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A posteriori, a priori - Page 7

  • Des mots pour des Maux - Nathalie Coste Fadel

    Rare est mon soutien public à quelques associations qui soient. Cependant, celle-ci, Des mots pour des maux, a retenu toute mon attention, et me touche particulièrement par plusieurs aspects. 

    Nathalie Coste Fadel est une femme exceptionnelle même si elle pense tout le contraire. De son haut d'un mètre soixante, de ses blessures de femme, elle a décidé d'aider les autres. Les autres, mais pas tous les autres. Ceux qui souffrent, ceux qui sont touchés dans leur chair, ceux qui ont en eux un mal incurable que l'on nomme cancer. Chaque jour, elle accompagne ses patients qui sont en fin de vie. Dure réalité. 

    Un sourire collé aux lèvres, douce, timide telle est Nathalie. Notre rencontre a eu lieu à Nice, autour d'un café, Place Massena. Le soleil brillait haut dans le ciel, mais Nathalie est un rayon de soleil à elle toute seule. Nous avons donc échangé, elle m'a parlé de son projet "Des mots pour des maux". Je n'ai pu qu'adhérer à son projet. Comment résister ? 

    Offrir un moment d'évasion à ses gens là qui souffrent ne se refuse pas. La lectrice que je suis, la fille orpheline de père que je suis, l'amie touchée par ce mal, ne pouvait rester insensible à cela.

    Aussi, depuis maintenant trois mois, je contacte de droite et de gauche quelques amies et amis écrivains, éditeurs, attachés de presse pour qu'ils puissent aider Nathalie dans sa démarche. Que son projet soit connu de tous. 

    Je sais que certains ont répondu favorablement à ma demande, et je les remercie vivement. 

    Je vous lance aujourd'hui un appel simple qui est d'aider Nathalie. Comment ? En offrant des livres à son association, en envoyant vos romans, vos écrits, en rentrant en contact avec elle via Facebook.

    Ca ne coûte rien, ça permet à des personnes rongées par le mal de s'évader, de ressentir quelques émotions dans ses durs moments, et c'est un moment de partage. 

    Et puis, Nathalie écrit. Des textes sensibles et émotifs. Elle a récemment publié quelques textes dans la revue littéraire "L'acrobate des mots" d'Omri Ezrati


    Merci à vous tous. 

     

    Gilles Paris, Grégoire Delacourt, Delphine Bertholon, Guillaume Musso, Christophe Tison, Valérie Tong Cuong, Katherine Pancol, Paul  Vacca, Tahar Benjellou, Paulo Coelho, Guillaume Robert ont participé à cette extraordinaire initiative. 

  • Je grandirai plus tard - Elie Semoun - Flammarion

    je-grandirai-plus-tard-342877-250-400.jpgSoyons honnête avant toute chose. J'ai acquis ce livre à la FNAC de Nice, non pas par admiration pour Elie, mais par curiosité. Curiosité non d'Elie, mais du livre promu par un ami : Guillaume Robert. 

    Oui, je dois cet achat à Guillaume Robert uniquement. Je lui fais confiance dans ces choix éditorialistes, donc me voilà fraîchement mariée en pleine lecture de l'autobiographie d'Elie Semoun

    Je connais Elie Semoun de nom, je serais incapable de vous dire une réplique, une seule d'un de ses sketchs. Je  connais Elie et Dieudo, Elie et Franck Dubosc, Elie acteur, je connais mieux. Je ne suis pas fan, il fait partie du paysage des humoristes français. Il peut me faire rire, mais je le préfère en acteur. Ce n'est donc pas une fan qui lit son autobiographie, mais une citoyenne lambda. Je ne suis pas non plus curieuse de sa vie. Mes amies et amis, qui grâce à  Facebook, sont au courant de ma lecture en cours, me demandent "Il parle de Dieudo dans son livre ? Il parle de sa religion ?". Bref, les questions fusent sur le personnage public lié, je ne sais pourquoi, à des problématiques politiques et religieuses. A croire, que l'on ne retient que ça de lui. 

    Alors à vous tous, je vous réponds "Achetez son autobiographie, et vous aurez les réponses". 

    Et oui, Elie se livre tout au long de 225 pages, mais pas de polémique, pas de jugement. Juste une vision d'Elie que l'on ne peut que respecter. Elie se livre, mais n'étale pas. Elie reste sensible, doux, et pudique. Quel art que de se dévoiler ainsi sans tomber dans le cliché "Voici" ou "Closer". 

    Dès les premières pages, je suis happée par Elie. Son enfance, son frère, sa sœur  sa famille, ses origines. C'est triste, émouvant mais nous ne sommes pas dans le pathos. Là est la force de "Je grandirai plus tard". 

    De son enfance à son premier succès avec Dieudo, de la perte de sa maman au décès de son frère, de ses petites annonces à Tranches de vie, Elie nous emporte dans sa vie personnelle, dans ses doutes, dans sa frénésie de travail, dans ses relations amicales, dans sa passion pour le jardinage.

    Tour à tour on découvre un homme boulimique de travail, perfectionniste, amoureux de la vie, et portant un certain regard sur des sujets sensibles qui ne peut être que respecté. Un homme doux, sensible, aimant mais aussi un homme avec ses blessures, ses doutes et ses rêves. 

    On butine avec lui, passant du monde des paillettes au calme d'une campagne où il aime vivre et s'occuper de son jardin qui doit être une oeuvre d'art. 

    Les  mots sont simples, forts. La vie d'Elie est celle d'un homme qui a grandit avec l'absence d'une mère, un homme qui se sent français avant de se sentir juif, un homme qui vit dans son temps. Un homme qui n'est pas dupe des relations existantes dans le show-bizz.

    Parce que sa maman est partie trop tôt, il décide de devenir humoriste. Étrange que de se dire que parce que maman est morte, j'ai décidé de faire rire les autres. Parce qu'Elie est fleur bleue, parce qu'il est entier, parce qu'il est émotif et exclusif, il ne retient que le bon chez l'autre. Il ne juge pas. Il a un sentiment d'inachevé avec Dieudo, comme avec Franck Dubosc. Il est fidèle à Muriel Robin (et la réciproque est vraie aussi), il agit aussi par impulsivité, par coup de foudre. Juliette en est la preuve. 

    Je referme ce livre avec un regard autre sur Elie. Je le regarderai différemment  Il est simple, il est doux, il est honnête et puis surtout il ne se cache pas de ses faiblesses, de ce besoin de faire rire, d'être connu. Beaucoup d'affection pour Elie Semoun, et surtout je vous invite tous à lire son autobiographie qui est vraiment un pur bonheur de lecture. Vous passerez des sourires aux  larmes, de la peine à la joie, et puis vous comprendrez cet homme que les médias ont parfois malmené avec l'histoire de Dieudo. Vous découvrirez un homme qui a dû affronter la dure loi de la vie, qui a mené des combats sans les médiatiser, qui est resté au fond ce petit gamin qui aimait faire rire mais qui protégeait son jardin secret. 

    Elie, si tu me lis "Merci d'être ce que tu es, et promis mes parents ne te téléphoneront pas pour que tu me rappelles". 

     

    Je grandirai plus tard - Elie Semoun - Flammarion - 19.90 Euros

  • Le soleil à mes pieds de Delphine Bertholon - JCLattès

    le-soleil-a-mes-pieds-292806.jpgLa rentrée littéraire est riche, on nous assomme de "nouveautés" émanant d'écrivains connus et reconnus, on les sélectionne pour les différents prix littéraires, et parmi eux, entre autre, Le soleil à mes pieds de Delphine Bertholon. On n'en parle peu et pourtant ! Entre l'auteur, le titre qui est une invitation à  l'évasion, et la stylistique, il mériterait plus. 

