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A posteriori, a priori - Page 4

  • "Dans la remise" le premier roman d'Inès Benaroya, incontournable de l'été

    Ines Benaroya, Flammarion, Avril 2014, roman de l'étéLe premier roman d'Inès Benaroya est tout simplement une merveille. Un livre magnifique, touchant et prenant. Ouvrez  "Dans la remise" (Flammarion) et vous ne pourrez le refermer sans avoir dévoré les quelques trois cents pages noircies par une plume talentueuse, douce, juste et vive aussi. 

    Certaines découvertes littéraires sont parfois déconcertantes, étonnantes, désagréables, sans intérêt, mais découvrir cette plume est une autre aventure. Une aventure humaine, une aventure émotive, une aventure remuante et bouleversante.

    L'auteur créé dès les premières pages un horizon d'attente chez son lecteur. Un horizon qui ne sera jamais le même tant la maîtrise de l'écriture est exceptionnelle, tant l'histoire est inattendue, tant les personnages sont attachants. 

    Anna, notre héroïne, est une quadra mariée à Bertrand. Un couple qui vit heureux depuis quelques longues années. Elle est une brillante avocate, lui est un banquier. Ils s'aiment, n'ont pas d'enfant et n'en veulent pas. C'est convenu ainsi depuis leur rencontre. Anna pour Bertrand c'est "comme un bloc d'argile qu'il a pu modeler année après année, sculpter à l'aune de son désir pour en faire la compagne parfaite. Aucune autre ne s'y serait prêtée"

    Anna, née d'une mère qui n'a jamais su l'aimer, qui n'a jamais su lui montrer d'amour. Ava n'avait pas les mots pour dire, Ava cette mère qui meurt dès les premières pages du roman. Ava qu'il faut enterrer, et Anna qui est insensible à cet événement, ayant fait le deuil de sa mère depuis de longues années. Anna qui va tout de même être à l'enterrement, pour éviter les ragots et dans l'espoir de voir, peut-être son père. Ce père qu'elle ne connait pas. Et parce que "elle m'a laissée tomber toute ma vie, rester jusqu'au bout de la sienne sera ma revanche."

    Et puis, il y a Tina. Tina la grand-mère d'Anna. Une femme qui lui transmet ses brosses à cheveux car il faut se donner chaque soir et chaque matin 100 coups de brosse dans les cheveux pour être femme, pour plaire. Les brosses et peignes tout un symbole de cette histoire de famille, une histoire de femmes. Une famille où le verbe aimer ne se conjugue pas, et qui explique pourquoi Anna a décidé de ne pas avoir d'enfant :  "Alors la famille, les enfants..Cette comédie humaine s'arrêtera avec moi"

    Ainsi sera la vie d'Anna, pas d'enfant et être l'annonciatrice de la fin de l'espèce. Dans la famille d'Anna, les mères n'aiment pas leurs enfants. Elle préfère s'abstenir donc.

    Mais voilà, la vie nous réserve des surprises, nous mène sur des routes insoupçonnées, et Anna va en vivre l'expérience. Un certain soir, elle entend du bruit dans la remise du jardin. Elle est intriguée. Il en sera ainsi la nuit suivante. Elle ne dit rien à son mari, se lève la nuit, et découvre alors qu'un enfant y dort. Il a choisi comme mère se dit-elle. Il est venu trouver un abri, la tranquillité,une famille peut-être, une mère. Elle. Il est venu pour elle. Il l'a choisie. Ce n'est pas un hasard. Ça lui arrive à elle. C'est son histoire, à elle et à elle seule. Bertrand n'a rien à voir avec ça. 

    Tout se bouscule alors dans l'inconscient et le conscient d'Anna. Un tsunami d'émotions la bouleverse et la remue. Au fil des pages, le lecteur est pris dans les rouleaux du tsunami émotif. L'auteur nous mène de l'internat d'enfance d'Anna à la seconde guerre mondiale qui a vu la naissance d'Ava dans une famille juive installée à Istanbul, du mensonge d'Anna à Bertrand à cette douce folie qui s'empare d'Anna.  Au fil des rouleaux, on comprend, on halète, tenu en haleine, on espère, on sourit, on pleure, on angoisse, on frissonne, on jubile aussi. Et Anna, au fil des rouleaux du tsunami,  nous livre son refoulement, nous guide dans les sentiers tortueux de la femme qu'elle est, dans une introspection intime qui ne peut laisser indifférent, dans ses désirs et dans ses colères. 

    Un premier roman qu'il vous faut lire, qui ne peut laisser insensible. Inès Benaroya a une plume plus qu'habile, douce, sincère, fluide. Les mots sont justes. Les émotions sont décrites avec finesse et justesse. 

    A embarquer dans votre valise pour cet été.  Vous ne serez pas déçu et vous serez comme moi, dans l'attente du prochain roman de cette jeune romancière talentueuse. 

  • "Je partage ma générosité avec les autres"

    Jean-Paul Naddéo, Eternelles routes corses, GrundDimanche est le dernier jour du Festival du Livre de Nice. Jour où Jean-Paul Naddéo m'accorde un peu de son temps pour un apéritif sous le soleil niçois, l'occasion pour lui de se raconter, l'occasion pour moi de découvrir un mec passionné, au regard malicieux et au sourire franc. 

    Nous avions prévu de nous entretenir le samedi, mais les aléas du salon et de la météo nous ont empêchés, aussi nous avons fixé 11 heures 30, juste avant le repas, juste avant les caprices de la météo. 

    Installés autour d'une petite table ronde, sous un parasol rouge, deux panachés bien blancs pour nous accompagner et un Perrier pour Mélodie, et nous voici donc en grande discussion. 

     

    Jean-Paul Naddéo vient de publier aux éditions Gründ, Éternelles routes corses. Un livre écrit à quatre mains avec Marie-Sophie Chabres. Un livre de 230 pages vous relatant les plus belles routes Corses, les bonnes adresses à noter, mais surtout une invitation au voyage. On a qu'une envie, prendre son vélo, sa moto ou sa voiture et partir à la découverte de cette île de Beauté pour y porter un regard autre. 

    Mais quel est le parcours de Jean-Paul Naddéo pour en arriver à écrire, illustrer un tel livre qui n'est pas le premier, puisqu'on lui doit aussi Éternelle route Maya, Éternelle route des Grandes Alpes, Éternelle Nationale 7 et Éternelle route 66. 

    Jean Paul Naddéo, eternelles routes corses, GrundJean-Paul Naddéo a toujours travaillé dans l'édition, tout comme son voisin de stand, Gilles Paris. Il débute chez Robert Laffont comme stagiaire après avoir travaillé quelques temps dans une librairie. Au fil des années il devient responsable, puis enchaîne quasiment tous les postes que peut compter une maison d'édition comme Robert Laffont à l'époque. Epoque où il travaillera avec mon oncle. Le choc de notre entretien, il est l'ami de mon oncle, je suis la nièce de son ami de travail. Le monde est petit, vraiment petit. 

    Tour à tour stagiaire, responsable, à la direction de Larousse, commercial, attaché de presse, précurseur avec ses barbies, et doté d'un marketing nasal, Jean-Paul est un homme qui ne connait que le monde de l'édition. Passionné de sports, et particulièrement de la montagne (autre point commun avec mon oncle), et moniteur de ski, amoureux de la moto et des voitures anciennes, aimant les voyages, Jean-Paul concilie à l'heure de sa retraite ses passions et l'édition et se lance donc dans l'écriture des éternelles routes. 

    Il est un grand voyageur et décide donc de nous rendre compte de ses aventures. Ses livres sont donc simplement la compatibilité de son métier et de ses passions. Il n'a donc pas l'impression de travailler, et ne l'a jamais eu. Pour lui, il ne s'agit pas de travail, mais de plaisir. Ses yeux brillent quand il parle, et ses mains s'agitent aussi, renversant ainsi mon panaché sur mes notes, mon jeans, mon sac, la table..Bref, c'est Jean-Paul et je ne peux lui en vouloir car la passion transpire en lui. 

    Cet homme est un amoureux de la vie. Il aime aller vers les autres, s'enrichir, partager sa générosité, voir les gens heureux.

    Ses livres demandent toutefois un fastidieux travail d'enquête. Il se documente, s'attache à l'aspect historique, va à la rencontre des "locaux", partage avec eux. Il vérifie aussi toute sa documentation, un travail approfondi. Il photographie, élabore les cartes. Tout cela avec la complicité de Marie-Sophie Chabres. Tout cela lui parait incontournable et indispensable pour offrir aux lecteurs un livre authentique, à son image.

    En parallèle, il collabore au très chouette site lelivrescolaire.fr, une nouvelle génération de manuels scolaires papier et numériques, collaboratifs et personnalisables.  

    Oui, Jean-Paul est un être authentique, qui ne ment pas, et qui n'a pour nourriture que la joie des autres, la générosité et le partage sans quoi il ne pourrait vivre. Aurélie de Gubernatis, Gilles Paris et Patrick vous le confirmeront, cet homme est extraordinaire. 

    Un homme touchant, un homme vrai et joyeux. 

    Merci à toi Jean-Paul et merci aussi pour le repas du midi. 

    A vite. 

     

    Jean Paul Naddéo, Aurélie de Gubernatis, Patrick Esclapez, Gilles Paris

     

     

  • "Je suis toutes les femmes, le temps de la pose"

    Emilie de Turckheim, Une Sainte,NiceNous nous sommes croisées vendredi au stand de Didier van Cauwelaert. Nous parlions d'elle d'ailleurs quand le téléphone de Didier a sonné. C'était elle. Elle ne savait comment arriver sur son stand. Gentleman, il est allé la chercher à quelques pas de là. Cinq minutes plus tard ils étaient là : Didier et elle. Elle, cette femme gracieuse, belle, sensuelle, vraie  et rayonnante. Une sacrée femme qui pourrait être détestée par ses pairs car elle a tout : la beauté, la grâce, le sourire et le talent. 

