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Nouveautés - Page 4

  • Et tu danses, Lou de Pom Bessot et Philippe Lefait - Stock

    Et tu danses, Lou.jpgDévoreuse de romans, comme vous le savez, j'ai cependant fait une entorse en ce début décembre, pour me plonger dans "Et tu danses, Lou". Il était là, me tendait le bras ce fameux bouquin. Comme toujours, je le manipule, je prends connaissance du quatrième de couverture, je feuillette, et je sais déjà que je partirai avec. 

    Maman de cinq enfants dont un touché par un handicap, qui ne se voit pas, qui ne se devine pas mais pourtant qui empoisonne le quotidien, je me suis toujours intéressée, en ma qualité de mère et d'enseignante, à ses enfants à qui la société colle le mot "anormal", soit pas dans la norme. Dix ans d'enseignement, dix ans de combats pour dire que la norme est propre à chacun, alors que l'on cesse de dire qu'untel ou untel n'est pas dans la norme. Il est dans sa norme. Et au fond qu'est la normalité ? Moi-même, suis-je normale ? A en croire la réaction de certaines connaissances, je ne le suis pas puisque j'ai quarante ans, cinq enfants, enseignante dans l'enseignement catholique sans être baptisée. Je puis vous assurer que je ne suis pas normale aux yeux de beaucoup. Mais là n'est pas le propos de ma chronique, mais il explique pourquoi j'ai  dévoré ce livre, pourquoi j'ai aimé ce livre, et pourquoi il faut que chacun d'entre nous puisse le lire une fois dans sa vie. Simplement histoire de relativiser notre quotidien. 

    Les auteurs, connus et reconnus, s'apprêtent, voici dix-sept ans, à accueillir leur premier enfant. Premier enfant d'eux deux. Le futur père a déjà une fille. Ils attendent comme tous parents la venue au monde du fruit d'un amour, d'une vie partagée. 

    Lou arrive. Petite, chétive. Bouche immense, cheveux noirs, et un minuscule nez. Et la pédiatre de garde, pas douée pour deux sous, pas humaine qui ne manque de dire aux parents "Votre petite fille a une drôle de tête". A quand apprendra-t-on à certain personnel la douceur, l'humanité, l'art de dire les choses ? 

    Bienvenue Lou dans ce monde fou, fou, fou. Bienvenue aux parents de cette enfant dans les méandres de la société et de son système quand on a un enfant qui ne ressemble pas aux autres. De combat en combat, d'hospitalisation en hospitalisation, les parents apprennent la vie. Une vie qu'il n'avait pas imaginée, une vie où l'on ne met de mots sur la différence de Lou. De rencontres sublimes en rencontres désagréables et désinvoltes, Pom et Philippe nous livre leur combat pour Lou

    Ils apprennent à vivre à quatre : eux, Lou et sa singularité. Un témoignage émouvant, prenant, mais qui n'est pas une plainte. Non, d'aucun se plaint. Ils construisent jour après jour leur quotidien. Ils s'unissent, se défont, s'unissent de nouveau, et au centre, cette charmante petite Lou. Lou qui grandit mais qui n'arrive pas à se nourrir, qui ne se déplace pas, qui fera de la langue des signes son vocable. Lou qui rit, Lou qui respire la vie, la joie. Lou authentique, farceuse, colérique, aimante, aimée. Et Lou qui danse le jour du mariage de ses parents. Elle a alors dix sept ans. 

    Pom et Philippe ont écrit leur histoire à quatre mains, chacun nous donne sa vision de ces dix-sept années passées au côté de leur enfant. Leurs reflexions, leurs colères, leurs joies, leurs galères hospitalières, leurs interrogations sur ce qu'a Lou, leurs combats pour une scolarité qui soit la meilleure,  mais surtout leur Amour pour cette jeune fille qui a sa normalité, sa singularité et qui est leur rayon de soleil. 

    Un cri d'amour, un témoignage bouleversant. Tout en dévorant leurs écrits, je ne pouvais m'empêcher de penser à  "Ecoutez Haendel" de Scarlett et Philippe Reliquet, et à ce film émouvant qu'est La guerre est déclarée de Valérie Donzelli. Des histoires de vie, des histoires d'amour, et surtout la force que peut nous donner un enfant. 

    Je referme ce livre sans empathie, mais avec une forte sympathie pour ses parents, pour Lou. J'ai ri, je me suis insurgée contre le système, j'ai dit des mots grossiers, j'ai admiré, j'ai été confortée dans mes idées, j'ai hurlé au scandale, voilà tout ce que j'ai fait tout au long de ma lecture. J'ai oublié de corner les pages pour vous livrer quelques passages, car on ne peut saisir un extrait de ce livre. 

    A lire de toute urgence, à faire partager, à ébruiter. 

    Merci Lou pour cette agréable parenthèse dans ma vie quotidienne

    Bourvil - Le petit bal perdu 

     Et tu danses, Lou. Pom Bessot et Philippe Lefait - Stock - 18 Euros

  • Les érections américaines d'Amanda Sthers - Flammarion

    AMANDA.jpg14 décembre 2012, Adam Lanza tue sa mère, se rend dans l'école primaire Sandy Hook,tue 28 personnes, dont 20 enfants innocents, et garde la dernière balle pour lui. Il se tue. Ceci n'est pas un roman, mais une dure réalité qui a touché les Etats-Unis, voici bientôt un an. 

    Les télés s'emparent de ce fait divers américain, nos chaînes françaises passent l'information, les explications d'un tel geste sont diverses et variées, le port d'armes est remis en cause. Et pendant ce temps, une jeune maman de deux enfants est transpercée par cette information. "La maman en moi s'effondre, mais l'écrivain qui a tissé sa peau tout autour reste fasciné." 

    Voici le point de départ du dernier roman d'Amanda Sthers. Auteure que j'ai déjà lue, dont j'ai aimé certains livres, et d'autres moins. Elle fait partie de ces auteurs qui peuvent me surprendre, comme me laisser indifférente. Je lis donc ce dernier opus de 125 pages en me  demandant ce que me réserve Amanda. 

    Quelques heures plus tard, le verdict tombe : Amanda me touche, Amanda est une femme intelligente, Amanda maîtrise l'art des mots, des émotions et surtout je découvre une Amanda à la limite sociologue. 

    Je reste quelque peu perturbée tout au long de ma lecture, me demandant qui écrit. Est-ce  l'auteure, est-ce  la mère, ou est-ce un simple personnage nait sous l'encre de  Madame Sthers ? 

    Point de départ de ce roman, donc, cette tragédie américaine dont on se souvient tous. Le  narrateur s'en va donc aux Etats-Unis pour essayer de comprendre ce qui pousse un tel être humain à un tel acte. Les médias  nous parlerons d'une enfance malheureuse, d'une mère qui se prépare à la fin du monde, d'un enfant qui aurait le syndrome Asperger, bref tout et n'importe quoi. Amanda va quant à elle se pencher sur la question de  la sexualité de cet homme (il a vingt ans au moment des faits), de son quotidien, de sa relation avec sa  mère. Bref, elle se demande  comment on peut en arriver là un jour. Une très belle étude sociologique sur fond d'une société américaine qui n'est pas aussi "enjoy" que l'on pourrait le penser. L'Amérique n'est pas un rêve pour tout le monde. 

    Du programme de l'abstinence, au manque de père pour ses héros américains (qui sont les pères de Zorro, Batman etc..?), comment une approche de la sexualité, de la liberté de chacun et d'autrui, pourraient, peut-être, éviter de tel drame, de tel acte ? Amanda s'en est allée pour nous sur les  lieux du drame pour nous conter sa vérité, ses convictions, et l'on ne peut qu'y adhérer.