    Paru en août de cette année, ce quatrième roman de cette pétillante blonde mérite d'être lu, partagé et découvert. 

    Non étrangère à la plume de Delphine, j'ai été, encore une fois, emballée par ces quelques 186 pages noircies. Emballée étant synonyme d'emportée, émue par les  mots et maux qui au fil des pages m'empêchent de poser ce roman, ne serait-ce que pour aller boire un verre d'eau. Lu sur le voilier, la mer à mes pieds, et le soleil sur ma tête, il a été refermé avec "Le soleil à mes pieds"

    Deux sœurs : la Grande et la Petite. Une ville : Paris. Des sentiments : jalousie, inquiétude, énervement, liberté et j'en passe. 

    Delphine embarque sous sa plume le lecteur dans un méandre de sentiments, dans une histoire fraternelle compliquée, triste, satyrique. Et le lecteur suit, parcoure les pages, retient sa respiration, pleure, rit, sourit, angoisse.

    Au fil des pages, les nœuds  se serrent, se délient. Le lecteur halète, retient son souffle. Il veut aider la Petite, il veut gifler la Grande. Oui, l'auteure arrive à introduire le lecteur lambda dans son écriture, elle lui offre la place au premier rang pour être témoin de ce que vivent ses deux sœurs que tout oppose, sauf  ce terrible secret. 

    La Grande a tout pouvoir sur la Petite. Elle est son souffre-douleur. La Petite ne pipe mot. Elle s’exécute  Elle n'en pense pas moins, mais comment sortir de cette pression constante de la Grande. La  Petite ne peut plus penser, sa sœur pense pour elle. La petite étouffe, elle nous le livre, à nous lecteurs, mais pas à sa Grande. Étouffée  apeurée même la Petite ne travaille pas. Elle se cloître dans sa petite chambre de bonne dont la Grande a les clés. La Grande régit sa vie, son quotidien. La Petite ne peut vivre ainsi. Il faut qu'elle se détache de ce poids. Dès les premières pages, on sent une atmosphère de folie. On veut comprendre. De page en page, l'horizon s'éclaircit, puis se noircit. On oscille, tout comme je tangue sur mon bateau en lisant ce roman magnifique, qui sous son aspect est un hymne à l'amour, à la liberté. S'aimer soi, vivre soi, être soi, être libre. 

     

    Delphine Bertholon est un génie. Elle manie le verbe comme personne. Des phrases courtes, concises et incisives. Elle nous entraîne dans la vie de ses deux sœurs  et ne nous donne pas l'occasion de les quitter en route. Elle fait danser les mots, les métaphores sous nos yeux. Un pur moment de bonheur et de détente. 

    Merci Delphine pour ce roman, et  à bientôt je l'espère.

    Promis je me vêtirai de lin. 

  • Des jours parfaits - Annie Lemoine - Flammarion

    des jours parfaits.jpgFidèle lectrice d'Annie Lemoine, c'est avec une grande joie, et une belle impatience que je me plonge dans son dernier roman "Des jours parfaits", paru aux Editions Flammarion le 15 mai de cette année. 

    Lu, avalé, dégusté cet été à bord de "Maki", voilier sur lequel la détente est assurée, j'ai reposé ce livre quelque peu bouleversée. 

    La plume  d'Annie m'a toujours conquise, ses romans m'ont charmée, mais là il en est autre. Je suis au-dessus de ces sentiments. Le style est le même, quoique la plume plus recherchée à mon sens, et ce roman ne vous laisse pas indemne. Point de légereté. Un roman pas comme les autres. Je retrouve les thèmes chers à Annie Lemoine, l'amour, la passion, la vie, mais là c'est un truc en plus, inexplicable. 

    L'histoire peut paraître banale : Une jeune fille découvre la correspondance  que sa mère a entretenu avec un homme durant quelques années. Des années de passion, des années de silence. Mais rien n'est banal, de la première à la dernière page, le lecteur est  happé par ses  échanges épistolaires. Le lecteur est baladé, ne sait où il va. Quel talent Annie !

    188 pages d'hymne à l'amour, 188 pages de tendresse, 188 pages de questions, 188 pages de découvertes artistiques... 

    La narratrice, dix sept-ans, a  entre ses mains un cahier rouge qui était à sa mère, maintenant décédée. Elle lit les pages noircies par l'encre de sa mère. Elle découvre une mère qu'elle ne soupçonnait pas. Une mère amoureuse, passionnée d'art, une femme. Au fil de sa lecture, elle s'interroge, découvre, comprend, ne comprend plus. Une lecture qui va la mener en Sicile, qui va lui permettre de comprendre cette femme, Ninon, cette mère qui l'a élevée seule. 

    Ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler l'issue de cette lecture, par contre je peux vous conter combien Ninon aimait les oeuvres d'art, combien cette femme est forte, combien elle est passionnée par la vie. Annie Lemoine maîtrise le champ lexical de l'art, elle nous fait découvrir sous sa plume ses tableaux peints, les decrypte, nous les fait aimer. Elle ouvre aussi en nous des brèches que l'on pensait fermées, mais point du tout. Chaque lecteur est obligé d'être touché par les mots si bien maîtrisés et surtout si bien arrangés entre eux. Un pur bonheur. 

    La narratrice sous la plume d'Annie nous emporte avec elle, nous fait partager ses émotions, et cette sensation étrange. 

    Un roman qui se lit d'une traite car on ne veut pas laisser seule la narratrice dans ce voyage. Un livre qui parle d'amour, de passion, de vie. Un livre émouvant que je recommande vivement. 

    Quelques citations 

    • Ma mère me laisse des rêves amputés, abîmés par son absence définitive sans personne à qui en vouloir (page 13)
    • Je viens du gris, le monochrome de l'hiver parisien que seuls supportent les résignés ayant admis une fois pour toute que Paris était une ville du Nord. (page 23)
    • L'amour donne la sensation de voyager dans des berlines luxueuses sur les banquettes desquelles on ignore tout de l'état des routes. On glisse sur le bitume avec l'envie de baisser la vitre pour sentir l'air frais vous caresser le visage et au passage se découvrir plus vivants. (page 52)
    • J'aime que tu aimes la vie simple que nous menons, que tu en jouisses avec moi du matin jusqu'au soir, du soir jusqu'au matin. J'habite une bulle rose à l'intérieur de laquelle je me serre contre toi, je t'aime. 
    • L'artiste peint ce qu'il est, pas ce qu'il voit. Il peint pour se rencontrer, se trouver. les meilleurs sont ceux qui ne transigent pas, se jettent entiers dans  chacune de leurs oeuvres. Curieux, apaisés, ils les regardent ensuite comme s'ils éclairaient à la lampe de poche une partie sombre de leur être où ils ne se souviennent pas être allés. (page 65)
    • Le manque brûle tout, embrase tout, ne laisse aucune pensée cohérente sur son passage. Je bascule dans un monde délirant, il me reste encore une once de raison pour m'en rendre compte. La douleur me plie en deux. (page 98)
    • Puissent les amours qui viennent plonger leurs racines dans celles qui les ont précédées afin qu'elles n'aient pas été vécues pour rien. Afin qu'elles vivent encore. (page 115)

    Des jours parfaits - Annie Lemoine - Flammarion  

     

     

  • Autobiographie d'une courgette de Gilles Paris

    autobiographie-dune-courgette.jpg


    Septembre, le mois des rentrées : rentrée scolaire, rentrée littéraire, rentrée des aoûtiens au boulot.. Bref, tous les médias nous parlent de la rentrée. 

    Quelques chroniques en retard (on ne me refera pas, je suis ainsi), je ne sais par quel livre, quel auteur commencer ma rentrée ici-même. Puis l'évidence, Autobiographie d'une courgette de Gilles Paris, cet ami. 

