Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • RAISE Magazine Photo #10

    RAISE.jpgFacebook est ce lien virtuel avec des gens venus d'ici et d'ailleurs. Facebook m'a permis, par ricochets, d'être l'amie virtuelle de personnes intéressantes, d'autres moins, humaines et surtout qui évoluent dans un monde que j'apprécie : l'art sous toutes ses formes. Parmi ces amis, Julien Marsay, directeur littéraire et secrétaire de rédaction du magazine Raise.

    Raise, connu de nom, mais jamais entre mes mains. Je ne suis pas une fanatique des achats par internet, et malheureusement je ne peux avoir Raise, qu'en passant par ce fichu paiement en ligne. Je me promets, toutefois, de faire l'effort de céder mes quelques numéros de carte bleue sur le site, pour m'approprier ce magazine. Un jour viendra.

    Un beau jour, notifications Facebook en série, et une qui m'interpelle. Barbara Israël apparaît dans un statut de Julien Marsay. Barbara Israël a écrit pour le Raise 10. Celles et ceux qui me connaissent, ne sont pas sans savoir que je suis une fan, une vraie de Barb'. Ni une, ni deux, je franchis le cap de la commande via internet, commande ce numéro pour lire et déguster quelques mots de ma chère Barbara. Au même instant, Julien me contacte par message privé. Bref, les rencontres virtuelles sont de belles surprises parfois, et là, c'est une belle rencontre entre lui et moi.

    Quelques jours plus tard, Raise in the box, je l'ouvre, me sers un petit verre de rosé et déguste ce magazine sur ma terrasse au soleil. Peu de monde le sait, mais j'aime la photographie, j'aime les arts, j'aime la peinture. Je tiens entre mes mains un petit bijou de ce mix de mes passions. Comment ai-je fait pour ne pas avoir Raise de 1 à 9 ? Franchement, Bérangère, sur ce coup-là, tu déconnes...

    Un format très agréable, qui se glisse facilement dans un sac de fille, le papier est d'une haute qualité, les photographies sont originales, esthétiques, déroutantes, troublantes, charmantes et elles sont l'oeuvre d'une pratique artistique innovante et moderne.

    Le lecteur est tour à tour plongé dans une atmosphère

    • sombre (Sans lui - photos de Nicolas Dhervillers, texte d'Arnaud Cathrine), 
    • décalée (Elucidarius poeticus - photos de Christian Tagliavini, texte de Déborah Heissler),
    • bordelique, aérienne et structurée quand même ( The same old story - Photos de Todd McLellan, texte de Barbara Israël),
    • suggestive (Les pieds sur terre - photos de Faber Franco, texte de Romain Monnery), 
    • en mouvement, active (Acoustique du choc - photos de Martin Klimas, texte de Ester Modié)
    • étrange et dérangeante pour l'oeil (Vanité double - photos de Anthony Crossfield, texte de Franck Thomas)
    • douce et aérienne, mais tragique (Une vie à voler - photos de Niel Da Costa, texte de Arno Bertina).


    L'originalité de ce magazine est la démarche littéraire associée à la démarche artistique. Une très belle initiative, mais surtout une innovation dans ce monde artistique qui nous entoure. On retrouve les informations propres à tout magazine : musique, livre, shopping...

    Un magazine à lire, à partager et à faire connaître aux gens qui vous entourent. 

    Je félicite, sincèrement toute l'équipe de ce petit bijou qui gagne à être connu. 

  • La liste de mes envies - Grégoire Delacourt - Editions JC Lattès

    liste de mes envies.jpgOn ne présente plus Grégoire Delacourt en ce début d'année 2012. Un auteur qui a acquis, en quelques mois, une certaine notorioté (cinq prix à son actif pour "l'écrivain de famille")

    La liste de mes envies est arrivée un beau matin dans ma boite aux lettres, et fut lu en quelques jours, étant alors condamnée à rester quasi-immobile. 

    D'emblée, le style me plaît. La plume est alerte, vive. La lectrice que je suis, est prise dans la vie de cette mercière arrageoise. Jocelyne n'est pas top-model, mais elle est elle. Elle s'aime, elle s'assume.

    "Je regarde mon corps, mes yeux noirs, mes seins petits, ma bouée de chair, ma forêt de poils sombres et je me trouve belle et je vous jure qu'à cet instant, je suis belle, très belle même." (page 12). Quelle femme Jocelyne ! Sous la plume de Grégoire, nos défauts physiques deviennent alors beauté, vérité et sincérité. Et ça, ça me touche. 

    La relation mère-enfant est aussi présente, avec des mots qui retentissent en moi, qui m'interpellent. "Nous conjuguions le silence elle et moi : regards, gestes, soupirs en lieu et place de sujets, verbes, compléments" (page 25). Cette phrase touchante est le juste miroir de beaucoup de relations mère-enfant, face à l'incompréhension. Grégoire y injecte simplement un brin de poésie qui ne peut laisser indifférent. 