    Elle qui un certain 28 décembre 2012 m'a envoyé un message pour me dire combien elle était avec moi dans l'épreuve de l'accident. Elle qui a toujours pris de mes nouvelles. Elle qui m'a accordé voici quelques semaines une rencontre en tête à tête. Une rencontre qui ne va pas être facile à caser. Rendez-vous est fixé au samedi vers 15 heures, mais on n'avait omis que Monsieur le Maire dédicaçait à ses côtés, et que donc pas facile de circuler. Nous avons reporté à 17 heures. Heure à laquelle JF Coppé dédicaçait à son tour, sur la même chaise que Christian Estrosi. 

    Résultat nous nous sommes réfugiées vers 17 heures 10 dans le bar jouxtant le stand, passant entre les gouttes de pluie qui commençaient à abattre sur le parvis de la Place Gauthier. 

    Mais nous y sommes. Le temps est compté car elle doit prendre son avion, retourner à Paris. Le temps d'embrasser ses parents, originaires d'Antibes, et nous sommes donc face à face pour quelques précieuses minutes de discussion. 

    D'emblée, elle ne comprend pas pourquoi on pense qu'elle est coupable de cette mauvaise météo, comme si elle était coupable de météo. Le ton est donné. 

    Depuis toute petite, des images lui viennent : elle dans son lit à barreaux. Elle voit bien les barreaux d'ailleurs, ils sont blancs. Donc depuis toute petite elle écrit. Non pas avec des mots, mais dans sa tête. Elle écrivait chaque soir son roman, son histoire, soir après soir. Alors savoir quand elle a commencé à écrire est difficile à fixer dans le temps, mais elle écrit avant même de savoir écrire. Un rapport aux mots, à l'écriture, aux histoires qui remontent donc à sa plus tendre enfance. 

    Une sainte, Emilie de TurckheimEnfance qu'elle va vivre en France, puis en Amérique. Ses parents déménagent aux USA, elle suit. Elle ne veut pas pourtant. Elle refuse même d'apprendre l'anglais, d'écrire l'anglais. Elle ne veut pas de cette langue qui n'est pas la sienne, de ces mots qui ne sont pas les siens. 

    Puis retour en France. De brillantes études, elle sort major de promo (très étonnée que je sois au courant de cela, car très peu le savent), prépare une thèse. Elle sera financée pour sa thèse, ce qui lui permet alors d'écrire. Son premier roman parait en 2005 au Cherche Midi. Un premier roman écrit à l'aube de ses vingt ans. 

    Elle déborde de générosité cette nana. Elle est souriante, enjouée, passionnée et passionnante. Les minutes filent à vive allure, et l'avion n'attend pas. Alors à bâtons rompus elle me parle, je l'écoute, je prends des notes. Je bois mon "américain" (café long), tandis qu'elle déguste son "français" (café normal). 

    Elle ne fait pas qu'écrire. Elle pose, oui elle est modèle pour la peinture. Elle aime cela. Poser nue c'est être dans l'immobilité, dans le silence mais ça parle. Quand on pose on est dans l'acuité, l'égalitaire, l'humilité. L'idée d'un lien, d'un sas de silence. Quand elle pose, elle est toutes les femmes. 

    Ecrire, c'est ce que ça va chercher en soi. Ecrire, c'est avoir le choix dans sa quincaillerie de mots. Ecrire c'est partager, ça renvoit aussi à des choses personnelles. Ecrire, c'est doux, c'est bon. 

    Alors oui elle pose, elle écrit mais pas que. 

    Cette fille est surprenante, très intelligente, un peu déjantée, et elle force l'admiration. Maman de deux enfants, elle n'a de cesse de faire, d'apprendre. Elle conjugue sa vie professionnelle avec sa vie de maman. Se doit d'être à 16 heures 20 à l'école pour récupérer ses enfants. 

    Elle vient de finir une formation pour être bénévole dans les services de soins palliatifs, d'ailleurs elle commence ses interventions de bénévole dès ce lundi. Elle ne cache pas sa peur de mal faire, mais elle fera, elle ira jusqu'au bout, comme elle a su le montrer quand elle allait dans les prisons tous les jeudis matins. Oui, elle est intervenue durant de nombreuses années dans les prisons. Un contact hors du temps avec des détenus, condamnés pour différentes infractions, vols, meurtres. Mais de cette expérience, elle pense, à l'instant T, en avoir fait le tour, et elle a fait le tour d'elle-même. 

    L'heure a sonné. Elle doit s'en aller. Elle m'embrasse, on échange nos coordonnées, on se donne rendez-vous très vite. 

    Elle, c'est la charmante, l'incontournable Emilie de Turckheim. L'auteur d'une "Sainte" (EHO) en lice pour le prix Nice Baie des Anges. 

    Elle c'est une romancière qui a toute une grande, et c'est surtout une très belle personne. 

    Merci Emilie de ce doux cadeaux. Merci de ton sourire,

    de ta générosité et de ce partage unique. 

    Emilie de Turckheim, Une sainte, Nice

     

    • Les Amants terrestres, Le Cherche Midi, 2005 
    • Chute libre, Le Rocher, 2007 
    • Les Pendus, Ramsay, 2008 
    • Le Joli mois de mai, Héloïse d’Ormesson, 2010 
    • Héloïse est chauve, Héloïse d’Ormesson, 2012 
    • Une sainte, Héloïse d’Ormesson, 2013 
  • "Etre à Nice, c'est comme un réveillon"

    Franz-Olivier Giesbert recevait son ami Olivier de Kersauson, ce samedi 14 juin à l'Auditorium du MAMAC à Nice, dans le cadre du Festival du Livre 2014 organisé par la ville de Nice. 

    Ces deux amis de longue date arrivent à l'heure, souriants et repus de leur délicieux déjeuner à La Petite Maison, restaurant incontournable de Nice. Une adresse à noter, et ça vaut le coup d'y aller au moins une fois dans sa vie. L'auditorium est complet, une moyenne d'âge proche de la soixantaine. Une majorité de femmes, et une majorité de personnes curieuses de rencontrer l'homme de la radio, et non le marin. Ce n'est pas mon cas, je suis venue entendre le navigateur et je ne vais pas être déçue. 

    Franz-Olivier Giesbert (FOG) débute cette rencontre en parlant d'amour avec Olivier. L'amour à la Kersauson c'est quoi ? Y a du brutal évidemment ?

    Olivier confirme. L'amour est un simulacre de la reproduction, pour Olivier, mais pas que. Y a du brutal parce que  y a un choc émotionnel quand même. Le merveilleux de l'amour n'est pas abordé avec sérénité, c'est très impressionnant, très anormal, tout à fait unique, qui engendre une série de traumas de plus ou moins longue durée selon sa nature, mais il n'y a pas quelque chose d'innocent dans l'amour, c'est la violence de la révélation de toi, rétorque notre navigateur. 

    FOG souligne qu'il n'aurait jamais cru que son ami parle comme ça de l'amour il y a dix ou vingt ans. C'est un imposteur. Il fait croire qu'il est macho, misogyne, il passe son temps à parler en mal des femmes mais il a quand même découvert l'amour tardivement. D'ailleurs, il suffit de lire Paris-Match. Huit pages consacrées à ODK, c'est beaucoup plus que pour la Reine d'Angleterre, que pour le mariage de Katy et le Prince William. Olivier ne laisse pas finir son ami et nous balance, à juste titre, qu'il est plus crédible que la reine d'Angleterre sur les choses de l'amour. L'amour avec la Reine d'Angleterre c'est un problème d'antiquaire. 

    Le ton est donné pour cette rencontre. Les rires fusent. Mais Franz-Olivier veut vraiment savoir ce qu'est l'amour et Olivier de Kersauson. Un brin agacé, Olivier clôture en balançant "Non mais tu me parles de l'amour, c'est comme si moi je te parlais de cuisine. T'y connais rien, moi non plus, on pratique comme on peut". 

    FOG part donc sur un autre sujet : la boisson. Nous rappelant qu'il n'a pas eu la chance de partager l'amour avec son ami, mais qu'il y a quelque chose qu'il a souvent partagé avec lui, c'est la boisson. Un grand moment de la vie d'Olivier. 

    Effectivement, ODK a beaucoup bu à une époque. Alors que ça fait 25 ans qu'il ne boit à peu  près que de l'eau. Propos contrecarré par FOG, qui lui rappelle que c'est faux puisqu'ils viennent de déjeuner ensemble. 

    L'argument du navigateur est un hymne d'amour à la ville de Nice. ODK lui répond "Non mais attend, on est à Nice. Etre à Nice c'est comme un réveillon. T'arrive dans cette ville extraordinaire au bord de la Méditerranée. Non mais c'est vrai j'adore cette ville. Ne me demandez pas pourquoi. J'adore cette ville, je trouve qu'elle a un charme fou. J'adore l'architecture de la vieille ville dans laquelle nous étions. Je suis venu à Nice uniquement parce que j'adore Nice et pour aller à La Petite Maison que j'adore. Pas du tout pour signer mes livres, ce dont j'ai horreur. Donc que tout le monde se détende."

    FOG veut rassurer l'assemblée et souligne que son ami a pris un engagement sur ses livres. Et revient donc sur le thème de la boisson, lui demandant si la boisson c'est un dépassement de soi-même, c'est une transcendance, c'est la recherche de Dieu, c'est quoi ? 

    "C'est une porte entrouverte sur une partie de toi que tu n'oses pas avouer", sera l'ultime réponse d'Olivier de Kersauson au sujet de la boisson. Mais cela ne suffit pas à FOG, qui lui demande "C'est-à-dire?". L'occasion pour les deux amis de s'envoyer quelques piques, dont eux seuls ont le secret. 

    Olivier rappelle à son ami qu'il a été viré du Point, qui lui rétorque que lui a été viré par la mer, ce à quoi ODK répondra sur un ton que lui seul maîtrise "Moi la mer m'a viré à 70 ans, toi ils t'ont viré à 65, alors tu vois que j'ai quand même du rab". 

