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A posteriori, a priori - Page 5

  • J'aime ton mari de Sylvie Bourgeois - Coup de coeur la fée maraboutée - ADORA

    roman.jpgEmma, la quarantaine, est une héroïne comme je les aime. Elle a une belle conception du monde, le sens de la relation humaine, bienveillante, polie, réfléchie (quoique), et ce sens du "rendre service" qui se perd hélas dans notre société actuelle. 

    Emma entretient une relation conflictuelle, complexe avec sa mère, sa sœur, et avec sa sœur utérine. Emma est veuve, maman d'un bambin de cinq ans, et n'a pu mettre un terme à son deuil du mari perdu qu'à travers un engagement dans une ONG pour sauver l'Amazonie. Elle se moque du paraître, réfutant l'idée même de soigner son apparence, mais invitée au mariage de sa plus jeune sœur,elle doit composer le temps d'un week-end au Cap d'Antibes avec ce monde de paillettes et de paraître. 

    Départ de Paris pour Nice, puis Antibes. Dès les premières pages, Emma est confrontée à la bêtise humaine, aux règles de sécurité improbables et n'ayant aucun sens. Mais heureusement un gentleman intervient. L'arrivée à l'aéroport niçois sera aussi l'occasion d'être confrontée au ridicule de certains règlements. Sylvie Bourgeois nous décrit l'absurdité et la vacuité de notre monde actuel avec un regard, et une plume d'une extrême finesse. 

    Emma est incapable de se projeter dans l'avenir, n'arrive pas à être joyeuse pour le mariage de sa sœur utérine. Mais voilà, elle a passé un pacte avec sa meilleure amie Charlotte, coach sentimentale. Emma doit trouver l'homme de sa vie, aidée de Charlotte évidemment. En échange de quoi, son amie narre les aventures d'Emma sur son blog. C'est ainsi qu'Emma devient Virginie dans le monde virtuel, et que le blog de Charlotte connaît un succès sans précédent. C'est donc sous les conseils de son amie qu'Emma se doit de trouver un homme lors de ce week-end festif. 

    Projetée dans un monde qu'elle hait, mal à l'aise au sein de cette foule de "m'as-tu vu", ne connaissant même pas le futur marié,  Emma est pris de vertiges quand elle rentre dans l'Eglise. Ce lieu, symbole du décès mais aussi de la joie par le mariage. Avant même la cérémonie, Emma rencontre son futur beau-frère, une rencontre hors du temps, répondant au nom d'André. 

    Heureusement, Fred, le cousin mal aimé de la famille du marié, va s'approcher d'Emma, et entre eux, le fluide va passer. Ils sont tous les deux les indésirables du jour, mais invités parce que protocole oblige. Fred, le coiffeur qui ne parle que de sexe, attiré par les hommes, mais aux mains d'argent et au cœur de velours. Et puis, il y a Léonard, le mari de Fabienne, sœur aînée d'Emma. Avec lui, la relation est belle, mais secrète pour éviter d'attiser la jalousie de sa femme. Emma est à part. Elle entretient une relation tendue, dénuée de sentiments avec ses sœurs, avec sa mère. Pas de place aux sentiments. 

    Après la cérémonie, retour à l'hôtel où il faut se préparer pour la soirée. Soirée où Emma est attendue, en espérant qu'elle respecte les codes qui lui ont été dictés pour ce jour : être bien habillée (adieu sarouel et vêtements sans forme), ne pas causer de son Raoni pour soulever des fonds. C'est tout ce qu'on lui demande à la sœur de la mariée. 

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    Débriefing avec Charlotte au téléphone, vêtir absolument la petite robe en crêpe framboise de la fée maraboutée, chausser des talons de 9 cm, et se coiffer. Emma n'a pas envie, mais Fred la prend en main, et au bout de quelques heures, Emma est méconnaissable. Une bombe, une beauté. 

    Et là, tout commence, ou tout se termine. Notre Emma se métamorphose. Elle ose, écoute les conseils de son ami Charlotte pour attraper un homme, et porte son envie sur Léonard, le beau-frère. Les vérités éclatent tout au long de la soirée, même tard dans la nuit. Personne ne se reconnait, personne ne comprend plus rien. Une valse de répliques et de dialogues entre André (le marié), Myrtille (la mariée et sœur utérine), Fabienne (la sœur), Léonard, Fred, et l'homme de l'avion. Au centre, notre belle Emma. Emma qui va en surprendre plus d'un, Emma qui se libère du poids de sa relation à la mère, Emma qui ose dire, Emma dit qui elle est au fond, s'éclate dans cette valse de sentiments et d'émotions. L'ivresse lui fait dire les vérités. Tout le monde ment à tout le monde, et puis la vérité éclate. 

    Sylvie Bourgeois signe là un roman doux et léger, mais pas si léger que ça. Quelques deux cents pages de vérités que seule Sylvie sait nous livrer sous des airs un peu désinvoltes, des messages forts, des vérités de vie. La plume de Sylvie est là, fine, vive, osée, véridique, tout en douceur, sincère et hilarante. L’œil de Sylvie sur le monde qui nous entoure, sur le sens de la relation humaine, sur l'indépendance de la femme, sur l'amour, sur la vie actuelle est d'une précision et d'une analyse déconcertante et si juste. Merci Sylvie Bourgeois pour ce dernier roman que j'ai dévoré et qui m'a fait rire, tout en me faisant réfléchir sur le sens que l'on donne à sa vie. 

    robe framboise.jpgUn bout de tissu framboise change le destin, comme quoi il en faut peu parfois. Mais ce petit bout de tissu va permettre aussi à notre héroïne d'être libre. La liberté, cette conception de vie chère à Sylvie Bourgeois. Emma apprend aussi qu'il ne faut pas intellectualiser notre plaisir, que l'on se doit de défendre notre territoire amoureux, et que l'amour nous fait accoucher d'un autre nous. 

    Si morale il doit y avoir à ce roman je reprendrais cette phrase si juste 

    "Savoir visualiser son désir, puis le formuler était la première pierre de l'édifice pour favoriser sa réalisation".

     

    Quelques extraits

    • - Avoir un gun, de l'argent et du pouvoir. Pourquoi croyez-vous que le pilote ne m'a rien dit alors que j'ai été plutôt grossier ? Il a senti que j'étais plus puissant que lui. La vie n'est qu'un rapport de force, une lutte de territoire. - Mince alors, j'ai tout faux, j'ai tout misé sur la bienveillance. Avec votre raisonnement, je devrais être morte depuis longtemps. - Vous êtes en état de survie comme tous vos semblables trop gentils. Prenez soin de vous, je dois rejoindre mon siège et ma femme (page 13)
    • Au lieu de râler et de rester dans le chacun pour soi, notre unique solution pour accéder au bonheur est de résister en s'entraidant , en plus c'est valorisant de se sentir utile (page 18)
    • Une des grandes règles de la vie est d'accepter que personne ne change, au mieux, les gens peuvent évoluer sur leurs bases mais jamais s'en fabriquer de nouvelles (page 26)
    • L'amour est une histoire de rencontre entre la peau et l'âme. Je suis ambitieuse, je veux vire avec l'homme dans les bras duquel je n'aurai pas peur de mourir. Je veux le respect, l'estime, la confiance, tout partager, il n'y a que dans les gestes du quotidien qu'est le véritable amour. (page 72)
    • Ou peut-être ne s'aime-t-elle pas belle ? Et préfère-t-elle que les personnes ne voient en elle que son esprit et non son physique ? (page 80)
    • Et efface le numéro de téléphone de ton chirurgien esthétique. A la prochaine piqûre, tu ne ressembleras plus à rien. On dirait déjà que tu as deux pneus à la place des lèvres. A force d'abuser du Botox, tu n'as plus d'expression, tu ressembles à une limande, tu sais, les poissons plats. [...] Prends plutôt des cours de joie. Mets du sourire dans tes yeux, tu verras, ça te changera la vie. (page 100)
    • De toute façon, comme disait Audiard,un riche ruiné aura toujours plus de fric qu'un pauvre qui a fait fortune. (page 108)
    • Oui et ce soir je me saoule jusqu'au dernier jour de mon existence, je ne veux plus connaître que l'ivresse et en vivre que pour l'instant présent. Je suis stupide de ne m'être jamais laissée aller et d'avoir toujours été dans le contrôle. (page 128)
    • Tu imagines un riche tout seul en vacances ? Il se flingue. (page 145)
    • ...elle projette dans la réussite de son mari sa crainte de ne pas arriver à construire toute seule sa propre vie, comme un bernard-l'ermite qui ne fout rien mais qui sait s'incruster dans les coquilles bien chaudes et douillettes de ceux qui triment. (page 156)
    • Fonce ma chérie, on n'a qu'une vie. N'intellectualise pas ton plaisir, lâche tes réticences, tes jugements, oublie comment tu t'appelles, d'où tu viens et offre-toi à fond. (page 178)
    • La vie serait plus jolie si on commençait tous déjà par sourire.(page 203)

     

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    A cette occasion, Sylvie Bourgeois vous offre un tee-shirt

    et son dernier roman "J'aime ton mari".