    Gilles Paris, la cinquantaine, charmant jeune homme, timide et au sourire doux, est un auteur rencontré voici maintenant deux ans. Un homme  sensible, à l'écoute et talentueux, qu'on se le dise. Il maîtrise les mots, tant à l'oral qu'à l'écrit, il est un homme qui travaille dans le milieu de l'édition depuis de nombreuses années, très nombreuses années.

    Lu en 2012, Autobiographie d'une courgette, puis relu cette année dans sa version poche, j'ai toujours le même plaisir à lire ce roman. 

    Gilles prend  sa plume, mais la magie ne s'arrête point là. Cette plume se transforme alors en Bic d'un enfant d'une dizaine d'années qui aligne les mots, les idées et qui nous  livre son quotidien. Gilles écrit comme un gosse, et c'est agréable à lire, et ça donne le sourire. L'innocence de l'enfance transparait à chaque ligne. Un travelling arrière dans le monde des chérubins. Tout au long de ma lecture, je suis touchée par ce petit gamin qui nous livre sa vie. Une vie qui n'est pas celle d'un enfant comme les  autres. 

    Courgette, et oui tel est  le prénom de  notre héros, a un mauvais geste, un soir. Tétanisé, il se réfugie dans le grenier familial. Il n'a ni père, ni mère et se retrouve donc seul jusqu'à l'arrivée de cet inspecteur de police : Roymond, qui sous ses allures, est un homme avec ses forces et ses  faiblesses, et surtout qui sera la résilience de notre Courgette. 

    Petit bonhomme d'une dizaine d'années, Courgette va être placé en foyer, aux Fontaines. Sous son oeil, sous ses mots, sous ses maladresses, il nous entraîne dans son quotidien. Nous cotoyons ses amis, ses amies, Camille, son professeur, la directrice du foyer, le mal être des enfants qui l'entourent, tout comme le  sien. Quoique, Courgette ne va pas si mal que ça. C'est d'ailleurs cet état d'âme si optimiste qui fait que l'on s'attache à Courgette. Nous serions prêts à adopter toutes les courgettes qui malheureusement vivent dans un foyer. De sa vie en communauté à ses petits secrets, de son quotidien aux Fontaines à son professeur, Courgette vit, sourit, ne comprend pas toujours tout très bien. Il  se fait à cette vie, meilleure que celle d'avant, quand il était seul avec sa maman car son papa a décidé de partir avec une poule. Courgette vit, découvre les premiers émois amoureux, est confronté à la réalité du monde, aux enfants dont les parents sont en prison, ou défaillants. Courgette se construit, c'est une petit bout d'homme attachant, énervant parfois, doux et  tendre. 

    Sous la plume  de Gilles, les expressions s'enchaînent, les sourires se dessinent sur nos lèvres, quelques larmes coulent, quelques moments d'angoisse aussi. Gilles réussit, ici, à traiter d'un sujet sérieux, triste et  pourtant si courant, avec légéreté, tendresse, humour et sans jamais tomber dans la compassion. Les institutions et le système  français ne sont jamais mis à tort. Gilles a le  talent de traiter un sujet grave sans entrer dans quelque polémique qui soit. 

    Nous sommes portés, nous lecteurs, par ce petit gamin de dix ans qui connaîtra une fin heureuse dans son malheur. Une fin heureuse que l'on souhaite à tout enfant placé. 

    Un livre à découvrir, attachant et à faire lire à nos chères têtes blondes, car c'est aussi ça  Autobiographie d'une Courgette, c'est un livre de 7 à 77 ans. Il est d'ailleurs, depuis l'année dernière étudié dès la classe de CM2.

    Lors de la rédaction de ma chronique, j'ai demandé à ma fille qui a lu le livre de  rédiger à son tour une petite note sur sa lecture. Je m'attendais à quelques lignes, mais il n'en fut rien. Elle m'a avoué ne pas pouvoir écrire sur ce  livre, trop  empreinte par sa lecture qui l'a bouleversée. Je lui demande alors pourquoi. Sa réponse est une merveille pour moi :

    "Mais maman, pour moi Courgette c'est le Petit Nicolas que je lisais quand j'étais en CE1, sauf qu'il a grandi, et que je ne pensais pas qu'il aurait cette vie là avec ses camarades."

    Quelques citations :

    "Un jour, elle m'a dit que l mal venait toujours des gens de la ville, comme papa, avec leurs souliers vernis et leurs belles paroles qui sonnaient plus faux que le chant du coq" (page 53)

    "T'as pas froid ? dit Raymond. -Non." Et il enlève son blouson et il m'enveloppe dedans. Des fois les grandes personnes, ça écoute que dalle" (page 63)

    "Apprendre par coeur c'est pas pour moi et je vois pas ce que le coeur vient faire dans tout ça" (page 82)

    "L'imagination c'est restituer à la mémoire des perceptions ou des expériences antérieures". (page 85)

    "Des fois les grandes personnes faudrait les secouer pour faire tomber l'enfant qui dort à l'intérieur" (page 172)

    Autobiographie d'une courgette de Gilles Paris - Flammarion Collège. 


  • Le soleil foudroyé de Christine Baron - Au pays rêvé


    image.jpgCe livre a atterri dans mes mains grâce à Marc Magro. Ce dernier à organisé ma rencontre avec Christine. Touchée par cette femme dont la voix est une ode à l'amour, j'ai acquis son roman "Le soleil foudroyé" avec comme seul indice qu'il s'agissait d'un témoignage d'une personne touchée par le décès d'un proche, la perte d'un être cher.

    Étant sensibilisée par le sujet pour être orpheline de père depuis mes vingt ans, mais quelque peu angoissée par ce plongeon littéraire dans le monde médical, c'est à pas de velours que j'ai commencé la lecture de ces quelques centaines de pages. Mon idée première à l'ouverture du livre était de "prendre la température" souhaitant avant tout faire une pause dans mes lectures "médicales" (je venais de refermer Médecin d'urgences de Marc Magro).

    Mais ce n'était sans connaître le don d'écriture de Christine Baron. Je n'ai pu lâcher le livre. Ouvert hier soir, soit jeudi soir, il n'a cessé de me hanter, atterrissant ainsi dans mon bagage a mains pour m'accompagner dans mes escales !! Mais à une heure du matin, allongée dans le hall du terminal 3 Roissy Charles de Gaulle, je referme avec regret mais avec un doux sourire aux lèvres ce témoignage bouleversifiant !

    La narratrice, Christine en l'occurrence, nous conte la maladie de sa petite fille Marine. Un cancer de la glande surrénale, cas rare et malheureusement sans issue positive.

    Au fil des pages, la narratrice nous plonge dans ses pensées, dans ses convictions, ses sentiments les plus intimes, sa colère et paradoxalement ses espoirs, même si les médecins lui ont dit que d'issue heureuse il n'y aura pas.

    Christine maîtrise l'art de la métaphore, l'art de conter mais surtout l'art de témoigner sans tomber dans le pathos. Sentiment étrange que de lire un tel témoignage et ne pas ressentir de la pitié. Christine ne veut pas qu'on la plaigne, qu'on la console, seulement que l'on sache. Quel talent pour arriver à une telle narration qui vous insuffle quelques sourires au fil de la lecture.

    Je suis touchée, à travers les mots et les maux de Chrisitine, transpire aussi la pudeur et c'est ce qui fait que l'on ne peut qu'aimer son écrit, le partager.

    À titre personnel, je me suis reconnue au fil de plusieurs pages, quand la narratrice nous fait part de ses convictions religieuses qui ne sont plus. Car comment croire en un Dieu qui vous ôte à vie votre petite fille ? Tel fut, et est encore, mon sentiment quand incertain mois de septembre on m'a pris mon père alors âgé de trente neuf ans. Comment croire ?