    Sentant que le dialogue va peut-être dérapé, FOG balance son interview sur la pêche à ligne. Information qu'il a lue dans la presse mais qu'il confirme nous rappelant alors qu'il est un vieil ami d'Olivier. L'occasion pour l'interviewé de nous préciser que FOG était avant le début de cette conversation, était un vieil ami. 

    FOG peut l'appeler n'importe quand, Olivier répond quelque soit l'heure avec le décalage horaire, le côté marin, et quand il lui répond, il ne lui parle que de  pêche, l'informant qu'il a pêché un espadon comme ça. Même s'il n'envoie jamais de photo et que donc on ne peut savoir si cela est vrai d'ailleurs. Mais oui, Olivier de Kersauson se consacre à la pêche au gros du thon, et ça c'est sa vie maintenant. FOG lui demande si cela n'est pas trop  chiant. 

    Olivier rentre alors dans un monologue. "Non ce n'est pas chiant. J'adore même. Je pars tout seul, j'aime bien être seul. Si vous vous sentez de trop d'ailleurs vous pouvez quitter la salle nous balance-t-il. La solitude c'est des beaux moments, c'est des moments de recueillement de l'âme, des moments de concentration, et j'aime bien être seul à la pêche. Je pêche parce que c'est le plus vieux métier du monde. C'est le métier des apôtres."

    FOG trouve cela dégueulasse de tuer le pauvre thon qu'Olivier ramène, et de s'inquiéter comment est tué le fameux thon. 

    Olivier aime tuer, il tue lui-même le thon. Il le tue avec son couteau, juste derrière la tête sinon ça abîme la chaire quand un animal se débat trop. C'est pas gênant de tuer. Même si FOG trouve cela affreux, Olivier lui demande s'il est déjà aller à l'abattoir, si il a déjà entendu le cri de la pauvre carotte quand on l'arrache alors qu'elle est là tranquille en famille. 

    L'humour d'Olivier de Kersauson est intact, la répartie est indemne, et il va nous offrir un moment exquis avec FOG quand ce dernier l'interpelle et lui demande 

    "Alors les moments forts de l'existence d'Olivier de Kersauson, c'est pour dire le niveau intellectuel, l'amour, la boisson, la pêche à la ligne, et le dernier point, que tu partages avec Jean d'Ormesson, c'est la baignade. C'est tout après, y a rien d'autres. La recherche intellectuelle : non. La nourriture : non"

    Le navigateur ne manquera pas de dire à son ami "ah ah, tu te fous de ma gueule. La recherche intellectuelle quand on voit ce que tu as trouvé en cherchant on se dit que c'est pas la peine. Et la baignade c'est un peu comme un vieux légume qui attend le pot-au-feu, c'est un peu comme s'il fait pour la dernière fois une fête de famille."

    Il est précisé que ODK vit en Polynésie, lieu où les requins sont partout. Ceci n'empêche ODK de se baigner nous précisant que oui y a des requins, mais qu'à priori ils ne le trouvent pas appétissant. Peut-être ont-ils peur d'être malades, donc ils ne s'approchent pas. 

    Mal à l'aise dans l'exercice de l'interview, Olivier de Kersauson tente de mettre fin à cette rencontre et nous dit très sérieusement : "Je pense pas que j'aurais été heureux en faisant autre chose que ce que j'ai fait, et plus je l'ai fait, et plus j'ai été heureux. Je suis en train d'expliquer à Nice, ville que j'adore, délicieuse et charmante, des choses que je n'ai pas compris moi-même. J'ai fait ce que j'avais envie et puis c'est tout". 

    FOG enchaîne en l'interpellant sur le risque de la navigation, curieux de savoir si son ami a le goût du risque. Sujet qui va permettre à Olivier de rester assis, même si l'on sent qu'il n'est pas à son aise, et n'a qu'une envie : partir.

    L'amiral nous dira alors "J'ai toujours pensé que le sport était intéressant que s'il y avait un vrai risque physique. A l'époque de mes débuts y avait un vrai risque. Moins maintenant. Moi quand j'ai commencé il y avait un mort par course, donc ça avait vraiment du sens. J'ai toujours pensé qu'il fallait être pas loin de qui est très dangereux pour plusieurs raisons. Parce que c'est aussi un objet de l'homme d'aller là où c'est dangereux, parce qu'aller là où c'est facile, ça n'a pas grand intérêt."

    FOG demande alors une explication sur une des grandes pensées de Kersauson, que nous pouvons trouver dans ses œuvres complètes publiées par la Pléiade récemment qu'il a préfacé, ce qui lui a permis de toucher beaucoup d'argent (humour),  les navigateurs sont à l'inverse des camemberts, ceux qui ne coulent pas sont les meilleurs, ça veut dire quoi ? 

    La goutte d'eau qui fait déborder le vase. Olivier de Kersauson balance "Dans la catégorie du mec adorable qu'on se foute de sa gueule durant 20 minutes c'est moi. Je n'ai jamais dit ça. Tu dis l'avoir vu dans la presse, mais la presse comme tu  y as écrit pendant un demi siècle, tu dois bien savoir que c'est pas vraiment fiable..."

    Il se lèvre, prend son paquet de cigarettes, descend quelques marches et s'en va. Rires et étonnements dans la salle...

    La suite très vite sur mon blog. Et je peux vous assurer des émotions et des rires, comme seul Olivier de Kersauson en a le secret. Passer d'un sentiment à un autre, d'un récit sérieux à une multitude de bêtises. C'est du grand Kersauson et moi j'adore. 

  • "Avec la mer, on ne ment pas" , rencontre avec Olivier de Kersauson (1)

    Olivier de Kersauson

    Dans mon agenda, plusieurs rencontres de notées, et parmi elles, une rencontre, la rencontre. Celle que j'appréhende, celle qui m'intimide vraiment. Rencontrer Olivier de Kersauson est pour moi un événement. 

    Mariée à un marin, belle-fille d'un marin, mise sur un optimiste à l'âge de presque cinq ans, sur une planche à voile à neuf ans, ayant pour élément l'eau et fidèle auditrice depuis mes dix ans des grosses têtes, Olivier de Kersauson est le symbole de mon enfance, de mon adolescence et de ma vie. Un mec qui m'impressionne, et pour qui j'ai une admiration non feinte. 

    Un homme comme il y en a peu, un marin dans toute sa splendeur. Ces hommes qui bravent la mer, élément naturel contre lequel on ne peut rien, sont inévitablement des hommes que l'on ne peut qu'admirer. 

    Errante dans les allées du Festival, je croise Olivier de Kersauson. J'ose l'aborder. Son accueil est chaleureux même si ponctué d'un "Viens on va se mettre un peu plus loin pour discuter tranquillement". La conversation sera d'une vingtaine de minutes, où nous parlerons mer, voile, pêche, bateau, Vincent, Yves, Nice, restaurant, et vie tout simplement. 

    Olivier de Kersauson est face à moi. Je tourne le dos à la mer, et me le fait remarquer. Il me dit que lui ne peut être que face à la mer. Son regard bleu vous perce et invite au respect. Seuls le maritime et les femmes l'intéressent. Il aime la campagne aussi, mais avec vue sur la mer. La mer, c'est l'essentiel de sa vie. Le monde l'emmerde car le monde n'est pas simple, et lui il prône la simplicité qui est une vraie valeur.

    Il est heureux d'être ici à Nice. Il a hâte d'aller déjeuner avec  son ami Franz-Olivier Giesbert à "La petite maison", le meilleur restaurant du monde avec ses produits locaux. Ses yeux pétillent. Il n'aime pas spécialement la bouffe, il apprécie les bons produits, les produits du terroir. Il peut se nourrir de riz durant trois jours, ce n'est pas grave, tant qu'il y a la mer. 

    Pêle-mêle il me dit ne pas aimer signer ses livres, mais je n'ai qu'à passer toute à l'heure, il le fera. Il ne veut plus s'emmerder non plus avec la vie. Il est ici parce qu'il y a son ami Franz-Olivier. Il s'arrête, embrasse Michel Drucker et cause avec lui, attrape Irène Frain qui passait par là. 

    Il s'excuse, reprend la discussion. Il mène la discussion. Me demande des nouvelles de son ami Yves, patron de mon mari. Me demande de lui parler de mon mari Vincent, allume une clope (vogue violette), et me balance "Tu as épousé un mec bien, c'est le bon. Je ne le connais pas car il est trop jeune, mais il est bien ton mari, il sait ce qu'est la mer, et la mer ça ne ment pas". 

    J'esquisse un sourire, échange encore avec lui, quand soudain un photographe s'approche et demande à prendre une photo. Olivier de Kersauson le remet en place avec le vocable qu'on lui connait : "Tu vois pas que tu me casses les couilles, là. Je parle avec une amie, alors tu me laisses."

    L'heure tourne, le téléphone sonne. Olivier de Kersauson répond. C'est son ami Franz-Olivier qui le rappelle à l'ordre pour aller manger. Il raccroche, et me lance un "A toute à l'heure à la conférence, viens avec ton mari et Yves,  et je te signerai tes livres, même si j'aime pas ça". 

    Je reste plantée là, ne réalisant pas trop que je viens de passer quelques délicieuses minutes avec un homme que j'admire depuis mon plus jeune âge. Tout cela parait surréaliste et pourtant non. 

    Merci Olivier de Kersauson de ce précieux moment. 

  • Portrait d'un mec dans son époque

    IMG_0267.JPGSamedi dernier m'a été donnée l'occasion de rencontrer Bernard Pascuito, auteur de "La face cachée de Didier Deschamps", First Document. Il est près de dix heures, je m'installe à ses côtés à son stand, et c'est en toute décontraction que notre entretien commence. 

    Débutante dans l'exercice de l'interview, j'opte pour le bloc-notes et le crayon car je me sens plus à mon aise, et puis j'aime ce rapport à la feuille, à l'écriture. 

