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A posteriori, a priori - Page 11

  • Facebook, mon amour - Eric Neirynck - LC Editions

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    Comment ce livre est arrivé entre mes mains ?

    Grande histoire, sujet d'un roman qu'est l'acquisition de ce livre. Voici deux semaines, je commande ledit manuscrit via une grande enseigne nationale. Commande, paiement (et oui dans le Sud, on paie sa commande avant réception) et attente de l'appel qui m'informera de l'arrivée de cette oeuvre. Point d'appel à l'horizon, retour à l'enseigne nationale qui me dit que ben "y a un problème", faut recommander. Je dois repayer ? non bien évidemment. 

    Contact avec l'auteur via Facebook, bien sûr, et je commande alors via le site de l'enseigne nationale. Livre dispo, alors je fonce, commande par là même d'autres livres, et après validation, on m'informe que le livre sera disponible entre le 6 et 11 octobre. Arghhhhhh

    Dimanche soir, contact avec l'éditeur qui m'informe que je peux commander via le site des éditions LC, je fonce car je veux lire ce livre, et je dois en offrir un exemplaire à une amie. Je commande le livre, donc dimanche soir, y ajoutant au passage "Peut-on aimer une morte ?" de JL Poly, et je paie en ligne. Vingt minutes plus tard, mail me confirmant l'envoi de mes achats dès le lendemain, soit lundi matin, soit hier.

    Aujourd'hui, mardi, arrivée à la maison avec deux sacs emplis de corrections, livres pédagogiques et en option 7 enfants (oui, oui), détour par la boîte aux lettres. Oh surprise, joie, émotion : une enveloppe kraft de Paris qui tient au chaud mes deux achats du dimanche soir. 

    BRAVO LC EDITIONS pour votre délai de traitement de commande et de livraison, vous êtes au top. 

    Voilà donc "Facebook, mon amour" entre mes mains, sept gamins alignés sur la table du salon à faire leurs devoirs (du CP à la terminale),et une Bérangère qui lit entre deux "C'est juste ? Je comprends pas ..."

    Lecture de Facebook, mon amour par moi-même

    Sept enfants plus tard, devant une bière fraîche,sur la terrasse au soleil, avec vue sur mon jardin, je déguste ce doux objet qu'est le livre. Oui, j'aime le livre,l'objet livre (je suis ok avec Beigbeder) : le toucher, le sentir, le gribouiller, le corner pour les pages qui me plaisent. 

    Deux heures plus tard, livre fini. Je ne veux pas le fermer, mais il le faut, y a plus de pages. Tant pis, je le lirai de nouveau, car on peut le lire plusieurs fois, et en plus aucune obligation de suivre un ordre chronologique puisqu'il s'agit de quatorze nouvelles, courtes, concises, surprenantes.

    J'en pense quoi ? 

    Tout en lisant ces nouvelles, se déroulait dans mon cerveau des courts métrages. Je lis, je vois les images, je vois les scènes, par contre les personnages sont troubles, mais ce n'est pas dérangeant, loin de là. 

    Eric ne vous décrit pas les personnages ou très peu, il s'attarde plus sur le ressenti de ces personnages. Mais est-ce vraiment des personnages créés par l'auteur au fil de sa lecture des différents statuts de ses amis facebookiens ou s'agit-il de lui et l'autre? L'autre qui est tour à tour une femme ou un homme. 

    Les femmes. Parlons-en. Elles ont une place centrale dans les nouvelles. La femme, celle qui fait naître le désir chez lui (le narrateur), celle qui, fugace, traverse une nuit, une semaine, quelques mois du narrateur. La femme jeune, la femme belle, la femme qui a vécu, la femme esseulée, la femme qui souffre intérieurement, la femme qui consomme l'homme l'instant d'un corps à corps, la femme sous toutes ses coutures.