    On plonge  dans une Amérique enfermée dans ses  principes, ses  croyances, et ses paradoxes. Une Amérique plongée dans la douleur ce 14 décembre, mais une Amérique quelque peu responsable  de cette tragédie. Adam était un enfant comme les autres, il n'a pas su se trouver en sa qualité d'homme, de petit d'homme aussi. Une enfance pas si malheureuse, le divorce n'est pas un justificatif à tout crime, à toute démence. Un manque d'affection cependant, une présence paternelle insuffisante mais qui ne justifie pas tout, loin de là. Tous les orphelins de  la seconde guerre mondiale ne sont pas devenus des pervers, des criminels. 

    Adam a pété un plomb en ce jour, il s'est  donné la mort, laissant libre  l'interprétation de son acte aux médias. Mais aucun d'entre eux n'a eu le regard  que pose Amanda Sthers, et qui nous questionne au fond. Et si l'éducation des enfants n'était pas que ça ? 

    Un dernier roman qui ne ressemble en rien aux autres romans de l'auteure, une très belle lecture, un moment très agréable même si tout n'est pas facile à lire. Un regard  d'une mère sur un  enfant qui a  sombré en quelques heures dans la folie, un regard de mère mais de journaliste et d'écrivain aussi. Trois  point de vues en un seul, merci et bravo Madame  Sthers. 

    Un bonus pour le format du livre, petit mais pas trop, facile à manier, et qui se glisse facilement dans un sac. 

     

  • Le soleil à mes pieds de Delphine Bertholon - JCLattès

    le-soleil-a-mes-pieds-292806.jpgLa rentrée littéraire est riche, on nous assomme de "nouveautés" émanant d'écrivains connus et reconnus, on les sélectionne pour les différents prix littéraires, et parmi eux, entre autre, Le soleil à mes pieds de Delphine Bertholon. On n'en parle peu et pourtant ! Entre l'auteur, le titre qui est une invitation à  l'évasion, et la stylistique, il mériterait plus. 

    Paru en août de cette année, ce quatrième roman de cette pétillante blonde mérite d'être lu, partagé et découvert. 

    Non étrangère à la plume de Delphine, j'ai été, encore une fois, emballée par ces quelques 186 pages noircies. Emballée étant synonyme d'emportée, émue par les  mots et maux qui au fil des pages m'empêchent de poser ce roman, ne serait-ce que pour aller boire un verre d'eau. Lu sur le voilier, la mer à mes pieds, et le soleil sur ma tête, il a été refermé avec "Le soleil à mes pieds"

    Deux sœurs : la Grande et la Petite. Une ville : Paris. Des sentiments : jalousie, inquiétude, énervement, liberté et j'en passe. 

    Delphine embarque sous sa plume le lecteur dans un méandre de sentiments, dans une histoire fraternelle compliquée, triste, satyrique. Et le lecteur suit, parcoure les pages, retient sa respiration, pleure, rit, sourit, angoisse.

    Au fil des pages, les nœuds  se serrent, se délient. Le lecteur halète, retient son souffle. Il veut aider la Petite, il veut gifler la Grande. Oui, l'auteure arrive à introduire le lecteur lambda dans son écriture, elle lui offre la place au premier rang pour être témoin de ce que vivent ses deux sœurs que tout oppose, sauf  ce terrible secret. 

    La Grande a tout pouvoir sur la Petite. Elle est son souffre-douleur. La Petite ne pipe mot. Elle s’exécute  Elle n'en pense pas moins, mais comment sortir de cette pression constante de la Grande. La  Petite ne peut plus penser, sa sœur pense pour elle. La petite étouffe, elle nous le livre, à nous lecteurs, mais pas à sa Grande. Étouffée  apeurée même la Petite ne travaille pas. Elle se cloître dans sa petite chambre de bonne dont la Grande a les clés. La Grande régit sa vie, son quotidien. La Petite ne peut vivre ainsi. Il faut qu'elle se détache de ce poids. Dès les premières pages, on sent une atmosphère de folie. On veut comprendre. De page en page, l'horizon s'éclaircit, puis se noircit. On oscille, tout comme je tangue sur mon bateau en lisant ce roman magnifique, qui sous son aspect est un hymne à l'amour, à la liberté. S'aimer soi, vivre soi, être soi, être libre. 

     

    Delphine Bertholon est un génie. Elle manie le verbe comme personne. Des phrases courtes, concises et incisives. Elle nous entraîne dans la vie de ses deux sœurs  et ne nous donne pas l'occasion de les quitter en route. Elle fait danser les mots, les métaphores sous nos yeux. Un pur moment de bonheur et de détente. 

    Merci Delphine pour ce roman, et  à bientôt je l'espère.

    Promis je me vêtirai de lin. 

  • FeStival du Livre de Nice - Juin 2013 - Partie 3

    festival du livre.jpgLa pluie est prévue pour cette dernière journée, comme si la météo s'était infiltrée dans mon âme. Mais c'est sous un certain soleil que je me retrouve dans les allées de la place Gautier. Au programme ? Revoir Marc Magro, compléter ma rencontre avec G., livrer un café à Isabelle Alexis et se laisser porter au grè de mes envies, des rencontres. Et je ne suis pas au bout de mes surprises.

    Rencontrer une amie virtuelle de Facebook qui va se solder par un café en terrasse, et une belle rencontre. Merci Karol Lewis

    Revoir Marc, échanger autour de son livre, ou plus précisemment de ses livres, car j'en ai déjà lu un, et le second est en cours de lecture. Il m'a happée par sa plume. 

    Rencontrer Anita au détour d'une allée. Dire bonjour aux auteurs d'hier. Déposer une bise à Grégoire Delacourt poursuivie par Scarlett, faire connaissance avec Serge Joncour après des mois d'échanges virtuels. 

    Etre impressionnée par Alexandra Lapierre, rire et réflexionner avec Daniel Picouly

    Boire un café avec Brian, auteur en devenir. 

    Et cette partie de rigolade avec Emilie Frèche, qui depuis a reçu le Prix Orange, et Nicolas Rey, aux alentours de midi. L'une prise par la faim, l'autre pris par la lecture du roman de son autre voisine, Claire Legendre. 

    Percuter et échanger avec Jean-Joseph Julaud : un vrai bonheur et des mots qui résonnent encore.

    Faire la connaissance de Maud Tabachnik et de Denis Westhoff (fils de Françoise Sagan) : deux êtres passionnés et passionnants malgré des caractères bien différents. 

    Etre interpellée par quelques auteurs pour mon blog, être émerveillée par Frédérique Hébrard, 86 ans, douce et vive, être en vie et partager tout simplement. 

    Cette année fut différente, les émotions aussi et me laisse une kyrielle de souvenirs doux que je partagerais à l'occasion. Mais sachez, amies et amis écrivains que vos mots m'ont touchée, et plus particulièrement en cette période. Vous m'avez insuflé de la confiance, et c'est reparti pour l'aventure du blog, et je songe à tous vos conseils. 

    Je ne garderai pas le souvenir de ces trombes d'eaux qui se sont abattues sur nous tous, mais vos sourires, nos échanges, et vous êtes quelque part encore avec moi. Merci à vous tous. 

