était pomponnée façon niçoise : fard à paupières bleu, sourcils soulignés au crayon noir, lèvres et ongles peints du même carmin (p115) 

    Sûrement qu'il me faudrait quelques jours pour l'oublier, j'ai pensé. Il m'arrive d'avoir des coups de chaud comme ça, et avec le temps je finis par refroidir. Il m'arrive..mais là,je n'étais pas très optimiste à mon sujet. J'avais à l'idée quej'en avais pour un moment avant qu'elle ne devienne que le fantôme d'un dimanche de juin. (p99)

    C'était une jeune fille d'une beauté comme on avait rarement l'habitude de voir dans ces bleds paumés au trou du cul du monde. elle avait les yeux bleus comme une mer d'été, les cheveux blonds comme des épis de blé et sa peau était blanche comme... - Une endive, quoi. - Ne sois pas jalouse; Il y a de très belles endives (p81)
  • Festival du Livre - Nice - Du 08 au 10 Juin 2012


    AFFICHE-NICE-2012 (1).jpgVendredi 08 Juin 

    14 heures
    Casquettes rouges + 60 élèves + 12 parents d'élèves = une visite scolaire au Festival du livre niçois. Belle après-midi en perspective, puisqu'en ma qualité d'enseignante je suis libre d'aller d'un stand à un autre. Ceci me permet de veiller au bon déroulement de la visite du salon par mes chérubins, mais aussi d'être en mission repérage pour les jours à venir.
    Quelques photos de stands : Brigitte Kernel en G2, à côté d'Akli Tadjer, Grégoire Delacourt et sa pile de liste des envies, Gilles Paris, et d'autres noms qui ne me sont pas inconnus. 
     
    Bref, alliant plaisir et boulot, l'après-midi se déroule très bien, rencontre avec Theresa Bronn, auteur de jeunesse, et illustratrice. Trente minutes partagées avec mes élèves et cette joie qu'est de voir les loulous attentifs aux propos de Thérésa. Et puis, cette fierté de se dire que dans la vie tout est possible et que je viens d'offrir, avec l'aide d'une maman, à une soixantaine d'enfants un moment rare qui s'ancre dans leur mémoire. 
     
    16h 45 : Retour at home, je me plonge dans le programme du Festival du Livre, puis mon téléphone retentit. Nice-Matin me contacte pour participer à la rencontre avec un auteur que je ne connais pas, mais en ma qualité de blogueuse il serait bien que je sois présente. Ok, finis-je par dire. Rendez-vous pris sur le stand pour le lendemain 14 heures. 
     
     
    BRIGITTE.jpgSamedi 09 Juin
     
    Le soleil brille, le ciel est bleu azur et le téléphone sonne : Ariane Bois m'informe de la présence de deux de ses amies qui écrivent et sont en dédicaces cette après-midi. Je passerai les voir, promis, juré, craché ;-) 
     
    Midi
    Que faire ? Je suis impatiente, il fait beau et je n'ai pas déjeuné. Décision prise, je me chausse, attrape mon sac, glisse quelques billets, descends les escaliers quatre à quatre et m'installe dans les Jardins Albert 1er (lieu du Festival du Livre), commande un café, et admire la foule (maigre certes à cette heure) déambuler dans les allées. Je me nourris du soleil, et prépare, hésitante, mon intervention auprès de Malek Chebel (homme que je n'ai jamais lu, oui j'avoue!).
     
    14 heures
    Débat avec Malek Chebel : complétement paumée dans le débat qui s'instaure. On parle guerre d'Algérie, dont on fête le cinquantième anniversaire de son indépendance. Perdue dans les propos qui font référence à ce pays que je ne connais pas. Je pensais que nous allions parler littérature, mais point du tout.  A cinq minutes de la fin du débat, Malek m'interpelle, me demande si j'ai une question. Oui, j'en ai une mais elle est plus littéraire. Il y répond sympathiquement. Bref, la rencontre est sympathique, cet homme est charismatique, excellent orateur.. Et puis, cela me vaut ma trombine dans le Nice-Matin du lendemain matin, et ça : ça n'a pas de prix.
     
    15 heures :

    Les écrivains arrivent. Brigitte Kernel, sera la première de mes rencontres parce que j'aime cette femme, parce qu'il me manque deux livres : "Autobiographie d'une tueuse", "Mon psy, mon amant", parce que son éditeur est un grand monsieur très humble, parce qu'elle est elle simplement, c'est à dire : douce, joyeuse, accueillante, intelligente... Et puis je lui avais promis un accueil niçois dans la grande tradition. Pari à moitié réussi car j'ai omis la livraison de la Socca (spécialité niçoise).
    A ses côtés, Akli Tadjer, l'auteur de "La meilleure façon de s'aimer" : je me présente vite fait, échange quelques mots, quelques regards, et ce truc indescriptible.. 
     
    Je vogue d'un stand à l'autre, maîtrise plus ou moins mon budget achat.