    L'homme ou l'Homme, je ne sais pas, je me pose encore la question. Mais l'homme sensible, malheureux, honteux, peureux est aussi fort bien décrit dans les nouvelles que nous offre Eric. 

    Il s'agit de "vignettes de vie" comme il est écrit sur la quatrième de couverture. Certes, mais je préfère le terme de courts métrages, car tout est fluide, tout va vite sauf la description des sentiments. 

    Eric, l'auteur, s'est-il inspiré de sa vie, de ses souffrances, de ses découvertes pour écrire ce recueil ? Je ne sais pas et je ne veux pas savoir car le fait de savoir casserait la tendresse que j'ai pour les personnages que j'ai rencontrés ce soir en lisant ce livre. 

    La plume d'Eric

    Je ne suis pas experte du tout dans l'analyse linguistique des textes que je lis, qu'il s'agisse de nouvelles, de romans ou autre. Je n'ai pas la prétention d'être une chroniqueuse littéraire, je suis simplement une lectrice qui vous rend compte de ses lectures avec son ressenti en tant qu'humain et non sous l'axe littéraire. Cependant, je note que l'auteur a une plume très stylisée. Eric utilise dans une même phrase le mot gland, parois et palais. Phrase crue mais écrite avec délicatesse, amour et tendresse. 

    Amour, tendresse : mots très souvent utilisés par l'auteur, mais qui n'apparaissent jamais comme des répétitions. Doué Eric. 

    Une nouvelle sur le thème du suicide écrite avec une volupté, une tendresse et une timidité touchante m'a émue, beaucoup. 

    Bravo Eric, moi j'aime beaucoup, je ne regrette pas mon achat, bien au contraire. 

    Et puis au delà de ça, j'ai un nouvel ami ;)

  • Le soleil, l'herbe et une vie à gagner - Charles et Thierry Consigny (JC Lattès)

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    Je ne sais si le mot "roman" correspond réellement à ce récit d'un père à son fils, et d'un fils à son père. Il me paraîtrait plus juste de parler de témoignage, car oui il s'agit d'un témoignage.

    Un témoignage d'amour, de non-dits durant des années entre un père de famille nombreuse, et un fils en mal de vivre. 

    Tout commence par un appel téléphonique du fils à son père. Charles, le fils, appelle son père, Thierry, de l'Hôtel Dieu où il est hospitalisé, à sa demande, après un mauvais trip. 

    Charles, jeune homme qui se la pète un peu, avouons-le, se retrouve à l'Hôtel Dieu et voit alors sa vie défiler sous ses yeux. Ses rendez-vous manqués avec son père, avec lui-même.Charles ne sait plus ce qu'il veut, ce qu'il vaut, ce qu'il est. Charles souffre, et à travers sa plume il se livre d'abord à son père, car il ne sait si ce livre paraîtra un jour. Il met enfin des mots sur sa souffrance qui n'est autre que l'accumulation de souffrances enfouies. Charles pause un regard doux sur sa vie, ses choix. Son témoignage est sensible, tout comme lui d'ailleurs. Charles a vingt ans et ne sait pas, ne sait plus. Veut sans vouloir, assume sans assumer. 

    Thierry, le père, quelque peu imbu de lui-même, égoîste, ne pensant qu'à lui, son bonheur immédiat, mais sensible, à l'écoute de ses enfants même si parfois il passe à côté de l'essentiel. Thierry, ce père en souffrance, en extrême souffrance même. Les non-dits tuent sa relation aux autres, mais quand il dit, ça fait mal.

    Ces deux hommes vont se livrer à travers leurs plumes respectives, sans fausseté, sans crainte, avec leurs faiblesses, leurs forces. Ils s'aiment, s'admirent, mais ne peuvent se le dire. 

    Ce récit à quatre mains, ou à deux voix, est poignant, franc et beau simplement.