    Merci Christine pour vos mots, votre partage tout en pudeur et pourtant si personnel.

  • Médecin d'urgences - Marc Magro - First Document

    marc magro.jpgMa rencontre avec Marc est une accumulation de coincidences.

    Voici un petit mois je consulte la liste des auteurs présents au festival du livre de Nice, ainsi que le titre de leurs ouvrages présentés. Je suis attirée par "Médecin d'urgences" de part ma récente visite aux urgences de Saint Roch à Nice, et de part ce milieu médical que mes soeurs ont adopté pour leur vie professionnelle. Et puis, je suis attirée par le nom qui me dit quelque chose. Effectivement, j'ai une copine qui s'appelle Magro.

    Voici une quinzaine de jours, Caroline, attachée de presse chez First, poste un com sur ce fameux livre de Marc. Je lui fais part de  mon intention de l'acquérir, elle me le conseille, et me souligne le fait que son auteur est un homme formidable. 

    Me voici donc face à cet homme, cet auteur. Je m'empare du livre, lis la quatrième de couverture, et oh surprise, Marc Magro est médecin urgentiste à Nice. Ben ça alors !! Nous échangeons, je lui explique la motivation de mon achat, nous constatons que nous avons des connaissances communes, nous échangeons sur mon séjour à Saint Roch, et me voilà parée de son dernier livre témoignage, et de trois autres bouquins qu'il a écrit bien avant. 

    MEDECIN.jpgDès l'avant-propos, l'auteur nous décrit, nous cerne avec une justesse étonnante qui fait froid dans le dos. Il  nous décrit, nous témoins d'un accident, nous badeaux à l'affut de savoir pourquoi, comment, les pompiers sont là, le SAMU... Nous promeneurs du dimanche. Non, nous ne sommes pas des voyeurs comme le dit si bien Marc, seulement poussés par un sentiment difficile à décrire. 

    Au fil des pages, nous partageons le quotidien de cet homme hyperactif, hypersensible, hyperprofessionnel. Son témoignage est poignant, il nous ouvre les portes de ses maisons dans lesquelles des drames surviennent, dans ses appartements où la folie s'est emparée de leurs habitants, dans un quotidien parfois triste, parfois délirant, parfois honteux, parfois précaire... Bref, une ritournelle de sentiments nous envahit. Mais, parce que il y a toujours un mais, Marc Magro a ce don inouï d'y mettre humour et humanité à chaque page, à chaque histoire, à chaque témoignage.

    De la femme hystérique qui veut mourir, à celle qui tente mais n'y arrive pas, de la patiente qui vient aux urgences pour discuter littérature, à ce jeune homme qu'on laissera partir car rien de grave mais qui décédera dans la nuit, de cette femme qui est sur le point d'accoucher mais reste persuadée que c'est une grossesse nerveuse à cette vieille femme qui avale la boule 36 du jeu de loto, de ce vieux couple qui vit seul et qui ne peut plus se regarder car impotents à l'hommage rendu au travail et la passion des pompiers, de cette catastrophe du Casino Ferber au décès de Loic, l'apnéiste dont je garde un merveilleux souvenir, Marc Magro nous entraîne dans sa vision du monde, de la maladie, de l'impuissance mais de l'émotion et de la chaleur humaine qui reste. 

    Nous découvrons l'envers du décor des urgences. Nous avons toujours ce sentiment que personne ne s'occupe de nous, que nous sommes abandonnés sur notre brancard, mais il n'en est rien. Derrière, les médecins, les internes, les infirmières travaillent telles des fourmis. Certes il y a des dysfonctionnements, mais comme dans toute entreprise, non ? 

    A travers les yeux et la plume de Marc nous découvrons un monde où l'émotion est présente, mais cachée par le corps médical. Professionnalisme oblige. ll est cependant rassurant de lire que les médecins ont encore une âme et des sentiments. La communication n'est pas le fort des hôpitaux, du personnel soignant, c'est une constatation que je fais. Marc Magro le confirme quand il sera confronté à être un parent en demande de renseignements sur l'état de santé de sa propre fille. Sauf que lui finit par dire qu'il est des leurs, et qu'il va être informé. Ce qui n'est pas le cas quand nous sommes le parent lambda. Marc ose dénoncer cela. 

    Un livre touchant de sincérité, tout comme son auteur. Pas de voyeurisme, pas de scène "gore", simplement un témoignage partagé, à faire partager sous une plume grinçante et d'un humour à vous dessiner un sourire à chaque page, malgrè l'horreur, la solitude des êtres, la pauvreté, et surtout l'injustice de la maladie qui se glisse ici et là sans prévenir. 

    Merci Marc pour ce témoignage, merci pour ses trois jours presque ensoleillés.

    A très bientôt. 


    Médecin d'urgences de Marc Magro aux éditions First. 19.95 Euros. 

  • FeStival du Livre de Nice - Juin 2013 - Partie 3

    festival du livre.jpgLa pluie est prévue pour cette dernière journée, comme si la météo s'était infiltrée dans mon âme. Mais c'est sous un certain soleil que je me retrouve dans les allées de la place Gautier. Au programme ? Revoir Marc Magro, compléter ma rencontre avec G., livrer un café à Isabelle Alexis et se laisser porter au grè de mes envies, des rencontres. Et je ne suis pas au bout de mes surprises.

    Rencontrer une amie virtuelle de Facebook qui va se solder par un café en terrasse, et une belle rencontre. Merci Karol Lewis

    Revoir Marc, échanger autour de son livre, ou plus précisemment de ses livres, car j'en ai déjà lu un, et le second est en cours de lecture. Il m'a happée par sa plume. 

    Rencontrer Anita au détour d'une allée. Dire bonjour aux auteurs d'hier. Déposer une bise à Grégoire Delacourt poursuivie par Scarlett, faire connaissance avec Serge Joncour après des mois d'échanges virtuels. 

    Etre impressionnée par Alexandra Lapierre, rire et réflexionner avec Daniel Picouly

    Boire un café avec Brian, auteur en devenir. 

    Et cette partie de rigolade avec Emilie Frèche, qui depuis a reçu le Prix Orange, et Nicolas Rey, aux alentours de midi. L'une prise par la faim, l'autre pris par la lecture du roman de son autre voisine, Claire Legendre. 

    Percuter et échanger avec Jean-Joseph Julaud : un vrai bonheur et des mots qui résonnent encore.

    Faire la connaissance de Maud Tabachnik et de Denis Westhoff (fils de Françoise Sagan) : deux êtres passionnés et passionnants malgré des caractères bien différents. 

    Etre interpellée par quelques auteurs pour mon blog, être émerveillée par Frédérique Hébrard, 86 ans, douce et vive, être en vie et partager tout simplement. 

    Cette année fut différente, les émotions aussi et me laisse une kyrielle de souvenirs doux que je partagerais à l'occasion. Mais sachez, amies et amis écrivains que vos mots m'ont touchée, et plus particulièrement en cette période. Vous m'avez insuflé de la confiance, et c'est reparti pour l'aventure du blog, et je songe à tous vos conseils. 

    Je ne garderai pas le souvenir de ces trombes d'eaux qui se sont abattues sur nous tous, mais vos sourires, nos échanges, et vous êtes quelque part encore avec moi. Merci à vous tous. 

