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A posteriori, a priori - Page 10

  • Janvier 2012 : des nouveautés littéraires

    En rédigeant ma chronique des nouveautés littéraires, je me suis dit "Bérangère, une chronique suffira pour finir cette année et apporter quelques suggestions à tes internautes". Que nenni ! Il va me falloir quelques notes pour vous faire partager ma liste d'achats, alors je vous embarque pour les autres semaines du mois de janvier, en réparant une petite erreur, puisque j'ai oublié un livre dans ma chronique précédente.

    raisons de mon crime.jpgLes raisons de mon crime - Nathalie Kuperman - Gallimard

    « Elle n'avait pas eu une vie facile. Elle passait les détails, mais ce qu'il fallait qu'il sache, et puisque ça lui viendrait aux oreilles un jour ou l'autre elle devait le lui dire, c'est que les quatre hommes qu'elle avait aimés depuis son divorce étaient morts. Maurice faillit s'étrangler. Ils sont morts de quoi ? De mort naturelle, pardi ! Et ce fut elle qui s'étrangla de rire. Maurice la regardait, de plus en plus fasciné. Cette femme était exactement la femme dont il rêvait. Bon, maintenant que tu sais, tu restes ? Tu veux bien de moi ? Et comment ! Ils se tapèrent dans la main comme pour conclure une bonne affaire (et Maurice n'osait croire qu'il venait de croiser l'amour une seconde fois, de façon si brutale, si forte, si rapide). »   En retrouvant des années plus tard une cousine perdue de vue, la narratrice se trouve plongée dans un univers qui l’effraie et la fascine jusqu’au vertige. Les personnages de ce nouveau roman de Nathalie Kuperman sont impressionnants de brutalité, presque de sauvagerie, et pourtant bouleversants de franchise, d’humanité blessée. En librairie le 05 janvier. 


    eclat minuscule.jpg


    Un éclat minuscule - Jean-Baptiste Gendarme - Gallimard

    Ils venaient d'avoir trente ans. Ça leur était tombé dessus sans crier gare. Ils s'aimaient, ils avaient un fils de vingt mois qui leur ferait bientôt sentir qu'ils étaient trop vieux pour le comprendre. Leur situation professionnelle était plus qu'incertaine – mais souvent enviée. Ils avaient des projets de voyages, un plan d'épargne logement comme les gens raisonnables – alimenté très irrégulièrement parce qu'ils n'étaient pas vraiment des gens raisonnables. 
    Ils avaient, croyaient-ils, l'avenir devant eux.




    A CAUSE.jpgA cause d'un baiser - Brigitte Kernel - Flammarion

    Après trois ans de complicité et d'amour, une femme est troublée de sentir qu'elle s'éloigne de celle qu'elle considérait comme la compagne parfaite.

    Le topo de l'éditeur est bref, mais on ne peut être déçu par la plume tendre, fine et merveilleusement maîtrisée de Brigitte Kernel. Elle est l'auteure du roman "Fais-moi oublier", paru aux éditions "J'ai lu" en mars 2010. Un roman que l'on ne peut oublier tant l'auteure métamorphose sa plume en scalpel de chirurgien pour "disséquer" l'âme d'une femme mariée qui s'éprend pour la jeune Léa. 

    C'est avec une très grande impatience que j'attends donc ce nouveau roman de Brigitte, qui je le sais, ne me laissera pas indifférente, encore une fois. Un roman qui nous parlera encore de ce doux sentiment qu'est l'amour, mais qui s'avère bien souvent difficile, impossible, compliqué... 



    JULLIETTE.jpgJe suis faite comme ça - Juliette Gréco - Flammarion 

    Autobiographie de l'artiste qui se raconte, de l'enfant secrète qu'elle était, son emprisonnement à seize ans, sa jeunesse pendant la guerre et la déportation de sa famille. Elle revient sur les rencontres qui ont marqué sa vie personnelle et professionnelle parmi les grandes personnalités de son époque, ses souvenirs au Flore, ses premières chansons, les voyages et les tournages, etc.

    Ce livre sera commandé par mes soins en trois exemplaires. Un pour ma grand-mère qui m'a fait découvrir cette artiste alors que j'avais à peine cinq/six ans. Ma grand-mère qui voue une admiration sans faille à Juliette. Un second pour maman (fille de ma grand-mère) pour nos doux souvenirs de cette K7 que l'on introduisait dans l'auto-radio et où nous chantions à tue-tête. Et le troisième pour moi, évidemment,car Juliette ça se transmet de génération en génération. Vraiment hâte. 




    monde dans la tete.jpgLe monde est dans la tête - Christoph Poschenrieder - Flammarion 

    En 1818, le trentenaire Arthur Schopenauer ne parvient pas à faire publier son premier traité de philosophie en Allemagne. Muni d'une recommandation de Goethe, il décide de partir pour Venise, dans l'espoir de rencontrer le poète Lord Byron. En chemin, il fait la connaissance d'un étudiant vagabond, passionné comme lui par la philosophie indienne et l'Extrême-Orient.

    Il s'agira, pour moi, de ma première lecture "sur" la personne d'Arthur Schopenauer. Je ne manquerai pas de vous tenir au courant de cette découverte hivernale pour mes neurones ;-) 





    enjoy.jpgEnjoy - Solange Bied-Charreton - Stock 

    Charles Valérien est un jeune homme d’aujourd’hui. Il a hérité à vingt-quatre ans l’appartement de sa marraine à Passy. A décroché son premier emploi. S’est acheté des meubles sur Internet. S’est filmé en train de poser son parquet. Un beau début dans la vie, une vie qui n’a cependant de valeur que dans le virtuel. Pour lui comme pour ceux qu’il fréquente, c’est sur ShowYou, le réseau social le plus fréquenté au monde, qu’on s’exprime, qu’on existe et qu’on se montre sous son meilleur jour. Mieux, qu’on gagne le respect de ses supérieurs hiérarchiques. 
    Il rencontre au même moment Anne-Laure, dite « Al », étudiante à la Sorbonne, et les membres farfelus de son groupe de rock. Aucun d’entre eux ne possède de compte utilisateur sur ShowYou. Un monde existerait donc, en dehors d’Internet. C’est de ce monde, en plus d’Anne-Laure, dont le narrateur tombe amoureux. 
    Un danseur androgyne, une blogueuse en colère, une vieille dame asociale et un écrivain obèse, miroir déformé du jeune homme dans sa solitude, animent également cette fable contemporaine où le divertissement à tout prix n’a pas raison de l’ennui, où celui qui assiste à la vie des autres ne domine pas forcément la sienne, où l’ennemi n’est pas celui qu’on croit.

    Enjoy est une peinture de la « Génération Y », la net génération, jamais loin de ses écrans de contrôle, mais qui le perd, sincère à défaut d’être cynique, en proie au désoeuvrement dans l’enfer du voyeurisme.

     

  • Première semaine de Janvier : nouveautés littéraires

    Dernière chronique de cette année civile qui se termine dans quelques jours. Les fêtes de Noël sont passées avec leurs lots de surprises plus ou moins agréables, mais reste cette envie, ce besoin de lire, encore et encore. 

    L'homme tout rouge, me connaissant bien, ne m'a point apporté de livres sous le sapin, mais des bons d'achat pour satisfaire mes envies littéraires. C'est ainsi que j'ai surfé sur les sites de différents éditeurs afin de planifier mes achats pour ce mois de janvier qui s'annonce. 

    Je vous livre donc ma première liste, telle que je l'ai rédigée au crayon gris sur mon carnet, c'est-à-dire par ordre chronologique. 

    Mon choix a été guidé par mes affinités avec certaines plumes, qui par le passé, m'ont touchée, et par les horizons d'attente de lectrice que je suis, créés par les éditeurs. 

    1 -  Semaine du 02 au 08 janvier


    belle famille.jpgBelle famille - Arthur Dreyfus - Gallimard - Collection Blanche

    «Madec se dirigea vers la cuisine pour chercher un couteau à pointe fine. Comme s'il était surveillé, il s'interdit la lumière. L'obscurité ne faisait pas disparaître les formes, mais les couleurs. Est-ce ainsi que voyaient les gens dans les vieux films? L'enfant ouvrit le tiroir à ustensiles.» 
    Ensuite un peu de bruit, et beaucoup de silence.