    Je salue Charles, sincèrement, pour son art délicat. L'art de parler de l'homosexualité sans tomber dans les clichés, sans vulgarité aucune, et c'est attendrissant, beau. Charles qui nous parle de ses doutes, du mal être de cette nouvelle jeunesse dorée qui sous ses airs souffre. Oui, notre jeunesse actuelle souffre du trop vite, trop rapidement, du faux semblant. 

    Un récit à lire. 

  • Muze : une histoire d'amitié est née

     

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    Nouvelle découverte de ce mois : le magazine trimestriel Muze. Peut-on parler de magazine, je ne sais pas. Par contre, on peut parler d'un recueil contemporain de culture sous toutes ses formes : photographie, littérature, musique, arts plastiques, cinéma, philosophie, témoignage.

    Commandé au Virgin Megastore de Nice, il est enfin arrivé entre mes mains ce vendredi après-midi, grâce à la disponibilité de ma chère amie. Étonnant, cette fin de phrase, car ce Muze consacre quelques belles pages à l'amitié, cite "Chère amie" de Marc Lavoine, m'est apportée par ma chère amie, et je dois cette découverte à une amie facebookienne qui a écrit un sublime article sur l'amitié justement : Marie Robert. 

    A ce jour, je n'ai lu que le dossier "Ego" consacré à l'amitié. Cette amitié qui nous questionne, qui nous suit, nous poursuit, nous déçoit, qui nous est virtuelle, qui nous ronge, nous éblouis, nous rend heureuse, nous torture... L'amitié, qu'est-ce au fond ?

    Marie Robert nous répond d'une plume philosophique dégustative que j'adore. Merci Marie de cet éclairage philosophique. Ta plume est limpide rendant la philosophie agréable. Ton écriture est fort agréable, pas "prise de tête", et questionne. Je ne peux dire encore que je suis sous le charme, on va finir par croire que je suis une fan hystérique de l'entourage de G., et pourtant oui je suis sous le charme de ta philosophie, de ta réflexion mais surtout de ta capacité à nous faire "réflechir" sur l'amitié.

    L'amitié, c'est aussi une relation étrange, fusionnelle entre deux personnes du même sexe, mais pas du même âge, du même monde, c'est une relation entre un homme et une femme qui se transforme en duo gagnant pour Llilli Wood and The Prick. 

    L'amitié c'est le respect entre deux êtres, c'est la part complémentaire de l'un avec l'autre comme en témoigne Anne-Laure Bovéron dans l'article "Pages en partage", en nous livrant les liens d'amitié qui unissent quelques auteurs. Ainsi, je découvre l'amitié de Virginia Woolf (Une chambre à soi) avec Mansfield 

    L'amitié, d'un point de vue psychologique, vue par Patricia Delahaie (sociologue et auteure de Repères pour choisir ses amis, ses amours) nous ouvre les portes de notre rapport à l'autre. 

    Un dossier riche, complet mais surtout innovant (en tout cas pour moi) car rare (voir inexistant) sont les magazines qui permettent à leur lecteur, ou lectrice, d'aborder une thématique tant d'un point de vue littéraire, que philosophique, que psychologique, que musical....Le sujet abordé l'est sous toutes ses coutures culturels et ça c'est bon !!

    A suivre sur mon blog, je m'en vais lire les femmes au travail.

     

     

  • Attention au scorpion - André Boris - Flammarion

    André Boris, Guillaume Robert, Flammarion, Barbara Israel, roman, signe astrologique, scorpion, littérature

     

    Le deuxième opus d'André Boris est enfin paru, aux éditions Flammarion, ce mercredi 14 septembre. Après le fabuleux "Méfiez-vous de la vierge", nous voici transportés au pays de la reine Scorpion, ascendant scorpion.

    Un roman qui ne pouvait rester sans être lu par la lectrice que je suis, qui est :

    1) scorpion ascendant scorpion

    2) admiratrice d'André Boris

    3) Fidèle lectrice depuis maintenant deux ans de Barbara Israêl

    4) Fan et admiratrice de Guillaume Robert

    Il va s'en dire que cette première chronique sur ce roman n'est peut être pas très objective, à la lecture de mon état énoncé ci-dessus, mais il en est ainsi, et j'y reviendrais un peu plus tard.