    Bernard Pascuito a tout d'abord été journaliste durant de longues années. Il rédige des articles sportifs durant quinze ans pour le Journal du Dimanche, mais pas que. Il est écrit aussi pour France Dimanche où il occupe le poste de rédacteur en chef. Des articles plus légers sur les people mais il y prend plaisir et n'a pas honte. Il est de ces hommes qui ont une fascination pour les gens. Il aime donc aller à leur rencontre. Il n'a de cesse de parler, de m'expliquer son bonheur à écrire. Depuis quelques temps, il se consacre uniquement à l'écriture de biographies. 

    Auteur de "Annie Girardot, une vie dérangée", de "Gainsbourg, le livre du souvenir", ou encore de "Les deux vies de Romy Schneider", pour ne citer qu'eux Bernard est aussi un passionné de littérature. Il aime à faire découvrir au public une grande littérature américaine classique mais pourtant négligée (Kathryn Chetkovich, Elizabeth Dewberry, O. Henry entre autres). Il s'intéresse aussi à la littérature de jeunesse, et accompagne sa jeune fille de huit ans dans la découverte de classiques. Il me parle avec respect, enthousiasme et passion de Véronique Cazenave, écrivain pour la jeunesse que je vous invite à découvrir de toute urgence. 

    Bernard se livre alors sur son dernier opus consacré à Didier Deschamps. Un homme qu'il connait depuis de longues années, de par son métier de journaliste, et de par sa passion pour le sport. En réalité, il l'a connu à ses débuts. Didier Deschamps est un personnage de roman. Un mec hyper intéressant, complexé et complexe, qui ne s'aime pas. C'est ça Didier Deschamps

     Un homme qui a l'obsession, le souci de la gagne depuis son plus jeune âge. Le traumatisme de sa vie a été la défaite de novembre 1993 face à la Bulgarie. Didier Deschamps en pleurera durant de longues minutes, et verra s'envoler la qualification de la France pour le Mondial de 94. Cela a été une réelle blessure qu'il ne pansera jamais. 

    L'entraîneur actuel de l'équipe de France, est un être qui sous les apparences est parfois vexé. Vexé qu'on parle de lui sur tout sauf sur le fait qu'il sait taper dans un ballon. Vexé qu'on omette que lui aussi à une famille. Famille à laquelle il est très attaché. Il est de ces hommes très puritain, ne parle peu. Même ses proches ne savent pas ce qu'il pense réellement. Un être complexe effectivement. Il ne parle pas de sa femme qui est pourtant sa confidente, son amie, son amante, sa force au fond. 

    Pour écrire ce livre, Bernard Pascuito a enquêté durant une bonne année. Il a rencontré les proches de Didier Deschamps, s'est entretenu avec Pape Diouf (qui le recrutera pour intégrer l'OM, et partira juste après la signature), Bernard Tapis et tant d'autres. Le livre n'est que le portrait d'un homme difficile à cerner à travers les yeux de personnes qui l'ont connu à un moment donné, qui le connaissent encore. Le dernier chapitre est une conversation entre Bernard et Didier. Tout au long de son travail d'investigation, Bernard se met en retrait pour ensuite raconter Didier. Il s'est attaché, avec succès, à dresser le portrait d'un mec dans son époque. 

    Un livre dont Bernard a demandé la parution au moment des barrages pour le Mondial que nous vivons actuellement. Bernard voit la France éliminée (mais il n'en sera rien), et se dit que les journalistes viendront car Deschamps sera alors remis en question. Pour Bernard la défaite aura pour conséquence d'attirer la presse. Voilà son postulat. Sauf qu'il n'en sera rien, et que  les journalistes n'ont eu de cesse d'entrer en contact avec Bernard, et que la qualification de la France attire aussi. Le livre connaît un bon démarrage, et les ventes se poursuivent. Un beau succès que cette face cachée de Didier Deschamps. 

    Merci à Bernard Pascuito de ce moment partagé.Et j'ai envie de dire que dans le prénom Bernard il y a quand même une belle part de succès (cf. La tête de l'emploi de David Foenkinos). 

     

     

    La face cachée de Didier Deschamps - Bernard Pascuito - First Document 

    ISBN 9782754054713 - 17.95 Euros 

    La face cachée de Didier Deschamps, First Document, Bernard Pascuito

     

  • Festival du Livre de Nice - Jour 3

    IMG_0244.JPGL'heure du dernier jour a sonné. Nous sommes déjà dimanche. Déjà deux jours que je vais de stands en stands, de rencontres en rencontres. Rendez-vous est fixé à neuf heures trente avec Mélodie, de retour sur Nice, pleine de vie et pleine d'envies. 

    Le temps de boire un café, de poser nos affaires sur le stand de la librairie Jean Jaurès (notre QG, avouons-le) et nous partons faire un petit tour pour dire bonjour à nos amis de la littérature, et puis poursuivre les rencontres et interview. Nous sommes attristés car nous n'avons pu acheter le dernier roman de Christine Baron, et qu'elle est absente aujourd'hui. Mais la vie réserve de belles surprises, et c'est donc avec joie et enthousiasme que nous interpellons Christine, qui tout compte fait sera présente en ce dimanche sur le salon. 

    Premier objectif de la journée, faire dédicacer les livres que nous avons en notre possession par les auteurs. Nous voici donc toutes deux avec nos livres, déambulant d'un stand à un autre pour quelques dédicaces. 

    La première rencontre a lieu avec Janine Boissard, dont le dernier roman "Belle arrière-grand-mère" est paru chez Fayard.  Une romancière extraordinaire, et une femme exceptionnelle. Elle est bonté, générosité, intelligence, patience. Une très belle rencontre, touchante et émouvante. 

    S'en suivra un doux moment avec Macha Méril, toujours aussi pétillante et pleine de vie, toujours aussi attentionée envers Michel Legrand. Une belle âme, et un couple tendre. Je repars avec "L'amour dans tous ses états" (Flammarion), dédicacé délicatement par Macha. En douce, je lis ces quelques mots, j'ouvre son roman, et oh ! un des personnages se nomme Bérengère. Chouette alors. Oui je suis une vraie gamine. 

    Un bip sur mon téléphone m'informe que mon amie Anita va arriver. Quelle joie de la voir quelques minutes depuis le temps. Rendez-vous est donné côté cours Saleya, juste en face de Sylvain Tesson, auteur qu'admire Mélodie soit dit en pensant. 

    Je suis alors interpellée par Franck Viano, figure niçoise, attaché à la mairie, excellent cuisinier, écrivain..Bref,un homme qui n'a de cesse de bosser et de défendre la culture de notre ville. Il m'informe qu'à onze heures et demi il m'interviewe. Mais pourquoi, moi ? Ben parce que tu es une blogueuse niçoise, et y a pas de raison. Ok, je me plie à la demande même si je n'aime pas cet exercice. 

    Au détour des allées, je vais rendre visite à Xavier de Moulins et repars avec ses trois livres. Impossible de faire un choix. Puis l'occasion de saluer les auteurs de la veille. 

    En attendant mon amie Anita, je m'en vais à la rencontre de Nadine Trintignant. Une femme touchante. 

    Pas de rencontres prévues pour cette dernière journée, simplement profiter de ces derniers moments que nous offre ce doux dimanche et prier pour que la  pluie ne tombe. Mais des rencontres il va y en avoir, jusqu'à  la dernière minute. 

    Après mon interview pour Franck, je m'en vais retrouver Jean-Paul Naddéo, auteur de "Éternelles routes corses" (Grund) pour une rencontre autour d'un panaché bien blanc. 

    Cet homme est passionné par ce qu'il fait, ne pense pas travailler. Il prend du plaisir depuis quarante ans dans l'édition, monde dans lequel il n'a eu de cesse de bosser avec passion. Il parle avec un tel engouement que mon panaché finira sur mes notes, mon jeans, mon sac et nous a valu un bon fou-rire. Et puis cet homme est un ami de mon oncle depuis quarante ans, je l'apprends lors de l'interview et nous hallucinons tous les  deux. Bernard Schott si tu me lis, ton pote te passe le bonjour.  De tout cela je vous en parle dans un prochain billet. 

    Il est l'heure de déjeuner. Chacun part de son côté, pour nous cela sera pizza et carafe d'eau, et ce malgré les touchantes et excellentes intentions de Jean-Luc Gag, Aurélie de Gubernatis et Jean-Paul Naddéo. 

    Nous nous retrouvons à l'heure du café. C'est l'heure de se dire plus ou moins au-revoir. Certains auteurs s'envolent pour Paris dans quelques minutes, d'autres ne partiront qu'en fin d'après-midi. Le temps du bilan aussi. Les ventes ont été bonnes dans l'ensemble pour les auteurs présents. Il est vrai que ce nouvel endroit pour le Festival du Livre est stratégique et engendre beaucoup de passage, et une clientèle hétéroclite. 

    Nous rencontrons (enfin) François-Guillaume Lorrain, auteur de "L'année des volcans" (Flammarion), et dont l'attachée de presse n'est autre que l'excellente Charlotte Ajame. Un roman qui m'a envoûtée et que j'ai défendu pour le prix Nice Baie des Anges, mais en vain. Nous discutons un peu, même beaucoup. Je lui dis combien j'ai aimé son roman, et combien je suis cruche car je ne l'ai pas avec moi, car j'aurais tant aimé qu'il me le dédicace. Son voisin n'est autre que Guillaume Prévost, auteur de La berceuse de Staline que je n'ai pas encore lu, et lauréat l'année dernière du Prix Messardière

    Au détour d'un stand, je rencontre Monsieur Jamain. L'homme qui fut directeur diocésain voici quelques années, qui profite de sa retraite, mais à qui je dois beaucoup, qui a cru en moi, et à qui je dois surtout d'être enseignante depuis presque quinze ans. Nous papotons et décidons de nous voir prochainement. 