    Inutile de vous présenter Arthur, il est l'auteur de cette fin d'année avec  " le livre qui rend heureux", un bel ouvrage à offrir à n'importe quel moment de l'année. J'ai hâte de lire ce deuxième roman (considérons que "Le livre qui rend heureux" n'est pas un roman) de ce jeune écrivain brillant et talentueux. 




    passagers de l'anna.jpgLes passagers de l'"Anna C." de Laura Alcoba - Gallimard - Collection Blanche

    Au milieu des années 1960, une poignée de jeunes Argentins quittent clandestinement leur pays pour s'embarquer dans un périple qui doit leur permettre de rejoindre le Che Guevara. Ils sont prêts à donner leur vie pour qu'advienne la Révolution. 
    Laura Alcoba a composé ce roman à partir des souvenirs des rares survivants de cet incroyable voyage, dont ses parents faisaient partie et au cours duquel elle est née.

    Une auteure dont j'ignorais l'existence jusqu'alors. Une grande envie de découvrir sa plume. A suivre. 




    on ne tue pas les gens.jpgOn ne tue pas les gens - Alain Defossé - Flammarion

    « Je n’ai pas vu une seule chemise bleue, pas une voiture bleue, pas un seul uniforme. Personne ne m’a interrogé, ni le lendemain, ni après, ni depuis. Pourtant j’étais au bar ce soir-là. J’ai passé la soirée au bar ce soir-là. Ce soir-là, j’ai été le dernier à quitter le bar et les protagonistes de l’affaire, vivants et morts. Je me suis tu. Cela fait dix ans que je me tais. ». « Ce soir-là », Alain Defossé est le témoin d’une soirée qui se conclura par un meurtre. Tout à la fois récit intime, autoportrait impudique et enquête au suspense angoissant, On ne tue pas les gens est un livre puissant, habité par l’urgence à raconter enfin cette inquiétante nuit de juillet 1999.

    Traducteur d’Irvine Welsh, Chuck Palaniuk, Joseph Connolly et de Bret Easton Ellis (American Psycho), Alain Defossé, né en 1957, est aussi l’auteur de sept romans et récits. Je ne connais pas cet auteur, et il sera de ceux qui m'accompagneront pour ce mois de janvier. 


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    Les sauvages - Sabri Louatah - Flammarion

    Un samedi de mai, à Paris. Sur les affiches et les écrans, un visage souriant promet à la France que « l’avenir, c’est maintenant ». Pour la première fois, le favori de la présidentielle est un candidat d’origine algérienne. Le même jour à Saint-Étienne. Dans la turbulente famille Nerrouche, c’est la fièvre des préparatifs de mariage. On court, on s’engueule, on s’embrasse… Mais le jeune Krim, témoin du marié, ne cesse d’aller et venir, en proie à une agitation croissante dont personne ne comprend la cause. Est-ce l’atmosphère de malaise entourant l’alliance entre un Kabyle et une Arabe ? La rumeur selon laquelle le jeune époux est homosexuel ? Ou bien est-ce le flot de SMS que Krim reçoit de son mystérieux cousin ? En vingt-quatre heures seulement, tous les fils se nouent et se dénouent : la collision entre le destin d’une famille et les espoirs d’un pays devient inévitable.

    L’ambition et la fluidité de l’écriture des Sauvages, avec son étonnante galerie de personnages tour à tour émouvants et drôles, terrifiants et tragiques, l’apparente à la grande tradition romanesque du XIXe siècle. Son sens aigu de la narration et du rythme le rapproche des séries américaines les plus modernes. Les Sauvages se lit d’une traite, jusqu’à sa fin spectaculaire.

     


    les petits succès.jpgLes petits succès sont un désastre - Sonia David - Robert Laffont 

    Rose, traductrice de métier, a pour passe-temps favori de (se) faire des romans sur tout ce qui l’entoure, de préférence avec la « Pap’Team », ses amis et voisins qu’elle retrouve régulièrement au Papillon, leur bistrot de Montmartre. Dans ses tiroirs traînent des dizaines de débuts d’histoires, toutes inachevées. Le jour où elle reçoit 60 000 euros en gagnant un jeu-concours sur Internet, elle décide alors de se lancer et de prendre une année sabbatique pour consacrer à ses amis son premier vrai roman. Mais le livre, censé raconter la douceur de l’amitié et rendre hommage au plaisir de ce quotidien à la fois ordinaire et essentiel, aura au contraire pour conséquence de l’interrompre définitivement.

    Dans ce roman construit comme un puzzle où s’entremêlent le « vrai » et le « faux », Sonia David affronte et déjoue avec malice le piège du premier roman autobiographique. Chronique d’une bande d’amis, ce premier roman est aussi une réflexion sur l’écriture, une tentative de percer ce troublant dilemme du romancier : écrire, c’est forcément trahir…


    meilleure façon d'aimer.jpgLa meilleure façon de s'aimer - Akli Tadjer - JCLattès

    J’ai eu le tournis et des palpitations de cœur parce que La petite fille en robe jaune m’est apparue. Elle jouait à la marelle sur le parvis de la Grande Poste d’Alger. J’ai crié son nom, elle s’est retournée, m’a fait coucou de la main, puis elle a sauté à cloche-pied une, deux, trois cases avant de disparaître dans celle du paradis.

    Murée dans son silence, Fatima revisite son passé, ses secrets, ses histoires d’amour bâclées, faites de violence et de trahisons. Et, tout au bout de sa mémoire, tel un soleil ressuscité, surgit un petit enfant. 
    Auprès d’elle, à Paris, son fils Saïd n’a toujours pas compris pourquoi sa mère n’a jamais su lui dire qu’elle l’aime.

    La meilleure façon de s’aimer est l’œuvre la plus personnelle d’Akli Tadjer, unique dans sa façon de marier humour et tendresse. 



  • Des livres sous le sapin : suite et fin, ou presque

    Quelques jours de retard dans ma chronique "des livres sous le sapin" dûs à une fin d'année un peu mouvementée.

    Mais me voici de retour pour vous soumettre quelques idées cadeaux pour le 25 décembre, à glisser sous le sapin, car n'oublions pas que le livre est le cadeau idéal pour tous, et permet un accès à la culture, au rêve, au repos, au dépaysement, à l'échange. Bref, on lit, on fait son choix et surtout on n'hésite pas à faire des cadeaux, vous savez ces mots d'amour matérialisés (merci M.)

     

    muze hiver.jpgMuze : la nouvelle revue culturelle au féminin

    On n'hésite pas une seconde. On se connecte sur le site, on prend un abonnement, même plusieurs, pour maman, pour l'amie qui aime la culture et s'ouvre à toutes les formes d'art, pour son épouse, pour sa soeur. Un magazine élégant, agréable de par son papier, sa présentation et ses articles. 

    L'avantage de Muze, c'est que l'on voyage tout en étant sur sa terrasse, ou sous sa couette (selon notre lieu de résidence) c'est que l'on apprend, on se questionne, on découvre, on s'informe...

    Le prix est très raisonnable, le magazine est luxueux : papier doux, plumes alertes et fines, plumes intelligentes, plumes réflexives, photographies de très haute qualité..Bref, un incontournable.

    De plus, pour avoir tenté l'expérience, les gens aiment bien, apprécient beaucoup un abonnement. C'est un cadeau qui dure toute l'année et qui permet au bénéficiaire de se rappeler toute au long de l'année que vous existez et qu'il compte pour vous. 

    C'est par ici pour les abonnements (49 euros pour l'année)

     http://www.ser-sa.com/boutique/Muze/_RE_ABONNEZ-VOUS_OFFREZUNABONNEMENT/26


    Nos vies rêvées - Barbara Israël - Flammarion 

    NOS VIES REVEES.jpgLe dernier roman de Barbara, paru en janvier 2010. On y retrouve trois personnages, des références culturelles et musicales propres à l'auteure. 

    Une plume plus fine, un roman plus structuré, plus recherché...Moins léger que les deux précédents. Les personnages ne sont plus des adolescents, ils disent adieu à la jeunesse et se lancent dans la vie, la vraie. Betty nous entraîne dans sa vie parisienne, dans son magasin de chaussures, dans ses rêves de jeunesse qu'elle ne veut pas trahir. 

    Barbara nous livre ici une belle histoire d'amour avec en sourdine ce refus de se trahir soi-même. 31 chapitres nommés par des titres littéraires qui ont marqué l'auteure. 

    "Ca a fait mal, de l'acide sur les plaies à vif de la désillusion. Parce que  nous, ..., on voulait tout, on voulait que ça continue si c'était bien et que ça change si c'était foireux. On ne pouvait imaginer que les choses iraient mal, de plus en plus mal. Et puis on s'est habitué, peu à peu, on s'habitue à tout, à l'odeur de la merde, au froid, à la tiédeur, aux trahisons, à nos bassesses, ..., mais on continue tout de même à se raconter des histoires enrobées de douceur,... , on devient des ombres, les ombres de ce qu'on aurait pu être. Il parait que c'est la vie". 