    Première surprise, Jérémie et Charlotte sont au rendez-vous dans ce deuxième "volet". Je pensais que chaque roman serait indépendant, mais que nenni, nous retrouvons ici, pour quelques pages, nos héros de "Méfiez-vous de la vierge". Le monde est petit, faut dire ! Tout le monde se connait par l'intermédiaire d'untel ou untel...

    Julie, scorpionne, psychanalyste rencontre Guillaume par le biais de son meilleur ami. Une aventure humaine s'en suit donc. On y découvre alors la relation amoureuse d'une femme scorpion avec un homme plus jeune qu'elle mais très attachant. Je pourrais vous raconter l'histoire de ce roman, mais j'ai décidé d'en faire autrement pour ce livre et pour le moment !

    Je vous parlerai de la plume d'André, et dirais qu'il faut se méfier de cet auteur. Sous un aspect léger, il n'en est rien. André possède un don d'écriture de part son vocabulaire riche (j'ai du prendre mon dictionnaire quelque fois), par une plume fluide, légère qui a une spécialité : décrire le moindre sentiment, le moindre endroit parisien avec  justesse, et finesse. Ses personnages sont délicats, malmenés parfois, écorchés vifs aussi, mais attachants, tous le sont. Les phrases sont courtes, concises, les mots se révèlent parfois cru mais miroir de la réalité quotidienne dans le rapport à l'autre. 

    André relève un défi, à mon sens. Prendre des personnages quelconques, des lieux quelconques, des situations quelconques, une thématique légère pour beaucoup "l'astrologie", mais sa mixture finale en est un roman doux amer, un roman où l'on se retrouve que l'on soit scorpion, ami(e) de scorpion. Un roman, où  il faut savoir lire entre les lignes, analyser les mots, les tournures, les situations pour comprendre le message. Ce n'est pas si léger que cela la prose d'André Boris

    Lors de la lecture du premier roman, j'avais été frappé par le romantisme de l'auteur, on le retrouve aussi ici. La douceur est présente, les attentions, le romantisme est présent, décrit avec subtilité.

    Ma première lecture a été quelque peu difficile car je tentais de me retrouver dans le caractère de Julie, et oui je m'y suis retrouvée plus d'une fois, et il est alors difficile de se détacher pour lire avec objectivité. Alors je reprendrais la lecture intégrale de ce roman d'ici quelques semaines. Mais une chose est sûre, André est doué, André est un auteur qui a du talent, et un grand talent.

     

    Au delà de l'aspect littéraire, cette idée de douze romans sur les signes astrologiques est en train de contaminer mes amis, amies. Après leur avoir prêté, et/ou offert "Méfiez-vous de la vierge" ou "Attention au scorpion", on me téléphone en me disant "Bérangère, il sort quand le livre sur le lion, le sagittaire..."

    André vous êtes en train de créer l'attente chez les lecteurs, alors hop hop au boulot, y a dix signes astrologiques qui vous attendent et moi je n'en peux plus de leur répondre "Je sais pas". 

    Guillaume, encore merci de nous faire découvrir de jeunes auteurs talentueux

    Barbara, je ne peux que vous dire merci

     

     

     

  • Entre Dieu et moi, c'est fini - Katarina Mazetti (Babel)

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    Début août, j'achète ce livre (et sa suite "Entre le petit chaperon rouge et le loup, c'est fini), non pas poussée par les critiques littéraires, mais par l'envie de lire encore et encore Katarina Mazetti qui m'a envoutée avec "Le mec de la tombe d'à côté". 