    Les livres acquis en trois jours :

      1. Marc Magro : Médecin d'urgences
      2. Marc Magro : Si vous preniez de mes nouvelles
      3. Richard Borhinger : L'ultime conviction du désir
      4. Alexandra Lapierre : Fanny Stevenson
      5. Valérie Tong Cuong : L'ardoise magique
      6. Davide Foenkinos : Lennon
      7. Serge Joncour : L'hommme qui ne savait pas dire non
      8. Valérie Tong Cuong : Noir dehors
      9. David Foenkinos : Les coeurs autonomes
      10. Nicolas Rey :  mémoire courte
      11. Nicolas Rey : un début prometteur
      12. Nicalas Rey : Un léger passage à vide
      13. Serge Joncour : Que la paix soit avec vous
      14. Emilie Frèche : une femme normale
      15. Emilie Frèche : deux étrangers
      16. Nicolas Rey : Vallauris Plage 
      17. Richard Borhinger : Les nouveaux  contes de la cité perdue
      18. Richard Borhinger : C'est beau une ville la  nuit
      19. Franck Viano : Mon ami le mal
      20. Maud Tabachnik : Désert Barbare
      21. Geroges Juttner : Papa, maman, le juge et moi
      22. Marc Magro : Le  syndrome de Verne
      23. Denis Westhoff : Sagan et fils
      24. Marc Magro : chambre X
      25. Daniel Picouly : la faute d'orthographe est ma langue maternelle
      26. Daniel Picouly : Lulu princesse
      27. Patrice Leconte : Le  garçon qui n'existait pas
      28. Daniel Picouly : le champ de personne
      29. David Foenkinos : Je vais mieux
      30. Anthony Rowley et Fabrice d'Almeida : Quand l'histoire nous prend par les sentiments
      31. Zemmour : Le bûcher des vaniteux
      32. Clémentine Célarié : Les Amoureuses
      33. Isabelle Alexis : Ta vie est belle
      34. Isabelle Alexis : Brèves de filles
      35. Fabrice d'Almeira : Les gardiens de camps de concentration et leurs loisirs. 

     

  • FeStival du Livre de Nice - Juin 2013 - Partie 2

    Cette deuxième, et avant-dernière, journée s'annonce particulièrement riche en rencontres, en retrouvailles. J'ai hâte, et paradoxalement je prends mon temps pour me préparer, profitant de ce samedi matin en famille. 

    Presque onze heures, mon fils aîné m'a abandonnée pour trois mois, alors je m'en vais partager un café avec mon amie Anita. Oui, Anita, celle qui était là aussi l'année dernière à mes côtés. Café sur la Place Masséna, puis direction la place Gautier. 

    Je ne lui laisse pas le temps de se promener, je la dirige avec une certaine autorité, mais beaucoup de complicité au stand G4. Elle doit rencontrer Catherine et son Enfant de Calabre, aux Editions Héloïse d'Ormesson. Je  lui offre, Catherine lui dédicace, et Fabienne Blanchut nous rejoint pour des retrouvailles tant attendues, et pour me remettre les Coquinettes pour la malicieuse Malizzia. Nous prenons rendez-vous pour midi, en attendant je reste avec mon amie Anita, et nous nous promenons (ou piétinnons précisemment) dans ce dédale auquel je ne me fais pas. 

    Midi : Anita m'embrasse, rendez-vous demain matin, et hop hop je rejoins mes amies Catherine et Fabienne. Loin de la foule, des auteurs, nous discutons de tout et de rien devant une salade et un verre. Nos retrouvailles relèvent de la sphère privée, alors passons au  début d'après-midi, mais MERCI les amies. Hâte de vous retrouver.

    Quatorze heures trente : certains auteurs tant attendus sont derrière leurs piles de livres, le sourire sincère ou figé. C'est ainsi qu'une auteure me recevra, et me fera fuir. Son air détaché, antipathique a cassé mes envies de rencontres. Clémentine Célarié arrive, naturelle, souriante. Se pose à côté de Richard Bohringer, et là une demi-heure surréaliste. Je me retrouve au milieu d'eux deux. Nous discutons à bâtons rompus, ils  sont simples  et surtout  égaux à eux-mêmes. Pas de distorsion entre la fiction et la réalité. J'apprécie simplement. 

    Café avec mon cher G. Cela aussi relève de la  sphère privée, mais quel moment. Merci G.

    Et puis, la fatigue, la jambe qui fait mal, qui est douloureuse, alors je me pose au Stand G2, accompagnant Isabelle Alexis dans ses dédicaces, et c'est parti pour deux heures de fou-rire et d'anedoctes improbables, mais oh combien réelles. Isabelle apprendra un nouveau mot (tout comme  moi) : chagasse... Nous n'avons toujours pas compris ce que ce dernier signifiait, mais la dédicace a été faite à Chagasse. (Si tu me lis, explique moi ce que c'est donc)... Et ces deux jeunes hommes, qui demandent à Isabelle si son livre parle de la Corée. Regards interrogateurs entre nous ? Pourquoi la Corée ? Ben, y a PSY dans le titre, donc Corée.... Sans voix nous sommes restées. Et puis, cette dame attendrissante qui cherche un éditeur pour son autobiographie, et ce jeune G. qui en un tour de pirouette nous a échappé... 

    Bref, après cette pause fort sympathique, retour dans les allées. Continuer mes achats, mes rencontres, et comprendre comment se monte un FeStival du Livre. Que de découvertes !

    Ma journée tire à sa fin, il est presque dix neuf heures. Je m'en vais quand soudain un homme me regarde, me décroche un sourire. Qui est-il donc ? 

    Je cherche, sa trombine me parle.. Il m'accoste, me demande si je suis bien Bérangère. Ben oui, je réponds, un peu méfiante. Il se présente. Il se nomme Nicolas Rey. 

    Je rentrerai plus tard chez moi donc, et reviendrais demain.


  • Festival du Livre de Nice - Juin 2013 - Partie 1

     

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    Le feStival du livre de Nice a ouvert ses portes hier, vendredi 7 juin, sous un soleil azuréen bien présent. 

    Les festivités ont débuté avec le discours de Monsieur le Maire, Christian Estrosi, et la remise du prix "Baies des Anges", remis à Valérie Tong Cuong pour son Atelier des miracles, paru aux éditions JC Lattès en ce début d'année 2013.

    Présente au rendez-vous, discrète et boiteuse, j'ai profité de cette après-midi pour faire un premier repérage pour ce week-end tant attendu.

    Tout d'abord, la découverte des lieux. Contrairement aux années passées, le festival se tient cette année, cause travaux de la coulée verte, entre le Palais de Justice et la Place Gautier. Vous trouverez littérature de jeunesse, livres d'occasion et bd sur la place du Palais de Justice. Pour le reste, ce qui m'interesse plus fortement, tout se déroule place Gautier. Si dans les allées, il se murmure que ce nouveau lieu est bien plus agréable que le jardin Albert 1er, là où se déroulait d'ordinaire le festival, mon avis n'est pas le même. Je préférais les alentours du théâtre de Verdure. Peut-être est-ce dû à ma difficulté de marcher. J'ai eu l'impression d'être dans un labyrinthe, et pas d'endroit  où se poser, à part les bars du Cours Saleya. Bref, là n'est pas mon propos du billet.

    Vendredi 7 juin : après-midi

    Je flâne, traîne ma jambe dans le dédale des stands tenus par les différents libraires niçois. Et oui, à Nice les libraires invitent les auteurs. Donc pour trouver un auteur, encore faut-il savoir par quel libraire il a été invité. Mais rassurez-vous, on s'y retrouve facilement. 

    En ce début d'après-midi, peu d'écrivains présents, mais quelques uns quand même, à commencer par Valérie qui est sollicitée de droite et de gauche. J'arrive quand même à la rencontrer, à échanger avec elle. Une femme simple, belle et douce. Premiers achats aussi : L'ardoise magique et Noir dehors se retrouvent dans mon sac, encore léger en ce début d'après-midi. Lors de cette rencontre, mes oreilles et mon esprit sont attirés par une jeune femme brune qui présente un beau projet à Valérie. Il faut que je retrouve cette personne car ces mots pour soigner les maux m'ont touchée. 