    D'autres prendront nos places - Pierre Noirclerc - Flammarion

    dautres.jpgAcheté à sa sortie, je l'ai de nouveau commandé pour les fêtes de fin d'année afin de l'offir à mon fils de dix neuf ans, et à son meilleur ami, car ce livre parle très bien de la génération Y, et il aura plus d'impact que tous mes discours de mère proche de la quarantaine qui ne comprend rien à la nouvelle génération, comme aiment à le dire mes chers enfants. 

    Sinon, que vous dire d'autre ? Pierre est un écrivain très prometteur qui décrit très bien les espoirs, les désillusions, les galères de la génération Y.

    Un livre à offrir sans modération. 

    http://aposterioriapriori.hautetfort.com/archive/2011/11/14/d-autres-prendront-nos-places-pierre-noirclerc-flammarion.html



    La distribution des lumières - Stéphanie Hochet - Flammarion

    DISTRIBUTION DES LUMIERES.jpgRoman de 2010, lu voici sept jours, adoré dès les premières pages. Stéphanie Hochet manie la plume, maîtrise la plume, joue avec les mots, les lettres. Une plume cinglante, juste, franche. Des mots beaux, doux, recherchés. 

    Trois voix pour ce roman qui ne peut laisser indifférent, une seule plume, un seul auteur : Stéphanie Hochet. 

    Un homme quitte l'Italie, son pays, sa femme et part s'installer en France. Il y rencontre Anna, enseignante. Tous deux tombent amoureux. Ils sont observés par Aurèle. Trois personnages non dépourvus d'intelligence. Le lecteur est envoûté. 

    Une découverte littéraire pour moi, en ce mois de décembre. Je vous recommande ce livre pour vous, ou pour toute personne qui ne connaîtrait pas Stéphanie Hochet, il faut palier ce manque, absolument. 



    Pour les passionnés d'art contemporain, de l'art moderne : deux livres indispensables 

    l'art contemporain.jpgL'aventure de l'art contemporain de 1945 à nos jours - Lionel Richard - Edition du chêne

    L'auteur respecte un déroulement chronologique ce qui facilite l'accès et les recherches. Les courants, mouvements y sont très bien expliqués mais surtout ils sont replacés dans un contexte social qui explique par là les expérimentations des artistes. 

    On y retrouve des artistes célèbres, d'autres moins, mais surtout on comprend mieux l'art contemporain qui nous entoure et on y donne sens. 

    Un livre magnifique, très bien illustré et qui nous permet de mieux comprendre ce qui a animé les artistes ces cinquante dernières années : leur vision du monde, de la société.

     

     

    Le dictionnaire de l'art moderne et contemporain - Gerard Durozoi - Hazan Edition

    dictionnaire de l'art moderne.gifL'art n'est pas qu'américain ou européen. Dans ce dictionnaire de l'art, on découvre l'art des cinq continents. Mais surtout, cet ouvrage permet au lecteur de découvrir l'art soit par les continents, soit par les mouvements, soit par les tendances, soit par les techniques...

    Bref, un voyage initiatique dans l'univers de l'art.

    Le plus de cet ouvrage : la photographie, les nouveaux supports artistiques. Un ouvrage qui permet de satisfaire l'intelligence du regard, et qui étanche la soif du savoir.

    Un dictionnaire qui a toute sa place dans la bibliothèque, que l'on peut offrir à un passioné d'art, mais aussi à l'étudiant en arts, à l'enseignante, au futur professeur des écoles... De quoi satisfaire.

    Le prix est un peu élevé 

  • Des livres sous le sapin : spécial enfants

    Le livre est un bien que tout enfant se doit d'avoir dans sa chambre.

    Le livre est un objet que l'enfant se doit de manipuler, seul, ou avec un parent, un frère, une soeur. 

    Le livre est le cadeau pour cette fin d'année pour son enfant, la nièce, la cousine, le cousin, le neveu, la fille et/ou le fils de l'ami(e).

    Le livre est une ouverture à l'autre, une ouverture à la culture.

    Parole de maman, parole d'enseignante, parole de lectrice. 


    Voici ma première sélection de livres à offrir, testés avec mes enfants (au nombre de 5, ce n'est pas rien), testés avec mes élèves, et un bilan très positif.


    Le buveur d'encre - Eric Sanvoisin - Nathan

    buveur-dencre.jpg

    Les aventures d'Odilon, petit buveur d'encre, sont fantastiques et nous transportent dans l'imaginaire. Cet imaginaire si pauvre chez nos enfants aujourd'hui. 

    Odilon, fils de libraire, déteste les livres jusqu'au jour où il rencontre un drôle de client dans la boutique paternelle. Il le suit, le poursuit et découvre alors qu'il s'agit d'un ancien vampire qui ne supporte plus le sang, et doit se nourrir d'encre. L'encre des livres. Ce vampire boit donc les livres, s'en délecte. 

    Odilon est mordu par "Le buveur d'encre" et entre ainsi dans la famille des buveurs d'encre. Il découvre alors la joie de boire les livres, de vivre les aventures des héros. Jusqu'au jour où il tombe amoureux de Carmilla, petite buveuse d'encre. Les aventures se poursuivent alors, les mésaventures arrivent aussi. Tous deux sont aspirés dans le conte "Le petit Chaperon rouge", l'un devient le loup, l'autre le petit Chaperon rouge....

    D'aventures en aventures, les enfants s'attachent à Odilon et Carmilla, découvrent aussi la joie que procure le livre, les contes, les histoires. 

    A offrir sans modération dès l'âge de 7 ans. A noter que pour les fêtes, un coffret réunissant tous "les buveurs d'encre" est paru. 

    Le buveur d'encre - Une paille pour deux - Le petit buveur d'encre rouge - La cité des buveurs d'encre - La petite buveuse de couleurs - Le buveur de fautes d'orthographe 

     

    Histoires pressées - Bernard Friot - Milan Jeunesse - Milan Poche Junior

    histoire_pressees_couv.jpg


    De courtes histoires rigolotes, incongrues, insolites..Bref, un recueil de petites histoires "pressées" où l'auteur joue avec les mots, avec les situations, avec les personnages. 

    Des histoires loufoques, impossibles, sans queue ni tête, mais qui plaisent aux enfants. 

    L'auteur joue avec la langue française, invite le lecteur à réflechir sur la grammaire, et surtout à en connaître la finesse. 

    Un receuil facétieux, agréable, doux et qui ne manque pas d'humour. 

    A lire à nos têtes blondes, ou à laisser lire. 

     

     

     Le Yark - Bertrand Santini et Laurent Gapaillard - Grasset Jeunesse


    yark.jpgUne histoire d'ogre, rien d'original me direz-vous.

    Et ben non, méfiez-vous du Yark. 

    Le Yark se nourrit d'enfants, mais pas n'importe lesquels. Les enfants sages uniquement, son ventre ne supporte plus les enfants pas sages, les terribles, les "pas gentils". Alors, le Yark part à la recherche de chair tendre et sage pour se substanter. Mais voilà, comment faire ? 

    Le Père-Noël doit être un excellent carnet d'adresses pour notre ogre. Nous voilà partis pour le Pôle Nord, et les aventures ne font que commencer. 

    Sous une plume humouristique et tendre, Bertrand et Laurent nous emporte dans un monde merveilleux où tendresse, humanité et rigolades sont au rendez-vous. 

    A lire sans modération, à tout âge. 

     

      J'aime pas dire bonjour - Carole Zalberg - Grasset Jeunesse

    jaime pas dire bonjoçur.jpg

    Un livre irrésistible, vraiment. Un livre drôle, criant de vérité. Un livre qui nous rappelle, à nous parents, ces quelques journées où toute la famille est réunie, la famille proche et éloignée, et où l'on se doit de faire la bise à Tante Lucienne que l'on ne connait pas, mais bon.. 

    Ce petit garçon, lui en a marre de faire des bises pour dire "bonjour". Il nous explique pourquoi c'est pas agréable de faire la bise à celui qui pue, qui pique.

    Un livre très drôle mais qui permet aussi de parler avec son enfant des codes de la politesse avec beaucoup de joie, et de sourire. 

    Les illustrations sont trés réussies.

    Quant à la plume de Carole, elle est aussi pertinente, douce et limpide qu'elle s'adresse à des enfants ou à des adultes. 


    Collection Princesse Parfaite - Fleurus - Fabienne Blanchut

    princesse parfaite.jpgUne sympathique collection pour nos petites filles. Des histoires qui prennent leur source dans notre quotidien, dans le quotidien de nos enfants.