    Ce visage de jeune fille, tête baissée et yeux clos, erre donc dans ma bibliothèque depuis quelques semaines, quand je me decide enfin à l'ouvrir et à le lire. C'était, il y a une vingtaine de jours. 

    Linnea, seize ans, plus d'un mètre quatre-vingt est une adolescente qui parle au mur du dressing de l'appartement de sa grand-mère pour se confier. "Un mur n'écoute peut-être pas. Mais de toute manière, personne n'écoute"...."Les murs ont quelque chose de spécial"

    Dès les premières pages, Linnea nous livre sa souffrance, la souffrance d'avoir perdu sa meilleure amie. Comme elle nous le livre très bien, page 17, "On n'a pas de statut quand on a perdu un ami ! Si ton mari meurt, tu deviens veuve, une veuve vêtue de noir et les gens baissent la voix en ta présence pendant des années. Si c'est ton meilleur ami qui meurt, les gens te demandent après quelques temps pourquoi tu broies encore du noir"

     Cent quarante pages où le lecteur suit Linnea dans son témoignage de ce qu'est la vie d'adolescente au sein d'un lycée, ce qu'est une meilleure amie, les garçons, l'amour, les premiers émois, les premières idéologies, les discussions métaphysiques que l'on ne partage qu'avec sa meilleure amie, ici Pia. Pia, qui un quatre juin décidera de mettre fin à ses jours, Pia qui se jette sous un train, Pia qui n'est plus. Comment accepter l'absence, la disparition d'un être cher. Linnea n'ira pas à l'enterrement de sa meilleure amie, car ce serait accepter qu'elle soit morte. Alors elle "collectionne les souvenirs de Pia avec la prudence d'un archéologue qui découvre les vieux débris d'une cruche"

    Tout est décrit, narré avec tendresse, humour, et beaucoup de pudeur. Katarina Mazetti a les mots justes, les descriptions pertinentes et c'est ainsi que ce roman est une très belle histoire d'amitié entre deux jeunes filles, pas comme les autres.

    J'ai hâte de lire le deuxième opus "Entre le chaperon rouge et le loup, c'est fini". 

     

  • Les heures souterraines - Delphine de Vigan

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    Lundi 20 Mai : un jour pas comme les autres, ainsi l'a dit Madame la voyante. 

    Mathilde dort mal dans la nuit du 19 au 20 mai, Thibault, lui, passe sa dernière nuit à l'hôtel avec Lila. C'est décidé, il doit quitter cette fille malgrè l'amour qu'il éprouve pour elle. Un amour à sens unique, ou ressenti de manière différente par Lila.

    Près de trois cents pages qui décrivent ce lundi 20 mai vécu par Mathilde, et par Thibault, dans un Paris et sa banlieue. Mathilde ne soupçonne pas l'existence de Thibault, et inversement. 

    Ces deux personnages nous plongent dans leur vie, l'analyse qu'ils en font, leurs doutes, leurs forces, leurs peurs, leurs certitudes. 

    De son côté Mathilde, nous décrit fort bien et avec les mots justes, ce qu'une femme, seule, avec des enfants, vit chaque jour entre les transports en commun, le boulot, la maison. Nous partageons avec elle sa relation, purement professionnelle, avec Jacques, son supérieur hiérarchique. Un Jacques ignoble, manipulateur face auquel elle ne tentera rien, mais se laissera porter, comme un robot, comme par habitude.

    Thibault, médecin, nous plonge dans ces visites médicales, d'un quartier parisien à l'autre, et nous ouvre les portes de la solitude des personnes âgées, le mal-être des citoyens d'aujourd'hui. Entre deux visites, entre deux voitures, entre recherche de place et attente derrière un camion de livraison, Thibault s'interroge sur sa vie, sur Lila.

    Un roman qui ne laisse que très peu de place au sourire, à la gaîété, mais qui nous embarque dans la solitude des gens, dans ce monde contemporain où l'on se croise, et l'on s'ignore, ce monde où tout le monde se fout de tout le monde.