    Dépêchez-vous, il n'y en aura pas pour tout le monde.

    Comment faire ? Envoyer un mail avec vos coordonnées à Bérangère  

     

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  • Prix Messardière - Roman de l'été - 2014

    messardiere 2.jpgVoici un mois, je vous informais de ce prix littéraire dans ma chronique "Prix Messardière 2014"

    J'ai eu l'honneur d'être l'invitée d'Alexandre Durand-Viel, directeur général du Château de la Messardière, pour ce week-end placé sous la remise du Prix Messardière - Roman de l'été, en ma qualité de blogueuse littéraire. 

    Arrivée samedi aux alentours de 13 heures, l'accueil réservé par Alexandre Durand-Viel relève de la bienveillance et de la simplicité dans un écrin luxueux qu'est ce fabuleux château. Le déjeuner sur la terrasse surplombant Saint-Tropez, avec vue sur la mer, n'est qu'un délice difficile à décrire. Les convives parmi lesquels je prends place ne sont que bonne humeur, rires, humour dans une ambiance décontractée. Le déjeuner est succulent, mêlant subtilement saveurs et produits frais. Les papilles gustatives sont en émoi. 

    Jean Brousse, Président du Prix, est un homme bon, qui aime la vie, qui aime vivre, qui manie la langue française avec délicatesse et qui n'a de cesse de semer sa bonne humeur. Patrick Mahé et son inséparable écharpe bleue cobalt, est un homme de lettres, un homme heureux aussi. Ces deux hommes du monde littéraire n'ont cesse de conter anecdotes, mais sont aussi des hommes à l'écoute et avec qui le dialogue est aisé et intéressant. Deux très belles rencontres. Jacques de Bono, journaliste radio, arrive. Il est un homme touchant, et qui a lu tous les livres présentés. Il a fait son boulot jusqu'au bout, annotant les livres, rédigeant des notes. Il nous le prouvera lors du grand oral des trois romancières, même si ses interventions ont quelque peu étonné, il est un journaliste professionnel. Nicky et Marie-Pierre sont à ma droite, et elles sont de ses femmes élégantes qui inspirent le respect et s'avèrent des personnes douces et à l'écoute. Un déjeuner comme je les aime, entre gens cultivés mais n'omettant pas que la vie est courte et que rire est bon, accompagnée de mon mari et en compagnie d'Alexandre Durand-Viel, un homme qui sait recevoir.

    L'après-midi est ponctuée d'interview. Les romancières sélectionnées n'ont de cesse de répondre aux questions des journalistes présents : de Public-Sénat à Global TV. Pour ma part, je m'installe et découvre ce palace. Je relis mes quelques notes sur les trois romans sélectionnés, prend connaissance du dossier de presse du Prix délicatement mis à ma disposition dans ma chambre avec vue sur les collines et la mer. 

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    L'heure du grand oral approche. Parce que le Prix Messardière n'est pas comme tous les autres prix. En effet, les auteurs doivent passer un "Grand Oral". Je vous explique. Chacun des auteurs devra s'exprimer devant le jury et le public pour parler de son roman sélectionné, puis se devra de répondre aux quelques questions posées. 

    Rendez-vous est donné au Patio, un lieu qui apaise, sobre et luxueux. Le jury prend place, le public s'installe, et au bout de quelques minutes la salle est remplie. Je retrouve avec joie Jocelyn Dailly, libraire de la Croix-Valmer. Je parcoure de mes deux yeux l'assemblée et je ne peux que constater que la moyenne d'âge avoisine la soixantaine. Je me demande pourquoi dans toutes les manifestations littéraires, les jeunes ne sont pas présents. La littérature aurait-elle désertée l'esprit de notre jeunesse ? Mais passons, en tout cas pour l'instant.

    Beaucoup de personnes présentes n'ont pas lu l'intégralité des trois livres en lice, mais beaucoup ont entre les mains les trois romans, et ceux qui ne les ont pas acquis le feront par la suite lors du cocktail. Comme quoi, l'oral qui va se dérouler dans quelques minutes a un pouvoir de persuasion sur l'auditoire. Ce que mon mari, pas lecteur, me confirmera par la suite, puisqu'il me confiera que cette épreuve lui a donné envie de découvrir ses plumes littéraires. 

    Jean Brousse présente l'ensemble des membres du jury : Didier Van Cauwelaert, écrivain et lauréat 2013 ; Marie-Christine Imbault, journaliste pour Livre Hebdo ; Antoine Lanzaro, libraire de Saint-Tropez ; Patrick Mahé, journaliste, écrivain et organisateur des Nocturnes à Vannes ; Daniel Martin, journaliste et critique littéraire à La Montagne ; Marianne Payot, journaliste et critique littéraire à l'Express ; Gonzague Saint Bris, écrivain ; et la magique et magnifique Macha Méril, comédienne et auteur, entre autres, de "L'amour dans tous ses états" (Flammarion). Il n'omet pas non plus de souligner la présence de Michel Legrand, parrain de cette édition, et incroyable compositeur que tout le monde connait, qui a écrit "Rien n'est grave dans les aigus" (Le Cherche Midi)

    Alexandre Durand-Viel remercie ses différents partenaires, la génération 2012 du Prix Messardière, présente en partie, et JP Gérard artiste qui offre aux trois romancières une de ses créations. 

     

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    Gonzagues Saint Bris, auteur de "Le Marquis de Sade" et "Tête à tête avec Georges Sand" (dernières actualités littéraires) prend la parole à son tour, et l'on retiendra de son discours que la Messardière est un grand hôtel littéraire, une image dans le paysage français, que la dédicace est un moment magique pour l'auteur comme faire l'amour, et cette citation de William Butler Yeats "Marche doucement : parce que tu marches sur mes rêves". 

    Le grand oral sonne enfin, nos oreilles sont grandes ouvertes pour écouter Fréderique Deghelt pour Les brumes de l'apparence (Acte-Sud), Françoise Cloarec pour De père légalement inconnu (Phébus) et Colombe Schneck pour Mai 67 (Robert Laffont). 

     

     

    DSC00844.JPGColombe Schneck sera la première à se lancer, confortablement installée sur une chaise haute. Un tirage au sort a déterminé l'ordre de passage, notons-le. 

    Pour son auteur, Mai 67 est une parenthèse enchantée. Elle nous explique qu'elle cherche le bonheur, le soleil, l'amour dans ses livres (sept à son actif). Elle a voulu nous conter Brigitte Bardot, l'instant d'une histoire d'amour avec un technicien accessoiriste, en mai 67. Pour Colombe, BB est la beauté,elle est le symbole d'une grande liberté, elle est une révolutionnaire sans le savoir. L'idée est venue à Colombe après avoir lu "Initials BB", dont Patrick Mahé a d'ailleurs l'original chez lui. En dévorant cette biographie, Colombe Schneck a été happée par une phrase "F mon chauffe coeur". De là, elle nous explique que son roman s'est dessiné. Elle a eu la chance de rencontrer F qui lui a conté ce que c'est que d'être aimé par BB. L'année67 est une année importante que l'on oublie. C'est l'époque de la chasse à Bardot par tous. BB est une charnière entre deux époques. 

    Colombe nous parlera aussi, suite à une question de Didier Van Cauwelaert, de JM Roberts qui a été son premier éditeur. Les yeux de Colombe s'humidifie d'ailleurs dès qu'elle parle de cet homme que personne ne peut oublier.

    DSC00845.JPGL'heure est à Françoise Cloarec pour son roman "De père légalement inconnu". Cette romancière est aussi peintre et psychanaliste. Elle nous parle de Séraphine, son sujet de thèse, mis plus tard à l'écran avec l'incroyable Yolande Moreau. Pour Françoise il est nécessaire, utile, indispensable de mettre des mots sur les émotions. Françoise écrit sur des inconnus. Dans son dernier opus en lice pour le prix, elle écrit sur un adjujant, elle se met dans la peau d'un homme donc. Elle nous conte l'histoire de son roman. Une rencontre pas comme les autres. Mais je ne vous en dirais pas plus. Son roman conte le parcours d'une jeune fille née après la guerre en Indochine. Une jeune fille qui veut savoir qui est son père. Un militaire français parti après la guerre. Une histoire de metissage, un hommage aussi à ces 5 000 enfants nés à cette époque. Pour Macha Méril, c'est une prouesse d'écriture que signe là Françoise Cloarec. C'est un livre qui instruit, c'est un livre d'écriture, optimiste et ne pas oublier que le métissage est un avenir. 