    Son personnage est très attachant. Les descriptions, tant physiques, que mentales, que psychologiques sont d'une extrème justesse, touchantes et attachantes. Grégoire maîtrise les mots, et sait les marier les uns aux autres. 

    Au-delà de son talent d'écrivain, Grégoire nous embarque dans l'histoire tragique de Jocelyne et Jocelyn, son mari. 

    Jocelyne gagne une certaine somme d'argent à une loterie, cache son gain à sa famille, à son entourage. Elle découvre les dessous de la richesse, les prix exorbitants de Chanel, et de ses grandes enseignes luxueuses. Mais au fond, est-ce de cela dont elle rêve ? 

    Blogueuse, en plus de mercière, elle se complait dans sa vie simple mais heureuse. Ce gain va l'interroger sur le sens du mot bonheur, sur ce qu'est le bonheur dans la vie de tous les jours. Peut-on être heureux avec des millions en poche ? Quelle confiance accorder aux gens de notre famille, de notre entourage, quand on devient millionnaire ? 

    "Être riche, c''est voir tout ce qui est laid puisqu'on a l'arrogance de penser qu'on peut changer les chose. Qu'il suffit de payer pour ça. Mais je ne suis pas riche [...] Je possède juste la tentation. Une autre vie possible. Une nouvelle maison. une nouvelle télévision. plein de choses nouvelles. Mais rien de différent". (page 101-102)

    Toutes ces questions, Jocelyne se les pose. Au fil des jours, elle va lister ses envies, et s'apercevoir que les millions gagnés peuvent y contribuer, mais ce à quoi elle aspire, ne peut se payer avec quelques euros. Et puis, cette descente aux enfers, et ce séjour niçois, où les soeurs dominicaines vont lui réapprendre à vivre. "Les infirmières me réapprirent doucement le goût des choses [...] Comme on réapprend à se trouver jolie ; à se mentir et à se pardonner. Elles effacèrent mes idées noires, éclaircirent mes cauchemars. Elles m'apprirent à placer ma respiration plus bas, dans le ventre, loin du coeur." (page 151)

    Jocelyne va aussi rencontrer l'amour et les premiers émois d'un homme qui vous regarde et vous embrasse, vous désire. "C'est un baiser rare, inattendu ; un baiser tiède au goût d'océan Indien. C'est un baiser qui dure, un baiser qui dit tout ; mes manques, ses désirs, mes souffrances, ses impatiences. Notre baiser est mon ravissement ; ma vengeance" (page 114)

    Et puis, on ne peut rester indifférent à ses doux moments entre Jocelyne et son père. Le désarroi d'un enfant face à son parent qui ne le reconnaît plus, qui est là, mais la tête ailleurs. De très beaux moments où l'émotion est présente. 

    Une très belle histoire, une très belle vision du bonheur, de la vie et du sens que l'on veut bien donner à notre propre vie. Un auteur à suivre, et pour ceux qui n'ont pas lu "L'écrivain de famille", je vous le conseille. 

    J'aimerai avoir la chance de décider de ma vie, je crois que c'est le plus grand cadeau qui puisse nous être fait. Décider de sa vie (p44)

     

  • Salon du livre - Paris - Partie 2

    En ce samedi 17 Mars, aux alentours de quatorze trente, je flâne donc dans les allées du SDL, tandis que mon ami Kévin vaque à ses occupations professionnelles. Et oui, ce jeune homme est très demandé. 

    Je profite de ce moment pour me rendre dans les allées consacrées à l'éducation, mais point de découvertes exceptionnelles. Le monde du livre pédagogique et didactique serait-il en crise, ou dans l'attente des présidentielles, qui sont souvent le re-nouveau des programmes scolaires ?

    14 heures 30 : Je me dirige tranquillement vers le stand Flammarion, que l'on ne peut rater. Tranquillement mais difficilement. Pire que les heures de pointe niçoises, l'équivalent du métro parisien bondé... Une fourmilière se met en place dans les différentes allées. Avouons que du beau monde est attendu : Katherine Pancol, Agnès Abecassis, Tatiana de Rosnay, Annie Ernaux.... 

    Je me fraie un passage dans les allées, fort bien organisées par ailleurs, de Flammarion. Un stand structuré, et qui permet le déplacement, ce qui est fort appréciable. Je suis à l'affût de nouveaux romans à dévorer, de nouveaux livres... 

    "A cause d'un baiser" de Brigitte Kernel et "Le livre qui rend heureux" d'Arthur Dreyfus se retrouvent parmi tant d'autres livres entre mes mains, pour cause de cadeaux à quelques amies niçoises. 