    Avec Mélodie, nous décidons de nous poser un peu, parce que piétiner depuis près de six heures, ça vous tue, et ça fait mal aux pieds et aux épaules alourdies par nos acquisitions. L'heure du bilan est venue, et oh stupeur j'ai battu mon record de l'année dernière, je repars avec pas moins de 33 ouvrages. Le bilan est positif, car de vraies belles rencontres, de nouvelles découvertes littéraires et une ambiance très amicale. Et puis, parce que ma jambe a résisté, peu de douleurs et ça c'est super chouette. 

    Avant de partir nous allons embrasser et dire au revoir à toutes ses personnes qui ont fait de ce week-end, un moment riche, un moment de rires, d'émotions. Nous emportons avec nous quelques ouvrages certes, mais aussi des images, des doux souvenirs, et un chapeau de paille et un super tableau de la ville de Nice. Merci cher auteur de ce formidable cadeau qui  t'a permis de ne pas le ramener dans ton Paris, car trop encombrant :-) 

    Et voici quelques photos de ce week-end : 

     

    Merci à la ville de Nice pour ce Festival du Livre 2014, merci aux auteurs pour leur disponibilité, et puis un merci particulier à Gilles Paris, Aurélie de Gubernatis, Patrick Esclapez, Sarah, Mélodie, Xavier de Moulins, Gwendoline Hamon, Marc Magro, Christine Baron, Jean-Paul Naddéo, Bernard Pascuito, Sophie Bassignac, Akli Tadjer, Charlotte Valandrey, Sylvain Tesson, David Foenkinos, Emilie de Turckheim, Franz-Olivier Giesbert, Didier van Cauwelaert, Macha Méril, Michel Legrand, Laurent, Guillaume Prevost, François-Guillaume Lorrain, Franck Balandier, Maud Tabachnik, Irène Frain, Michel Field, Mazarine Pingeot, Christine Orban, Nadine Trintignant et Olivier de Kersauson.

     

     

     

    Festival du Livre de Nice 2014

  • Festival du Livre de Nice - Jour 2

    Festival du Livre NicePour ce samedi, mes amies, Nathalie et Mélodie,  m'ont abandonnée lâchement, prises par leur boulot. Mais cela ne m'empêche point d'être là pour la journée, car d'autres amis m'attendent, et puis mon agenda regorge de rendez-vous, m'obligeant à faire des choix, et puis je partage cette folle aventure avec elles, malgré l'absence. 

    Arrivée vers dix heures, la foule est déjà bien présente. Les allées sont quelque peu encombrées, mais le soleil brille haut dans le ciel. La remise du prix du concours de nouvelles "Lecture pour tous" sur le thème de la citoyenneté est en direct. Les lauréats sont ravis, et souriants et fiers. Mais y a de quoi . Bravo à vous et merci à Jean-Luc Gag. Direction le stand de ma librairie préférée, celle de Patrick : La librairie Jean Jaurès. Je retrouve Sarah, cette jeune fille qui assiste Patrick durant ses trois jours. Un coucou à Marc Magro, et puis le plaisir, la joie de retrouver Gilles Paris. Souriant, il est là, confortablement installé sur sa chaise, derrière la pile de livres dont il est l'auteur. A peine le temps de prendre un café, et nous nous séparons pour nos obligations, qui sont plus qu'agréables. 

    Cette matinée sera l'occasion de m'entretenir avec quelques auteurs, à confirmer mes rendez-vous de fin de journée, et faire quelques photos de ce festival. L'occasion aussi de discuter avec Irène Frain, d'interviewer Bernard Pascuito, journaliste et biographe, pour son dernier livre "La face cachée de Didier Deschamps". Assis côte à côte, nous n'avons de cesse de parler, d'échanger, quand soudain David Foenkinos arrive et la révélation : il y a un Bernard !! Pour ceux qui ne comprennent pas, filez vite lire ma chronique sur le dernier roman de David et vous comprendrez. 

    Olivier de Kersauson, Festival du Livre de Nice 2014L'heure tourne, il est presque midi. Un petit tour pour noter les auteurs qui sont arrivés dans la matinée, et puis tomber nez à nez avec le grand, l'immense Olivier de Kersauson. Il est pour moi l'homme dans toute sa définition. Il est aussi un homme que j'écoute depuis mes dix ans, l'homme qui m'a fait rêver avec ses traversées, un homme pour qui j'ai une grande admiration. J'ose l'aborder, toute timide que je suis. Je sais que je peux me faire remballer sans état d'âme, mais il n'en sera rien. Olivier de Kersauson m'invite à se mettre à l'écart de ses allées bondées de monde, histoire de discuter, et de fumer une cigarette. Il est sensible, intéressant, il a le verbe léger, le mot juste et un caractère bon. Certes, il ne faut pas s'aventurer à lui couper la parole. Un photographe en a fait l'amère expérience, en venant lui demander si il pouvait nous prendre en photo, et la réponse de Kersauson fut à son image "Tu vois pas que tu me casses les couilles, là. Je parle avec une amie, alors tu me laisses."

    Il est temps de nous séparer, mais pas pour longtemps, Olivier de Kersauson m'attend (oui, il a bien dit ça) pour sa conférence à 14h15 à l'Auditorium du MAMAC

    L'heure de déjeuner a sonné. Je m'en vais donc à l'Aston où le rendez-vous est fixé avec Gilles et ses amis. Arrivée au pied de ce grand hôtel, je tombe nez-à-nez avec Akli Tadjer, heureux de nous revoir. Il débarque de l'aéroport et est accompagné de Xavier de Moulins. 

    Nous entrons dans cet hôtel magnifique, et nous rendons au restaurant situé au 7ème étage, avec vue sur la Baie des Anges. Les tables sont dressées, les auteurs sont installés, le bal des serveurs est doux et léger, voire aérien. 

    Je déguste ce menu délicieux avec Xavier de Moulins, Akli Tadjer, Sophie Bassignac, Pierre Grimbert et son épouse, Marc Magro et un "inconnu". Un agréable moment, tout en décontraction. Je ne peux que penser, en cet instant précis, que je suis chanceuse, mais que je dois tout cela aussi à mon travail-passion de lectrice, et à la force que me donne mon mari depuis presque deux ans. Un homme qui croit en moi, et me porte dans mes projets. Merci mon amour, Merci Vincent. 

    Franz-Oliver Giesbert, Festival du Livre de Nice 2014Le soleil s'estompe, le vent se lève. Nous aussi d'ailleurs. J'amène Xavier de Moulins, Sophie Bassignac et Akli Tadjer à la place Gauthier, car ils ne savent où se déroule le festival. Il est temps pour moi de filer à la conférence d'Oliver de Kersauson, animée par Franz-Olivier Giesbert. 

    Les deux amis de longue date arrivent à l'heure, malgré un bon repas pris à "La Petite Maison", le meilleur restaurant du monde pour Monsieur de Kersauson. 

    Le débat ne sera que pépites, fous-rire, anecdotes et je vous en rendrais compte d'ici peu (le temps de tout retranscrire), et vous promets un pur moment de bonheur. 

    L'après-midi est bien entamée, le soleil se grise, vire dangereusement au noir... Mais rien ne m'arrêtera, sauf mes pieds qui commencent à me faire mal. 

    Echanges merveilleux avec Gwendoline Hamon à lire bientôt. Sourires avec Michel Field. Emotions avec Mazarine Pingeot. Rigolades avec Gilles Paris, Aurélie de Gubernatis et Patrick. Conseils de lecture avec Sophie Bassignac. Touchante rencontre avec Christine Orban. Complicité avec Franz-Olivier Giesbert. Amicale rencontre avec Didier van Cauwelaert. Dédicace de Lennon par David Foenkinos pour ma fille Amandine. S'assurer que tout va bien pour Franck Balandier. Chercher en vain Sarah Beuque, attachée de presse exceptionnelle. Voir Marc Magro s'enfuir sous la pluie diluvienne en mode sdf. Ecouter le débat autour du roman avec Xavier de Moulins et Akli Tadjer, et entendre les gens rire, car ces deux là sont complices et manient l'humour avec finesse pour parler de sujets graves. 

     

    Bref, une après-midi riche, de belles rencontres mais surtout ma jambe qui résiste, mon genou qui me lance quelques rappels, et puis cet échange hors du temps, empli de générosité et de doux moments avec Emilie de Turckheim. Une chouette nana à découvrir aussi, ici-même dans peu de temps. 

    Sous une pluie diluvienne, je m'engouffre dans un tram presque vide. Je pense encore à mon mari, lui qui kitait à Beauduc mais qui était là, présent car il est ma force, car sans lui rien de tout cela ne serait.  Et puis, je prends confiance petit à petit. Merci à vous tous. Un grand Merci. 

  • Festival du Livre de Nice - Jour 1

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    L'inauguration est pour le vendredi après-midi à 14 heures 30, suivie de la remise du prix Nice Baie des Anges. Mais je ne peux résister à aller faire un tour dès le matin, histoire de repérer les emplacements des auteurs, et d'être comme une enfant devant ses cadeaux de Noël, à savoir trépignante d'impatience. Nathalie m'accompagne donc en cette matinée, et je l'accompagne aussi. C'est ça l'amitié, l'accompagnement mutuel. 

    Marc Magro est déjà en place, David Foenkinos dort à l'hôtel..., et quelques uns sont là. La chaleur pèse lourd, et chaque pas annonce l'arrivée de sueurs. Il fait trop chaud, mais nous causons avec Marc, cet auteur devenu ami, cet auteur humain et agréable, toujours le mot qui faut, toujours la joie d'être là. 

    Petite pause, histoire de s'hydrater, à l'ombre d'un parasol sur la place du Palais de Justice. Nous croisons quelques visages connus, quelques-uns viennent même à notre terrasse histoire de parler un peu, ou tout simplement par politesse pour dire bonjour. Nous, Nathalie et moi, sommes touchés par ces témoignages d'amitié. Même David Foenkinos nous lancera un "Salut les filles, à toute à l'heure", sourire aux lèvres. 

    Il est l'heure de retrouver Mélodie, Yannick, Anna, Aurore..Bref une petite bande bien sympathique de gens simples et qui ont pour point commun : la littérature. 