    Aucune idée précise d'éventuels achats. Je suis là pour observer, découvrir les dessous d'une telle organisation. J'attéris, je ne sais comment, au stand G4, le stand de mon libraire. Stand où sont attendus Catherine Locandro, fabuleuse auteure de L'enfant de Calabre, Monsieur Estrosi, Marc Magro, Bernadette Chirac, et bien d'autres auteurs. 

    Marc Magro est présent. Timidement je m'approche. Son livre est sur ma liste d'achat. Autant j'aime lire, partager mes lectures, autant je me sens gauche quand il s'agit d'aborder un auteur. Allez savoir pourquoi. Bref, je saisis "Médecin d'urgences", lit la quatrième de couverture, et mon choix se confirme, je vais acquérir ce bouquin. La conversation s'engage entre lui et moi. Je lui passe le bonjour de Caroline, l'attachée de presse de sa maison d'édition, First. Il en est touché. Nous discutons de tout et de rien, et il est cette rencontre de ce jour. Un homme attachant, avec beaucoup d'humour et surtout d'une modestie attendrissante. Bilan : trente minutes de bavardages et quatre bouquins de Marc Magro dans ma besace, et une très belle rencontre. 

    Pas une heure que je suis là et déjà six livres... 

    Un passage par le stand Nice Matin pour écouter la truculente Maud Tabachnik, qui n'a pas sa  langue dans sa poche. S'en suit David Foenkinos, décontracté, souriant, tel que je le  connais. Un plaisir auditif.

    L'après-midi se poursuit d'allées en allées, de présentations en présentations, et d'achats en achats, de découvertes en découvertes.

    Je rentre chez moi, heureuse de cette première journée.

    Que me réserve demain ? 




  • Ivoire-Music vous propose un été musical

    ivoire.jpgIl est de ses rencontres d’abord virtuelles, puis réelles qui vous font découvrir un univers dont vous ne perceviez absolument pas l’existence, ni même son fonctionnement. Telle fut ma découverte estivale du mois de juillet 2012.

    Passionnée de littérature, d’arts et de musique, j’ai postulé en qualité de bénévole auprès d’une boîte de prod de ma région, de ma ville : Nice. Du haut de ma quarantaine, un peu d’angoisse avait envahi mon corps en ce mois de mai, pour la première réunion des bénévoles. Il s’agissait pour moi d’une première expérience dans le monde de la musique, du festival estival dans ma propre ville.

    C’est ainsi, que j’ai passé une petite, mais oh combien riche, semaine dans les coulisses de la Crazy Week, manifestation assurée par Ivoire Music, via Patrice Bouchon aux commandes.

    Je ne m’étendrais pas sur cette expérience unique, riche en émotions, en apprentissages, en découvertes et en relations humaines, mais je souhaite mettre à l’honneur cette association. Car oui, Ivoire Music est une association qui se bat tous les jours pour vous apporter des instants de joie, de bonheur et de partage aux rythmes d’artistes de tout horizon, et tout cela dans le cadre du Théâtre de Verdure, sur la Promenade des Anglais. Un cadre très agréable, et souvent sous un soleil azuréen qu'on nous envie. 

    De Roger Hodgson à Mika, en passant par Shaka Ponk et Dionysos, Patrice Bouchon nous a offert durant cinq soirées des moments inoubliables. Alors pour vous spectateurs, il est facile de critiquer l’ouverture des portes tardives, la buvette où il est long d’attendre, la non-numérotation des places, mais avouez que vous passez tout de même des moments magiques. Et puis, sans tout vous dévoiler, sachez qu’au-delà de l’artiste que vous êtes venus applaudir, acclamer, baver, bader, il y a derrière cela toute une technique, toute une organisation digne d’une fourmilière. Patrice Bouchon mène ça d’une main de maître, sait s’entourer de gens compétents et professionnels et très humains, qu’on se le dise. De Marco à Co, de Fa à François, des roads aux marmottes, de la Gauloise à Florence, de René le régisseur à Joanna et Marion à la prod,  tous se plient en quatre pour vous offrir des étoiles dans les yeux, des moments magiques, et une ambiance réussie.

    A l’approche de la saison, Patrice et sa joyeuse équipe renouvelle « Crazy Week » cet été, toujours au Théâtre de Verdure, avec une programmation excellente. D’artistes connus à des découvertes pop, vous ne serez point déçus. Et puis, voulant votre bonheur, il réitère en inaugurant cette année le « Summer Golfe Festival » avec une programmation déchirante.

    Alors n’hésitez-plus, réservez vos billets, venez et nous aurons la joie de se croiser, de se voir, de papoter. Que vous soyez de passage, résident de la Côte d’Azur, ami(e)s parisien(ne)s, je vous attends cet été.

     

    cw4.jpgCrazy Week, du 16 au 20 juillet au Théâtre de Verdure 

    http://www.festivalsrock.com/site.php?idfest=357

    • 30 Seconds to Mars, le 16/07 
    • Asaf Avidan et Tété, le 17/07 
    • Concrete Knives, Rover, le 18/07 
    • Olivia Ruiz et Raphaël, le 19/07
    • Pour la soirée du 20 juillet, à venir. 

     

     

     

     

     

    Summer Golfe Festival du 22 au 24 Juillet au Théâtre de la Mer Jean Maraissummer.jpg

    http://www.summergolfefestival.com/

    • Oxmo Puccino et Kery James le 22/07
    • Lilly Wood ant the prick le 23/07
    • Mutine, Bastian Baker et Jenifer le 24/07

     

     

     

    Le Cri de la Marmotte - Couleur.jpgEt vous pouvez aussi réserver vos places au terrier des marmottes, ici 

    http://www.lecridelamarmotte.com/

     

     

     

    Et puis, si vous cherchez un logement, ça se passe ici (http://www.abritel.fr/location-vacances/p1029763). Je vous assure un accueil chaleureux, et un séjour très agréable. 

    appart vaness.jpg



    Et pour finir, vous pourrez aussi aller en tram, à dix minutes du Théâtre de Verdure, manger dans un cadre agréable, à La Gauloise où Laurent et Fred vous recevront les bras ouverts. 

    La Gauloise : 28 Avenue Malaussena à Nice (quartier Libération) 04.93.62.07.90

    LA GAULOISE.gif

     

  • Andy de Brigitte Kernel - Plon

    brigitte kernel.jpgBrigitte Kernel est une auteure que j'affectionne particulièrement, de part sa plume bien évidemment, de part sa voix, mais aussi de part son sourire, sa gentillesse et ce régard bienveillant qu'elle pose sur vous quand vous la rencontrez. Toujours à l'écoute de ses lecteurs et lectrices. C'est donc sans aucun questionnement de quelque nature que j'ai acquis, voici quelques temps, son dernier roman "Andy", paru aux Editions Plon en ce début d'année 2013 (comprendre janvier). 

    Quelle ne fut pas mon étonnement en tournant les pages de ce dernier opus. Brigitte n'est plus romancière, mais plutôt journaliste. Elle s'est transformée en endoscope, et s'est introduite dans le corps, dans la chaire d'Andy Warhola, dit Andy Warhol. Durant une vingtaine de pages, ma lecture ne fut pas fluide, je n'ai pas dévoré, étant contrainte (avec joie) de vérifier les informations qui jaillissaient ici et là. Étais-je en train de lire une oeuvre de fiction, ou Brigitte nous relatait-elle des faits réels ? Force est de constater que tout est vrai, ou presque. Même ce qui parait peu probable, peut tout compte fait être une réalité vraie. 