    Les livres acquis en trois jours :

      1. Marc Magro : Médecin d'urgences
      2. Marc Magro : Si vous preniez de mes nouvelles
      3. Richard Borhinger : L'ultime conviction du désir
      4. Alexandra Lapierre : Fanny Stevenson
      5. Valérie Tong Cuong : L'ardoise magique
      6. Davide Foenkinos : Lennon
      7. Serge Joncour : L'hommme qui ne savait pas dire non
      8. Valérie Tong Cuong : Noir dehors
      9. David Foenkinos : Les coeurs autonomes
      10. Nicolas Rey :  mémoire courte
      11. Nicolas Rey : un début prometteur
      12. Nicalas Rey : Un léger passage à vide
      13. Serge Joncour : Que la paix soit avec vous
      14. Emilie Frèche : une femme normale
      15. Emilie Frèche : deux étrangers
      16. Nicolas Rey : Vallauris Plage 
      17. Richard Borhinger : Les nouveaux  contes de la cité perdue
      18. Richard Borhinger : C'est beau une ville la  nuit
      19. Franck Viano : Mon ami le mal
      20. Maud Tabachnik : Désert Barbare
      21. Geroges Juttner : Papa, maman, le juge et moi
      22. Marc Magro : Le  syndrome de Verne
      23. Denis Westhoff : Sagan et fils
      24. Marc Magro : chambre X
      25. Daniel Picouly : la faute d'orthographe est ma langue maternelle
      26. Daniel Picouly : Lulu princesse
      27. Patrice Leconte : Le  garçon qui n'existait pas
      28. Daniel Picouly : le champ de personne
      29. David Foenkinos : Je vais mieux
      30. Anthony Rowley et Fabrice d'Almeida : Quand l'histoire nous prend par les sentiments
      31. Zemmour : Le bûcher des vaniteux
      32. Clémentine Célarié : Les Amoureuses
      33. Isabelle Alexis : Ta vie est belle
      34. Isabelle Alexis : Brèves de filles
      35. Fabrice d'Almeira : Les gardiens de camps de concentration et leurs loisirs. 

     

  • FeStival du Livre de Nice - Juin 2013 - Partie 2

    Cette deuxième, et avant-dernière, journée s'annonce particulièrement riche en rencontres, en retrouvailles. J'ai hâte, et paradoxalement je prends mon temps pour me préparer, profitant de ce samedi matin en famille. 

    Presque onze heures, mon fils aîné m'a abandonnée pour trois mois, alors je m'en vais partager un café avec mon amie Anita. Oui, Anita, celle qui était là aussi l'année dernière à mes côtés. Café sur la Place Masséna, puis direction la place Gautier. 

    Je ne lui laisse pas le temps de se promener, je la dirige avec une certaine autorité, mais beaucoup de complicité au stand G4. Elle doit rencontrer Catherine et son Enfant de Calabre, aux Editions Héloïse d'Ormesson. Je  lui offre, Catherine lui dédicace, et Fabienne Blanchut nous rejoint pour des retrouvailles tant attendues, et pour me remettre les Coquinettes pour la malicieuse Malizzia. Nous prenons rendez-vous pour midi, en attendant je reste avec mon amie Anita, et nous nous promenons (ou piétinnons précisemment) dans ce dédale auquel je ne me fais pas. 

    Midi : Anita m'embrasse, rendez-vous demain matin, et hop hop je rejoins mes amies Catherine et Fabienne. Loin de la foule, des auteurs, nous discutons de tout et de rien devant une salade et un verre. Nos retrouvailles relèvent de la sphère privée, alors passons au  début d'après-midi, mais MERCI les amies. Hâte de vous retrouver.

    Quatorze heures trente : certains auteurs tant attendus sont derrière leurs piles de livres, le sourire sincère ou figé. C'est ainsi qu'une auteure me recevra, et me fera fuir. Son air détaché, antipathique a cassé mes envies de rencontres. Clémentine Célarié arrive, naturelle, souriante. Se pose à côté de Richard Bohringer, et là une demi-heure surréaliste. Je me retrouve au milieu d'eux deux. Nous discutons à bâtons rompus, ils  sont simples  et surtout  égaux à eux-mêmes. Pas de distorsion entre la fiction et la réalité. J'apprécie simplement. 

    Café avec mon cher G. Cela aussi relève de la  sphère privée, mais quel moment. Merci G.

    Et puis, la fatigue, la jambe qui fait mal, qui est douloureuse, alors je me pose au Stand G2, accompagnant Isabelle Alexis dans ses dédicaces, et c'est parti pour deux heures de fou-rire et d'anedoctes improbables, mais oh combien réelles. Isabelle apprendra un nouveau mot (tout comme  moi) : chagasse... Nous n'avons toujours pas compris ce que ce dernier signifiait, mais la dédicace a été faite à Chagasse. (Si tu me lis, explique moi ce que c'est donc)... Et ces deux jeunes hommes, qui demandent à Isabelle si son livre parle de la Corée. Regards interrogateurs entre nous ? Pourquoi la Corée ? Ben, y a PSY dans le titre, donc Corée.... Sans voix nous sommes restées. Et puis, cette dame attendrissante qui cherche un éditeur pour son autobiographie, et ce jeune G. qui en un tour de pirouette nous a échappé... 

    Bref, après cette pause fort sympathique, retour dans les allées. Continuer mes achats, mes rencontres, et comprendre comment se monte un FeStival du Livre. Que de découvertes !

    Ma journée tire à sa fin, il est presque dix neuf heures. Je m'en vais quand soudain un homme me regarde, me décroche un sourire. Qui est-il donc ? 

    Je cherche, sa trombine me parle.. Il m'accoste, me demande si je suis bien Bérangère. Ben oui, je réponds, un peu méfiante. Il se présente. Il se nomme Nicolas Rey. 

    Je rentrerai plus tard chez moi donc, et reviendrais demain.


  • Festival du Livre de Nice - Juin 2013 - Partie 1

     

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    Le feStival du livre de Nice a ouvert ses portes hier, vendredi 7 juin, sous un soleil azuréen bien présent. 

    Les festivités ont débuté avec le discours de Monsieur le Maire, Christian Estrosi, et la remise du prix "Baies des Anges", remis à Valérie Tong Cuong pour son Atelier des miracles, paru aux éditions JC Lattès en ce début d'année 2013.

    Présente au rendez-vous, discrète et boiteuse, j'ai profité de cette après-midi pour faire un premier repérage pour ce week-end tant attendu.

    Tout d'abord, la découverte des lieux. Contrairement aux années passées, le festival se tient cette année, cause travaux de la coulée verte, entre le Palais de Justice et la Place Gautier. Vous trouverez littérature de jeunesse, livres d'occasion et bd sur la place du Palais de Justice. Pour le reste, ce qui m'interesse plus fortement, tout se déroule place Gautier. Si dans les allées, il se murmure que ce nouveau lieu est bien plus agréable que le jardin Albert 1er, là où se déroulait d'ordinaire le festival, mon avis n'est pas le même. Je préférais les alentours du théâtre de Verdure. Peut-être est-ce dû à ma difficulté de marcher. J'ai eu l'impression d'être dans un labyrinthe, et pas d'endroit  où se poser, à part les bars du Cours Saleya. Bref, là n'est pas mon propos du billet.

    Vendredi 7 juin : après-midi

    Je flâne, traîne ma jambe dans le dédale des stands tenus par les différents libraires niçois. Et oui, à Nice les libraires invitent les auteurs. Donc pour trouver un auteur, encore faut-il savoir par quel libraire il a été invité. Mais rassurez-vous, on s'y retrouve facilement. 

    En ce début d'après-midi, peu d'écrivains présents, mais quelques uns quand même, à commencer par Valérie qui est sollicitée de droite et de gauche. J'arrive quand même à la rencontrer, à échanger avec elle. Une femme simple, belle et douce. Premiers achats aussi : L'ardoise magique et Noir dehors se retrouvent dans mon sac, encore léger en ce début d'après-midi. Lors de cette rencontre, mes oreilles et mon esprit sont attirés par une jeune femme brune qui présente un beau projet à Valérie. Il faut que je retrouve cette personne car ces mots pour soigner les maux m'ont touchée. 