    L'heure tourne et nous sommes tous absorbés par cet oral qui est un pur bonheur. 

    DSC00847.JPGVient le tour de Fréderique Deghelt pour Les Brumes de l'apparence (Acte-Sud). Un peu déjantée, Frédérique nous explique qu'elle n'a pas choisi d'être écrivain, elle a choisi d'être journaliste, ce qu'elle sera durant de nombreuses années. Frédérique a toujours écrit (des poèmes, des nouvelles, des histoires) depuis petite. Elle continuera tout en étant journaliste. Puis, le premier roman voit le jour, est publié, et Frédérique peut dès lors se consacrer à l'écriture. Elle est une des rares auteurs à pouvoir vivre de sa plume. Elle nous dit attendre qu'un personnage vienne à elle. Dès lors, elle peut alors prendre sa plume et couvrir les pages de son écriture. Elle capte les instants de vie. Son héroîne est une femme de l'apparence, une vraie parisienne, au mauvais sens du terme. Elle va découvrir sa famille, et avoir contact avec l'au-delà. Son roman est fait de scène sensuelles avec la nature, décrit un rapport avec le monde invisible qu vaut l'internement de l'héroîne. 

    Le temps du délibéré est arrivé. Après quelques minutes d'attente, de suppositions dans le public, d'échanges entre chacun, les avis sont très partagés. Chacune de ces trois romancières a su interpeller le public. 

    Le verdict ne se fera pas attendre, et le Prix Messardière-Roman de l'été 2014 revient à Colombe Schneck pour Mai 67. 

     

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    Je puis enfin le dire maintenant, mais c'était mon choix. En effet, ce roman a tous les critères du roman de l'été tel que je le perçois. 

    Je vous livrerais dans quelques jours, la suite de mon séjour dans ce château tout simplement magique, et puis je vous donnerai aussi mon analyse de ces trois romans en tant que lectrice. Je peux d'ores et déjà vous avouer que les trois gagnent à être connus, et qu'ils sont des livres à glisser sans aucune réserve dans vos valises estivales. 

     

     

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  • Rencontre avec Gilles Paris, l'auteur voyageur

    gilles paris nice.jpg21 heures, je retrouve Gilles à Nice, sur la promenade des anglais. Fraîchement arrivé de Paris, le ciel niçois lui a réservé un accueil tout en beauté. La mer est surplombée d'un ciel bleu, rose, mauve, une rareté. 

    Gilles est de ces auteurs que j'affectionne, et au fil des années il n'a que conforté mon idée qu'il est un auteur à part, et un homme de cœur. Nous avions préparé notre rencontre via les réseaux sociaux, et étions d'accord sur un entretien autour d'un bon repas méditerranéen, à la place d'une interview un peu impersonnelle qui ne laisse pas place à l'improvisation.

    C'est donc autour d'une salade avocat-pamplemousse que nous commençons à discuter, à nous entretenir. Gilles est heureux d'être là, il est souriant et en mode "décontracté". Avouons que le cadre de notre chère Côte d'Azur ne peut que détendre. 

    Gilles Paris n'est pas un nouveau dans le paysage de  la littérature française. Il n'a d'ailleurs connu que ça, que ce monde. C'est un milieu qu'il aime et affectionne. Il a été attaché de presse durant de longues et douces années d'auteurs connus et reconnus. Le monde littéraire est sa deuxième famille. Après avoir travaillé dix ans chez Plon, puis sept ans chez Lattès, entre autre, Gilles Paris crée sa propre agence de communication à Paris, dans le très chic quartier de Saint Germain des Près. gilles paris nice 3.jpg

    A l'âge de dix ans, Gilles écrit déjà. La plume sera son arme, son refuge. Gilles rédigeait des nouvelles, se mettait dans la peau d'un enfant. Il n'a eu de cesse de poursuivre son écriture en ce sens. De nouvelles, il passera alors au roman, mais il me confie alors que son premier roman est au départ une de ses nouvelles écrites à l'adolescence. 

    Son amour pour les mots, pour la langue française est un amour sans borne. Il joue avec les mots, il joue avec les expressions, et tout cela est d'autant plus réussi qu'il le fait d'un point de vue d'un enfant de 9/10 ans dans tous ses romans. 

    Tous ses romans, parlons-en justement. La notoriété de Gilles n'est plus à faire, et il faut savoir qu'il fait partie de ces rares auteurs connus et reconnus qui ne "pondent" pas un roman tous les ans, ou tous les deux ans, puisque Gilles a écrit quatre romans en vingt ans. 

    Gilles rédige vite ses romans, il se qualifie d'obsessionnel de l'écriture, mais par contre il est long à se relire, à se corriger. Il reste aussi très attentif à la musicalité du mot, des mots. 

    Mais comment écrire de tels romans en ce mettant dans la peau d'un enfant de neuf ans ? Gilles me confie alors qu'il s'inspire d'enfant qu'il connait. Pour son dernier roman "L'été des Lucioles", Gilles s'est aussi longuement entretenu avec deux jumeaux qu'il connait depuis longtemps, deux ados blogueurs qui dévorent en moyenne 80 à 100 livres par an. Il note alors les expressions, les incompréhensions des enfants face à certaines réflexions d'adultes, car oui la langue française est riche, et pleine de fraîcheur pour les enfants. A titre d'illustration, dans l'Eté des Lucioles, Victor se dit ma sœur va se donner à Luigui, j'espère qu'il me la rendra. Effectivement, nous adultes, utilisons souvent des mots, des expressions qui ont tout autre sens dans le cerveau d'un enfant. 

    Nous en sommes à la fin du repas, commandons un café et une tisane. Notre rencontre dévie sur une conversation plus personnelle, et de cela je ne vous en parlerai pas. Par contre, je vous conterai dans les jours à venir l'intervention de Gilles aux Jeudis Littéraires de la ville de Nice, en compagnie d'Aurélie de Gubernatis dont il a été l'attaché de presse pour son premier roman. 

    Gilles merci de cette douce soirée, les pieds presque dans l'eau, de ce délicieux repas, et de ces moments partagés. 

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    Gilles Paris sera au Festival du Livre de Nice du 13 au 15 Juin 2014, pour présenter

    "L'été des lucioles",paru chez EHO. 

    • Papa et maman sont morts - Point Seuil
    • Autobiographie d'une courgette - Flammarion et J'ai Lu
    • Au pays des kangourous - Don Quichotte éditons et J'ai Lu
    • L'été des Lucioles - Edition Eloïse d'Hormesson 
  • Ma Palme d'Or du Festival de Cannes

    Sylvie soiree Calvin KleinJPG.JPGComme chaque année, mon amie Sylvie Bourgeois-Harel, romancière,  passe quelques jours à Cannes à l'occasion du Festival.

    Comme chaque année, mon amie Sylvie Bourgeois-Harel me téléphone pour que l'on puisse se voir, discuter et passer un agréable moment.

    Comme chaque année, je me fais une joie de la rencontrer, partager un thé avec elle, et causer littérature, vie, bonheur. Surtout que l'année dernière je n'avais pu me déplacer pour des raisons médicales. 

    Cette année, c'est donc avec grande joie que je rejoins Sylvie à Cannes, qui de plus m'offre son dernier roman "J'aime ton mari", accompagné d'un tee-shirt La fée Maraboutée, son partenaire. De cela, je vous en parlerai très vite ici-même car ce roman est un instant magique, une bulle d'oxygène. 

    Sylvie a transformé ma journée en ce mardi 20 mai 2014. J'ai été, grâce à sa bienveillance et son amitié, l'instant d'une journée, une privilégiée. 

    Déjeuner dans les cuisines du Martinez (Grand Hôtel Hyatt Cannes Martinez) est un privilège réservé à peu. Son chef, Christian Sinicropi, avait l'année dernière mis à l'honneur Sylvie avec un plat "Un instant avec Sylvie Bourgeois", servi dans une assiette inspirée de son roman "Sophie à Cannes" (Flammarion), dans son restaurant La Palme d'Or (2 étoiles au Guide Michelin et un 17/20 au Gault-Millau). Sylvie Bourgeois. Martinez.jpg

    Me voici donc confortablement installée sur une banquette, en charmante compagnie, dans les cuisines du chef, où quelques quatorze cuisiniers travaillent dans un silence étonnant, ponctué de "Oui Chef". 