    Tout commence un mercredi 11, à 11 heures. Première consultation pour Andy chez un psy. La première d'une série de 11. Andy se confie à son psy, silencieux, suite à la tentative d'assassinat dont il a été victime un certain 3 juin 1968. Ce jour-là, Valérie Solanas (Satanas pour la maman d'Andy), pointe un révolver sur Andy et tire. 11 organes de touchés qui engendreront 11 semaines d'hospitalisation. Onze, un nombre qu'Andy déteste, fuit, un nombre qui rythme ses comptes de pas, d'immeubles. Une fixation. 

    Par la plume de Brigitte, nous (lecteurs) explorons les méandres de cet artiste du Pop Art, nous nous insinuons dans son âme, dans sa zone de Broca, dans son être entier, dans ses chairs.

    C'est ainsi, qu'au rythme de 11 séances et 176 pages nous traversons le miroir du paraître, pour mieux connaître les angoisses, l'enfance, les délires, les visions de Warhol. Le champ lexical des arts plastiques est présent, Brigitte nous parle de lumière, de coupages, découpages, peinture, supports, matériaux, de techniques, de Pop Art... La démarche artistique est décrite à travers la psychothérapie de notre génie Andy. Faisant référence à Duchamp, il explique sa démarche artistique qui est de "s'intéresser à l'idée plutôt qu'au résultat". 

    Cet attentat a meurtri Andy,"Je me sens totalement brisé dans la confiance que j'avais un peu en moi avant Valérie Solanas",  met en exergue ses angoisses, "Se détacher de la peur du jgement et devenir une machine qui ne ressent rien",  la véracité de son statut d'"icône", sa relation avec sa mère, et sa non acceptation de son homosexualité. Il nous livre ses questionnements, ses certitudes (qui au fond n'en sont pas), ses tourments, ses motivations, et le pourquoi de son art. 

    Son regard sur la société est juste, à se demander même s'il n'est pas un précurseur de la télé-réalité qui fusionne de nos jours. Ses critiques sont grinçantes mais justes "Les soupes Campbell : ils vous laissent croire que vous avez le choix dans la pauvreté". 

    Brigitte Kernel maîtrise l'art de l'écriture sans aucun doute, et ce quelqu'en soit le registre. Elle nous livre ici une biographie exceptionnelle de ce génie de talent, sait ajuster les mots pour nous dresser un portrait touchant de la relation mère-fils, une relation trop pleine d'amour qui empêche Andy d'avouer son homosexualité à sa maman, pour la protéger, elle cette femme si croyante et pratiquante. Brigitte est un top-chef des mots, des sentiments, des émotions pour nous faire partager des scènes oh combien érotiques mais douces et sensuelles. 

    Un bijou qu'il fait bon lire, mais qui nécessite une certaine culture, et un minimum d'empathie pour Andy Warhol. 

    Pour en savoir plus sur Brigitte Kernel, c'est ici : http://www.brigittekernel.com/

  • Week-end surprise d'Agnès Abécassis - Editions Calmann-lévy

    Week end suprise.jpgWeek-end surprise, dernier roman de l'hilarante et talentueuse Agnès Abécassis est arrivé ce week-end dans ma boîte aux lettres niçoise. Hasard, destin, je ne sais pas, mais ce week-end fut pour moi une réelle surprise. Après maintes démarches, je débusque enfin deux places assises pour le concert de Dépêche Mode à Nice, je dois revoir ma chère amie Fabienne dimanche à l'aéroport, et oh surprise, je suis malade comme un chien. Donc sacrée surprise, je passe mon week-end au fond du lit. Mais, heureusement, j'ai quelques livres pour me tenir compagnie, dont Week-end surprise paru aux Éditions Calmann-lévy, et annoncé pour le 10 mai, soit vendredi. Je suis donc une des premières lectrices du dernier opus d'Agnès. Merci Agnès, Merci Eric (son adorable attaché de presse). 

    C'est donc confortablement installée dans mon canapé, sous une certaine masse de couvertures, la tête enfouie dans quelques moelleux oreillers que j'entame la lecture de ce roman. La magie abécassienne va-t-elle opérer ? 

    Et ben oui, et ce dès les premières pages. Je retrouve la plume incisive, l'humour, la vision de la vie, les petites phrases assassines mais oh combien justes que toute femme prononce. Le talent d'Agnès est intact. Je souris, je corne les pages, me retrouve dans quelques situations, rigole à gorge déployée, les mots deviennent images, les images deviennent un film en super 8 dans ma tête. On lit Agnès, mais ce n'est pas tout, on est l'actrice de son dernier roman. Si, je vous l'assure. 

    Certes, je ne m'appelle pas Brune, mon homme ne se prénomme pas Léonard, mes gosses ne sont pas des jumeaux qui répondent aux prénoms de Noé et Nestor, mes deux meilleures amies ne se prénomment point Prunelle et Suzie mais mais je vous assure que toute femme quadra se reconnaîtra dans ce roman. Il ne peut en être autrement. 

    Qui n'a pas connu la convocation par le professeur principal pour vous faire part d'une baisse de travail de votre enfant ? Qui bien évidemment est de votre seule faute, vous la mère qui tentait de joindre les deux bouts, qui bossait, entretenait la maison, jouait les wonder-woman car il faut pas laisser transparaître nos petits défauts. 

    Qui de nous toutes n'a jamais téléphoné à sa meilleure amie, un soir en pleine déprime, et qui finit par raccrocher avec le sourire aux lèvres, car une amie ça vous donne le sourire même quand vous n'en pouvez-plus ?

    Qui d'entre nous n'a pas mis vingt plombes avant de s'apercevoir que ce mec est en fait l'homme de notre vie ?

    Qui n'a jamais fait un voyage en train, et se coltine les enfants insupportables qui hurlent dans tout le wagon, vous fatiguant avant même que vos vacances soient commencées ?

    C'est tout l'art d'Agnès. Nous faire rire des situations les plus cocasses, les plus habituelles aussi. Elle a ce don, rare, de vous livrer une critique de Grey's Anatomy à pleurer de rire. Je ne sais si je vais pouvoir continuer à regarder ma série préférée sans penser à Agnès. Notre vie nous paraît morne, sans grand intérêt, sans trop d'humour. Confiez-là à Agnès et par son super pouvoir d'auteure, elle vous livrera une semaine à mourir de rire qui se clôture par un week-end surprise. Brune en est la preuve, et on se délecte de sa folle semaine, pas si ordinaire que ça. 

    A lire absolument, à offrir à vos amies, et donc pour cela il vous suffit de courir chez votre libraire adoré dès vendredi matin, et sans faute. 

     

    Quelques extraits :

    • Ah, comme j'étais fatiguée. Epuisée par ce stress permanent, par cette course folle contre la montre, par cette astreinte que la société nous imposait, à nous, les femmes, d'employer nos deux bras comme si on en avait huit. 
    • Alors les romans me tenaient lieu d'anxiolytiques,le soir, avant de m'endormir. Ils me calmaient, m'apaisseient, me permettaient de mieux rêver, comme un plaid supplémentaire sur sa couverture permet de mieux réchauffer. 
    • Ne sois pas trop dure avec ton fils. Il ne le fait pas exprès... Pas exprès de glander au lieu de travailler ? Oui, tu as raison, il confond certainement. Il travaille, certes, mais uniquement sa glande. 
    • Besoin d'un nettoyage d'humeur avant d'aller dormir. Besoin de me changer l'eau des idées pour rafraîchir ma tête, avant d'aller m'étendre pour m'offrir lascivement aux rayons du sommeil. 
    • Instants de sérénité planante. Crampes de rire. Provision de souvenirs heureux. 