    De belles rencontres :

    • Gilles Paris adorable, souriant, doux... Un pur plaisir qui ne fond pas sous le soleil niçois. Je repars avec l'Autobiographie d'une courgette

    • Grégoire Delacourt : un ange passe, une tornade aussi... C'est ça Delacourt. Il n'a pas envie de coucher avec Lady Gaga, il a des envies simples et c'est sûrement cela qui fait son succès. Il reste dispo, déconneur (n'ayons pas peur des mots), et on ne peut qu'apprécier une telle humanité. 

    • Charlotte Valandrey : simple, naturelle et ce sourire radieux. Elle est une femme belle et humaine. Sa simplicité me surprend car je garde ce souvenir adolescent de Charlotte dans Rouge Baiser. J'acquiers "L'amour dans le sang", car son histoire me touche. Alors même s'il ne s'agit pas de littérature, je m'en moque, j'ai envie de lire son témoignage. 

    • Sylvain Tesson : bel homme, sportif, peu bavard (sûrement par timidité) mais en feuilletant ses ouvrages, je suis tentée, et ne résiste pas à "Dans les forêts de Sibérie" et "Vérification de la porte opposée". 

    • Johanna Assand : Jolie femme, mon oeil est attiré par son livre "Le carnet Moleskine". Le titre et la couverture m'interpelle, et ce petit bout de femme qui irradie l'énergie malgré une certaine timidité. Je vais à elle. J'ose, parle, échange et repars avec son ouvrage. Cette rencontre me rappelle une rencontre de Juin 2010 avec Barbara Israël : une attirance entre une lectrice et une auteur.. Un je ne sais quoi qui se passe. Est-ce un signe, je ne sais pas. Mais en plus Johanna est située quasi au même endroit que Barbara il y a deux ans. 

    17 heures 30

    L'heure du départ, je fais un tour pour saluer tout le monde, dire bonjour à Cécilia Dutter et Stéphanie (amies d'Ariane Bois). 

    Rendez-vous pris avec Monsieur Tadjer pour le lendemain afin d'acheter quelques-uns de ces livres, ma bourse ayant fondu comme neige au soleil entre le G2 et le G4, grâce aux rencontres énoncées ci-dessus. Et puis, c'est l'occasion de revenir, de revoir tous ces auteurs si sympathiques, touchants. 
    Retour à la maison : les étoiles brillent, tout compte fait ce salon s'annonce riche malgré l'absence de G. et de Barbara.

    Soirée à Antibes, et ce regard revient à ma mémoire, ses mots raisonnent en moi. Comment un auteur peut me toucher ainsi ? Je n'en sais rien, ça ne s'explique pas.
     
    NICE FESTIVAL.jpg

    Dimanche 10 Juin
     
    8 heures - 10 heures : Opéra Plage, seule, musique et livre.  Je croise Akli qui se nourrit du soleil niçois, le laisse profiter de ce moment rare, silencieux et reposant. Nous nous voyons dans quelques minutes.
    Je retrouve mon amie Anita, partageons un café et go the Festival du Livre.


    J'honore mon rendez-vous, achète trois livres à Akli Tadjer, "Western', "Bel-Avenir" et "Il était une fois.. Peut-être pas" et partage un café. Échanges, fous-rire, complicité, un truc insaisissable, comme un courant, un flot d'ondes. 
    Je croise Brigitte qui arrive, heureuse de sa matinée solitaire à vagabonder dans les rues niçoises. Toujours aussi touchante et à l'écoute. Anita sera touchée de cette rencontre. 
     
    Midi trente

    Repas avec les auteurs au Ruhl Plage : que de monde ! Du saumon, du poisson, du rosé bien frais, des discussions sur tout, sur rien, et encore des rencontres, et que de belles rencontres. Et puis nos regards, notre complicité, des moments volés.. Mais ça c'est une autre histoire.
     
    Au cours du repas, je sympathise avec Delphine Bertholon. Une fille géniale, dynamique, joyeuse, souriante. Mais méfiez-vous, elle cache son jeu. Si la mer était déchaînée dimanche, la seule responsable est Delphine ! La veille elle a osé abandonné la mer méditerranée qui s'était amourachée d'elle. Sacrée Delphine : par ta faute le gros bateau qu'on craignait voir accoster à nos côtés a dû pointer vers Toulon. Mais elle est tout excusée car elle est au top Delphine et en plus elle kiffe le lin de Monop, comme moi ;-)
     
    Alentours de 15 heures

    Retour au Salon. Je clôture mes achats avec Cécilia Dutter (qui était à notre table à midi) et "Lame de fond".  

    Retrouve Delphine avec qui je décide de faire "Cabine commune" au Monop uniquement pour le lin.. Peut-être est-ce "L'effet Larsen" ? Ma fille s'offre Twist de Delphine, aussi... 

    En remontant l'allée pour dire au revoir, je suis interpellée par Grégoire, toujours aussi sympathique et avenant. Assis à côté d'Amandine Cornette de Saint Cyr, il ne cesse de dédicacer sa liste des envies, et me promets qu'il me faut absolument acheter "Les dents de ma mère" de sa charmante voisine. Sachez une chose, vous qui me lisez, on ne résiste pas aux arguments de vente de Grégoire Delacourt. 