    Aucune idée précise d'éventuels achats. Je suis là pour observer, découvrir les dessous d'une telle organisation. J'attéris, je ne sais comment, au stand G4, le stand de mon libraire. Stand où sont attendus Catherine Locandro, fabuleuse auteure de L'enfant de Calabre, Monsieur Estrosi, Marc Magro, Bernadette Chirac, et bien d'autres auteurs. 

    Marc Magro est présent. Timidement je m'approche. Son livre est sur ma liste d'achat. Autant j'aime lire, partager mes lectures, autant je me sens gauche quand il s'agit d'aborder un auteur. Allez savoir pourquoi. Bref, je saisis "Médecin d'urgences", lit la quatrième de couverture, et mon choix se confirme, je vais acquérir ce bouquin. La conversation s'engage entre lui et moi. Je lui passe le bonjour de Caroline, l'attachée de presse de sa maison d'édition, First. Il en est touché. Nous discutons de tout et de rien, et il est cette rencontre de ce jour. Un homme attachant, avec beaucoup d'humour et surtout d'une modestie attendrissante. Bilan : trente minutes de bavardages et quatre bouquins de Marc Magro dans ma besace, et une très belle rencontre. 

    Pas une heure que je suis là et déjà six livres... 

    Un passage par le stand Nice Matin pour écouter la truculente Maud Tabachnik, qui n'a pas sa  langue dans sa poche. S'en suit David Foenkinos, décontracté, souriant, tel que je le  connais. Un plaisir auditif.

    L'après-midi se poursuit d'allées en allées, de présentations en présentations, et d'achats en achats, de découvertes en découvertes.

    Je rentre chez moi, heureuse de cette première journée.

    Que me réserve demain ? 




  • La petite cloche au son grêle de Paul Vacca - Le livre de poche

    paul vacca.jpgTout commence sur Facebook, ce fameux réseau social. Je découvre Paul Vacca, ami d'une amie. J'ignore qu'il est écrivain alors. Et puis au fil des jours, je découvre la réalité. C'est ainsi que je m'en vais acquérir son premier roman "La petite cloche au son grêle". Je me refuse de lire les différents billets qui virevoltent sur les différents blogs. 

    Je dois être vierge pour lire ce roman. Entre mes mains, le format poche donc. Une étiquette rouge m'informe "Prix des lecteurs, sélection 2013". Le genre de pastille qui généralement ne me font pas acheter un livre, je ne sais pourquoi. Bref, Paul Vacca est virtuellement entre mes mains. 

    Les premières pages sont une promenade olfactive au bord de La Solène. Un plaisir littérairre et ma zone corticale préfontale en émoi. Si, si, je vous assure. Je tiens la main de Paul Vacca, et je le suis dans sa promenade, dans ses descriptions qui sont très réussies et qui m'emportent. 

    Je ne suis pas seule. Sous sa plume, un père, Aldo, une mère, Paola, et un adolescent, Paolo, de treize ans. L'adolescent qui déteste les devoirs, qui voue un amour fou à sa mère. Une complicité les unit tous les deux. Le père est en retrait, il s'occupe de "Chez nous", le bar dont il est propriétaire. 

    Et puis, au fil des pages, les émotions vous tiraillent. Joie, pleurs, angoisse, révolte, compassion...Tout y passe. Un chef d'orchestre des émotions, ce  cher Paul Vacca, à travers Paolo. 

    Paolo, ce petit garçon narrateur de son adolescence, de ses découvertes amoureuses (les filles, la littérature, les mots...) et de son amour pour sa mère. 

    Une valse de personnages tournoient au fil des pages, de tante Léonie à Marianne, de Pierre Arditi (si si) à Lulu et Mouche. Bref, une ronde comme je les aime.

    Le regard de la prof de français sur le jeune Paolo qui lit Proust, le soir seul dans sa chambre, en cachette, motivé par son amour pour Eglantine. Cette prof qui n'est pas professionnelle, coincée dans son statut de "fonctionnaire qui sait tout", mieux que les autres, mais qui oublie l'humain, le potentiel qui est niché en chacun de nous.

    Et puis, cette découverte de la littérature, du pouvoir des mots. Paolo aime les mots, aime lire, aime rêver, et partage cette belle découverte. Fédérant autour de lui, avec l'appui de ses deux parents, tout un village pour jouer une représentation théâtrale pour sa mère.

    Cette mère qui aime la vie, la nature, la lecture. Une mère qui rêve, qui ne veut que le meilleur pour son fils, et qui au plus profond d'elle sait que son fils sera un écrivain, un vrai, un jour. Cette mère atteinte d'un mal incurable, mais qui gardera jusqu'à la fin le sourire, la foi en la vie, et surtout ce regard sur son fils. 

    Les mots se bousculent sous la plume incandescente de Paul Vacca, une plume agréable, juste, fine et raffinée. Un vrai bonheur, une belle découverte. Les mots s'entrechoquent pour une effervescence de sentiments chez le lecteur. 

    Ma révérence cher Paul Vacca. Je suis conquise et sous le charme. 

    Paolo m'attendrit, ses parents aussi. Je suis une cliente du bar, et je les observe, les admire. Non, je ne les dérangerai pas, la pudeur. Oui c'est cela beaucoup de pudeur dans ce doux roman. 

    Merci pour cet instant de bonheur, et pour une nuit d'insomnie. Je m'en vais du Côté de Swann. 

     

    • L'impensable vient de lui être révélé : oui, on peut aimer à la fois Proust et le football ! (p108)
    • Je veux rester seul. Seul avec ma douleur (p130)
    • Nos séances d'écrituresi captivantes nous rendent insensibles au temps qui s'écoule autour de nous. (p120)
    • Nous avons notre plan de bataille :  ne pas laisser le quotidien devenir quotidien (p115)
    • Ainsi, je découvre les vertus du mot "demain". Un mot qui a le pouvoir de préserver intacte ma procrastination : tant que la défaite n'est pas consommée, on peut toujours s'imaginer vainqueur ! (p68)
    • Mon chéri, les êtres que l'on aime ne meurent pas tnt que leur souvenir reste vivant... (p31)
    • Quel bonheur de partager un secret ! Maintenant, ils savent comme nous que ce livre est un grimoire empli d'heureux sortilèges (p 107)

     

  • Ivoire-Music vous propose un été musical

    ivoire.jpgIl est de ses rencontres d’abord virtuelles, puis réelles qui vous font découvrir un univers dont vous ne perceviez absolument pas l’existence, ni même son fonctionnement. Telle fut ma découverte estivale du mois de juillet 2012.

    Passionnée de littérature, d’arts et de musique, j’ai postulé en qualité de bénévole auprès d’une boîte de prod de ma région, de ma ville : Nice. Du haut de ma quarantaine, un peu d’angoisse avait envahi mon corps en ce mois de mai, pour la première réunion des bénévoles. Il s’agissait pour moi d’une première expérience dans le monde de la musique, du festival estival dans ma propre ville.

    C’est ainsi, que j’ai passé une petite, mais oh combien riche, semaine dans les coulisses de la Crazy Week, manifestation assurée par Ivoire Music, via Patrice Bouchon aux commandes.

    Je ne m’étendrais pas sur cette expérience unique, riche en émotions, en apprentissages, en découvertes et en relations humaines, mais je souhaite mettre à l’honneur cette association. Car oui, Ivoire Music est une association qui se bat tous les jours pour vous apporter des instants de joie, de bonheur et de partage aux rythmes d’artistes de tout horizon, et tout cela dans le cadre du Théâtre de Verdure, sur la Promenade des Anglais. Un cadre très agréable, et souvent sous un soleil azuréen qu'on nous envie. 