    Delphine a une plume légère, des mots simples, et un sens de la description du monde moderne qui ne peut laisser le lecteur indifférent.

     

  • Quand souffle le vent du nord - Daniel Glattauer

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    En date du 15 Janvier, Emmi Rothner, la trentaine,mariée, envoie un simple mail aux publications Like pour résilier son abonnement.

    Rien de bien passionnant pour un début de roman, sauf que, notre héroine "souffre malheureusement d'une maladie chronique du "ei", c'est-à-dire du E avant le I".

    Ainsi, le mail n'arrive pas aux publications Like, mais dans la boite d'un certain Léo Leike, conseiller en communication et assistant psychologue du langage. Coïncidence, ou pas, Léo étudie alors l'influence des mails sur notre attitude langagière et le mail comme vecteur d'émotions.

    Durant plus d'une année, Emmi et Léo vont entretenir un échange épistolaire, via leur boîte mail, qui est à la fois savoureux, étonnant, passionné, passionnant et humoristique.

    L'auteur amène le lecteur à devenir, à son tour, psychologue du langage. Au fil des pages, à travers les mots, on est le témoin de la naissance d'un sentiment amoureux entre Emmi et Léo. Mais où tout cela va les mener entre l'ex, le mari, la meilleure amie, et surtout ce refus de se rencontrer l'un l'autre. Ils se croiseront pourtant, ne sachant pas qui est qui.

     

    Trois cent quarante huit pages de lecture délicieuse et savoureuse. 

     

  • Il n'y a que toi, Guillaume Fédou !

    Voici quelques jours, je vous faisais partager mon gros coup de coeur pour Guillaume Fédou et son "garçon moderne" qui envahit mes oreilles au moins trente fois par semaine.

    Et puis, une enveloppe sur mon i-phone qui m'informe d'un com sur mon blog.

    Je jubile, c'est le quatrième com en moins d'une semaine d'existence (ouai, je suis pas très exigente, je sais). Et oh, surprise c'est un charmant Matthieu du label JIA, qui en plus, me signale le dernier tube de Guillaume.

    Cher Matthieu, j'aime, j'adore Guillaume Fédou tant à priori, qu'à postériori !! Et merci de votre commentaire, je vous embrasse.

    Alors, pour vous, voici la dernière composition de Guillaume, et pour le plaisir, une reprise de "Un autre monde", que j'aime assez.

     

    Il n'y a que toi





     

     

    Un autre monde





  • N'oublie pas d'être heureuse de Christine Orban (Le livre de poche)

     

    christine orban,  roman, le livre de poche

    Je ne connaissais absolument pas Christine Orban, n'avais donc lu aucun de ces livres. 

    J'achète ce livre à l'aube de mes vacances par le seul fait que le titre me parle. Je lis comme toujours la quatrième de couverture, mais peu d'informations sur l'histoire, plus d'informations sur l'auteure. J'hésite, le pose, le reprends, puis fini par l'inclure dans mon "panier Virgin". 

    Il restera là dans ma bibliothèque quelques jours, quelques semaines, j'ai d'autres lectures prioritaires, non mais !!!

    Vendredi soir, rien à la télé, un coup de blues, que faire ? Je prends mon paquet de clops, un verre de rosé frais et "N'oublie pas d'être heureuse", pour m'installer sur mon transat dans mon jardin.

    Trois heures plus tard, je continue à lire..Je n'ai pas fumé une cigarette depuis la première page. Je suis là entre Maria-Lila, Sofia, Fifi, Bobby et Edmond. Je suis entre Fédala et Paris, entre l'océan, la terre, le soleil, la grisaille urbaine, entre le naturel et le superficiel, entre les gens simples et les snobs.

    Maria-Lila est attachante, décrit fort bien les sentiments que l'on éprouve pour un père absent physiquement mais qui nous accompagne "de là-haut" à chaque  instant de notre vie. 