    Gilles Paris me voit de nouveau : d'une je dois lui témoigner mon bonheur de l'avoir rencontré, et d'avoir échangé avec lui. De deux, je veux absolument lire "Au pays des kangourous" donc j'achète le livre. 

    Et puis G2, dire au revoir à Brigitte Kernel, Cécilia Dutter et Akli Tadjer et ça "Ca me fend le coeur". 
     
    FIN FESTIVAL.jpgJe n'ai pas envie de  partir, ou plutôt si, je veux partir avec cette bande d'auteurs simples, sympathiques, déchaînés comme la mer, souriants, humains...Mais toute bonne chose a une fin, mais je n'en veux pas de cette fin, moi. Je suis bien avec eux.

    Je ne sais si les émotions sont partagées, mais sachez que vous avez tous enrichi mon âme, et surtout j'ai été trés touchée de tous vos mots sur mon blog, sur ma vision de la littérature. Vous avez partagé avec moi, vous m'avez demandé de rester telle que je suis, et sachez que oui je resterai celle que je suis. J'acheterai encore mes livres, je ne brosserai pas dans le sens du poil, je ne me ferais pas payer pour mon blog malgré son succès car je veux être libre et cette liberté n'a pas de prix. 

    Je regarde les avions s'envoler, et je voudrais tant être avec vous. 

    Bon vol chers amis, mais je souhaite qu'un parmi vous sache qu'il m'a émue, qu'il a fait naître en moi un truc que je ne peux définir mais qui me déstabilise vraiment. 
    Peut-être oserai-je un jour mettre des mots sur ses émotions qu'il a su me donner et faire naître ?
     
    Lundi 11 Juin
     
    Vous raisonnez encore en moi. Anita comprend mon état vis-à-vis de cette rencontre, elle a été impressionnée, et surtout elle m'a dit "Tu étais vraiment dans ton élément".
     
    Faut vraiment que j'ose, mais en attendant je vous embrasse tous, plus affectueusement un auteur, et vous dis à très vite.

    Des baisers par milliers à vous et à G. 

  • Et toi, t'es qui ? de Mat Hild aux éditions Flammarion


    Mat Hild, Et toi, t'es qui ?, profils facebook, nouveautés littéraires, flammarion, mai 2012Voici quelques mois Arthur Dreyfus nous rendait heureux avec son petit livre jaune paru aux éditions Flammarion.

    En ce mois de mai, les mêmes éditions nous embarquent dans le monde de Facebook, sous la plume fine et pertinente d'une jeune Mat Hild et sous une couverture bleue qui  interpelle le futur lecteur en le tutoyant, et en lui demandant "Et toi, t'es qui ?".

    Belle accroche, beau titre...Une seule envie, ouvrir ce livre, se (re) trouver dans un des cinquante profils. 

    J'ouvre donc ce petit livre bleu et blanc, commence ma lecture et première surprise, une préface signée Claro, qui m'immerge dans le monde égyptien. J'apprends ainsi que le premier utilisateur de Facebook se prénommait E-touha-Thêki.... 

    Cinquante profils sont listés, donc cinquante chapitres. Chaque profil se repère par un dièse (#), un nombre et un qualificatif. 

    Mat Hild arrive par sa plume fine et pertinente, à m'emporter non pas dans une histoire, mais dans une galerie d'art. De chapitre en chapitre, je découvre un nouveau tableau, une nouvelle oeuvre, mais surtout j'identifie tel ami. De cette typologie naît un listing de mes amis : untel serait plutôt le sous-marin, lui le compulsif du statut, elle la gnangnan ou la nympho ?

    Et moi ? Oui, et moi, je suis qui ? Je ne vous le dévoilerai point ici, mais je me suis reconnue dans quelques profils.

    Au-delà de l'aspect humoristique, ce petit livre bleu est aussi une analyse comportementale, voire psychologique des utilisateurs de ce réseau social qu'est Facebook.

    La lecture nécessite aussi des travelling arrière, ce qui n'est point désagréable et plutôt aisé. En effet, chaque profil vous renvoie à un profil non découvert (non lu donc), ou déjà lu quelques dizaines de pages avant. Le lecteur est donc invité à manipuler ce livre non pas dans l'ordre numéral, mais selon ses attentes. Exercice pas facile pour un auteur et qui pourrait fatiguer le lecteur, ou encore le perdre dans les méandres des pages, mais il n'en est rien. Mat Hild a cette plume agréable, ce sens des mots, cette note d'humour, que l'on prend plaisir à faire des avances rapides, ou des reculs rapides lors de notre lecture. Il fallait oser, et c'est une grande réussite.

    A cet exercice littéraire (si je puis définir ainsi), j'ajoute que les illustrations de chaque profil sont une réussite graphique. Albin Christen manie le crayon noir avec dextérité, finesse et humour aussi. Des illustrations sobres, mélangeant différents graphismes (à repiquer pour mes élèves d'ailleurs). Un vrai esthète Albin. 

    Un objet littéraire à consommer sans modération, un plaisir à offrir et à s'offrir pour la modique somme de 9.95 euros, disponible dans toutes les bonnes librairies.