    L'heure tourne, bientôt quinze heures. Je me fais discrète mais mon oeil cherche mon cher ami G. dans cette foule. Je le vois, il est là, là-haut entourée de Brigitte Kernel, Simonetta Greggio et Pierre Stasse. 

    L'heure des dédicaces a sonné. Je prends place dans la file d'attente de Brigitte Kernel. Avec impatience et patience, j'atttends. Le coeur serré, la joie qui m'envahit, et le plaisir de revoir G. Enfin, nos regards se croisent, les présentations se font entre Brigitte et moi, Simonetta et moi et Arthur et moi. Je suis intimidée mais contente, heureuse. 

    Comme une enfant, je demande la dédicace à Brigitte pour mes deux amies niçoises, échange avec cette auteure d'une simplicité et d'une gentillesse indescriptible. Belle, naturelle, la parole douce et l'esprit vif, Brigitte est telle que je pensais, et j'adore.

    Je passe à Arthur, même scénario. Il me dédicace pour mon amie Anita ce livre qui vous donne le sourire, et vous fait voir la vie du bon côté. Un livre pas comme les autres, pour un regard pas comme les autres. 

    Moment personnel avec G. toujours égal à lui-même : gentillesse, attention, adorable...et mille et une pensée pour Marie, malheureusement absente en ce jour. 

    Je m'en vais ravie, rendre visite à Pierre Stasse, l'auteur du superbe "Hôtel Argentina". Je retrouve Pierre, assis, seul et me présente. Ce jeune homme m'impressionne, il est d'une douceur étonnante et déconcertante. Il est modeste, intelligent et franc. Une très belle rencontre.

    Bientôt, je dois m'en aller pour retourner à Nice, et je n'ai pas l'envie. Je suis bien dans ce monde là, je suis à l'aise. Mais avant de m'en retrouver mon métro parisien, mon RER B, je retrouve Kévin pour une dédicace de la grande Annie Ernaux. Au passage, je croise Sophie, blogueuse de Sophielit. Elle ne me voit pas, et je n'ose l'approcher.

    Livre d'Annie Ernaux, dédicacé, l'heure du retour est proche. Juste le temps de faire un coucou à Jérome Attal (et une photo s'il vous plait), un au revoir à Stéphane Millon et de faire connaissance avec Sophie qui a organisé avec Kévin un regroupement des blogueurs littéraires. 

    Je quitte le salon du livre, ennivrée de cette journée et de toutes ces rencontres. Le temps fut trop court, mais les émotions fortes. Des regrets aussi, celui de ne pas avoir re-croisé le doux sourire de Carole Zalberg, et celui de ne pas avoir rencontré Sonia David avec qui un rendez-vous était fixé pour dix-huit heures. Mesdames, ce n'est que partie remise, je vous promets. 

    Le monde parisien, le monde littéraire sont des mondes dans lesquels je me suis sentie comme un poisson dans l'eau. Les rencontres y sont humaines et sincères, même si éphémères pour certaines. Je suis comblée, et je ne peux décrire tout ce flux d'émotions qui m'envahit alors. 

    C'est promis, je reviendrai et je vous remercie toutes et tous de votre accueil en ce samedi.

    Mille mercis à celles et ceux qui se reconnaîtront et un très grand merci à mon bad boy sans qui  je n'aurais pu me rendre dans la capitale. 

    Kévin ne change pas ;-)

    Cher G. : Je kiffe tes baskets et ta cravate !!!

  • Ma visite au salon du livre de Paris

    Aéroport de Nice, 6h20, 12° : décollage pour Paris

    Aéroport Charles de Gaulle, 7h45, 9° : RER B, métro ligne 6 changement pour la ligne 12, et quelques mètres pour arriver à la Porte de Versailles, lieu où se tient le salon du livre 2012.

    JE suis ENFIN à Paris, heureuse, un peu stressée je l'avoue. Le virtuel "facebookien" va faire place à la réalité. 

    9h10 : en plein changement de ligne de métro, un appel : Kévin d'Actulliteraire qui me propose un café avant de nous rendre au SDL. Marché conclu. Quelques dizaines de minutes plus tard, la rencontre a lieu. Le virtuel de nos relations fait place à une rencontre, une vraie, autour de deux formules express petit déjeuner, place du Commerce. Qu'il est étrange de constater que les mots nous viennent facilement, une complicité s'installe, nous partageons, rions, parlons de tout et de rien, et je note surtout que ce charmant jeune homme est un séducteur : il arrive avec un présent pour MOI. Merci, KEVIN.

    Waouhhhhh, mes premières heures parisiennes sont très appréciables.