    Un instant magique, un instant merveilleux et des rencontres uniques, comme seule Sylvie en a le secret. Voisine de Caroline Vié, journaliste "20 minutes",que je ne connaissais que de nom pour avoir lu son "Brioche" paru chez JCLattès, et de Christian Sinicropi, ce déjeuner ne sera que découvertes artistiques. 

    Oui, la cuisine est un art, et son digne représentant en est Christian Sinicropi. Un homme jeune, souriant, aimable, passionné et passionnant, et qui en cette période de festival n'a aucune marque de fatigue, mais un sourire ravageur. Cet homme est passionné. Un "simple" CAP en poche, il gravit les échelons dans ce monde très fermé qu'est la gastronomie, et devient chef du Martinez. On comprend pourquoi dès lors que l'on cause avec lui. Sa passion ne se limite pas aux mélanges subtils des saveurs, et des aliments. Il pense ses plats pour offrir, à qui viendra manger ici, un émerveillement de tous les sens. 

    A l'arrivée de l'apéritif, vos yeux sont attirés et éblouis par la mise en scène de quelques amuse-gueule succulents. Tout est réfléchi. Le présentoir, imaginé avec Monsieur Gruss, est une merveille pensé par Christian, fabriqué par sa femme dans leur atelier. Une céramique qui est tout simplement une oeuvre d'art. On s'extasie, on est même un peu gêné de déguster ce qui nous est présenté. Une fois en bouche, vos papilles salivent. Cet apéritif sera ponctué de "mmmmmm", "oooooo", en choeur avec Caroline. 

    Christian nous explique alors, qu'il travaille l'assiette de présentation. C'est ainsi qu'en cette période, il a conçu, voici quelques longues semaines, l'assiette de Jane Campion. Un vibrant hommage à "La leçon de Piano" (film préféré de ma jeune fille par ailleurs). Vous la décrire ôterait l'éclat de cette réalisation, aussi une photo illustrera tout le travail de Christian, en étroite collaboration avec sa femme. En effet, elle a suivi une formation durant une année, et depuis façonne les assiettes que son mari imagine. Ceci n'est possible que part une étroite collaboration qui fonctionne, et par l'intérêt que porte Christian aux arts dans leurs ensembles. Il peut vous causer cinéma, littérature, peintures, sculptures, photographies, pêches, produits régionaux et locaux, poissons, cuisine, gastronomie.. Une mine de connaissances qu'il met au service de son métier et de sa passion. 

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    Il est de ces hommes qui vous transmettent avec simplicité son métier, son regard sur la vie. Il est un cuisinier qui, au-delà de gérer son équipe avec poigne mais dans un gant de velours, réunit dans ses plats cinéma, littérature, saveurs, regards. Il est de ces rares rencontres qui ne laissent pas insensibles, et qui ne peut qu'être admiré, et respecté pour l'ensemble de toutes ses qualités et il est à lui tout seul un savant mélange des arts. 

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    Ce déjeuner est MA Palme d'Or à Cannes, en attribuant bien évidemment le prix de l'amitié à Sylvie Bourgeois et Philippe Harel, le prix de la nouvelle amitié à Caroline Vié, et le prix de l'extase à Christian Sinicropi. 

    Merci pour cet instant magique, gravé à jamais. 

  • Antoine de Caunes, Nice-Matin et moi à Cannes

    Antoine de Caunes.jpgConfortablement installée dans mon canapé, regardant le Grand Journal, le dring de mon I-Phone m'avertit qu'un mail vient d'arriver. J'attends la pub. Ouvre mon mail sur mon smartphone et Oh !!! Surprise, je suis conviée par Denis Carreaux, rédacteur en chef du Groupe Nice-Matin, à rencontrer Antoine de Caunes. Celui-là même qui était dans mon écran il y a quelques minutes ? Ben oui...

    J'avais déjà vécu l'expérience avec Denis Brogniart, voici quasiment deux ans. Depuis le temps, ma plume est plus alerte et aisée, je suis moins stressée, je trouve les questions à poser, mais quand même "Antoine, quoi". Je ne réalise pas vraiment en fait. 

    Bref, le jour J est arrivé. Se lever, se préparer. Pour cela, rien de tel qu'un rouge-noir de Chanel sur mes ongles, et quelques bijoux de mon amie Camille (Gew & Co'h, à découvrir d'urgence), tout est dans le détail, l'accessoire m'a-t-on dit. Un jeans, une veste blanche et ma canne pour aller à Cannes ( je vous l'accorde c'est pas l'accessoire qui tue mais suis obligée de faire avec). 

    Prendre le train, se prendre une amende de dix euros parce qu'on a pris le TGV et non le TER, ça c'est fait, mais je suis enfin à Cannes avec une bonne demi-heure d'avance sur le rendez-vous, le temps de trouver le patio Canal+

    Me voici donc devant, un peu hésitante. Deux vigiles, à l'air aimable notons-le, me scrutent, et puis un homme est là, explique sa venue. Je sens que ce mec est ici pour les mêmes raisons que moi. Je m'approche donc, et là, ouverture des portes très prisées dudit patio de Canal+

    J'entre là dans les coulisses du Festival de Cannes. Un endroit chic, même très chic mais super simple. On y est à l'aise de suite. Accueillie par une charmante dame blonde au sourire ravageur qui s'avère être une assistante d'Antoine, installée sur la terrasse les pieds dans l'eau, j'hallucine et déguste ce moment. Pas longtemps, puisqu'un serveur vient m'offrir une coupe de champagne, et installe un parasol pour nous protéger du soleil. Un pur bonheur. Hallucination 2.

    photo 1 (1).JPG

    L'heure tourne, Denis Carreaux arrive, les lecteurs aussi (nous sommes six au total), petit débriefing pour tout le monde.On discute, on se présente, et on attend Antoine, évidemment. 

    Antoine arrive, à l'heure, même à l'avance. Sourire ravageur (lui aussi), jeans et chemise, tenue chic et décontractée, Antoine quoi. 

    Les présentations se font, Antoine s'intéresse à chacun d'entre nous, me demande ce qui m'est arrivée pour que je sois "béquillée", coupe son téléphone et attends donc nos questions. Mais voilà, face à son naturel, le jeu des questions-réponses n'aura pas lieu. Il s'agira plus d'une discussion qui durera plus d'une heure. 

    Cet entretien se fait dans la décontraction la plus totale, mais surtout Antoine est un homme cultivé, courtois, souriant, passionné et passionnant, maîtrisant l'humour,et sans langue de bois. Un pur bonheur. Nous échangeons Grand Journal, programmation, littérature, boulot... 

    Heureux d'être aux commandes du Grand Journal, il n'est pas un homme de bilan, il n'est jamais satisfait de sa quotidienne et c'est ce qui le pousse à faire toujours mieux, ou de manière différente. Très satisfait que Pierre Lescure soit nommé pour l'année prochaine directeur du Festival de Cannes, doutant des performances de kiteur de son ami José Garcia qui sera très certainement là pour la dernière du Grand Journal à Cannes, Antoine se livre sans tabou. 

    Il est maintenant temps de se diriger sur la terrasse pour la traditionnelle séance de photos, qui sera tout sauf une traditionnelle séance photographique. Arrivés sur la terrasse, Antoine fait la bise à son équipe, à ses chroniqueurs présents, qui eux-mêmes nous feront la bise et auront un mot pour nous. Et là, Bérangère, donc moi, est sous le choc : Doria est là, mais pas que. Cette femme est une bombe, elle est magnifique, simple, belle, souriante, aimable... Un "je vous adore" sort de ma bouche sans prévenir, et elle me répond "Merci, vous êtes trop mignonne" (elle a du sentir que ça venait vraiment du cœur).

    Antoine déconne, Antoine sourit, Antoine nous demande de rire tous ensemble pour que les photos soient plus sympas (et c'est vrai), Antoine se plie au jeu des photos individuelles (je n'en ai pas prise, car pour moi les souvenirs sont dans le cœur et dans la tête). Antoine interpelle son assistante pour que nous soyons tous invités dans le public du Grand Journal, option assis. 

    Antoine est un homme simple, accueillant, ouvert, sympathique, cultivé, intéressant, aimable, souriant... 

    Un beau moment partagé. Merci Antoine, Merci Denis, Merci Nice-Matin. Mais l'aventure ne s'arrête pas là pour moi, je vous en dirais plus dans les jours à venir...

    Pour le moment je m'en vais, toujours à Cannes, prendre un thé avec Sylvie Bourgeois et Philippe Harel. 

    A très vite, et pour lire l'article de Nice Matin, cliquez ici, et pour voir ma trombine filmée c'est par là. 