    Je referme le livre, heureuse du hasard qui me l'a fait acheter. Heureuse d'avoir découvert une auteure, et me promets de lire très bientôt "La vie m'a dit" et "Deux fois par semaine"

    A suivre .... 

     

  • Guillaume Fédou, garçon moderne ?

    Un vrai coup de coeur. Cet homme gagne à être connu.


  • Une chambre à soi de Virginia Woolf (Poche 10/18)

     

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    "Bérangère, vous devriez lire "Une chambre à soi", au lieu de vous plonger dans les livres de didactiques et pédagogiques. Compétente vous l'êtes, mais prenez-soin de vous, et filez lire ce livre".

    Tels sont les mots lancés séveremment par ma directrice de centre de formation universitaire des maîtres, il y a une dizaine d'années. Devant ce petit bout de femme, professeur de lettres par ailleurs, je n'ai pas osé lui avouer que d'une je ne connaissais absolument pas Viriginia Woolf (ça ne se dit pas pour une future professeure des écoles), et que deux, le titre me donnait absolument pas envie de lire !

    Quelques jours plus tard, niveau 3 de la Fnac Marseille, avec mes amies du centre de formation, témoins de la scène décrite ci-dessus. Nous errons dans les rayons pédagogie, didactique, philosophie et que vois-je ? Une chambre à soi, là devant moi... C'est un signe. Ni une, ni deux, je prends le livre, qui rejoins par ailleurs d'autres livres et quelques cd, et passe en caisse.

    J'ouvre donc "Une chambre à soi", lis quelques passages, au cas où ma chère directrice me demanderait quelques informations littéraires sur le sujet, et je suis comme subjuguée.

    Je reprends le livre du début, le lis une première fois, ne comprenant pas tout, mais surtout parce que raisonnent en moi les mots de ma directrice. Je tente de faire des liens entre ce qui est écrit, ce que je vis, ma vie... Pas facile, pas évident, je ne comprends pas pourquoi il me faut lire ce livre.

    Au fil des pages, pourtant tout devient limpide. Je comprends. Alors, je relis ce livre, plus sereinement, et je découvre un trésor, Virginia Woolf.

    Il est pour moi le livre, mon livre. Je le relis de temps en temps, je m'y replonge.

  • Le buveur d'encre d'Eric Sanvoisin (Nathan Poche)

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    Odilon est un petit garçon qui déteste les livres, et pour cause son père est libraire. Odilon passe ses vacances dans la librairie parentale, s'ennuie jusqu'au jour où un mystérieux client entre...

    Au fil des pages, et des autres romans, nous découvrons les aventures extraordinaires d'Odilon, Carmilla et bien d'autres personnages tout aussi attachants.

    Ce roman, préconisé par l'Education Nationale pour les élèves du cycle III (CE2-CM1 et CM2), peut être lu dès la classe de CE1 par la voix du maître.

    En effet, voici cinq ans, que j'étudie avec mes p'tits loups ce roman et ceux qui suivent (le petit buveur d'encre, la cité des buveurs d'encre, le buveur de fautes d'orthographe, la petite buveuse de couleurs, une paille pour deux).

    Les élèves adorent les péripéties de notre petit héros. Et constat, depuis maintenant cinq années, ce roman leur donne le goût de lire. Il est aussi un bon support pour toutes les activités autour de la langue française.

    Un livre à lire, à offrir aux enfants autour de nous, et à étudier avec vos élèves. 

  • Méfiez-vous de la vierge d'André Boris - Flammarion


    Mefiez-vous-de-la-Vierge_fiche_livre.jpgPremier roman, d'une longue série annoncée (tous les signes devraient avoir leur roman), qui nous fait découvrir le signe de la Vierge à travers le personnage attachant de Charlotte Ropraz, diététicienne.