    Des illustrations très agréables et artistiques. 

    Cette collection a un avantage non négligeable. Les livres peuvent être lus, manipulés par les enfants dès leur plus jeune âge, les pages étant plastifiées et étant lavables. Par la suite, maman et papa pourront lire l'histoire, puis l'enfant pourra lire seul. 

    Une collection qui plait à toutes les petites filles. Dès deux ans. 

     

  • Noël arrive, des livres encore sous mon sapin : semaine 2

    Chose promise, chose dûe. 

    Voici ma sélection pour cette deuxième semaine, et toujours une excellente adresse pour commander mes recommandations, la librairie Jean Jaurès à Nice qui livre via la poste.

    http://www.librairiejeanjaures.com/

    Alors on fonce et on offre des livres à Noël, sans hésitation aucune.

    Certains remarqueront, encore qu'une grande partie de ma sélection est l'oeuvre des éditions Flammarion, il en est ainsi de mon rapport à la lecture, à la littérature. Mais, notez aussi que tout n'est pas "Flammaresque".

     

    le livre qui rend heureux.jpg

    La semaine dernière je vous parlais de ce magnifique roman "Le plus bel endroit du monde est ici" qui n'est autre qu'une invitation au bonheur. Arthur Dreyfus, nous invite aussi au bonheur dans un livre graphique, stylé et surtout qui a le pouvoir magique de vous faire sourire et de vous rendre heureux. 

    Un objet-livre artistique que l'on peut offrir à un être cher qui ne nage pas en plein bonheur, au(x) pessimiste(s), à une connaissance. Bref, un livre que vous pouvez offrir les yeux fermés en étant certain de faire un heureux lecteur. 


    Le livre qui rend heureux - Arthur Dreyfus - Editions Flammarion 

     

     

    quonmemportegrand.jpg

     Maman aime lire, mamie aime lire, tata aime lire, bref, les femmes de la famille aiment lire, ou quelques unes ? Offrez-leur le magnifique roman de Carole Zalberg "Et qu'on m'emporte" aux éditions Albin Michel.

    L'histoire d'une mère, d'une femme, d'un caillou rose qui est le fil conducteur de ce roman. Emma qui a été une mauvaise mère, qui le sait, l'assume (quoique), mais surtout l'histoire d'une femme incapable d'aimer. C'est beau, c'est touchant, et la plume de Carole est tendre, vive, limpide. A lire, à offrir. 

    Et qu'on m'emporte - Carole Zalberg - Albin Michel

     

     

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    Cinq nouvelles douces, écrites en français par une auteure italienne. Des personnages doux, tendres, attachants, des lieux éphémères, des lieux de solitude, la vie, les jours qui passent, des histoires simples, des rencontres, des aventures, de la mélancolie, un trouble qui peut s'installer chez le lecteur. 

    Des mots recherchés, une plume agréable, soutenue. Ce recueil de nouvelles est une invitation au soleil, à la farniente, au repos. Un roman qui m'a fait fredonné plus d'une fois "J'ai un coup de soleil, un coup d'amour..." En tout cas, tel est mon regard. Un livre que j'offrirai sans aucun doute à une personne qui lit régulièrement, et qui aime lire et / ou à un(e) italien(ne). 

    L'odeur du figuier - Simonetta Greggio - Editions Flammarion 

     

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    Clarisse, Gab, Noé et Jeanne sont quatre amies. Quatre amies parisiennes. Quatre amies qui nous embarquent dans leur vie, leur(s) déboire(s), leurs joies, leurs réussites, leurs peurs, leur solitude..Bref, l'histoire de quatre nanas qui seraient bien emmerdées si elles avaient un bon d'achat chez Cyrillus, qui appellent Darty quand un appareil tombe en pannes. 

    On rigole, on se reconnait dans quelques scène, on pleure, mais surtout on passe un agréable moment de lecture, et on se sent moins seule.

    La plume de Géraldine est vive, pertinentre, jouissive de bonne humeur. 

    French Manucure - Géraldine Maillet - Collection J'ai Lu

     

     

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    Pour ceux qui aiment le cinéma, ses dessous, son côté bling-bling, son festival, ses galères pour "monter" un film, mais aussi pour ceux qui ont une amie qui s'appelle Sophie, on file à La Sorbonne, rue Hôtel des Postes à Nice, ce samedi à partir de 15 heures, on achète "Sophie à Cannes", on se le fait gentiment dédicacer par son auteure Sylvie Bourgeois, et en plus on achète "Il ferait quoi Tarantino  à ma place?" de Géraldine Maillet. D'une pierre, deux coups. 

     
     Sophie à Cannes - Sylvie Bourgeois - Editions Flammarion -
    En dédicace à Nice ce samedi à la libraire La Sorbonne - Chapitre. 
     
     
     

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    "Il ferait quoi Tarantino à ma place ?" ou les déboires pour monter un film. Géraldine Maillet, encore elle et oui, nous livre ses angoisses, ses coups de colère, ses désillusions 

    Elle amène le lecteur de casting en casting, de caméraman en caméraman. On vit avec elle les rendez-vous professionnels pour obtenir un budget. Bref, une traversée du monde cinématographique avant la réalisation, les galères et toujours ce côté "pas toujours glam et rose" du septième art. mais surtout son envie de devenir réalisatrice et de produire son propre film. 

    A offrir à un fan de cinéma, un livre qui se lit facilement et rapidement. 

    Il ferait quoi Tarantino à ma place ? - Géraldine Maillet -Editions Flammarion

     

     

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    Une bande dessinée que l'on s'offre, que l'on offre à l'amie célibataire avec deux "nioutes", et pourquoi pas aux papas tout compte fait.

    Agnès Abecassis relate avec beaucoup d'humour et de mise en scène plus réelles que réelles la vie d'une quadra et de ses deux nioutes adolescentes. Des planches excellentes, criantes de véracité. On pleure de rire, on s'esclaffe et surtout on se dit, encore une fois, que l'on n'est pas seule à tenter la danse classique dans sa baignoire pour se raser. 

    On se reconnait à chaque page, un pur moment de détente, de rigolade et surtout on relativise, beaucoup.


    Scènes de mon âge - Agnès Abécassis - Michel Lafon




    Pour cette fin de semaine, je vous laisse, mais je reviens ce week-end avec des livres pour les plus jeunes, et des livres dits documentaires qui ne me laissent pas indifférentes.

    A très vite. 

  • Noël approche, des livres sous le sapin : ma sélection

    1er décembre sonne le glas. Le réveil est plus doux pour nos chérubins qui, les yeux encore endormis, se précipitent pour ouvrir la case 1 de leur calendrier de l'avent. Le compte à rebours est lancé.

    On se creuse les méninges pour les cadeaux de Noël, les boutiques nous interpellent avec leur dévanture alléchante. Pour nos proches, les idées sont bien présentes, parfois même elles dépassent le solde de notre compte en banque.

    Mais aux ami(e)s, aux enfants d'une amie, que pouvons-nous offrir ?

    Le livre est l'objet qui est très souvent acheté pour un cadeau de fin d'année, avec cette excuse entendue maintes fois "Les journaux en ont fait une bonne critique. Je sais que tu lis beaucoup alors un livre, c'est bien." L'intention de faire plaisir est bien présente, et c'est déjà "énorme". 

    Aujourd'hui, je vous propose une première liste de livres à offrir pour ces fêtes de fin d'année, en prenant en compte la personne à qui sera destiné ce présent. Un livre "personnalisé" en quelque sorte, allez suivez-moi... 

     

    1 - A toute adolescente : L'âge des promesses de Virginie de Clausade (Editions Flammarion)

     

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    Manon, 17 ans, lycéenne nous relate ses ressentis, ses sentiments, son mal de vivre. Elle est touchante, inconsciente, agaçante, souriante, amoureuse, heureuse et malheureuse. Une plume vive et énergique. Une écriture très agréable. Un roman que l'on devrait faire lire au lycée, ou fin de collège.

     



    2 - A l'ami(e) niçoise, née dans les années 70 : Miss Saturne et/ou Pop Heart de Barbara Israël (J'ai lu, collection nouvelle génération)

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    Deux livres qui ne peuvent laisser indifférent. Une plongée dans les années new wave. Des personnages attachants.

    Et puis, la plume de Barbara (voir ma première note sur le blog).

    http://aposterioriapriori.hautetfort.com/archive/2011/08/02/miss-saturne.html



    3 - A celui, ou celle qui veut voyager mais ne le peut : Hôtel Argentina de Pierre Stasse (Editions Flammarion)

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    Une balade littéraire dans Buenos Aires : des personnages surprenants, un vocabulaire soutenu, des tournures de phrases très agréables, et une vérité qui va éclater.