  • La librairie Jean Jaurès à Nice : un lieu unique et magique

    journée des librairies.jpgDemain, samedi 26 avril, c'est La journée, la fête de la librairie indépendante. A cette occasion, votre libraire, et non la FNAC ou toute autre "grosse" enseigne, vous offre une rose pour un livre. Une belle initiative à partager. 

     

    Aussi, j'ai décidé de mettre à l'honneur sur mon blog, MA librairie : la librairie Jean Jaurès, 2 Rue Centrale à Nice. Celle que j'aime, celle que j'affectionne particulièrement et ce pour plusieurs raisons.

     

    jeunesse littérature jean jaurès.jpgTout d'abord le lieu. Située à l'orée du Vieux-Nice, face au lycée Massena, longeant notre nouvelle Coulée Verte, cette librairie est un idéalement située. Son accès est facilitée par le tramway aussi. 

    Voici un an, elle a subi un lifting architectural. Matières nobles accueillent quelques milliers de livres.

    Un endroit dédié à la littérature de jeunesse, l'un des plus grands de la région à ma connaissance. Les enfants aiment cet endroit où toucher un livre est possible, sans que l'on vienne vous dire "Pose ce livre, tu vas l'abîmer" : paroles maintes fois entendues chez certains libraires et par quelques vendeuses de grandes enseignes. Cette approche permet donc à tout enfant de se familiariser avec l'objet livre qui est très souvent, voire trop souvent, considéré comme un objet que l'on ne peut toucher (parole d'enseignante que je suis). 

     

     

    jean jaurès.jpgDeux autres endroits dédiés aux adultes. Ici aussi, on peut toucher, regarder. Les livres sont posés ici et là. On se promène, on découvre. On a le choix, on découvre. Pas de signalétique, petites maisons d'édition et grandes maisons d'édition se côtoient. Du roman au documentaire, en pensant par les magazines, on trouve tout dans cette fabuleuse librairie. 

    L'équipe quant à elle est au top. Toujours souriante, toujours à l'écoute. Les conseils sont pertinents, l'humour est là aussi. Que le soleil brille, que les nuages soient présents, que la pluie inonde notre beau ciel bleu, vous aurez toujours des rayons de soleil dans cette librairie par le sourire de tous les libraires.

     

    La librairie est présente sur un grand nombre de manifestations de la région, elle reçoit aussi, très régulièrement, des auteurs. Sans omettre, les mercredis consacrés à la jeunesse avec des animations au top.

    Bref, un lieu où il fait bon vivre, où il est agréable de venir. 

    Et puis, les services de la Librairie ne s'arrêtent pas là. Vous pouvez commander vos livres sur leur site internet, avec le choix de la livraison à domicile ou le retrait en magasin.jeanjaures_logo.jpg

    Alors, amies et amis, ne cherchez plus où vous procurer les livres que je chronique ici et là sur mon blog, mais cliquez sur ce lien et Patrick et son équipe seront heureux de vous livrer le livre que vous voulez. 

    Bon week-end à vous tous.

     

  • A gagner : Le silence des rails de Franck Balandier

    Il est de ces romans qui m'ont bouleversée en ce début d'année 2014. 

    Il est de ces romans que l'on se doit de lire, dans un devoir de mémoire.

    Il est de ces romans qui touche en plein coeur.

    Il est de ces romans qui doit être dans votre bibliothèque.

     

    Il c'est "Le silence des rails" de Franck Balandier, paru chez Flammarion. 

     

    Franck, c'est un auteur.

    Franck, c'est un homme cultivé, doté d'une sacrée dose d'humour. 

    Franck, c'est un homme qui aime la musique, l'histoire.

    Franck, c'est un regard pertinent sur l'histoire, la société.

     

    Pour toutes ces raisons, et parce qu'ils le valent bien (le livre et l'auteur), je vous offre cinq exemplaires de ce roman touchant. Si, en plus, vous êtes de la région, je vous inviterai lors du Salon du Livre à rencontrer cet auteur, le vendredi 13 juin, ou encore le samedi 14 et pis même le dimanche 15 juin. 

    Pour cela, rien de plus simple : envoyez-moi vos coordonnées par mail, ou par message privé via Facebook. 

    A très vite, et si vous voulez avoir un aperçu de ce roman, ça se passe ici :

    Le-silence-des-rails-185x300.jpg

    Le silence des Rails de Franck Balandier 

  • Prix Messardière 2014

    logo.jpgIl est de ses rencontres qui bouleversent votre quotidien.Telle fut ma rencontre ce vendredi avec Sarah Lhermitte à la tête de Made In Riviera, le mensuel 100% Nice et Côte d'Azur qui en cette nouvelle année, s'est associé à Culture Mag.

    Autour d'un café et d'un coca (même plusieurs cafés, avouons-le), nous n'avons eu de cesse de parler de la culture dans notre région que nous chérissons tous. Me sachant passionnée de littérature, Sarah m'offre un open space pour vous causer livres, pour vous faire découvrir des auteurs, une fois par mois donc dans son magazine. Vous dire que je suis heureuse est anodin, vous dire que j'ai un peu le trac l'est moins car il est réel.  prix messardiere,saint tropez,prix littéraire,roman français,made in riviera

    Mais en attendant l'édition du mois de Mai, et en partenariat avec Made In Riviera et Culture Mag, je vais vous parler d'un prix littéraire, le "Prix Messardière"

     

    Le Prix Messardière est décerné chaque année au Hôtel Château de la Messardière à Saint-Tropez. Ce lieu mythique et majestueux fut d'abord un château construit au XIXème siècle. Le château a connu le faste de fêtes somptueuses accompagnées par la douceur d'accords de musique, ou l'abandon, livré selon la légende, aux quatre vents. C'est donc un lieu chargé d'histoire, où il règne en effet une atmosphère particulière, à la fois excitante et mystique. 

     

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    Il est donc un lieu où les artistes sont nombreux, où les artistes internationaux du très élitiste Festival Classique de Ramatuelle ont élu domicile, où une place de choix est réservée à Victoire de la Messardière qui expose ses œuvres dans le château de ses ancêtres. Il est un lieu sur les terres de Colette et de Sagan où manquait la littérature, et où en 2011 la Première édition du Prix Messardière a vu le jour. 

    Ce prix a pour vocation de désigner le livre qu'il faudrait retenir, le livre que nous emporterions si nous devions en choisir un seul. Un roman qui va nous accompagner dans nos villégiatures estivales, le texte pour ces moments de repos et de liberté, l'ami fidèle, agréable et enrichissant avec qui nous souhaitons passer l'été qui s'annonce. Il s'agit donc du prix du roman de l'été. 

    Plus que jamais engagé dans une démarche artistique, le Château de la Messardière s’ouvre au monde de la littérature en créant donc ce prix. Ce nouveau rendez-vous culturel n'a d'autre ambition que de vous aider à choisir "LE" roman qui accompagnera vos moments de détente de d'évasion durant la saison estivale. 

    Pour cette quatrième édition, 17 éditeurs ont présenté 27 livres. Lors de sa première réunion le jury a sélectionné les ouvrages suivants :

    • Tuez qui vous voulez d'Oliver Barde-Capuçon - Acte Sud
    • Fais le pour maman de François-Xavier Dillard - Fleuve Noir
    • De père légalement inconnu de Françoise Cloarec - Phébus
    • Un garçon disparait de François Rivière - Rivages
    • Les brumes de l'apparence de Frédérique Deghelt - Acte Sud
    • L'autre de Sylvie Le Bihan - Le Seuil 
    • Le Piège de Lovercraft d'Arnaud Delalande - Grasset
    • Le livre de René Belleto - POL
    • Mai 67 de Colombe Schneck - Robert Laffont
    • Les rouges de Pascale Fautrier - Le Seuil 

     

    Le roman qui remportera ce prix, est donc un roman français, une oeuvre de fiction populaire touchant à l'évasion sous toutes ses formes : amour, aventure, histoire, suspense. 

    Nous connaîtrons d'ici peu les trois finalistes, et le lauréat sera connu fin mai. Le  prix sera remis sur les belles terres varoises, dans un cadre féerique. Je ne manquerais pas de vous tenir au courant. Vous pouvez compter sur moi.