    L'heure de l'inauguration a sonné. Deux diabolos menthe et un panaché blanc dans le ventre (nous avons oublié de manger), nous nous rendons à l'inauguration qui se tient à quelques pas de là. 

    La dame à la robe rouge de la veille (voir chronique précédente),est là. Elle a troqué sa belle robe contre une jupe orange transparente histoire d'émoustiller les hommes présents. Ah cette américaine est unique. 

    Après 45 minutes d'attente, et donc de retard, Monsieur Estrosi arrive accompagné de Monsieur Ciotti et de l'ensemble des jurys professionnels du prix Nice Baie des Anges. Nous notons l'absence des jurés dont nous faisions partie avec Mélodie. Et puis, la présence de cet homme extraordinaire qu'est Edgar Morin, âgé de 92 printemps. Il a la forme, le sourire, les mots, la présence. 

    Nice illumine les hivers d'Edgar. 

    Une foule de photographes, des lapsus de Franz-Olivier Giesbert, Sylvain Tesson (lauréat du Prix Nice Baie des Anges) et son discours humoristique et vrai, Montaigne l'ancêtre d'Edgar, un public âgé, le soleil qui brûle nos têtes et nos bras, tout y est pour passer un agréable moment. 

    Monsieur Estrosi a donné ses lettres de noblesse au Festival du Livre, créé par Raoul Mille, figure emblématique niçoise, parti trop tôt rejoindre son ami Nucéra. Un vibrant hommage est offert à Raoul Mille. Sa veuve en est émue. 

    Raoul Mille, Festival du Livre de NiceRaoul Mille

    Un doux moment qui me permet aussi d'apprendre, et donc de vous annoncer, que Nice se dote après les vélos bleus, les chaises bleues, les autos bleues, de cabanes bleues. 

    Les cabanes bleues, qu'est-ce ? Simplement des cabanes pour bronzer "intelligent", un lieu de prêt de livres pour l'été. Le livre est une arme, ne l'oublions pas. Une arme pour se détendre, pour apprendre, pour vivre, pour voyager, pour rêver... 

    Il est temps pour nous de flâner dans les allées. Tout raconter dans le détail n'aurait que peu d'intérêt, mais que de rencontres !

    Gwendoline Hamon et Charlotte Valandrey , heureuses de se retrouver, souriantes et disponibles. 

    Christine Baron, touchante et accueillante. Christine qui me fait l'honneur de citer mon blog sur son stand. 

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    Didier van Cauwelaert toujours aussi souriant et à l'écoute. Didier et son  humour et sa joie de vivre. 

    Cette auteur-journaliste, amie sur FB, jamais rencontrée, mais qui est là en face de moi. Vive Photoshop, et vive la vraie vie, car elle dévoile alors sa personnalité et la déception est grande, quoique...

    Emilie de Turckheim accueillante et joyeuse. 

    David Foenkinos en pleine forme et qui se plie au jeu des photos. 

    David Foenkinos, Festival du Livre

    Patrick, mon libraire, en place, décontracté et lui aussi très accueillant. 

    Monsieur Laheurte, écrivain niçois mais qui a été mon patron à la Fac de Nice lorsque j'étais responsable du programme Erasmus. Cet homme qui m'a connue bébé et qui se souvient de ma mère et de ma grand-mère. 

    Sylvain Tesson à l'écoute, dans l'échange verbal, simple comme toujours. 

    Irène Frain rayonnante. 

    Huguette de Scènes de Ménage (Marion Game) en pleine forme même si ici il fait lourd comme elle dit, qui nous conte les secrets de son couple qui dure. 

    Maud Tabachnick, égale à elle-même avec qui la discussion est vive, et oh combien intéressante entre statuts de fonctionnaires et vie en Afrique. 

    Cet auteur qui tente de vendre son livre, mais rien n'attire. Ni l'auteur, ni le livre, ni la quatrième de couverture que nous lisons quand même. 

    Franck Balandier et enfin la vraie rencontre, adieu le virtuel. 

    Aurélie de Gubernatis, toujours aussi souriante qui signe avec plaisir ses œuvres. 

    Bernard Pasquito, journaliste et biographe. 

    Et puis Christian Giraud, sans qui tout cela ne serait pas, car il est l'homme de l'ombre, celui qui organise ce merveilleux Festival du Livre de Nice, celui qui m'offre le sésame pour déjeuner avec les auteurs demain. Un festival 2014 qui va me réserver de sacrées surprises pour demain et de belles émotions. 

    A suivre.... 

     

     

  • Festival du Livre de Nice - Préambule avec David Foenkinos

    Jeudis littéraires, Nice, David Foenkinos, Aurélie de GubernatisJeudi 12 Juin, rendez-vous était donné à la Bibliothèque Nucéra pour les jeudis littéraires, et en préambule de l'ouverture du Festival du Livre de Nice. L'invité de ce jeudi était le grand, le talentueux David Foenkinos

    Dès 17 heures 45,  il était difficile de trouver une chaise libre. Cependant avec mes amies, Nathalie et Gisèle, nous trouvons trois fauteuils bien confortables au premier rang, face à David, face à Aurélie de Gubernatis, extraordinaire dans l'exercice de l'interview. Nous noterons la présence de Jean-Luc Gag, conseiller municipal, présent à tous les événements culturels de la ville, soulignons-le.

    David Foenkinos aime Nice, il est un fidèle auteur du Festival depuis dix ans, et quelle joie pour lui d'être là cette année, et qui plus est de bénéficier de cette rencontre qui lui permet de venir un jour plus tôt. 

    Son dernier roman, La tête de l'emploi (J'ai Lu) paru en décembre 2013, est dans la veine des romans de David, amour, couple, fidélité sont au cœur de ce roman, mais pas que. 

    Au départ, ce roman est une nouvelle écrite voici quelques années, après avoir vu un reportage sur un mec de 50 ans qui retourne vivre chez ses parents, un homme de cette génération que l'on nomme "génération boomerang". De ce fait tragique, David en tire une nouvelle écrite sur un ton léger,une comédie. Le même ton utilisé pour Je vais mieux (Gallimard)

    David nous explique qu'il est excité par la tonalité des prénoms, et a donc choisi  Bernard pour le héros malheureux de son dernier opus. Parce que dans Bernard il y a déjà une part d'échec inscrite dans ce prénom. Obligatoirement ça va mal se passer avec Bernard, ça sonne déjà dans le prénom. Comme le dit si bien David, le prénom est la bande annonce d'un destin

    David éprouve toujours de la sympathie pour ces personnages, alors il nous explique que malgré ce prénom pas facile, Bernard, il aime bien ce pauvre type de 50 ans qui va retourner vivre chez ses parents suite à un licenciement, la perte de moyens financiers, une femme qui veut faire "une pause" (comprendre que sa femme va le quitter, dixit David). 

    Bernard est dans la figure du personnage qui ne maîtrise pas sa vie, un passager clandestin de sa propre vie. 

    De ce sujet grave, David en écrit une comédie douce et grave. La légèreté et l'humour n'empêchent pas la gravité des situations. 

    David Foenkinos, La tête de l'emploi, J'ai LuCe dernier roman est une satyre de notre société actuelle, mais aussi un regard sur la superficialité de notre monde contemporain. David met en exergue le manque de relations sincères entre les êtres. Face aux catastrophes qui vont se succéder dans la vie de son héros, l'effet domino ne peut être arrêter. Les gens autour de lui s'écartent. Il se retrouve sans boulot, une femme qui part, une fille qui file à l'autre bout du monde, et des potes qui disparaissent par lâcheté. Bernard retourne donc là où il a été élevé, mais un retour dans la douleur. Là où il doit mettre des pantins pour entrer, comme si les parents ne voulaient pas qu'il laisse trace de son passage. 

    Ces mêmes parents qui décident un jour d'organiser un repas avec un couple d'amis dont la fille est elle aussi retournée vivre chez eux. Bernard se retrouve donc comme un adolescent. L'adolescent à qui on demande d'être gentil avec la fille de nos amis. Sauf qu'il a cinquante ans notre Bernard. Ces mêmes parents pour qui les préliminaires sont "Des chiffres et des lettres", et l'extase vient avec "Question pour un champion". Cette fameuse émission qui a été pour David la consécration lorsqu'un jour Julien Lepers pose la question "Qui a écrit la Délicatesse?". David connait alors la fierté, sauf que personne ne trouvera la réponse. 

    David se livre ainsi durant plus d'une heure. Le verbe est beau, la répartie est excellente. David parle, David est passionné et passionnant. On passe du rire à la gravité quand on l'écoute. Quand David nous raconte son prochain roman, un silence de plomb pèse dans la bibliothèque, car David nous embarque avec lui dans son discours. 

    De cela je vous en parlerai prochainement, je peux vous dire que son prochain roman n'est pas dans la même veine, écrit différemment, et nous narre la vie de Charlotte Salomon, artiste. 

    David est un auteur qui s'intéresse à notre monde, aux faits de sociétés tragiques, aux différentes pressions psychologiques que nous subissons. Il décide de parler de cela sur le ton de la comédie, mais comme il le dit si bien, avec le même thème il peut nous écrire un Dardenne. 

    Dans notre société, la normalité n'existe plus. Il n'y a plus d’autoroute de vie. Notre société nous pousse à nous réinventer, et à adopter ce que l'on sait faire depuis de longues années à cette nouvelle société. 

    David nous donne quelques conseils de vie, j'en retiendrais deux 

    1. Quand un couple bat de l'aile, il faut trouver un pote dépressif et l'inviter. Le couple ira mieux. 
    2. Les femmes sont plus intelligentes que les hommes, c'est une évidence, donc inutile d'en parler. 

    Merci David Foenkinos pour ce moment partagé, et merci encore à Aurélie de Gubernatis pour cette belle initiative que sont les Jeudis littéraires qui reprendront en septembre. 

    Et puis une spéciale dédicace à Jean-Roch, et à la dame à la robe rouge. 