    Pierre Stasse est talentueux, après "Les restes de Jean-Jacques", il nous emmène loin et on le suit sans sourciller.  

     


    4 - Pour redonner le sourire et/ou l'espoir : Le plus bel endroit du monde est ici de Mirales et Santos - Editions du Fleuve Noir

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    Une invitation au bonheur. Iris est attachante. L'écriture fluide. Des descriptions courtes mais puissantes. Nous avons tous un Lucas, ange gardien, auprès de nous. 

     



    5 - A un fan d'Indochine : Kissing my songs d'Agnès Michaux et Nicola Sirkis (Editions Flammarion)

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    Ce livre ne se raconte plus. Il s'achète, se lit, s'offre et l'on est certain de ne pas émettre une fausse note. 

    L'entretien entre Agnès Michaux et Nicola Sirkis nous fait entrer dans le monde très littéraire et culturel du leader du groupe Indochine. 

    http://aposterioriapriori.hautetfort.com/archive/2011/11/06/kissing-my-songs-nicola-sirkis-agnes-michaux-flammarion.html


    6 - A une amie qui approche la quarantaine, se questionne   : Amusez-vous et/ou Que le jour recommence d'Annie Lemoine (Editions Flammarion)

     

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    Annie Lemoine est surprenante en écrivain. L'image de la femme télévisuelle s'efface dès les premières pages. Annie est une auteure sans aucun doute. Elle est humaine, adorable. Ses romans se lisent avec plaisir, et vous font poser les bonnes questions. Je recommande vivement. 




    7 - A la copine célibataire, célibatante  : Le théorème de Cupidon d'Agnès Abecassis chez Calman-Levy

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    On ne présente plus Agnès Abecassis. Elle est belle, elle est drôle, elle a de l'humour et surtout rien ne lui échappe. Un livre à offrir à l'amie avec qui l'on partage nos "soucis", nos confidences de femme.

     

     

     


    Et pour toute commande, on file ici parce qu'il est un libraire attentioné, sérieux et qu'il respecte les délais de livraison : http://www.librairiejeanjaures.com/

  • Sophie à Cannes, Sophie à Monaco, Sophie à Nice

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    Sylvie Bourgeois, auteure et femme très sympathique, parcoure en ce début du mois de décembre, la Côte d'Azur, accompagnée de Sophie.

    Sophie, vous savez, cette jeune fille qui perd son mec, se retrouve grâce à son amie Géraldine à Cannes en période de "Festival". Sophie, cette jeune femme qui a un caractère bien trempé, qui va galérer durant quelques journées, qui ne sait où dormir....Bref, allez lire ma chronique, vous comprendrez tout.

    Sylvie nous offre donc sa plume pour nous dédicacer quelques exemplaires de son dernier roman paru chez Flammarion.

    On a toute une copine Sophie à qui on peut offrir ce bouquin pour Noël, on a toute une copine qui ne s'appelle Sophie mais qui aime lire, et qui adorera ce livre. Alors, on n'hésite pas, on y va, on achète minimum un exemplaire, on se le fait dédicacer et hop hop on est en possession d'un super cadeau pour Noël, qui plus est personnalisé.

    A vos agendas :

    Sophie et Sylvie seront à


    Monaco le mardi 06 décembre de 18 heures à 20 heures 

    K11CONCEPTSTORE, sis 25 avenue de la Costa.

    Cocktail inclus.


    Cannes, le vendredi 09 décembre de 16 heures à 18 heures

    Librairie Sorbonne Chapitre, sis 7 rue des belges.


    Nice, le samedi 10 décembre de 15 heures à 18 heures

    Librairie Sorbonne Chapitre, sis 37 rue de l'Hôtel des Postes.

    J'y serais aussi !!!

  • Ca bouge sur la Côte d'Azur

    Fabienne Blanchut, artiste écrivaine, vous attend à la FNAC de Nice,

    ce dimanche 4 décembre.

    L'occasion de rencontrer une jeune femme talentueuse, souriante et très sympathique.

    L' occasion de faire dédicacer quelques livres qui trouveront place au pied de votre sapin, pour le plus grand bonheur de nos enfants.

    Alors on n'hésite pas, on fonce, on se fait plaisir, on prépare Noël dans des conditions charmantes. 

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    Et puis, j'y serais aussi.

  • D'autres prendront nos places - Pierre Noirclerc - Flammarion

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    Premier roman de Pierre Noirclerc qui voit le jour suite à un concours organisé par WeLoveWords, première plate-forme communautaire destinée aux auteurs. 

    Pierre y participe "pour voir", et Pierre devient le grand gagnant. Son roman parait, alors, le mercredi 9 novembre aux Editions Flammarion. Une aventure qui finit bien, un conte de fée qui débute car je lui souhaite tout le succès possible, mais de celà j'en parlerai plus tard.

    "D'autres prendront nos places" attérit entre mes mains un certain mercredi 9 novembre, seul mercredi de l'année où je travaille, toute la journée, avec mes élèves. Un verre de rosé, une chaise sur ma terrasse, et me voilà embarquée dans l'aventure de Pierre, le héros et non l'auteur, quoique l'auteur transpire dans le narrateur.

    Quatrième de couverture alléchante, prometteuse ; première de couverture réussie, artistique où je ne vois que l'horizon. Est-ce l'horizon de la génération Y ? Puis, mes yeux sont attirés par ce carrousel, cette balançoire. Une première de couverture qui créé déjà des horizons d'attente de lecteur en moi. (+1)

    Page 24 cornée, pour cause : "Quand on est touriste, il faut payer partout ; finalement c'est la même chose que d'être citoyen". J'aime cette phrase, j'aime cette vision de la société actuelle où tout est fric. Il commence fort Pierre l'auteur, il commence fort Pierre le héros. 

    Pierre, héros et narrateur, me mène à Paris, puis à Londres via l'Eurostar. Je déambule dans l'auberge de jeunesse, boit un coup avec un certain Johnny, ai dans ma poche le mail de l'inconnue assise à côté de moi dans l'eurostar. 

    Le roman commence fort, l'écriture est vive et rythmée.

    Retour à Paris. Pierre pose ses valises dans la capitale, pense trouver du boulot, compte s'installer ici, loin de sa famille, loin de son trou perdu. Je suis toujours là, à ses côtés. Moi, lectrice Y, je suis l'ombre de Pierre. Je vis ce qu'il vit, je ressens ce qu'il ressent. Elle est belle la plume de Pierre, elle a réussi à m'embarquer avec lui. Rares sont les auteurs qui arrivent à rendre leurs lecteurs ombre de leur héros. 

    Moi, lectrice Y, ombre de Pierre, génération Y, je découvre Pôle emploi, les locations meublées parisiennes et de sa périphérie. Je fais la connaissance d'une nymphomane, d'un directeur d'agence d'intérim peu scrupuleux, de la vie parisienne. Je bénéficie alors du RSA, de la gratuité des transports en commun, je suis embauchée pour faire l'inventaire à la FNAC. Je rencontre Chloé. 

    J'ai un idéal, je le cherche, je le poursuis, mais vais-je y arriver avec Pierre ? 

    De soirées passées avec ma bouteille de whisky bon marché ou avec des canettes de bières achetées dans une supérette discount, d'entretiens d'embauche en entretien d'embauche, du RER au vélo, je vais vivre Paris et sa banlieue. Je sens les effluves du métro, je sens les gens autour de moi, dans la rue. Je découvre la vie parisienne.

    "J'ai repris le métro. La rame était bondée. On était les uns sur les autres, on se respirait les aisselles et pourtant on ne s'aimait même pas" (page 83)

    La voisine cinglée existe vraiment, l'employé de Pôle Emploi est réel, j'embellis mon CV, je mens, j'invente, j'improvise, mais il me faut vivre quand même. Ne serait-ce payer mon loyer pour un studio miteux à la périphérie. 

    Je vais à des concerts "rock" qui ne m'emballent pas, je paie à boire à une éventuelle conquête amoureuse. Bref, la vie. 

    Je découvre le mal-être, la lucidité, le faux semblant, l'espoir de cette génération Y.

    Sujet banal me direz-vous. Certes, la thématique du roman est banale, mais la plume, elle, ne l'est pas. Les descriptions sont vivaces, justes et réelles et c'est par cette magie-là que le thème du roman en devient très intéressant, limite sociologique.