    Les lauréats des années précédentes :

    - La femme de nos vies de Didier van Cauwelaert - Albert Michel (2013) 

    - Le quadrille des maudits de Guillaume Prévost - Nil (2012)

    - L'odeur du figuier de Simonetta Greggio - Flammarion (2011)

    Les membres du jury 2014

    • Michel Legrand : parrain 2014
    • Jean Brousse, Président
    • Didier van Cauwelaert, écrivain - lauréat 2013
    • Marie-Christine Imbault, journaliste - Livre Hebdo
    • Antoine Lanzaro, libraire de Saint-Tropez
    • Macha Méril, comédienne
    • Patrick Mahé, journaliste et écrivain
    • Daniel Martin, journaliste et critique littéraire à La Montagne
    • Marianne Payot, journaliste et critique littéraire à L'Express
    • Gonzague Saint Bris, écrivain. 
  • Portrait chinois d'Akli Tadjer

    akli-tadjer-1.jpg

    Akli Tadjer s'est livré en toute confiance à l'exercice du portrait chinois. Comme toujours l'humour est au rendez-vous, je vous laisse le soin de vérifier tout cela. Et puis, n'hésitez pas à lire son dernier roman "Les Thermes du Paradis", paru aux éditions JCLattès. 

     

    Akli, si tu étais :

    • Un signe de ponctuation ? Exclamation !

    • Une chanson française ?  Les Yeux de la mère (Arno) il est Belge.

    • Un moyen de locomotion ? Le vélo.

    • Une œuvre d’art ? Le déjeuner sur l’herbe de Manet

    • Une devise ? Qui ne risque rien, n’est rien.

    • Un roman ? Je crois que sans « Les Ritals » de Cavanna, je n’aurais jamais écrit.

    • Un mot ?  Aimer

    • Un adjectif ? fort

    • Une ville ? Paris

    • Un philosophe ? N’importe quel chinois, on peut leurs faire dire ce qu’on veut

     


     

  • Les Thermes du Paradis d'Akli Tadjer - JCLattès

    les-thermes-du-paradis.jpg

    Akli Tadjer est un habitué de mon blog, car il est un auteur que j'apprécie, car il est un homme bienveillant, car il est de ces auteurs qui maîtrise une plume vive, alerte et humoristique. 

    Rencontré voici deux ans, au détour d'un stand du Salon de Livre de Nice, je lui dois de belles rencontres, telles Gilles Paris, Grégoire Delacourt, Delphine Bertholon... J'ai découvert son talent voici deux ans à peine.  Il est aussi une belle rencontre littéraire pour quelques amies, dont Marion, l'amie d'enfance. 

    Il nous revient en 2014 avec "Les Thermes du Paradis". Un opus de 314 pages paru aux éditions JCLattès en Mars 2014, reçu dans ma boîte aux lettres à cette période. Mon retard de chronique est dû à quelques soucis seulement, car ce livre fait partie de mes coups de cœur pour ce premier semestre 2014.

    Je retrouve la plume d'Akli, je retrouve son style, son humour et surtout son don à tourner toute situation dramatique en comédie, en rires. 

    Dès la première page, le ton est donné avec cette superbe citation de Romain Gary "Il ne faut pas avoir peur du bonheur, c'est seulement un bon moment à passer". 

    Adèle est à la tête d'une entreprise familiale, une entreprise de pompes funèbres, bref elle est croque-mort. Sa meilleure amie et co-locataire, Leila,est elle thanatopractrice (elle répare les morts pour les rendre beaux). Les personnages et le décor sont plantés dès les premières pages, et l'on se demande où va nous mener la plume d'Akli. Il rompt avec ses précédents romans par cette présentation d'un monde où l'on pense que le rire et l'humour ne peuvent avoir place. Cependant, on retrouve l’œil perçant de cet auteur, cette facilité à injecter de l'humour dans toutes situations. Parfois caustique, parfois cassant, Monsieur Tadjer nous promène par le bout du nez par le bout de sa plume. 

    Adèle est célibataire, ne trouve pas chaussure à son pied. Faut dire qu'annoncer son métier en fait fuir plus d'un. Cependant, sa sœur bienveillante lui organise la fête de ses trente ans qu'elle s'apprête à fêter d'ici peu. Fête à laquelle les amis d'enfance sont conviés,fête durant laquelle Adèle se doit (pour sa sœur) de trouver l'homme de sa vie. Mais Adèle se fiche de ses trente ans, elle sait qu'elle n'est pas bandante. Elle en veut à son père d'avoir hérité de lui son teint de bougie, son long nez et ses lèvres fines qui lui donnent en permanence cet air austère ou revêche.  Sans parler de ces yeux bleus, du même bleu que le détergent pour chiottes Canard WC. (p17)

    Leïla est quant à elle reniée par sa famille musulmane. Akli nous décrit avec beaucoup de réalisme et d'humour les convictions des familles musulmanes. On en rit,on est obligé, qui plus est quand tout cela est écrit par un auteur qui connaît bien le sujet. 

    Leïla est l'amie que l'on souhaite. Elle s'occupe de quatre macchabées dans une journée pour offrir une paire de Louboutin à son amie Adèle, elle lui signifie que non elle n'est pas moche, elle se trouve moche ce n'est pas pareil (p39), que quand elle aime, elle ne compte pas...Bref, l'amie, la vraie. 

    Bref, ces deux jeunes filles d'aujourd'hui vont partager leur quotidien au cours de ces quelques trois cents pages. Mais surtout, Adèle va trouver l'amour, le grand. Non, elle ne sera pas la conjointe d'un homme "normal". Elle tombe amoureuse d'un masseur qui officie aux Thermes du Paradis. Un homme noir, aveugle. Personne ne veut croire à cette histoire, sauf elle, sauf lui, sauf Leïla. 

    "J'aime être nue dans le noir avec lui. Dans le noir je m'oublie, je me donne et je me damne, le noir est la couleur de mes nuits, le noir est la couleur de mes jours, le noir est mon refuge, le noir est mon pays, le noir est la couleur de l'homme que j'aime, je suis faite pour vivre et mourir dans le noir" (p172)

    Par amour pour lui, elle va gravir tous les obstacles, elle va aller au bout de ses possibilités. Jamais elle ne va faillir, jamais elle ne baissera les bras, jamais elle se dira que cette histoire n'est pas possible. Elle aime, elle ne peut abandonner cet amour hors norme. 

    Mais Léo voudra-t-il de cet amour ? Léo, cet homme noir, qui vit dans le noir mais qui du bout de ses doigts ressent toutes les émotions de ces femmes et hommes qui viennent se faire masser. Léo qui a un coup de foudre pour Adèle. Léo pourra-t-il aussi oublier son ex-petite amie qui revient vers lui ? Léo acceptera-t-il l'opération de la dernière chance qui lui permettra de voir le monde ? Et comment réagira-t-il si la vue devait revenir ? Sera-t-il toujours aussi amoureux d'Adèle ? 

    De son handicap il en fait une force. Il apprend à Adèle à aimer de manière différente, il initie aux jeux de l'amour qui ne passent que par le toucher, l'émotion, la sensation. Léo est un homme attachant et qui tiendra le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page, je vous l'assure. 

    Akli décrit chaque moment avec une plume fine, ardente, vive et incisive. Derrière une histoire peu banale d'amour, on ne peut être insensible aux métaphores, aux phrases de cet auteur. Il pose un regard sur tout ce qui l'entoure, il a le sens du détail, de l'analyse. Ses descriptions sont poétiques, parfois érotiques aussi. Je découvre aussi un homme qui maîtrise tous les détails des chaussures Louboutin, sujet que je ne maîtrise absolument pas. 

    Akli a du faire une immersion dans le monde féminin pour écrire un tel roman. Il décrit l'intimité des filles avec une justesse et une réalité étonnante. 

    "C'est du cinq cents calories l'unité, mais ça vaut le goût. Tant pis pour nos hanches, tant pis pour nos fesses, welcome capitons et cellulite". 

    "Tu me fatigues avec tes complexes. Il y aura toujours une fille plus belle que toi devant toi.Si Léo t'aime, il t'aimera de jour comme de nuit. Sinon c'est un con et il ne te mérite pas. Moi aussi j'ai des complexes, mais je les mets de côté et j'avance". (p201)

    Le titre du livre est pertinent, mais il aurait pu aussi être "Les cercueils ne sont ni repris, ni échangés" (p46)

    Un roman à lire, à dévorer, à embarquer cet été, à partager. 

     

     

     

     

  • Irène Frain ouvre les "Jeudis Littéraires" à Nice

    jeudis littéraires0001.jpgLa semaine dernière je vous faisais part de ce nouveau rendez-vous niçois et littéraire, auquel je me suis rendue ce jeudi 17 avril avec mon amie Nathalie Coste, dont je ne manquerai pas de vous parler dans quelques jours. Mais ça c'est une autre histoire. Revenons à notre premier Jeudi Littéraire, à qui l'on doit l'initiative à Aurélie de Gubernatis. 

    17h45 : Nous franchissons le seuil de cette superbe bibliothèque "Louis Nucera". Tout au fond quelques chaises, quelques personnes sont déjà installées. Nous nous avançons dans le silence le plus complet (quelques étudiants travaillant), et nos yeux balaient cet espace dédié à la lecture. C'est la première fois que j'entre. Je découvre donc l'architecture moderne de cet espace. 