     

     Vous pouvez suivre Agnès, icihttp://www.agnesabecassis.com/

  • Une nouvelle ère : Gérald Cohen

    Couv_def.jpgVous ne pouvez pas ne pas connaître Gérald Cohen. Cet homme quadragénaire (si, si je vous assure) évoluant dans le monde de la mode, créateur de la Babybrand, inovateur, passionné et passionnant. Son Arianne s'appelle Laure. 

    Nos deux mondes opposés se sont rencontrés via le réseau social Facebook, via une amie commune, auteure, et tout ça pour une paire de lunettes que Sophie à Cannes portait et que j'enviais : des Cutler and Gross.

    Le virtuel s'est alors révèlé déclencheur d'amitié entre nous. Quand le publiciste parisien rencontre l'enseignante niçoise. Depuis lors, nos échanges sont humour, politique, écriture, mode...Le monde de Gérald quoi. 

     

    Si aujourd'hui, je consacre à Gérald un premier billet, c'est pour qu'à votre tour vous fassiez connaissance avec cet homme complexe, amateur d'humour, ayant l'oeil vif sur tout ce qui l'entoure : la mode, la politique, l'humain, les filles, la vie parisienne. Son sens du détail, ses critiques vives déplaisent à certains, mais si l'on est doté d'un minimum d'intelligence et de finesse, alors on ne peut qu'adhérer au monde de Gérald. 

    Sous ses faceties, Gérald en a dans sa trombine. Il a donc décidé de prendre sa plume pour nous livrer une analyse pertinente de la mode, révélateur du monde qui change. Mais comme Gérald ne peut faire les choses comme tout le monde, il n'a pas opté pour le support papier, pour le livre, mais pour le net. Sa plume vive, grinçante, parfois dérangeante vous ménera de Barak Obama, à Chanel, en passant par Zadig et Voltaire, le luxe, l'amour... Bref, l'analyse de Gérald est pertinente, habilement formulée, et vous dessine au bord des lèvres un sourire. 

    Je vous laisse donc découvrir son oeuvre épistolaire, qui au-delà de ce que je viens d'énoncer a un avantage pour tous, on peut lire dans le désordre. Les chapitres se suivent mais ne se ressemblent pas. On peut surfer de la lettre A à la lettre Z, de la lettre Q à la lettre X. 

    Pour ma part, mais cela reste très confidentiel, j'ai un faible pour la préface de ce livre. 

    Je vous souhaite une très belle lecture, vous invite à partager vos impressions, et vous donne rendez-vous ici : http://www.wildwildbaby.com/

  • Vanessa Paradis, La vague à l'âme - Erwan Chuberre Saunier - Editions Didier Carpentier

    vanessa paradis.jpgDans une année civile, entre romans français et étrangers je dois lire un à deux bouquins retraçant la vie d'une star. Non pas par voyeurisme, mais plutôt par goût pour l'artiste. Ce fut le cas en 2011 avec le fabuleux Kissing my song de Nicola Sirkis et Agnès Michaux. 

    En ce début d'année 2013, mon choix s'est porté sur Vanessa Paradis. Une artiste contreversée, mais une artiste qui a bercé mon adolescence, et qui a toujours été présente dans ma vie. Ado, je n'étais pas fan de son Joe le Taxi, lui préférant "T'en vas pas" d'Elsa. La chanteuse qu'elle est m'a interpellée avec son deuxième album signé par le grand Serge. Puis Noce Blanche m'a bouleversée.

    Je ne sais précisemment ce qui m'a poussée à lire un tel livre, mais j'en ai été ravie. On découvre une femme simplement, une fille qui a du caractère, qui n'a jamais baissé la tête, qui a su se relever de chacune des attaques qui lui ont été faites. Je ne peux que lui dire Bravo et Respect. 

    Erwan Chuberre Saunier n'en est pas à sa première biographie d'artiste femme. Il a ce don de ne pas s'infiltrer dans la vie privée de l'artiste, il dévoile ici et là quelques pans de la vie hors des lumières du show biz. Il manie habilement la plume et nous livre donc un portrait doux de Vanessa Paradis. Le tout est agrémenté de témoignages de proches, de collaborateurs. Les mots sont sussurés, comme Vanessa sussure ses chansons. 

    Tout au long de son récit, on apprend aussi quelques anedoctes sympathiques et qui ne relèvent pas de Closer ou Voici. Grâce à Erwan j'ai enfin pu savoir où j'avais déjà vu le visage de la femme de Frédéric Diefenthal dans Taxi, elle était la guitariste seins nus dans le clip Tandem.  La plume est intelligente. Les anedoctes sont nombreuses, et en refermant ce livre, mon idée première est la bonne. Vanessa a été sali par la presse, et par un public qui la détestait par pure jalousie. Bravo à elle d'avoir su si bien rebondir, d'avoir pris les bonnes décisions. On l'excuse de quelques unes de ces maladresses, on a de la tendresse pour ses parents et sa soeur. Vanessa, une vraie tigresse au fond, qui ne s'effondre pas à la moindre insulte, mais au contraire qui en font sa force. 

    Ce livre retrace donc vingt-trois ans de carrière d'une artiste entière, aussi douée pour le chant que pour le 7ème art. Une artiste atypique, belle, rayonnante, douée et douce. 

    Un livre à offrir à toute personne qui aime bien l'artiste, le monde du cinéma et de la musique sans avoir un oeil de voyeurisme et de langue de vipère. 

  • Et n'attendre personne - Eric Genetet - EHO

    Eric Genetet Et n'attendre personne.jpg

    Eric Genetet n'en est pas à son premier roman, mais son deuxième à en croire la quatrième de couverture. Pour moi, il est une découverte de cette nouvelle année 2013. Comment Eric a-t-il rejoint quelques uns de ses camarades dans ma bibliothèque ? Par Facebook, et principalement grâce à Harold Cobert, auteur que j'affectionne.

    En cette fin du mois de Mars, alors que le printemps annoncé officiellement n'est point visible, je reçois, après commande sur internet (Ne me grondez pas, mon libraire préféré de Nice a fermé ses portes, et mon état ne me permet pas de me déplacer), "Et n'attendre personne" un certain samedi matin.

    Le livre rejoint ses camarades, au nombre de 14, sur l'étagère "A lire". Il n'y restera pas longtemps, car je suis de ses personnes qui préfèrent lire un livre dont on parle peu (médiatiquement parlant) que lire un livre qui jouit d'une publicité "juste trop". 

    D'emblée on reconnait la marque de fabrique des Editions Héloïse d'Ormesson, un cachet à part, propre à cette petite maison d'édition qui regorge de talents. La photographie de l'auteur est en adéquation avec celle apparaissant sur Facebook, chouette je n'ai pas à faire à un mec qui trafique son portrait. 

    Mes doigts glissent sur les pages pour les tourner vivement, mes yeux sont attirés par tous ces jolis mots si savamment mariés, unis entre eux, et mon coeur bat la chamade au fil des pages. Alberto, Isabella et Manu m'entraînent dans leur vie. 