     Jeudis littéraires, David Foenkinos, Aurélie de Gubernatis, Nice

     

  • Sylvie Bourgeois à Saint Jean de Luz, ce samedi

    Invit_SJDL.jpgMon amie romancière Sylvie Bourgeois sera ce samedi 14 juin à Saint Jean de Luz. 

    Invitée par Eric Soreau, librairie Louis XIV, 13 place Louis XIV, Sylvie vous recevra dans une ambiance chaleureuse et décontractée. 

    Sylvie est une romancière qui manie la plume avec finesse et justesse, avec humour et gravité sur la société d'aujourd'hui, les relations humaines. Elle a ce don de mettre en exergue la vraie nature humaine, de créer des situations tellement vraies, sous fond de comédie mais pas que.

    Son dernier roman, J'aime ton mari (Adora), est le roman de l'été à glisser dans votre sac de plage. Il est de ces romans que l'on dévore, qui vous dessine un sourire sur les lèvres, qui vous émeut, qui vous transporte dans un monde pas si loin de la réalité. 

    Emma, la quarantaine, veuve et maman d'un petit bout de cinq ans, doit rejoindre Antibes pour le mariage de sa sœur utérine. Invitée plus par obligation du protocole, Emma ne se sent pas à l'aise dans ce milieu ostentatoire. Elle qui défend Roani et sa forêt d'Amazonie, se demande bien ce qu'elle a en commun avec tous ces gens. Mais la vie vous réserve des surprises, surtout quand votre meilleure amie, coach sentimentale, vous ordonne presque de trouver l'homme à ce fichu mariage. 

    Une comédie fraîche, enjouée, et qui vous réservera bien des surprises. 

     

    Sylvie Bourgeois a ce don de décrire le monde des paillettes en y ajoutant ses propres ingrédients, à savoir l'authenticité, les qualités et les travers de l'être humain. Sous sa plume, on croit à un monde meilleur, on garde l'espoir qu'il existe encore dans ce monde moderne, l'amour, le respect, l'amitié et surtout l'authenticité. 

    Alors, n'hésitez plus et rendez-vous à la Librairie Louis XIV, dès 17 heures. Sylvie vous accueillera avec le sourire et surtout vous passerez un agréable moment en sa compagnie, et puis n'hésitez pas à lui dire que vous venez de ma part.  

    Bon samedi à vous. 

  • A vos agendas !!! Partie 3

    VISUEL-2014-H2-460x260.jpgAvant de passer au programme du samedi 14 juin, et afin de vous faire plaisir, à vous lecteurs et lectrices de mon blog, je vous dévoile l'une des nombreuses surprises qui vous attend au Festival du Livre de Nice. 

    belle-arriere-grand-mere-1483730-616x0.jpgPour celles et ceux qui seront là vendredi, le premier d'entre-vous qui trouve Caporal Méloche au Festival du Livre, se verra offrir le dernier roman, dédicacé, de Janine Boissard, Belle-arrière-grand-mère (Fayard). Vous souhaitez un indice ? Caporal Méloche est une jeune fille d'une vingtaine d'années et belle comme un cœur. La chasse au trésor est ouverte, et nous vous proposerons au fil des billets des livres dédicacés à gagner. 

     

     

    Revenons à notre belle programmation de samedi. Samedi est le jour, le grand jour. Tous les auteurs seront là, tous se feront un plaisir de vous rencontrer. Vous dresser la liste des quelques deux cents auteurs n'auraient aucun sens, alors je vais simplement vous faire part de mes coups de cœur. 

    Dès dix heures, au Forum des auteurs, en présence de Monsieur Estrosi aura lieu la remise du prix du concours de nouvelles, dans le cadre de "Lecture pour tous", et en présence aussi de Didier van Cauwelaert, Président du jury, et de Jean-Luc Gag, conseiller municipal. Un événement où il faut se rendre pour soutenir cette initiative de la ville de Nice, depuis quatre ans maintenant. Le thème de cette année est "La citoyenneté".

    C'est aussi pour moi l'occasion de vous informer que dès vendredi, des animations sont offertes à nos chers enfants : ateliers de lecture, ateliers d'écriture, mots croisés illustrés, charades et poèmes pour les écrivains en herbe. Mais aussi des ateliers de poésie-plastique, et des lectures d'albums à thème pour une entrée en littérature. 

    Il me reste alors la matinée pour aller à la rencontre des auteurs que j'ai découverts cette année, de papoter avec quelques auteurs-amis, et de découvrir d'autres auteurs aussi. 

    Je peux d'ores et déjà vous dire qu'à mon retour de cette folle journée, je ne manquerai pas de partager avec vous mes rencontres avec Macha Méril, Akli Tadjer, Gilles Paris, Olivier de Kersauson, Emilie de Turckheim, et beaucoup d'autres...

    Le temps d'une pause méridienne, et je m'en irais je ne sais où, puisque j'hésite entre deux rencontres qui me tiennent à cœur. 

    A 14h15, à l'Hôtel Aston, une table ronde est organisée avec Gwendoline Hamon et Mazarine Pingeot dont le thème est "Les femmes sont libérées, mais à quel prix?". Je suis certaine que le déplacement en vaut la peine. Il s'agit de deux femmes passionnantes, passionnées, vives et intelligentes. 

    Mais, à 14h30, à l'Auditorium du MAMAC, Franz-Olivier Giesbert conversera avec Olivier de Kersauson pour son magnifique "Le monde comme il me parle"  (Le Cherche Midi). Ce marin, auteur, humoriste me fascine depuis mes dix ans, alors je pense que je vais vraiment opter pour lui, une bière à la main en guise de cadeau. 

    L'après-midi sera l'occasion de poursuivre mes interview, spécialement pour vous, et de dénicher le livre qui m'envoûtera. Mais aussi l'occasion de vous lancer un deuxième défi. Si vous le relevez, vous partirez avec le livre de Franck Balandier, Le silence des rails (Flammarion), dédicacé aussi. 

    Deuxième défi : me trouver dans la foule de ce samedi, ou même du vendredi, et me dire "a posteriori, a priori ?", j'insiste sur le point d'interrogation.

     

    On arrête là pour ce soir, et je vous dis à demain

    pour la dernière partie de "A vos agendas !!!" 

  • A vos agendas !!! Partie 2

    Comme je vous l'annonçais hier, cette fin de semaine est culturelle, riche et dense en événements. De par le Festival du Livre de Nice, les rencontres et conférences prévues, et puis aussi par quelques signatures d'auteurs dans d'autres lieux en France, pour ceux qui n'auront pas la chance d'être à Nice ce week-end. 

    Je vous contais donc les événements de ce vendredi, 13 qui plus est. Mais je ne vous ai pas tout dévoilé. Trop d'informations tue l'information. Aussi, pour ce début d'après-midi, je vous invite à découvrir la suite du programme pour vendredi uniquement. 

    Vendredi 13 Juin, dès 14 heures 30.

    sylvain tesson, s'abandonner à vivre, gallimard

     

    Place Pierre Gautier, Monsieur Christian Estrosi inaugurera cette nouvelle édition du Festival du Livre, et remettra le Prix Nice Baie des Anges à Sylvain Tesson pour sa dernière parution "S'abandonner à vivre", paru chez Gallimard.  Il s'agit d'un recueil de nouvelles. Sylvain Tesson manie sa plume, oscillant entre langage cru et langage recherché et nous délivre des messages de vie, de philosophie sur ce fameux XXème siècle. A lire, même si j'ai eu un peu de mal à entrer dans ce livre. 

     

     

     

    Durant cet après-midi de ce fameux vendredi 13,  vous pourrez aussi écouter Edgar Morin, Président d'honneur du Festival, à l'Opéra de Nice, en compagnie de Pascal Picq, entretien animé par Franz-Olivier Giesbert. Le rendez-vous est fixé à 15h30, et c'est un événement à ne pas manquer. Vous pourrez aussi retrouver Edgar Morin à son stand, puisqu'il sera en dédicace tout le week-end. Vous y croiserez aussi une certaine Caporal Méloche, jeune étudiante dynamique philosophe, mais pas que, qui vous parlera d'Edgar avec passion. A vous de trouver qui est cette étonnante Caporal... 

    Je n'y serais malheureusement pas, mes obligations de blogueuse et de membre active de l'association "Les mots pour des maux" me pousseront à déambuler dans les allées du Festival. Dans un premier temps, je repérerai les lieux pour vous livrer dès vendredi soir mes premières impressions et vous donner quelques nouvelles fraîches (ça changera de la chaleur annoncée pour cette première journée littéraire).

     

    silence des rails, flammarion, franck balandier

     

    Avec Nathalie, présidente de l'association, nous irons à la rencontre des auteurs déjà présents. Et oui, tout le monde n'arrive pas vendredi. Puis, nous rencontrerons Franck Balandier pour le Silence des Rails (Flammarion) et un petit entretien que je partagerais avec vous dès mon retour, vendredi soir. Il vous faut acquérir ce dernier roman, chroniqué ici-même. Un roman qui ne peut laisser personne insensible. 

     

     

    Suivra alors, deux belles rencontres déjà programmées. Nousdidier deschamps, first document, Bernard Pascuito commencerons par Bernard Pascuito, auteur de "La face cachée de Didier Deschamps" (First Document). Un incontournable en cette période de Coupe du Monde. Une biographie sur un homme mystérieux, ambitieux, avec ces doutes et ses certitudes, un homme pour lequel l'éternité ne dure qu'un instant. Hâte de vous relater cette belle rencontre, car elle sera belle j'en suis sûre. 

     

     

    gr_nd_-_livre_-_ternelles_routes_corses.jpg

     

    Puis, nous irons à la rencontre de Jean-Paul Naddeo pour ses "Éternelles routes corses, entre mer et montagne" (Grund). Un livre magnifique, avec des photographies dont on ne se lasse pas. Un livre pour les amoureux de la Corse, un livre pour celui qui veut découvrir la Corse autrement. Un livre à avoir dans sa bibliothèque. 