    De Roger Hodgson à Mika, en passant par Shaka Ponk et Dionysos, Patrice Bouchon nous a offert durant cinq soirées des moments inoubliables. Alors pour vous spectateurs, il est facile de critiquer l’ouverture des portes tardives, la buvette où il est long d’attendre, la non-numérotation des places, mais avouez que vous passez tout de même des moments magiques. Et puis, sans tout vous dévoiler, sachez qu’au-delà de l’artiste que vous êtes venus applaudir, acclamer, baver, bader, il y a derrière cela toute une technique, toute une organisation digne d’une fourmilière. Patrice Bouchon mène ça d’une main de maître, sait s’entourer de gens compétents et professionnels et très humains, qu’on se le dise. De Marco à Co, de Fa à François, des roads aux marmottes, de la Gauloise à Florence, de René le régisseur à Joanna et Marion à la prod,  tous se plient en quatre pour vous offrir des étoiles dans les yeux, des moments magiques, et une ambiance réussie.

    A l’approche de la saison, Patrice et sa joyeuse équipe renouvelle « Crazy Week » cet été, toujours au Théâtre de Verdure, avec une programmation excellente. D’artistes connus à des découvertes pop, vous ne serez point déçus. Et puis, voulant votre bonheur, il réitère en inaugurant cette année le « Summer Golfe Festival » avec une programmation déchirante.

    Alors n’hésitez-plus, réservez vos billets, venez et nous aurons la joie de se croiser, de se voir, de papoter. Que vous soyez de passage, résident de la Côte d’Azur, ami(e)s parisien(ne)s, je vous attends cet été.

     

    cw4.jpgCrazy Week, du 16 au 20 juillet au Théâtre de Verdure 

    http://www.festivalsrock.com/site.php?idfest=357

    • 30 Seconds to Mars, le 16/07 
    • Asaf Avidan et Tété, le 17/07 
    • Concrete Knives, Rover, le 18/07 
    • Olivia Ruiz et Raphaël, le 19/07
    • Pour la soirée du 20 juillet, à venir. 

     

     

     

     

     

    Summer Golfe Festival du 22 au 24 Juillet au Théâtre de la Mer Jean Maraissummer.jpg

    http://www.summergolfefestival.com/

    • Oxmo Puccino et Kery James le 22/07
    • Lilly Wood ant the prick le 23/07
    • Mutine, Bastian Baker et Jenifer le 24/07

     

     

     

    Le Cri de la Marmotte - Couleur.jpgEt vous pouvez aussi réserver vos places au terrier des marmottes, ici 

    http://www.lecridelamarmotte.com/

     

     

     

    Et puis, si vous cherchez un logement, ça se passe ici (http://www.abritel.fr/location-vacances/p1029763). Je vous assure un accueil chaleureux, et un séjour très agréable. 

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    Et pour finir, vous pourrez aussi aller en tram, à dix minutes du Théâtre de Verdure, manger dans un cadre agréable, à La Gauloise où Laurent et Fred vous recevront les bras ouverts. 

    La Gauloise : 28 Avenue Malaussena à Nice (quartier Libération) 04.93.62.07.90

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  • Andy de Brigitte Kernel - Plon

    brigitte kernel.jpgBrigitte Kernel est une auteure que j'affectionne particulièrement, de part sa plume bien évidemment, de part sa voix, mais aussi de part son sourire, sa gentillesse et ce régard bienveillant qu'elle pose sur vous quand vous la rencontrez. Toujours à l'écoute de ses lecteurs et lectrices. C'est donc sans aucun questionnement de quelque nature que j'ai acquis, voici quelques temps, son dernier roman "Andy", paru aux Editions Plon en ce début d'année 2013 (comprendre janvier). 

    Quelle ne fut pas mon étonnement en tournant les pages de ce dernier opus. Brigitte n'est plus romancière, mais plutôt journaliste. Elle s'est transformée en endoscope, et s'est introduite dans le corps, dans la chaire d'Andy Warhola, dit Andy Warhol. Durant une vingtaine de pages, ma lecture ne fut pas fluide, je n'ai pas dévoré, étant contrainte (avec joie) de vérifier les informations qui jaillissaient ici et là. Étais-je en train de lire une oeuvre de fiction, ou Brigitte nous relatait-elle des faits réels ? Force est de constater que tout est vrai, ou presque. Même ce qui parait peu probable, peut tout compte fait être une réalité vraie. 

    Tout commence un mercredi 11, à 11 heures. Première consultation pour Andy chez un psy. La première d'une série de 11. Andy se confie à son psy, silencieux, suite à la tentative d'assassinat dont il a été victime un certain 3 juin 1968. Ce jour-là, Valérie Solanas (Satanas pour la maman d'Andy), pointe un révolver sur Andy et tire. 11 organes de touchés qui engendreront 11 semaines d'hospitalisation. Onze, un nombre qu'Andy déteste, fuit, un nombre qui rythme ses comptes de pas, d'immeubles. Une fixation. 

    Par la plume de Brigitte, nous (lecteurs) explorons les méandres de cet artiste du Pop Art, nous nous insinuons dans son âme, dans sa zone de Broca, dans son être entier, dans ses chairs.

    C'est ainsi, qu'au rythme de 11 séances et 176 pages nous traversons le miroir du paraître, pour mieux connaître les angoisses, l'enfance, les délires, les visions de Warhol. Le champ lexical des arts plastiques est présent, Brigitte nous parle de lumière, de coupages, découpages, peinture, supports, matériaux, de techniques, de Pop Art... La démarche artistique est décrite à travers la psychothérapie de notre génie Andy. Faisant référence à Duchamp, il explique sa démarche artistique qui est de "s'intéresser à l'idée plutôt qu'au résultat". 

    Cet attentat a meurtri Andy,"Je me sens totalement brisé dans la confiance que j'avais un peu en moi avant Valérie Solanas",  met en exergue ses angoisses, "Se détacher de la peur du jgement et devenir une machine qui ne ressent rien",  la véracité de son statut d'"icône", sa relation avec sa mère, et sa non acceptation de son homosexualité. Il nous livre ses questionnements, ses certitudes (qui au fond n'en sont pas), ses tourments, ses motivations, et le pourquoi de son art. 

    Son regard sur la société est juste, à se demander même s'il n'est pas un précurseur de la télé-réalité qui fusionne de nos jours. Ses critiques sont grinçantes mais justes "Les soupes Campbell : ils vous laissent croire que vous avez le choix dans la pauvreté". 

    Brigitte Kernel maîtrise l'art de l'écriture sans aucun doute, et ce quelqu'en soit le registre. Elle nous livre ici une biographie exceptionnelle de ce génie de talent, sait ajuster les mots pour nous dresser un portrait touchant de la relation mère-fils, une relation trop pleine d'amour qui empêche Andy d'avouer son homosexualité à sa maman, pour la protéger, elle cette femme si croyante et pratiquante. Brigitte est un top-chef des mots, des sentiments, des émotions pour nous faire partager des scènes oh combien érotiques mais douces et sensuelles. 

    Un bijou qu'il fait bon lire, mais qui nécessite une certaine culture, et un minimum d'empathie pour Andy Warhol. 

    Pour en savoir plus sur Brigitte Kernel, c'est ici : http://www.brigittekernel.com/

  • Week-end surprise d'Agnès Abécassis - Editions Calmann-lévy

    Week end suprise.jpgWeek-end surprise, dernier roman de l'hilarante et talentueuse Agnès Abécassis est arrivé ce week-end dans ma boîte aux lettres niçoise. Hasard, destin, je ne sais pas, mais ce week-end fut pour moi une réelle surprise. Après maintes démarches, je débusque enfin deux places assises pour le concert de Dépêche Mode à Nice, je dois revoir ma chère amie Fabienne dimanche à l'aéroport, et oh surprise, je suis malade comme un chien. Donc sacrée surprise, je passe mon week-end au fond du lit. Mais, heureusement, j'ai quelques livres pour me tenir compagnie, dont Week-end surprise paru aux Éditions Calmann-lévy, et annoncé pour le 10 mai, soit vendredi. Je suis donc une des premières lectrices du dernier opus d'Agnès. Merci Agnès, Merci Eric (son adorable attaché de presse). 