    Après ces quelques minutes en tête à tête, nous nous rendons au SDL. En cours de route un bip sur mon Iphone me rappelle que j'avais rendez-vous avec Fabienne Blanchut, auteure de la série "Princesse Parfaite" devant l'entrée des auteurs. Merdouille. Je lui réponds, et lui promets de venir la voir dès mon arrivée, pour le plaisir de la revoir, et pour honorer la commande de ma princesse Malizzia, grande lectrice des "Princesses parfaites". 

    Toujours accompagnée de Kévin (nous passerons la journée ensemble), direction le stand Grasset pour rencontrer l'équipe du "Yark", superbe album de jeunesse, lu à  mes élèves et adoré par eux. Mais, voilà, à Paris, rien ne se passe comme on peut le prévoir. 

     

    salon du livre,paris,grasset,harold cobert,carole zalberg,fabienne blanchut,stéphane millon,jérome attal,kévin,actulitteraire,yark,santini,a défaut d'amérique,dieu surfe au pays basque


    Au détour d'une allée, un surfeur du pays Basque, qui peut se faire appeler Dieu, est là : sourire charmeur, l'oeil pétillant et réveillé. Arrêt obligatoire. Comment ne pas céder à la tentation d'embrasser Harold Cobert ? Présentations faîtes, le virtuel devient réalité. Déçue ? Point du tout, bien au contraire. Harold est un trentenaire bien dans ses baskets, l'allure dandy, le cheveu fou...Il pourrait être l'icône d'une marque de vêtements fort connue, si je vous assure. Ce mec a tout pour lui, et il est simple. Je repars, bien évidemment, avec son dernier roman dont il faut se méfier du titre, et me promets de retourner le voir dans la journée car un de ces romans m'interpelle...

    Une heure et quelque plus tard, je suis de nouveau avec Harold et Kévin. La tentation est trop grande, un deuxième roman de Monsieur Cobert est entre mes mains. Nous profitons tous trois de ce moment pour faire une pause clop (première de la journée), et la discussion est plutôt orientée vin et gastronomie, j'adore.

    Nous arrivons à bon port (Stand Grasset), re-présentation par Monsieur Kévin, en personne. Ravie de rencontrer Monsieur Bertrand Santini. Cet auteur qui a su embarqué, dans les aventures du Yark, ma trentaine d'élèves. Échanges pédagogiques, philosophiques, réflexions sur la pauvreté du vocabulaire des enfants, et notre accent chantant du sud à tous deux (Monsieur est aixois, je suis niçoise). Pendant ce temps, Laurent Gapaillard, illustrateur, dédicace en dessin sur le stand. 

    L'heure tourne, la fatigue se ressent un peu mais la joie intérieure d'être ici à Paris ne m'atteint pas. Nous filons rencontrer Fabienne, et c'est à mon tour de présenter mon ami à l'auteure adorée de ma fille. Même scénario, discussion avec Fabienne, achat des commandes de deux princesses niçoises, dédicaces et cette promesse de se revoir vite, très vite avec Fabienne, une amie de l'ombre, mais toujours là dans mes moments difficiles, comme dans mes moments joyeux. 

    Je n'ai plus aucun repère au milieu de toutes ses allées, mes yeux sont happés par ces livres qui s'exposent par milliers, et mon âme de lectrice flâne d'ici et de là. Quand tout d'un coup, mes yeux sont attirés par cette silhouette, ce visage que je connais. Carole Zalberg est là, devant moi et son sourire vous emporte. Carole, découverte cette année, qui m'a émue et touchée. Nous nous embrassons, nous nous reconnaissons et nous donnons rendez-vous dans l'après-midi. Malheureusement, à l'heure de cette rencontre, je ne sais pas encore que je n'aurai le temps nécessaire de retourner voir Carole. J'en suis désolée, mais j'emporte dans mon Sud, son sourire et son regard.

    Kévin s'absente, pris par ses obligations de super blogueur, et je suis donc seule à errer dans ce Salon du Livre qui me procure un plaisir fou. Je m'en vais donc à l'allée T81, à la rencontre de Jérome Attal et de son éditeur, Stéphane Millon. Quelle rencontre !!! Jérome n'est point là, mais Stéphane est bien présent. Un remake de Gaston Lagaffe, un homme charmant et charmeur. Je fais l'acquisition de "Si tu meurs, je te tue", et je suis un peu Marthe d'après Stéphane. Je vous en dirai plus dans quelques jours !!!

    Un coup d'oeil à ma montre : il est quatorze heures trente. Je m'octroie une pause cigarette sur le parvis du Salon, sous la pluie fine qui commence à tomber. En même temps, je suis à Paris, j'aurai pu penser à embarquer un parapluie et non pas ma paire de lunettes de soleil qui ne me servira à rien en ce jour.

    La suite de ma journée va être un pur moment de bonheur et de rencontres dont j'avais hâte, vraiment.

    A suivre, dès demain