    Alberto est le mari d'Isabella, et le père de Manu. Donc Isabella est la mère de Manu. Jusque là, tout va bien. Sauf que voilà, Alberto et Isabella c'est plus tout à fait ça. Faut dire que ça fait vingt ans qu'ils vivent ensemble, ils ont eu un fils, leur couple est un modèle aux yeux des autres. "Si la vie était un courbe accidentelle, depuis ma rencontre avec Isabella, la mienne s'avérait géométriquement parfaite".  Mais un jour Manu décide de s'envoler, de quitter le cocon familial et de partir à ..... New York. C'est pas la porte à côté, et puis c'est un choc pour les parents. Surtout pour Alberto. Tandis qu'Isabella prend la nouvelle avec optimisme "Le départ de Manuel me chamboule, mais c'est aussi une libération pour moi. J'ai le sentiment d'avoir accompli ma mission, d'avoir le droit de prendre de vraies vacances, de penser à moi", Alberto vit cette annonnce comme un séisme intérieur. Le doute, la peur s'installent en lui. Sa femme n'aurait-elle pas un amant ? "Savoir si elle me trompait ne m'intéressait pas. Nous étions heureux depuis si longtemps, et j'étais assez d'accord avec Cyrano de Bergerac qui préférait être cocu que jaloux. Au bout de vingt ans, il est délicat de laisser l'autre embarquer dans une aventure. Le contraire serait de l'imprudence". 

    Alberto tente alors de vivre, de se prouver un je-ne-sais-quoi, et se retrouve alors avec une belle femme, plus jeune que lui, avec qui un jeu de séduction est mis en place de manière inconsciente, mais surtout sans passage à l'acte. Il ne trompe pas Isabella. Avec son pote Benjamin, il décide de faire l'ascension du Mont Blanc sans aucune préparation sportive simplement pour se "prouver que je n'étais pas un encore un vieux con glissant aveuglément sur la piste noire dela deuxième partie de sa vie, ni un vieillard vidé de ses forces". 

    Ce roman c'est donc l'histoire d'un mec quadragénaire qui perd tous ses repères, ceux de père, ceux de mari, ceux d'homme. Il ne sait plus au fond. Au fil des pages, on partage avec lui ses joies, ses peines, ses colères, ses décisions, ses incertitudes, son quotidien. Tout cela balayé par une simple annonce du fils. Le fils qui part. On découvre alors la relation d'Alberto avec son propre père, peut-être fera-t-il le même chemin que lui, peut-être pas. Cela je vous laisse le découvrir, car il faut lire ce doux roman court mais oh combien grinçant de vérité, alerte, vif et brut. 

    A la lecture de la prose d'Eric Genetet, j'ai été happé par Alberto. Je comprenais cet homme, ses choix, ses angoisses, ses décisions, pas toujours faciles. Alberto est attachant, on a parfois l'envie de le secouer un peu plus, de lui dire "Stop", et en refermant le livre on est heureux pour lui, pour son fils Manuel et pour Isabella. 

    Je vous connseille donc vivement d'acquérir ce livre, car au-delà de la trame narrative, l'auteur maîtrise l'art de raconter, de partager. 

    Une très belle découverte en ce mois de Mars. 

  • J'ai vécu de vous attendre - Géraldine Maillet - Grasset

    Géraldine Maillet.jpg

    Ma dernière rencontre avec Géraldine Maillet remonte à l’année dernière, où la question qui se posait était « Il ferait quoi Tarantino à ma place ? » (éditions Flammarion). http://aposterioriapriori.hautetfort.com/archive/2011/12/07/noel-arrive-des-livres-encore-sous-mon-sapin-semaine-2.html

    J’avais très apprécié la vitesse à laquelle la plume de Géraldine se déplaçait. Une écriture facile, qui vous emporte. Des phrases courtes, un vocabulaire simple mais précis et juste qui cachaient les interrogations, les joies et les déboires d’une cinéaste qui courrait après les acteurs, les crédits, le personnel nécessaire pour réaliser un film.

    Nous nous étions quittées là, sur cette interrogation. Les mois s’écoulent, et pas de nouvelles.

    Janvier 2013, AFTER une année, le film est dans quelques salles parisiennes, Julie Gayet est restée aussi. Je ne peux le visionner de mon Nice ensoleillé, seuls les parisiens pourront découvrir le long métrage de Géraldine, mais je suis heureuse car elle a réussi. 2013 est donc une bonne année, qui plus est, Géraldine a repris sa plume pour nous livrer un « J’ai vécu de vous attendre » aux éditions Grasset. Chouette le mois de Janvier avec Madame Maillet.

    Le style est direct, la plume toujours aussi vive et rapide. Les mots courrent après les autres, le livre ne se lit pas, il se dévore. Au-delà de l’écriture propre à Géraldine, le fond du roman est tout aussi différent que son dernier roman.

    George Swington, la cinquantaine, une fille Lily, un fils Oscar, deux ex-femmes-amantes, Tamara et Frankie, une maîtresse Heather,  est contraint de rester à Paris. Il ne peut retourner à Londres comme prévu, les vols sont annulés par la seule faute d’un volcan islandais qui est entré en éruption.

    Coincé dans sa chambre d’hôtel, et dans ce Paris culturel et agréable, George revisite sa vie, les années passées, écoulées. De chapitre en chapitre, on découvre George. George père, George homme, George amoureux, et en simultané, George se découvre. Il se demande qui il est vraiment, ce à quoi il aspire. L’homme a cinquante ans, il parle avec ses ex, avec ses enfants, surtout Lily l’ainée. Il découvre sa fille sous un autre angle, ses ex aussi. Est-ce cette obligation de rester à Paris qui tend George à réfléchir sur ses relations avec les autres, mais avant tout sa propre relation avec lui-même. S’est-il menti, s’est-il trompé parfois ? Oui comme tout à chacun. L’auteur nous embarque avec elle, elle nous offre une place dans ce roman. Nous sommes là dans la chambre, l’oeil qui voit tout mais qui n’est vu de personne. C’est aussi cela, le talent de Géraldine. Une vision précise, et sous un angle particulier de l’homme, de l’être humain. L’oeil de la caméra, voilà en quoi Géraldine transforme son lecteur. 

    Un travelling-arrière s’enchevêtre avec le présent de cette chambre d’hôtel. George réalise qui il est, ce qu’il veut, ce qu’il ne veut plus, ce qu’il aime, ce qu’il n’aime plus.

    Sous l’encre de Géraldine s’ancre un George attachant, doux, honnête et lucide. Tout compte fait, cette éruption volcanique est aussi l’éruption du vrai George.

    Deux cent trente et une pages qui défilent, qui se plient, qui se dégustent, qui font sourire, et qui nous guident vers la découverte de soi. En refermant le livre, on souhaiterait être dans la situation de George. Une situation qui peut paraître difficile mais qui a permis à George de savoir qui il est vraiment. Une introspection divinement bien menée entre visites parisiennes, connexion Skype et Facebook, conversations téléphoniques, envois de mail, sympathie avec le personnel de l’hôtel.

    Géraldine signe là un doux roman qui se lit facilement, et qui nous mène au fond de nous-même, si l’on veut bien s’attacher à notre héros. 

    Quelques extraits

    • Dangereux pour moi. Parce que je suis en train de devenir quelqu’un d’autre ou enfin de devenir moi-même. (p61)
    • Je vais finir par repartir, alors. L’issue du combat est proche. George le Lucide est en train de terrasser définitivement George le Taciturne. J’assiste depuis trois jours au grand chambardement de mes planètes, à la rénovation de mon architecture intérieure, à une réconciliation, à un reparamétrage, à un tsunami dans ma base de données, mes contradictions se disciplinent dans une certaine harmonie. J’abats les troncs qui bouchent la vue. Ma noirceur s’irise. Mon misérabilisme me fait rire. J’ai de l’indulgence pour ma testostérone, ma calvitie est devenue tendance. J’ai piqué des sprints dans ma tête. Mon teinta rosi grâce à ce bol d’air climatisé. (p163)
    • Le couple d’en face s’est endormi devant la télévision. Il a la tête penchée en avant, elle sur le côté. Il a les bras croisés, elle les mains posées sur les accoudoirs. Finalement, ça ne ressemble à rien quand on dort à côté de la femme de sa vie. (p117)
    • J’ai envie de faire l’amour. Je dois manquer de tendresse. J’ai envie de marcher sur une plage. Je dois manquer d’espace. J’ai envie de plaire mais je ne suis plus séduisant. J’ai envie de me dépêcher, de prendre mon temps, de faire attention à ma ligne, de bouffer n’importe quoi, de changer toutes mes fringues, de mettre des photos de mes enfants partout chez moi, d’avoir 50 ans… (p189)

    Un beau roman, une belle histoire. Merci encore Géraldine, et succès à After.