    "Je crois que nous venons tous au monde avec des désirs de perfection qui s'amenuisent au contact de la réalité. Quand la vie vous met à genoux faut bien revoir ses ambitions à la baisse." (page 220)

    Les sentiments, les ressentis sont d'une véracité foudroyante. 

    Un roman jeune, libre, sans faux-semblant, caustique, romantique, mordant, juste, vrai, beau.

    Pierre Noirclerc n'a pas trente ans, sa plume est jeune, son style est concis, précis, haletant. Pierre me confie qu'il veut être écrivain. "Mais voilà : pour écrire il faut vivre et ressentir ; et quand on est dans le formol depuis un quart de sicèle comme moi, qu'on vient d'un trou perdu où il ne se passe rien et qu'on est voué à une existence morne, il n'y pas grand-chose à raconter."

    Pierre et Pierre, continuez à êre écrivains, ça vous va bien. 

    Un jeune auteur à suivre, à surveiller.

    Un livre à recommander, à lire, à déguster.

  • Kissing my songs - Nicola Sirkis / Agnès Michaux - Flammarion

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     "Kissing my songs" est paru le 2 novembre, dans mon sac le 3, fini le 4. Certains penseront que j'ai acheté et dévoré ce livre car il est des éditions Flammarion, et que OUI j'aime très souvent les livres "Flammarion", d'autres penseront qu'il me faut alimenter mon blog en critique, et d'autres encore penseront que je suis de la génération "Indochine" et que donc voilà. 

    Et bien, tous ont raison. Dans cette conversation, tous les ingrédients sont là pour que j'achète ce livre et bien évidemment pour que je le lise. 

     

    1 - Indochine et moi 

    Indochine et moi, c'est un peu (beaucoup) une grande histoire. J'ai grandi avec eux, je me suis révoltée en 1987 et 1988 (si ma mémoire est bonne) contre Devaquetau piquet) alors même que je découvrais la vie lycéenne toulonnaise. J'ai dansé, j'ai pleuré, j'ai ri, j'ai déliré sur leurs chansons, ne comprenant d'ailleurs pas toujours leurs textes à cette époque. Mais l'ambiguité qui se dégageait de ce groupe me convenait, me plaisait, me motivait. Ils étaient mes "The Cure". Quelques années plus tard, ils étaient encore là (quelques membres en moins) pour me faire oublier le stress du concours de professeur des écoles, et les voir en chair et en os à Marseille a été pour moi une soirée inoubliable. Puis, ils sont revenus plus tard, avec des mélodies et des textes plus "littéraires". 

    Bref, Indochine fait partie de ma vie, il en est ainsi de certains auteurs, de certaines personnes anonymes, de certains acteurs, on a le sentiment très étrange qu'ils nous sont fidèles, qu'ils nous suivent, ne nous oublient pas. 

    2 - A priori sur "Kissing my songs"

    Une crainte en moi avant la lecture de "Kissing my songs". Hâte de lire, mais peur de tomber dans l'intimité de Nicola Sirkis, et ça je ne veux pas. Le voyeurisme ne m'intéresse pas. Peur d'avoir à lire "une vérité rétablie" par Nicola sur l'évolution du groupe, les départs et arrivées des différents membres. De tout cela, je n'en ai rien à faire. Crainte d'un style d'écriture qui ne soit pas trop "littéraire", d'anedoctes sans intêret. Crainte d'une conversation entre une journaliste, dont j'apprécie la plume, et un "leader" mais sans contenu intéressant. 

    Pourquoi l'avoir acheté, me direz-vous, alors, si j'ai autant de craintes ? 

    Parce que les craintes, les peurs il faut les affronter, alors je fonce. Mais surtout, parce que j'aime Indochine, j'aime Agnès Michaux, et parce que je n'ai jamais été déçue par G.

    3 - Kissing my songs

    C'est une des rares fois où je manipule un livre quelques dizaines de minutes sans l'ouvrir. Mes yeux vont et viennent sur les 18 "photomatons" qui constituent la couverture intégrale de ce livre. Nicola et ses différentes expressions. Nicola qui se cache derrière ses lunettes noires, derrière sa frange, derrière ses mains. Nicola interrogateur, pensif, sérieux, triste. Nicola et Agnès (je pense) : trois photomatons de complicité. Nicola qui lit. Mais point de Nicola qui sourit. Je me demande pourquoi l'epace fugace d'un instant, et me fais cette réflexion "Nicola qui sourit ça ne colle pas à l'image". Ne me demandez-pas pourquoi, je ne sais pas.

    Passé ces quelques dizaines de minutes, je me plonge alors dans la conversation intimiste entre Nicola et Agnès. Une conversation douce, forte, puissante, sans faux-semblants, sans retenue.

    Onze chapitres annoncés de la même manière : date - titre et un texte intimiste d'Agnès avant que la conversation reprenne entre nos deux auteurs. Le tout ponctué des textes écrits par Nicola, de ses notes personnelles extraites de ses cahiers noirs comme il aime à les nommer.

    Je découvre au fil des pages, un Nicola fragile, torturé, intelligent, sentimental, réfléchi, aimant, affectueux, drôle et instruit. 

    La re-lecture des textes des chansons est fort appréciable, lire ces textes sans la mélodie permet de saisir le message que nous transmet Nicola par sa plume. Oui, je l'avoue, je connais les chansons d'Indochine, imbattable au karaoké "indochinois", mais lire le texte nu, sans mélodie, et ben ça change tout.

    Je découvre un Nicola avide de littérature, un Nicola qui puise dans les faits de société, dans les conflits mondiaux, dans la réalité de la vie, l'essence même de notre existence. Un Nicola réfléchi, un homme qui pense, qui "réflexionne". Je comprends mieux ces textes, certains non, mais je suis rassurée car l'auteur nous dit qu'il n'y a pas grand chose à comprendre, et que le texte ne veut rien dire.

    Nicola est cultivé, il est à l'écoute de l'art, de la littérature, de la politique, de la société. Il n'est pas con, osons le dire, loin de là. Il n'est pas qu'un chanteur, il n'est pas qu'un leader d'un grand groupe des années 80. Il est un homme avec ses forces et ses faiblesses, avec sa sensibilité, ses émotions, ses travers, ses qualités. Il est un homme qui prend son rôle de père avec beaucoup de sérieux. Il est un homme amoureux des femmes, et fidèle. 

    Agnès mène la conversation avec beaucoup de subtilité, avec beaucoup d'écoute aussi. Des travelling avant, arrière sont fréquents dans leur conversation, et l'on découvre alors que les "thématiques" sont très souvent les mêmes dans les textes, mais la plume a vieilli, s'est assagi, les mots sont autres, et c'est ainsi que l'on découvre l'évolution de la musique d'Indochine, l'évolution de leurs textes. 

    4 - A posteriori "Kissing my songs"

    Un livre qui permet de découvrir l'homme qu'est Nicola Sirkis, et non pas le leader, le chanteur du groupe. Un recueil des textes écrits par Nicola, à travers lesquels on lit le monde, les sentiments, la vie simplement. 

    Nicola a l'art d'écrire des textes, il note tout et je suis surprise de son écriture manuscrite qui est terriblement belle, les lettres sont bien formées, frisant la caligraphie par moment. Ces notes issues des carnets noirs sont un plaisir des yeux. Oui, je sais, je suis enseignante, alors évidemment il me fallait faire une "étude" de son geste graphique. Je dirais donc Acquis, très belle écriture dans tous les sens du terme. 

    Un livre que l'on pose dans son étagère qui sera amené à être ré-ouvert, à être feuilleté. 

    Un livre à offrir aux fans d'Indochine bien sûr, mais aussi à ceux qui aiment les mots, les textes, la réflexion. 

    Donc un livre à offrir à tous !!!

    J'ai beaucoup aimé le texte "Le grand carnaval", "Some Days" et "Un ange à ma table".

    Et puis comme souvent, quelques phrases relevées lors de ma lecture, qui résument, à mon sens, ce qu'est Nicola.

    "Un partage et un don" (page 239)

    "Mais je ne suis pas un pessimiste. Je regrette simplement le mensonge. On ne peut pas mentir. Le mensonge, c'est le grand problème de notre monde. Le mensonge, c'est la trahison" (page 351)

    "Je suis peut-être désespérant, mais le monde l'est bien plus que moi."