    De loin, j'aperçois Irène Frain, déjà rencontrée la semaine dernière dans le cadre du Prix Baie des Anges-Nice-Matin, dont elle est jury. Toujours aussi souriante, belle, charmante et douce. Se tient à côté d'elle, une belle femme blonde qui n'est autre qu'Aurélie. Je me présente, son accueil me fait rougir. Elle sait qui je suis car un ami commun lui a conté mon billet de la semaine dernière. Merci Gilles !

    Nous prenons place, et j'observe, je prends des notes aussi. L'attente semble longue. Mais qui attendons-nous ? Irène est là pourtant.... 

    Le public est mixte, la moyenne d'âge est la soixantaine, mais je me sens bien malgré ma petite quarantaine :-) 

    Les gens se parlent, ils sont des habitués des conférences. Le débat porte sur Françoise Sagan, dont le fils vient de tenir une conférence au CUM de Nice. D'autres cherchent Irène Frain du regard. Ils ont lu ces œuvres mais sont incapables de mettre un visage sur cette plume. 

    18h20 : des pas résonnent, des hommes en costumes sombres s'avancent. Qui sont-ils ? Les visages se dessinent et nous découvrons alors que Monsieur le Maire, Christian Estrosi, est là. Il est accompagné de Jean-Luc GAGLIOLO, conseiller municipal délégué au Patrimoine, à la Lutte contre l'illettrisme, au théâtre, à la culture et à la langue niçoise, et déjà rencontré aussi dans le cadre du Prix Baie des Anges, en sa qualité de jury. 

    jeudi littéraire première.jpgMonsieur Christian Estrosi, en sa qualité de maire, est heureux d'inaugurer cette belle initiative. Il ne manque pas de nous rappeler Louis Nucéra, de mettre l'accent sur le livre et la ville de Nice, la lutte contre l'illettrisme, le salon du Livre qui ne va pas tarder. Son discours est élogieux, et avouons qu'il est un grand orateur. 

    La parole est donné à Aurélie de Gubernatis qui a son tour remercie tous les partenaires qui ont permis que les "Jeudis Littéraires" voient le jour. Irène Frain prend place, l'échange peut commencer, et c'est avec joie et le sourire aux lèvres qu'Irène s'adresse à son public. 

    Attachée à la ville de Nice, elle remercie Suzanne Nucéra,veuve de Louis, de sa présence. Entre ses deux dames charmantes et élégantes une longue histoire d'amitié, une certaine complicité que l'on peut palper. Pour Louis Nucera, la question des origines était très importante, et c'est pour cela qu'Irène, au-delà de l'amitié, nous parle de cet écrivain niçois. En effet, Irène est venue nous présenter son dernier roman "Sorti de rien", paru chez Seuil. C'est un livre de mémoire, d'amour, un livre de la mémoire et du présent. 

    sorti de rien.jpgIrène Frain est thésarde, agrégée de lettres. Son père a une place importante dans sa vie, elle était sa préférée. Elle a de lui la curiosité, elle est curieuse de tout comme elle aime à le dire. Elle quitte très tôt la maison familiale, est professeure. Métier qu'elle qualifie de "passeur" et je ne peux qu'être d'accord avec elle. C'est une femme qui n'a de cesse que de travailler : journaliste, professeure, écrivain. Elle aime les histoires. Elle nous parle d'histoires. Histoire et histoire (importance de la majuscule). Sans le grand H, l'histoire est une story. Historia c'est une enquête au départ. C'est aussi un conte en français. Irène joue avec le mot "histoire", car dans son sillon d'écrivain il y a ce mot "histoire". Elle est une historienne de la grande Histoire, elle a suivie la story Agnelet, elle est dans l'histoire immédiate et elle nous conte son histoire personnelle. 

    Ce roman est né d'une réflexion qu'elle reçoit un jour. Un journaliste, dont on taira le nom, lui dit un jour "Vous êtes sortie de rien". Elle se tait, subit un chaos interne, et se sent impuissante. Elle ressent la colère de la dignité tâchée. Cette phrase lancée comme une flèche en plein cœur, l'interpelle, et elle décide de savoir pourquoi un tel propos. 

    Pour cela, elle va "enquêter" sur ses terres natales en Bretagne. Son métier de journaliste l'aidera pour approcher les bretons. Elle ouvrira enfin la fameuse valise noire paternelle, rangée chez elle en haut d'une étagère, sept ans après le décès de son papa. Elle part ainsi sur les traces de son père, sur l'histoire de son père, de sa mère, son histoire. Elle nous conte les codes des bretons. Les bretons de Terre, et les bretons de Mer : les mêmes fondamentaux, respecter les silences. Les silences ont une grande signification, Irène nous parle de l'épaisseur des silences. Elle cite son père pour illustrer son propos "Le bien ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas le bien".

    Elle nous fait découvrir sa Bretagne, l'histoire politique de sa terre natale : les rouges, les blancs, et elle qui viendrait des noirs... 

    Irène a écrit ce roman pour être au clair pour le tiers de vie qui lui reste. Pour cela  elle est allée aux enfers pour explorer les enfers, nécessaire pour revenir aux vivants. 

    L'échange est joyeux, empli d'anecdotes et puis le phrasé d'Irène Frain. Elle manie tout aussi bien la langue orale que la langue écrite. Je suis charmée, impressionnée...Jamais je ne pourrais converser avec Irène, tellement elle me laisse sans voix. Je ressens un profond respect pour cette femme. 

    Une très belle rencontre, une seule envie : lire "Sorti de rien". Je m'en vais donc commander un exemplaire chez mon libraire, et vous donne rendez-vous dans quelques jours. 

    Merci à Irène Frain, Aurélie de Gubernatis, la ville de Nice, Suzanne Lucéra.

     

    "Moi,la fille à la déprime,je me soigne à la curiosité"

     

  • Interview de Fabienne Blanchut et son portrait chinois

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    Fabienne Blanchut est auteure de livres pour enfants mais pas que. Elle est aussi scénariste auprès des télévisions française et belge (là où elle demeure). Elle est de ses écrivains qui n'ont de cesse d'écrire, et d'être en contact avec leurs lecteurs. Son sourire ne peut laisser personne insensible, sa plume ne fait que ravir petits et grands, et son énergie est communicative.

    Fabienne est entrée dans ma vie voici quelques années. Et puis la rencontre eut lieu à la FNAC de Nice, où accompagnée de ma dernière, Malizzia alors âgée de quatre ans, j'ai été séduite par l'approche de Fabienne et fascinée par tous ses petits accessoires qu'elle distribue généreusement pour ses dédicaces. Puis, nous nous sommes revues au Salon du Livre de Paris, puis Nice, et depuis cette relation s'est au fil du temps transformée en amitié. Malgré la distance, Fabienne a été là, présente lors de mon accident, lors de mon mariage, partageant à distance les émotions que la vie nous offre. 

    Voici quelques temps, Fabienne m'a accordé beaucoup de son temps pour une interview entre amies. C'est donc avec grand plaisir que je partage cet échange avec vous, sans oublier le fameux portrait chinois. 

    L'année 2014 sera pour Fabienne, l'année des nouveautés, l'année aussi de quelques sorties qui donnent encore vie à "Princesse Parfaite" chez Fleurus, et aux "Coquinettes" aux éditions Hachette. Camille Dubois est toujours là aussi, munie de ses pinceaux qui nous offrent des illustrations pertinentes, douces et belles pour accompagner la plume de Fabienne. 

     

    Princesse Parfaite,c'est Zoé : un brin rigolote,un brin capricieuse, un brin attendrissante..Une petite miss dans laquelle chaque enfant se reconnait. Pour cette année, Zoé s'en ira à l'école, à la ferme, à la plage et au centre équestre. Soit quatre opus à ne pas manquer. 

     

    Les coquinettes, nouvelle collection chez Hachette, sont des livres qui s'adressent à une tranche d'âge 6-10 ans. Les histoires sont fabuleuses, les illustrations aussi. Mais au-delà du talent de Fabienne et Camille, cette nouvelle collection est un appel à la lecture. Les enfants, plus particulièrement les filles, faut l'avouer, s'identifient à  une des Coquinettes, et apprécient leurs péripéties, leurs petites histoires. J'ai testé la lecture autonome du premier opus dans ma classe (CP/CE1), et le retour a été fabuleux. Les enfants étaient heureux de pouvoir lire seul un vrai livre. Les coquinettes vont connaître de merveilleuses aventures en 2014 avec Jade, la gourmande des Coquinettes et une baby-sitter qui se prénomme Bérangère, et avec Des coquinettes et un Père-Noël

     

    Au détour de notre échange, Fabienne me fait part des nouveautés à venir. Je m'attends à un album qui ne soit pas dans une des collections dont je viens de vous faire part. Mais que nenni !!! Fabienne me livre une dizaine de nouveautés que je vous transmets donc avec bonheur. Je n'ai pas encore eu l'occasion de les lire, mais j'ai toute confiance en la plume de mon amie. 