  • Et toi, t'es qui ? de Mat Hild aux éditions Flammarion


    Mat Hild, Et toi, t'es qui ?, profils facebook, nouveautés littéraires, flammarion, mai 2012Voici quelques mois Arthur Dreyfus nous rendait heureux avec son petit livre jaune paru aux éditions Flammarion.

    En ce mois de mai, les mêmes éditions nous embarquent dans le monde de Facebook, sous la plume fine et pertinente d'une jeune Mat Hild et sous une couverture bleue qui  interpelle le futur lecteur en le tutoyant, et en lui demandant "Et toi, t'es qui ?".

    Belle accroche, beau titre...Une seule envie, ouvrir ce livre, se (re) trouver dans un des cinquante profils. 

    J'ouvre donc ce petit livre bleu et blanc, commence ma lecture et première surprise, une préface signée Claro, qui m'immerge dans le monde égyptien. J'apprends ainsi que le premier utilisateur de Facebook se prénommait E-touha-Thêki.... 

    Cinquante profils sont listés, donc cinquante chapitres. Chaque profil se repère par un dièse (#), un nombre et un qualificatif. 

    Mat Hild arrive par sa plume fine et pertinente, à m'emporter non pas dans une histoire, mais dans une galerie d'art. De chapitre en chapitre, je découvre un nouveau tableau, une nouvelle oeuvre, mais surtout j'identifie tel ami. De cette typologie naît un listing de mes amis : untel serait plutôt le sous-marin, lui le compulsif du statut, elle la gnangnan ou la nympho ?

    Et moi ? Oui, et moi, je suis qui ? Je ne vous le dévoilerai point ici, mais je me suis reconnue dans quelques profils.

    Au-delà de l'aspect humoristique, ce petit livre bleu est aussi une analyse comportementale, voire psychologique des utilisateurs de ce réseau social qu'est Facebook.

    La lecture nécessite aussi des travelling arrière, ce qui n'est point désagréable et plutôt aisé. En effet, chaque profil vous renvoie à un profil non découvert (non lu donc), ou déjà lu quelques dizaines de pages avant. Le lecteur est donc invité à manipuler ce livre non pas dans l'ordre numéral, mais selon ses attentes. Exercice pas facile pour un auteur et qui pourrait fatiguer le lecteur, ou encore le perdre dans les méandres des pages, mais il n'en est rien. Mat Hild a cette plume agréable, ce sens des mots, cette note d'humour, que l'on prend plaisir à faire des avances rapides, ou des reculs rapides lors de notre lecture. Il fallait oser, et c'est une grande réussite.

    A cet exercice littéraire (si je puis définir ainsi), j'ajoute que les illustrations de chaque profil sont une réussite graphique. Albin Christen manie le crayon noir avec dextérité, finesse et humour aussi. Des illustrations sobres, mélangeant différents graphismes (à repiquer pour mes élèves d'ailleurs). Un vrai esthète Albin. 

    Un objet littéraire à consommer sans modération, un plaisir à offrir et à s'offrir pour la modique somme de 9.95 euros, disponible dans toutes les bonnes librairies. 


  • Sophie au Flore de Sylvie Bourgeois aux éditions Flammarion

    Sylvie Bourgeois, Sophie, Flore, roman mai 2012, comédie, Flammarion, Guillaume RobertAlors que Sylvie est plongée dans le Festival de Cannes, son héroïne se ballade dans les rues parisiennes et a pour QG le fameux café de Flore, d'où "Sophie au Flore".

    Ce deuxième roman est paru hier, date à laquelle s'ouvrait le 65ème Festival de Cannes. Sophie, quadragénaire qui est humainement fréquentable, comme elle aime à le dire, nous amène dans sa nouvelle vie parisienne. Après les paillettes cannoises, nous voilà, plongés à Saint Germain des Près.

    Sophie quitte Annecy, son mari Sylvain, sa vie confortable, très confortable même, et surtout un homme qui l'aime. Tout ça pourquoi ? Pour un super concept, qui entre nous soit dit est à exploiter, "créer un centre d'éducation sexuelle, calqué sur le modèle des Weight Watchers", après son essai (sans succès) de vente de laines péruviennes et de tricotsà confectionner soi-même. Bref, notre Sophie est toujours aussi délurée, débordante d'énergie et d'idées, et de cela on ne s'en lasse pas.

    Départ d'Annecy donc pour Paris, et commence les galères de Sophie. Location d'une chambre chez une vieille dame pas très aimable. Quant au confort, n'en parlons pas. Le choc est grand pour Sophie, plutôt habituée au grand confort. Un peu déprimée, Sophie téléphone à cet homme, Henri,  rencontré dans le train. De là, notre héroïne va rencontrer du monde, du beau monde car Henri fréquente les plus beaux endroits et connait du monde. C'est à ses côtés qu'elle s'en va faire ses premiers pas au Café de Flore. Ce  café dont tout le monde parle, que son amie Géraldine lui a décrit maintes fois. 

    De rencontres en rencontres, Sophie tente de vendre son concept de centre d'éducation sexuelle, va se lier d'affection avec un coach sportif et une "timbrée".

    Son franc-parler ne l'a pas quitté, elle sait communiquer avec un brin d'humour qui nous plaît bien. "J'ai également un sens inné de la communication. Vous voulez savoir pourquoi ? Parce que je m'intéresse aux gens. Sauf les cons, je ne leur laisse pas une deuxième chance de m'emmerder. Je ne crois pas que les gens puissent changer" 

    Sous ses airs, Sophie reste une femme sensible et ce trait de caractère nous fait l'aimer davantage. "Cela fait des années qu'elle n' pas prêté attention à un autre homme que Sylvain et se découvre fragilisée par ce sentiment de bien-être qu'elle sent naître dans son coeur." 

    Au fil des pages, Sophie abandonne quelque peu son projet, se réjouit de ses différentes rencontres avec la gente masculine, de Jean-Paul à Henri en passant par d'autres hommes que l'on peut aimer ou détester. Géraldine, déjà présente à Cannes, est aussi au côté de son amie.

    De rendez-vous professionnels, en rencontres amicales et/ou étranges, Sophie s'adapte à cette vie dans le quartier de Saint Germain des Près. Quelques personnages nous feront penser à des personnalités bien réelles, telle cette charmante femme qui se prénomme Sylvie et qui fréquente le Flore. 

    Je vous laisse le soin de découvrir la fin de ce roman, fin à laquelle je ne m'attendais point, mais qui est en adéquation avec le caractère de Sophie, car il faut le rappeler, le seul but de Sophie est d'être humainement fréquentable, et elle est. Cette vieille dame, logeuse, le découvrira et sera alors la plus heureuse des vieilles dames. 

    Merci à Sylvie de nous livrer les fabuleuses aventures de Sophie, quadra dans l'air du temps, authentique et humaine. 

    En attendant le prochain opus, vous pouvez suivre Sophie en direct de Cannes

    http://www.cannes.com/index.php?option=com_content&view=article&id=12076&Itemid=2457922&lang=fr

    Sophie au Flore - Sylvie Bourgeois - Editions Flammarion - 18 euros