    Acheté un beau samedi du mois de juin au Salon du Livre de Nice, j'ai refermé ce livre le dimanche soir. Point de malentendu, j'ai refermé le livre après l'avoir lu entièrement, bien évidemment, mais surtout je l'ai beaucoup apprécié. 

    Constat 1  :

    Ce roman n'a pu être écrit par cet homme charmant au regard profond que j'ai rencontré en personne. Non, un homme ne peut avoir cette sensibilité là. Et pourtant, oui, c'est bien André qui a écrit ce roman. Une plume délicate, tendre, attendrissante. Une belle histoire d'amour entre deux personnes que tout oppose au départ et pourtant ! Une philosophie de vie distillée entre deux chapitres. Une belle réussite pour ce premier roman.

     

    Constat 2 :

    Les médias nous vantent ce livre pour les "lectures d'été", comprendre lecture légère. Mais méfiez-vous d'André Boris, car le livre est loin d'être léger. Pour ce, il faut être pourvu de  quelques neurones, creuser sous les mots, les phrases, et le lecteur pourra alors découvrir ce qu'est réellement un(e) vierge. Tout est dans la finesse chez André. 

    Constat 3:

    André Boris est un écrivain qui n'a pas froid à la plume.

    Un livre à lire et à offrir à tous ses amis "vierges"

    en cette période vierge. 

    Hâte de découvrir son deuxième roman "Attention au scorpion", dont la sortie est prévue pour le 14 septembre aux éditions Flammarion, sous la houlette de Guillaume Robert.

     

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  • Miss Saturne de Barbara Israël (Millon Editeur - J'ai lu)

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    Miss Saturne de Barbara Israêl (Edition J'ai Lu - Nouvelle génération 9175 ; Stéphane Million Editeur, 2009, 208 pages)

     
    "Et j'ai cette vision lisse et impeccable comme un monochrome, que moi, Mercy, je serai toujours cette fille de nuit, à la recherche d'un truc qu'elle ne connaît pas. Un idéal."
     
     
     "Le bonheur est un souvenir qui fait pleurer. L'ennui avec lui, c'est qu'il caresse à rebours."
     
    Mercy, Clara et Tom sont trois amis à la recherche d'un idéal, qu'ils n'atteindront certainement pas, voire jamais. Leurs aventures, rythmées par les musiques New-Wave, nous entraînent dans le Nice nocture des années 80.

    Barbara nous plonge dans les illusions et désillusions de trois adolescents, où l'on se reconnaît à un moment ou à un autre.

    Les références musicales sont nombreuses, connues et moins connues, et sont même les titres des trente-quatre chapitres de ce roman.  

    L'écriture est fluide, le vocable est simple, parfois cru, et c'est cela même qui fait de ce roman un plaisir de lecture. Il faut se méfier de la simplicité d'écriture de Barbara. Sous des mots simples, on peut y lire le mal être d'une génération, les rêves, les pertes de repère de l'adolescence. Tout y est décrit de manière très subtile. 

    Un livre à lire absolument en cette période estivale, à éviter pour les niçois et niçoises en période de Noël.



  • Bienvenue

     

    Les vacances d'été s'annonçaient pour moi très festives, des projets plein la tête et le coeur, dont celui de créer un blog pour partager mes lectures nombreuses et diverses. 

    Me voilà donc, par ce jour pluvieux, face à mon ordinateur, pour me lancer dans la belle aventure du partage. 

    En premier lieu, essayons de maîtriser la bête "blog", puis viendra le temps de vous faire partager quelques lectures personnelles qui sont chères à ma vie, à mon quotidien. Certaines ne sont pas récentes, d'autres oui. Certaines sont très classiques, d'autres le sont moins.

    Bonne lecture à vous, et bon courage à moi !!

    Un remerciement particulier à Kévin, Guillaume, Barbara, Annie, Pierre, Vanessa et Sabrina qui m'ont motivée dans cette belle aventure de manière directe ou indirecte. 

     

    Bérangère