    (page 353)

  • Disneyland - Flammarion

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    Neuf auteurs au pays de Mickey, et pas les moindres :

     - Ariel Kenig dont j'ai apprécié son "New Wave",

    - Barbara Israël  , ma number one (on le sait),

    - David Abiker , découvert ici,

    - Nicolas Bedos dont j'apprécie ses qualités de chroniqueur, son sens de l'analyse,

    - Nicolas Rey et son léger passage à vide, 

    - Pierre Stasse découvert cette année avec Hôtel Argentina (d'ailleurs il serait bien que je fasse une note sur ce roman)

    - Simonetta Greggio en cours de lecture avec l'Odeur du figuier,

    - Tania de Montaigne, pas encore lue mais "programmée", 

    - Thomas Lélu artiste pluriel

    Tous sont réunis pour un exercice d'écriture pas simple, sur une thématique imposée "Disneyland", autour d'un éditeur que j'affectionne : G. Tous les éléments sont donc réunis pour que je lise ce livre qui attend sagement dans ma bibliothèque depuis quelques longs mois. Je suis dans une période où il me faut lire des textes courts, pas prise de tête, et que je peux laisser l'espace d'une nuit, sans pour autant relire les dix dernières pages de la veille pour savoir où j'en suis. Ce recueil tombe donc à merveille.

    Je m'éfforce de lire dans l'ordre de la comptine numérique soit page 1, 2, 3...Cependant, nous pourrions très bien le lire selon notre affection pour tel ou tel auteur. Aucun lien entre les nouvelles. Si un, elles sont toutes différentes et le fruit de neuf auteurs "nouvelle génération".

    Ariel Kenig se livre à un exercice d'écriture pas évident : l'auteur a recoupé des temoignages extraits de sites, blogs et forums consacrés à Disneyland Paris (dixit l'éditeur en fin de nouvelle), et nous en livre une nouvelle fort agréable qui nous décrit les méandres du RER parisien. 

    Barbara Israël nous dévoile une vérité longtemps cachée : Mickey est un assassin. Basile le détective et Ratatouille ne la contrediront pas.

    David Abiker est incroyable d'imagination. Prochaine visite à Disneyland, je me dois de trouver le "Daddy Fantasy Tour", et espère que le "Mummy Fantasy Tour" a été inauguré.

    Nicolas Bedos, fou d'amour, fougueux comme je l'aime

    Nicolas Rey et Small World, une nouvelle touchante, un père et un fils. Court, succint mais pertinent et beau.

    Simonetta Greggio : les années 60, le monde cinématographique, Fellini et Polanski, Disneyland... 

    Tania de Montaigne : Caroline P. et son mariage, Caroline P. et sa demoiselle d'honneur.

    Pierre Stasse et sa plume que j'aime tant. Un père, riche homme d'affaires, et son fils = Nous sommes des hommes

    Thomas Lélu, le farfelu, l'artiste complet nous dresse un abcdaire fort sympathique de Disneyland.

    Bref, un moment de détente, de découvertes. Il est agréable de constater qu'autour d'une thématique commune les auteurs peuvent "produire" des récits courts, concis et si différents. 

    Un pur moment de détente. Merci G., merci aux auteurs.

  • Corpus Christine - Max Monnehay - Le livre de poche

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    Découverte de ce livre par l'intérmédiaire de Kévin (et oui, encore lui), et par la lecture, fort agréable, des statuts facebookiens de l'auteure. Un sens de l'humour fort appréciable. 

    Corpus Christine se retrouve donc, en format poche, dans mon sac, et m'accompagne pour ce début de semaine dernière, qui s'avère être ma dernière semaine de travail puisque les vacances de la Toussaint approchent. 

    Les premières pages se dégustent de part la vivacité de la plume de Max, et de part l'intrigue qui va me mener, moi lectrice, je ne sais où. Dans mon petit cerveau, bien fatigué après ses quelques huit semaines passées avec mes chers élèves, je me dis "Max tenterait elle de nous faire un remake de Misery?", film qui par ailleurs m'a beaucoup marquée, l'ayant vu en VO voici quelques dizaines d'années, à Paris, un soir à 22 heures près de Beaubourg (Merci mon cousin pour ce moment d'horreur). 

    Alors même si des similitudes peuvent être faites dans l'esprit du lecteur, il n'en est rien, même si le narrateur nous (lecteurs) interpelle, page 66, en nous demandant comment il s'en est sorti le type de Misery ?

    Max Monnehay, au fil des cent cinquante quatre pages, nous décrit l'intérieur psychologique et psychique d'un homme qui, par amour, va se laisser mourir, va se retrouver à l'état d'animal, sans pour autant adhérer à ce qui lui arrive, bien entendu. Elle nous décrit alors les sentiments qui traversent cet homme-animal, sa perte de repères spatio temporels, ses questionnements, ses doutes et ses certitudes. Car oui, certitudes cet homme en a, et plus d'une ! Au cas où le lecteur ne se sentirait point concerné par les méandres de notre personnage, et ben il est rappelé à l'ordre. Oui, notre homme nous interpelle, nous rappelle que nous sommes bien calés dans notre fauteuil à lire son histoire alors que lui vit un enfer. Il est reclus dans sa chambre, est nourri par sa femme quand bon lui chante, vit moins bien qu'un sdf, ne peut se lever, se laver, se mouvoir (sauf en rampant). C'est un homme déchu, dont personne ne se souciera de son absence de la société : ni son collègue de travail, ni ses parents, ni les voisins..Personne. 

    Sa femme, Christine, va lui infliger les pires atrocités qui puissent exister en ce bas-monde. Malgré tout, jusqu'au bout il aimera cette femme qui avait un beau petit cul. 

    Ce premier roman de Max décrit le monde cruel et égoîste dans lequel nous vivons. Mais il témoigne aussi du sentiment amoureux qui peut rendre fou, qui peut nous faire perdre la raison. Malgré l'horreur du récit, on y trouvera de très belles métaphores, de très belles preuves d'amour, de très justes remarques sur la vie. 

    Comment peut-on aimer Max Monnehay ? Comment peut-on la détester ?

    On peut aimer Max car elle est talentueuse, car elle a le pouvoir des mots et des métaphores, car elle est belle, même trop belle, car se plonger dans ses yeux c'est à mon avis prendre le risque de ne jamais les oublier, car elle joue avec les mots, car elle manie la langue française avec un don extraordinaire, car elle est pleine de vie, car elle est vive, car elle est intelligente, car elle dit haut et fort ce que l'on pense parfois très bas, car elle est d'une simplicité exemplaire, car elle est douce, car elle est cruelle, car elle est une auteure qui n'a peur de rien.

    On peut la détester car elle a trop de talent, car elle maîtrise la métaphore et la syntaxe, car elle est plus belle que la majorité des trentenaires, car elle a ce regard qui comprend tout, car elle savoure les mots, car elle maîtrise que trop bien les finesses de la langue française, car elle est trop souriante, car elle a un QI supérieur à la normale, car elle n'a pas froid aux yeux, car elle est trop simple, car elle est insensible sous sa plume.

    Pour ma part, il en est fait et acquis, j'aime Max et j'ai hâte de lire son prochain roman annoncé pour Septembre 2012.

  • Le livre qui rend heureux - Arthur Dreyfus - Flammarion

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    Flammarion nous offre pour ce mercredi 12 octobre, non pas un livre, mais un objet manipulable constitué de mots, de phrases, de graphismes, de jeux d'écriture, de mise en page hors du commun, et surtout du bonheur qui nous rend heureux : une philosophie du bonheur. 

    Arthur Dreyfus, dont le nom ne m'était pas inconnu, est entré hier soir dans mon univers, dans ma bibliothèque,  et m'a offert par sa plume un pur moment de quiétude, de bonheur, de questionnement(s) sur la vie, de bien-être, de zen attitude. 

    Plume libre, plume en mouvement, plume fine, plume artistique, plume philosophique, plume narrative, plume mémoire du temps passé, telle est la plume d'Arthur.

    L'éditeur, en quatrième de couverture, fait référence à un récit-mosaîque ou une promenade éclairée, et effectivement il s'agit bien de cela.

    Cent-vingt-et-une pages de bonheur, d'introspection, de découverte, de réfléxions philosophiques. On referme le livre avec un sourire aux lévres, et notre vision du monde qui nous entoure est autre. Pages promenade dans un jardin, promenade dans les années 40, promenade philosophique, promenade existentielle sur la valeur des sentiments, sur la valeur que l'on veut bien donner à notre vie, à nos actes journaliers.

    J'ai parcouru, lu "Le livre qui rend heureux" en quelques cent-vingt-minutes. Mes yeux attirés par la mise en page particulière et artistique (ce qui est très réussi), mon esprit envolé par quelques mots, mes lèvres allant à la rencontre de mes oreilles pour y dessiner un sourire, un sourire doux, heureux.