     

     

    sous-l-oeil-d-hippocrate-9782754057745_0.jpg

     

    Au détour d'une allée, je m'entretiendrais avec Marc Magro, rencontré l'année dernière et devenu ami depuis. Il vous présentera son dernier "roman", Sous l'oeil d'Hippocrate (First), un livre passionnant, écrit avec passion.  

     

     

     

    Je ne manquerai pas non plus de saluer et discuter un brin avec mon libraire préféré, Patrick Esclapez. Il est à la tête de la plus vieille librairie de Nice, mais il a surtout l'amour de son métier, le sourire, jamais désagréable, et passionné. Sa librairie Jean Jaurès est un lieu de rencontres et d'échanges unique dans la ville. Un homme qui se bat pour que le métier de libraire persiste. A Nice, les librairies indépendantes se sont regroupées en association. 

    J'espère trouver le temps aussi de me rendre à l'Opéra de Nice pour 16h30 afin de participer à la conversation avec Michel Onfray autour de son livre Le réel n'a pas eu lieu (Autrement), animée toujours par Franz-Olivier Giesbert. 

    Cette folle première journée se clôturera avec un rendez-vous au parc de la colline du Château, à 20 heures. André Dussolier invitera le public à passer du rire aux larmes à travers la lectures de grands textes de la littérature écrits, entre autres, par Alfred de Vigny, Alphone Allais, Victor Hugo ou encore Marcel Proust. 

    Voici ma sélection pour ce vendredi 13 juin. Cependant, d'autres tables rondes et conférences sont d'ores et déjà programmées. Pour de plus amples renseignements, n'hésitez pas à consulter le programme du Festival du Livre de Nice. 

    Restez connecter, car dans la soirée, je vous livre le  programme de Samedi, et vous dévoile une info pour ceux qui ne sont pas à Nice, un événement à ne pas manquer du côté de Saint Jean de Luz. 

     

     

  • A vos agendas !!!

    Cette semaine, déjà bien entamée par ce lundi férié, est une semaine culturelle. Mon agenda regorge de rendez-vous, dès jeudi et ce jusqu'à dimanche. Oui, oui, oui, vous avez bien compris, la côte d'azur vole la vedette à Paris, et c'est sous un beau soleil et de hautes températures que nous allons de rencontres en rencontres. 

     

    Jeudi 12 Juin à la Bibliothèque Louis-Nucéra dès 18 heures, je vous donne rendez-vous avec David Foenkinos. 

    David FOENKINOS 1-2.jpg

    En préambule du Festival du Livre, David est l'invité d'Aurélie de Gubernatis à qui l'on doit cette belle initiative qu'est le rendez-vous mensuel des "Jeudis littéraires". L'entrée est gratuite, le cadre est agréable et calme, la proximité avec l'auteur n'est pas négligeable, et l'interaction auteur-public est présente. Dans une ambiance feutrée et chaleureuse, Aurélie mène avec finesse l'entretien d'une heure.

    Que nous réserve David ? Je ne sais, mais ce dont je suis certaine, c'est qu'il faut absolument y aller pour pouvoir rencontrer cet auteur connu et reconnu, et qui à cette occasion nous parlera, très certainement, de "La tête de l'emploi", paru chez J'ai Lu. Se rendre à ce rendez-vous est important, car il permet d'encourager Aurélie dans ce projet merveilleux qu'elle a et qui lui tient à cœur, parce que c'est soutenir les initiatives culturelles de notre ville, et parce que cela vous évitera d'attendre sous un soleil de plomb, ce cher auteur qui sera présent au Festival du Livre de Nice dès vendredi 13 Juin. Croyez-moi, l'année dernière il fallait faire la queue, serrée entre des fans hystériques, des mamies curieuses, des quadra femmes en manque d'oxygène à la simple vue de ce bel auteur, mais surtout talentueux écrivain. 

    Alors on n'hésite plus, et on se retrouve à la bibliothèque dès 17h40, histoire d'être bien placé(e), et de bénéficier d'un air frais en cette période où le thermomètre affiche pas loin de 40° au soleil. Je compte sur vous. 

    Après cette merveilleuse rencontre, il est temps de se reposer, profiter de sa famille, car les jours à venir s'annoncent chargés. 

     

    VISUEL-2014-H2-460x260.jpgDès 14 heures 30, vendredi 13 Juin, je vous accueillerai avec plaisir pour l'inauguration du Festival du Livre de Nice, Place Pierre Gautier et pour la remise du prix littéraire Nice Baie des Anges, dont j'ai eu l'honneur d'être jurée. Cette année s'annonce riche en rencontres, débats, conférences et tables rondes. Le Festival du Livre de Nice ouvre ses portes donc en ce vendredi 13, dans le Vieux-Nice, avec des points de rendez-vous à ne pas manquer. De tout cela, je vous en parle demain ici-même, avec le détail des rencontres, conférences, et des auteurs invités. Je vous assure de belles rencontres, et puis si vous osez, nous irons boire un café et je vous accompagnerai avec plaisir à la rencontre de quelques auteurs présents.

    Mais vendredi, c'est aussi :

    La rencontre avec Edgar Morin, Président d'honneur du Festival cette année. Ce théoricien de la connaissance, philosophe et anthopo-sociologue, âgé de presque 93 ans s'entretiendra avec Pascal Picq, le tout animé par le grand Franz-Olivier Giesber, directeur artistique du Festival. Tout cela se déroule dès 15h30 à l'Opéra de Nice, sur la thématique "Sacré XXème siècle !", et quand on sait que la conviction de Edgar Morin est "L'amour est la seule force que l'on peut opposer à la mort", on se dit que cet homme mérite à être entendu. 

     

     

    Mais, vendredi c'est aussi :

    Mandelieu Cultura.jpgGilles Paris au Cultura de Mandelieu pour une rencontre dédicace. Il vous faut y aller absolument. Parce que Gilles Paris est un auteur étonnant, drôle, sensible et surtout qui a un don : écrire sous la plume d'un enfant de dix ans. J'ai chroniqué nombreux de ses livres ici-même parce que je ne me lasse pas de lire Gilles. Et puis, je vous dirais simplement qu'au Cultura de Mandelieu il fait frais, la circulation est aisée, et Gilles sera ravi de vous rencontrer aussi. Il vous présentera son dernier roman "L'été des Lucioles", Editions Héloïse d'Ormesson. Rendez-vous donné à 16 heures. Jean-Paul Laty animera la rencontre puis Gilles signera alors pour vous, rien que pour vous. 

     

     

    Vous détailler mon agenda de samedi et dimanche serait trop long à la suite de ce petit article, alors je vous dis à demain, et je vous dévoilerai le programme du week-end, et une surprise attendra tous les lecteurs de mes billets. 

     

    A vite. 

  • A découvrir : le 6ème printemps musical de Saint-Tropez

    MUSIQUE ST TROP.jpgLe printemps musical de Saint-Tropez vous est présenté par la Société Tropézienne des Amis de la Musique, association créée en 1983 par René Perrier alors adjoint à la culture de la ville de Saint-Tropez. Depuis 2013, Alexandre Durand-Viel, directeur général du Château de la Messardière à Saint-Tropez,  en est le président. 

    Cette association tend à encourager et soutenir les initiatives publiques et privées en faveur de la musique, et favoriser la vocation des jeunes musiciens. Elle organise donc plusieurs concerts de musique classique chaque année, au printemps et en automne. 

    En cette période transitoire du printemps à l'été, la STAM nous invite donc ce samedi 7 juin, à compter de 17h45 au Théâtre de la Renaissance situé sur l'incontournable Place des Lices de Saint-Tropez

    Henri Demarquette, violoncelliste et Plamena Mangova, pianiste nous embarqueront dans le doux monde d'Igor Stravinsky, puis un voyage délicieux au pays d'Edvard Grieg avec Sonate pour violoncelle et piano en la mineur, opus 36. Un court entracte vous sera proposé pour vous remettre de toutes ses douces émotions, que seule la musique classique est capable d'infiltrer en nous. Qui dit entracte, dit reprise, et nous finirons cette douce soirée avec la Sonate pour violoncelle et piano en la majeur, FWW 8 de César Franck. Un programme hors du temps, un programme comme nous aimerions en avoir plus souvent. 

    Henri Demarquette est né en 1970. A 13 ans il entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Il débute à 17 ans par un récital au Théâtre du Châtelet, et une émission télévisée enregistrée par France 3 avec la pianiste Hélène Grimaud (que j'adore). Dès lors, sa carrière prend un essor international et le conduit dans de nombreuses capitales accompagné des plus grands orchestres français ou étrangers. Il aborde régulièrement la musique contemporaine et se plait à défendre des œuvres rares. 

    Plamena Mangova de dix ans sa cadette est une pianiste bulgare qui est révélée en 2007 par le 2ème Prix au Concours Reine Elisabeth et embarque alors pour une carrière internationale. Elle est aussi lauréate du Festival Juventus en Franc et d'importants concours internationaux. Elle cultive son don de concertiste auprès d'orchestres de renom. Chambriste prisée, elle partage sa musicalité avec des artistes tels que Maria João Pirеs, Boris Berezovsky, Augustin Dumay, Mihaela Martin, Jian Wang, Pascal Moragues, Alexei Ogrintchouk, Alexander Kniazev, Frans Helmerson, Quatuor Ysaÿe…  

    Le programme est une parenthèse enchantée dans ce monde un peu brut. Un doux moment à partager dans une cadre idyllique qui plus est. Alors aucune excuse pour ne pas se rendre à Saint-Tropez ce samedi.

    Pour vos billets, rien de plus simple, il vous suffit de contacter l'Office de Tourisme de Saint-Tropez, ou de réserver sur le site de la Fnac, par exemple. 

    Et puis, si vous voulez soutenir l'association, y adhérer, rien de plus simple. Il vous faut rédiger un chèque de 15 euros (pour une personne, 25 euros pour un couple) et envoyer le tout à la Société Tropézienne des Amis de la Musique, BP 233, 83995 Saint-Tropez Cedex.