     

    Chez Fleurus, Fabienne inaugure la collection "Super Kid" avec :

    • Hugo n'a même plus peur
    • Noah n'a même pas mal
    • Elliot est super sage 
    • Arthur ne triche plus.

    Ce qui est assez rigolo à la lecture des titres, c'est que je reconnais là certains de mes élèves, et pourtant ils n'ont pas été la source d'inspiration de Fabienne. Vanessa, hein qu'Hugo n'a plus peur d'écrire ? Yannick, dis moi qu'Elliot est toujours super sage.... 

     

    Chez Pixygraph (je ne connais absolument pas cette maison d'édition), Fabienne a écrit pour la collection "Léon et Goridou" 

    • Ma marraine 
    • Mon papa à moi
    • L'heure du bain
    • Le goûter.

     

    Puis elle clôture avec deux albums unitaires 

    • La couleur de mon caca
    • Petitou a deux mamans

     

    Alors, avec toutes ses nouveautés, les opus à venir je me dis que la lecture de jeunesse va être bien joyeuse cette année, et je vous tiendrais vite au courant de ce que j'en ai pensé. Mais en attendant, et pour clôturer cet entretien avec Fabienne, voici son portrait chinois. 

     

    Fabienne, si tu étais :

    Un signe de ponctuation 

    Le point exclarrogatif, parce ce que j’ai découvert ce drôle de signe de ponctuation sur une vieille Remington que j’ai chinée. Parce que la ponctuation se doit d’être vivante et de nous impliquer en tant qu’auteur et lecteur. C’est pourquoi la façon qu’ont les espagnols de ponctuer leurs phrases, au début et à la fin, me séduit beaucoup !

    Une chanson française : Ma plus belle histoire d’amour, Barbara

    Un moyen de locomotion : L'Orient Express. Un train d’exception.

    Une oeuvre d'art : Leonardo Da Vinci's Greatest Hits de Basquiat. Parce que l'artiste majuscule qu'est Basquiat rend hommage à celui qui reste pour moi, le plus grand génie de tous les temps.

    Une devise : « Je ne veux pas atteindre l'immortalité grâce à mon oeuvre. Je veux atteindre l'immortalité en ne mourant pas ». Woody Allen, mon maître à penser !

    Un roman : L'hôtel New-Hampshire de John Irving

    Un mot : Maintenant. C'est si difficile d'être dans l'instant.

    Un adjectif : Juste. Ca parle de loyauté, de sagesse et d'authenticité.

    Une ville : Londres. No comment.

    Un philosophe : Simone De Beauvoir. Evidemment.


     

    Encore un grand merci ma chère Fabienne, à très vite,

    sans mes béquilles et avec nos sourires. 

     

     

  • Portrait chinois de Franck Balandier, auteur du "Silence des rails" - Flammarion

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    Franck Balandier est l'auteur du "Silence des rails" paru aux éditions Flammarion voici quelques temps. Un roman poignant, vibrant, attachant. Un roman sélectionné pour le "Prix Orange", un roman à lire absolument pour que la mémoire reste, pour que l'histoire soit transmise. 

    Suite à ma chronique ici-même, Franck m'a contactée, et depuis nous échangeons sur tout et rien, et attendons les beaux jours pour naviguer sur la mer méditerranéenne, avec mon cher époux.

    C'est avec joie et enthousiasme que Franck a bien voulu répondre à mes quelques questions, et je vous livre donc un petit bout de lui à travers ce portrait chinois. 

    Si vous étiez :

     

    Un signe de ponctuation ? Les points de suspension. Parce qu'ils laissent au lecteur la possibilité de continuer la phrase. Et aussi pour l'usage qu'en a fait Louis-Ferdinand Céline.

    Une chanson française ? « La vie ne vaut rien », de Alain Souchon.

    Un moyen de locomotion ? Le train, forcément. Petit-fils et fils de cheminot, comment pourrait-il en être autrement ?

    Une œuvre d’art ? « Les montres molles », de Salvador Dali.

    Une devise ? « La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie ». Voir ci-dessus.

    Un roman ? « Sur la route », de Jack Kérouac.

    Un mot ? « Fin ». 

    Un adjectif ? « Libre ».

    Une ville ? Paris. Ma ville. J'y habite depuis toujours. Je la découvre encore.

    Un philosophe ? Proudhon. 

     

     

    Franck sera au Salon du Livre de Nice, alors on note sur son agenda, et je vous réserve une petite surprise :-) 


  • Portrait chinois d'André Bessy, auteur de "Comédie Romantique" - Flammarion

     

    BORIS_portrait.jpg

    La semaine dernière je vous présentais "Comédie Romantique" du très doué André Bessy, paru aux éditions Flammarion. 

    Vos messages privés n'ont fait que confirmer que mes chroniques étaient bien lues, que vous étiez quelques uns, fort nombreux, à vouloir découvrir cet auteur et son dernier opus. Cependant, je ne pouvais envoyer à chacun d'entre vous un exemplaire, aussi les cinq "gagnants" recevront à la fin de la semaine leur roman tant attendu. 

    Pour vous faire patienter, voici le portrait d'André, qui a répondu avec enthousiasme à mes quelques questions. 

     

    André, si vous êtiez : 

    • Un signe de ponctuation ? Le point final
    • Une chanson française ? Les paradis perdus de Christophe

    • Un moyen de locomotion ? mes jambes
    • Une œuvre d’art ? Les fêtes galantes de Watteau
    • Une devise ? no sport
    • Un roman ? Le père goriot
    • Un mot ? extase
    • Un adjectif ? léger
    • Une ville ? Paris
    • Un philosophe ? Nietzsche

    Merci encore André, Barbara et à très bientôt j'espère.

    Comédie Romantique - Flammarion comedie romantique.jpg

  • Nouveau : Les Jeudis Littéraires à Nice

    Passionnée de littérature, dévoreuse de livres, et niçoise, je reprochais souvent que ma ville d'adoption ne bouge pas trop d'un point de vue littérature. J'ai cherché quelques clubs de lectures, quelques manifestations. Le CUM propose bien souvent de belles rencontres, mais hélas les horaires ne sont guère compatibles avec une activité professionnelle et la charge, agréable, de quelques enfants. 

    Mon libraire a lancé depuis quelques années des rencontres auteurs-enfants, sous forme d'ateliers qui sont vraiment bien. N'hésitez pas à y inscrire vos enfants d'ailleurs, et en plus c'est gratuit. 

    Ce week-end, en échangeant avec un ami auteur, j'apprends avec joie qu'Aurélie de Gubernatis, auteure et lauréate du Prix des Baies des Anges en 2011 pour "2012 - Les gardiens du temps", lance "Les Jeudis Littéraires". 

    Je m'en vais donc glaner des informations, et je suis sous le charme. Enfin des rencontres littéraires à une heure convenable, et dans un lieu fort agréable qu'est la Bibliothèque Nucéra, 2 place Yves Klein à Nice, la fameuse tête au carré pour les niçois. 

    Quelle belle initiative !!! Mais pour que cela perdure, il faut communiquer, informer, transmettre l'information. Seul reproche que je puisse faire à ce jour à la ville de Nice, ce manque de communication sur de tels événements. 

    Le premier rendez-vous est pour demain : jeudi 17 avril. 

    Irène Frain, rencontrée voici peu de temps, nous présentera son nouvel ouvrage "Sorti de rien", où elle dresse le portrait de son père. Un récit qui illustre la manière dont les racines familiales forgent la personnalité. J'ai hâte. Irène est une auteure douce, à l'écoute, et dans la communication. Elle dégage douceur, joie et bonheur. 

    Va s'en suivre, le jeudi 15 mai, Gilles Paris dont je vous ai déjà parlé ici-même. Il viendra nous présenter "L'été des Lucioles", un voyage sur le chemin des douaniers accompagné de Victor. Un livre à lire, à dévorer. 

    Puis, David Foenkinos présentera le jeudi 12 juin, "La tête de l'emploi", son dernier opus. Date qui lancera les festivités du Salon du Livre de Nice, mais de ça je vous en parlerai plus tard. 

     

    Aussi, amies et amis n'hésitez pas à nous rejoindre dès jeudi à 18 heures à la bibliothèque Nucéra. Je serais là, bien présente. Je vous attends donc avec impatience.