    Des descriptions teintées de douceur, de quiétude pour des scènes de vie banales, mais qui au fond ne le sont pas. Rien n'est banal dans notre vie. Des petits riens qui font le grand bonheur de notre existence. 

    La gentillesse sincère m'a particulièrement interpellée, et suis ravie de lire que l'auteur croit encore aux gens gentils, profondément gentils, car oui cela existe.

    J'ai refermé ce livre, en sachant pertinemment que je le ré-ouvrirai dans peu de temps, en me disant qu'effectivement par moments, nous interprétons les faits selon un seul point de vue, le nôtre. Nous ne nous posons pas les "bonnes" questions, et si nos yeux prenaient une autre direction, nos réflexions aussi, alors des petites contradictions pourraient devenir des petits bonheurs.

    Trois phrases ont retenu toute mon attention :

    1. on est heureux quand on apprend : est-ce pour cela que je suis toujours dans la quête d'apprendre, et que mon métier est d'apprendre à autrui ?
    2. réhabiliter la vertu de gentillesse : merci Arthur, car être gentil de nos jours paraît suspect, je suis bien placée pour en parler.
    3. une interprétation est toujours erronée : cette phrase résonne en moi, et je vais tenter de cesser d'interpréter. 

    Arthur, n'ayez pas de scrupules à écrire sur le bonheur, vous y parvenez divinement bien. Merci pour ce doux moment partagé, et pour les autres à venir, car il est évident que ce "Livre qui rend heureux" ne sera pas fermé pour toujours, et que je prendrai un très grand plaisir à le relire, à le parcourir ici et là.

    Il est de ces rares livres qui amènent le lecteur à réflechir, à penser, à se questionner et à changer son regard sur l'autre, sur lui-même, sur le monde qui l'entoure. Profitons de chaque instant, sourions et ayons des projets, car là est la clé du bonheur : avoir un projet. 

  • Sophie à Cannes - Sylvie Bourgeois - Flammarion

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    Son seul but était d'être humainement fréquentable

     

    On le sait, je suis une assidue lectrice des éditions Flammarion, donc me voilà ce mercredi 5 Octobre en possession de la sortie flammaresque de ce roman.

    Ce premier roman, mais le quatrième de l'auteur, qui relate avec beaucoup d'humour et de réalité les aventures de Sophie est une belle réussite : c'est frais, léger, vif, entraînant et vivant. 

    Sophie, parisienne, femme au foyer sans enfant, la quarantaine, se fait larguer en deux minutes par François avec qui elle vit une belle histoire d'amour, en tout cas elle le pensait. Elle se retrouve donc sans revenu, doit libérer son 160 m² dans les trois mois, trouver du boulot : vaste programme.

    C'est aussi l'occasion de s'apercevoir, pour notre héroïne, que d'ami(e)s elle n'en a point, et personne ne va l'aider dans sa quête de boulot sauf Géraldine. Géraldine qui lui propose de la rejoindre à Cannes lors du festival.

    Le narrateur nous transporte alors sur la Côte d'Azur, sur la Croisette. Du Carlton au Martinez, de Clooney à Francesco, nous (lecteurs) suivons Sophie dans sa quête de logement car Géraldine ne peut plus la loger sur place. Pratique de trouver un hôtel à Cannes en cette période estivale. Au fil de ses recherches immobilières, Sophie rencontre ici et là des personnalités, des gens bien placés et va ainsi vivre le festival de Cannes de l'intérieur, mais sans savoir où elle dormira le soir. Elle découvre alors les dessous du décor, les codes langagiers de ce beau monde, l'impolitesse des gens, le faux semblant, le paraître..Tout ce que Sophie n'aime pas, et réfute. Malgré tout, elle se noie dans ce monde, mais son franc parler, sa personnalité attachante ne lui enlèveront son caractère profond, son sens de la répartie, et ses idéaux. 

    Du concierge de l'hôtel, au réalisateur du film ovationné, Sophie ne laisse personne indifférente. Géraldine s'avèrera ne pas être l'amie que l'on pourrait croire, Géraldine qui est comme ces gens là : clinquante, pimbêche et honteuse, dans ce contexte cannois, de son amie. Géraldine, jalouse et hautaine. Bref, l'amie qui n'est motivée que par l'intérêt que peuvent lui apporter ses connaissances. 

    Deux cent cinquante pages de franches rigolades, mais aussi de moments difficiles, de réflexions personnelles sur sa propre vie, sur ce que l'on est, quelle est notre quête de la vie, qu'est l'amitié au fond.

    Cette plongée dans le monde cinématographique, ses paillettes, ses relations intéressées, vont permettre à notre héroïne de se trouver elle, de faire le point sur ce qu'elle est, et de s'assumer. 

    J'ai apprécié cet opus de Sylvie Bourgeois dont je n'avais jamais rien lu auparavant et me demandant parfois si je n'avais pas entre les mains les écrits d'une future Agnès Abecassis. 

    J'attends donc Sophie au Flore annoncé pour l'année 2012. 

     

     "Moi je m'en tape, la seule personne que j'aime, c'est moi, parce que c'est avec moi qu'il faudra que je vive le reste de ma vie"

    PS : Ayant lu voici quelques mois "Il ferait quoi Tarantino à ma place ? " de Géraldine Maillet, je me suis, dans les premières pages, demandé si un lien existait entre Géraldine et Sophie, ou entre Géraldine et Sylvie.... 

     

  • Le pacte des vierges - Vanessa Schneider - Stock

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    Achat de ce livre à la rentrée, lecture finie la semaine dernière, et je cherche encore pourquoi les critiques littéraires, dans leur ensemble, annonçaient un roman qui nous parlait de l'Amérique profonde.

    Certes, le récit (ou le témoignage, car on ne sait si tout cela est réel) se passe à Gloucester, mais à part cela, rien ne décrit l'Amérique profonde. Certes on y découvre le système santé américain qui ne va pas permettre à ses jeunes filles de bénéficier des soins adéquats en cas de grossesse. On est aussi loin des clichés américains : ne cherchez pas les strass, le m'as-tu-vu, le rêve américain : rien de tout cela.  Ceci dit, je ne suis pas une spécialiste de la littérature, je lis par plaisir, pour m'évader, alors peut-être suis-je passée à côté de ces quelques indices. Ceci étant, j'ai apprécié ce témoignage relaté par quatre des jeunes filles enceintes à l'âge de 15-16 ans.

    Gloucester, petit village, compte à la fin de l'année scolaire 17 jeunes filles enceintes prêtes à accoucher au même moment. Que se passe-t-il réellement ? Les médias américains parlent d'un pacte, tentent de savoir, mais les jeunes filles ne diront rien, ne se livreront pas aux médias.

    L'auteur, journaliste, arrive elle à interviewer quatre de ces jeunes filles : Lana (leader de la bande), Sue, Cindy et Kelly. Aucune d'entre elle ne veut révéler si pacte il y a, ou il y a eu. Cependant, au fil des pages, et de leurs confidences, le lecteur comprend alors que oui, il y a pacte, que certaines d'entre elles doivent être enceintes du même garçon, qui lui est majeur et risque "gros". Jamais elles ne dévoileront ou avoueront qu'il est le père.

    Quatre jeunes filles liées par une grande amitié, telle que l'on a pu la connaître à nos heures d'adolescent(e)s. Elles se retrouvent dans une caravane, leur nid douillet créé de leurs propres mains. Cette caravane, symbole de leur amitié, de leur pacte : avoir un enfant, et l'élever toutes ensembles. Pour cela, elles se sont constituées sous l'influence de Lana une belle cagnotte qui leur permettra d'assumer leur progéniture.

    J'ai, par contre, était très touchée par les problèmes que rencontrent ses jeunes adolescentes. L'une n'ira jamais voir un médecin faute de moyens financiers (fait que je ne peux rattacher à l'Amérique car en France, certaines femmes sont dans le même cas), l'autre se fera payer une échographie par sa maman qui fera des heures supplémentaires pour honorer les frais engendrés par ce simple acte radiologique. Lana, elle, mettra tout en oeuvre pour que les services sociaux ne lui enlèvent pas l'enfant à venir, et l'autorise à vivre chez elle avec une mère dépressive.

    Un roman fort, qui se lit facilement. 

    Vanessa partage ce témoignage avec des mots simples. A maintes reprises, je me suis demandée s'il ne s'agissait pas d'une retranscription mot pour mot de l'interview menée par la journaliste dont on ne saura rien, par ailleurs tout au long de la lecture.

    La fin se veut tragique, mais pouvait-il en être autrement ? 

    J'ai découvert Vanessa et pense sérieusement lire d'autres romans de cette jeune journaliste qui a une plume fort agréable.