    C'est donc confortablement installée dans mon canapé, sous une certaine masse de couvertures, la tête enfouie dans quelques moelleux oreillers que j'entame la lecture de ce roman. La magie abécassienne va-t-elle opérer ? 

    Et ben oui, et ce dès les premières pages. Je retrouve la plume incisive, l'humour, la vision de la vie, les petites phrases assassines mais oh combien justes que toute femme prononce. Le talent d'Agnès est intact. Je souris, je corne les pages, me retrouve dans quelques situations, rigole à gorge déployée, les mots deviennent images, les images deviennent un film en super 8 dans ma tête. On lit Agnès, mais ce n'est pas tout, on est l'actrice de son dernier roman. Si, je vous l'assure. 

    Certes, je ne m'appelle pas Brune, mon homme ne se prénomme pas Léonard, mes gosses ne sont pas des jumeaux qui répondent aux prénoms de Noé et Nestor, mes deux meilleures amies ne se prénomment point Prunelle et Suzie mais mais je vous assure que toute femme quadra se reconnaîtra dans ce roman. Il ne peut en être autrement. 

    Qui n'a pas connu la convocation par le professeur principal pour vous faire part d'une baisse de travail de votre enfant ? Qui bien évidemment est de votre seule faute, vous la mère qui tentait de joindre les deux bouts, qui bossait, entretenait la maison, jouait les wonder-woman car il faut pas laisser transparaître nos petits défauts. 

    Qui de nous toutes n'a jamais téléphoné à sa meilleure amie, un soir en pleine déprime, et qui finit par raccrocher avec le sourire aux lèvres, car une amie ça vous donne le sourire même quand vous n'en pouvez-plus ?

    Qui d'entre nous n'a pas mis vingt plombes avant de s'apercevoir que ce mec est en fait l'homme de notre vie ?

    Qui n'a jamais fait un voyage en train, et se coltine les enfants insupportables qui hurlent dans tout le wagon, vous fatiguant avant même que vos vacances soient commencées ?

    C'est tout l'art d'Agnès. Nous faire rire des situations les plus cocasses, les plus habituelles aussi. Elle a ce don, rare, de vous livrer une critique de Grey's Anatomy à pleurer de rire. Je ne sais si je vais pouvoir continuer à regarder ma série préférée sans penser à Agnès. Notre vie nous paraît morne, sans grand intérêt, sans trop d'humour. Confiez-là à Agnès et par son super pouvoir d'auteure, elle vous livrera une semaine à mourir de rire qui se clôture par un week-end surprise. Brune en est la preuve, et on se délecte de sa folle semaine, pas si ordinaire que ça. 

    A lire absolument, à offrir à vos amies, et donc pour cela il vous suffit de courir chez votre libraire adoré dès vendredi matin, et sans faute. 

     

    Quelques extraits :

    • Ah, comme j'étais fatiguée. Epuisée par ce stress permanent, par cette course folle contre la montre, par cette astreinte que la société nous imposait, à nous, les femmes, d'employer nos deux bras comme si on en avait huit. 
    • Alors les romans me tenaient lieu d'anxiolytiques,le soir, avant de m'endormir. Ils me calmaient, m'apaisseient, me permettaient de mieux rêver, comme un plaid supplémentaire sur sa couverture permet de mieux réchauffer. 
    • Ne sois pas trop dure avec ton fils. Il ne le fait pas exprès... Pas exprès de glander au lieu de travailler ? Oui, tu as raison, il confond certainement. Il travaille, certes, mais uniquement sa glande. 
    • Besoin d'un nettoyage d'humeur avant d'aller dormir. Besoin de me changer l'eau des idées pour rafraîchir ma tête, avant d'aller m'étendre pour m'offrir lascivement aux rayons du sommeil. 
    • Instants de sérénité planante. Crampes de rire. Provision de souvenirs heureux. 

     

     Vous pouvez suivre Agnès, icihttp://www.agnesabecassis.com/

  • Princesse parfaite de Fabienne Blanchut et Camille Dubois - Editions Fleurus

    livre-zoe-et-la-coquetterie-princesse-parfaite-fleurus-9568.jpgNous sommes mercredi, jour des enfants, même si tous les jours sont consacrés aux enfants en cette période de vacances de Pâques. Après avoir donné la plume à Lou et Hugo, c'est autour de Malizzia, six ans et demi de rédiger sa première chronique. 

    Son choix s'est porté sur la collection "Princesse Parfaite" de Fabienne Blanchut et Camille Dubois, aux éditions Fleurus. Pourquoi un tel choix ? Malizzia baigne dans les livres depuis six ans et demie, la faute à sa mère. Princesse Parfaite lui a été offert alors qu'elle n'avait pas encore trois ans. Le choix de la maman, enseignante, a été motivé par une mise en page agréable et aérée, des illustrations gaies, et un texte riche, avec quelques formules répétées qui permet à l'enfant des repères. Ajoutons à cela, que les pages sont plastifiées, permettent donc la manipulation du livre, oh combien importante. Et puis, critère non négligeable, la police d'écriture sélectionnée, permettra plus tard à cette jeune demoiselle de lire toute seule les aventures de Zoé, Princesse parfaite. 

    C'est donc sa collection préférée que Malizzia a décidé de partager avec vous, via le clavier. Je vous retransmets donc ses propos, sans correction syntaxique. 

    "Zoé c'est moi, mais pas tout le temps. Moi, je suis bavarde, coquette, généreuse, curieuse et j'ai plein de courage en moi. Par contre, y a des livres où Zoé c'est Eléonore, tu sais celle qui est dans ma classe et qui est pas polie, et qui est jalouse de moi. Tu crois que Fabienne elle sait tout ça pour avoir écrit les histoires de Zoé, ou est-ce que Fabienne elle connaît une Zoé princesse parfaite. (Réflexion, air songeur, silence). 

    Non, en fait Zoé, elle l'a inventée avec ses stylos et sa tête. Fabienne elle a du rencontrer des enfants et après elle s'en est servi pour écrire les histoires. Mais ce qui est bizarre, c'est que tu peux pas être coquette et pas polie par exemple. Et si tu as du courage et ben tu peux pas être timide. Alors il doit y avoir plein de Zoé différentes.

    Moi j'aime mes livres de Zoé, parce que je me souviens de quand j'étais petite tu me lisais les histoires, et puis maintenant je lis les mêmes livres à mes poupées. Et puis on donnera jamais les livres de Zoé, car je voudrais les lire à mes enfants après. Et j'adore les cartes à la fin du livre, les diplômes de Princesse Parfaite que je range dans ma boîte à secrets. 

    Et la dame qui dessine Zoé, elle dessine très très bien. Tu crois que je pourrais dessiner comme ça un jour ? Si je n'y arrive pas, c'est pas grave, j'écrirais les histoires des enfants de Zoé, comme ça Fabienne elle pourra se reposer, et moi je serais écrivain, parce que je veux faire ça plus tard.

    Tiens je te fais un dessin aussi, mais je sais pas comment on écrit "impressionnée" alors c'est pas grave si il y a des fautes ? J'ai dessiné Princesse Parfaite et j'ai dit que j'étais impressionnée car faut beaucoup réflechir et écrire pour faire tous ses livres. Tu feras un bisou à Fabienne de ma part ?"

     

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    Malizzia, bientôt sept ans.